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GRAMMAIRE GRECQUE.
TOUS DROITS RÉSERVÉS.
GRAMMAIRE
GRECQUE
ERNEST KOCH
TRADUITE DE L'ALLEMAND
ET MISE AU COURANT DES TRAVAUX LES PLUS RÉCENTS DE LA PHILOLOGIE
A L'USAGE DES CLASSES SUPÉRIEURES
ET DES CANDIDATS A LA LICENCE ET A L'AGRÉGATION
PAR
l'Abbé J. L. ROUFF
Professeur au Petit Séminaire de Paris — Notre-Dame-des-Champs
Membre de l'Association pour l’'encouragement des études grecques en France
AVEC UNE PRÉFACE
DE
O. RIEMANN
Maitre de Conférences à l'École Normale Supérieure.
Deuxième édition, revue et corrigée.
PARIS
ARMAND COLIN er Cie ÉbiTeurs
1, 3, 5, RUE DE MÉZIÈRES
Imprimé par Desslée, De Brouwer et Cie, Bruges.
A
MONSIEUR L'ABBÉ PIOT
Supérieur
DU
Petit Séminaire de Paris
Notre-Dame des Champs
39390$
PRÉFACE
Le travail que M. l'abbé Rouff offre ici au public
est surtout destiné aux étudiants de nos Facultés et
aux professeurs de l'enseignement secondaire, qui
ont besoin d'avoir une grammaire grecque plus déve-
loppée que les livres élémentaires en usage dans nos
lycées. En attendant que cette grammaire déve-
loppée soit faite un jour par un Français, aucun livre
ne me paraît mieux approprié aux besoins de nos
candidats que l’excellente grammaire grecque de
M. Koch.
Pour la syntaxe notamment, elle se distingue des
autres ouvrages semblables par des qualités toutes
particulières, qui lui ont valu en Allemagne un très
grand succès (‘) et qui me faisaient désirer depuis
longtemps qu'on en publiât une traduction française.
Les règles essentielles dont l’ensemble constitue la
syntaxe attique y sont exposées d’une façon dêéve-
loppée et complète, sans que cependant l’auteur se
perde dans le détail et sans que son livre cesse tout
à fait d'avoir un caractère élémentaire. L'ordre suivi
est généralement clair et méthodique ; les règles sont
présentées avec netteté et précision ; les exemples
sont nombreux et habilement choisis ; partout on voit
que l’auteur ἃ une connaissance sérieuse de son sujet,
puisée dans une étude personnelle des meilleurs pro-
sateurs attiques.
1. La première édition était de 1868 ; laonzième est de 1885.
GRAMMAIRE GRECQUE. o
Il Grammaire grecque.
Le traducteur, de son côté, a introduit dans cette
partie plusieurs améliorations, dont ses lecteurs lui
sauront gré: sans parler d'un certain nombre de
modifications heureuses dans la disposition maté-
rielle, il s’est imposé la tâche ingrate de traduire tous
les exemples (ἢ), et il a rendu par là l’usage du livre
infiniment plus commode.
Pour la première partie de la grammaire, c’est-à-
dire pour l'étude de la déclinaison et de la conjugai-
son (ἢ, M. l'abbé Rouff ne s'est pas contenté de
traduire purement et simplement le texte allemand.
Ce qu'on pouvait reprocher à M. Koch, c'est que sa
grammaire n'était pas, pour ce qui regarde les formes,
. suffisamment au courant des derniers travaux dont le
dialecte attique a été l'objet. Cette critique ne pourra
pas être adressée à la traduction de M. l'abbé Rouff.
Il a revu avec le plus crand soin toutes les formes de
la déclinaison et de la conjugaison ; il a fait disparaître
des paradigmes un certain nombre de formes peu
correctes, auxquelles il a substitué les vraies formes
attiques ; enfin des notes nombreuses, ajoutées au
bas des pages, feront connaître aux étudiants divers
faits importants,relatifs aux formes du dialecte attique,
et qui se trouvaient épars Jusqu'ici dans des mono-
graphies ou des articles de Revues que tout le monde
n'a pas à sa disposition (3). Dans cé travail, le tra-
1. Plus de deux mille six cents.
2. Dans cette partie, comine dans la syntaxe, il n'est question que du dialecte
attique. Les formes principales particulières au dialecte homérique sont
indiquées dans un apperlice placé à la fin de la grammaire.
3. On aurait pu revoir la grammaire de Koch à un autre point de vue encore.
Pour la morphologie, M. Koch s'est inspiré des travaux de Curtius, tout en étant
plus conservateur que lui, notamment pour ce qui est de la terminologie. Or,
plus d’une théorie de Schleicher et de Curtius est aujourd’hui abandonnée.
Préface. III
ducteur a été aidé des conseils d’un philologue distin-
gué, M. Desrousseaux, que ses études sur Lucien et
sur Sophocle ont amené à s'occuper, d'une façon
spéciale, de la question du dialecte attique.
Ainsi remaniée, la grammaire grecque de Koch
sera, j'en suis convaincu, accueillie avec faveur par
tous ceux qui s'intéressent encore chez nous aux
études classiques. Elle ne rendra pas inutiles les au-
tres grammaires, traduites de l'allemand, que ces
dernières années ont vu paraître. L'étudiant, le futur
professeur, ne doit pas être « l’homme d’une seule
grammaire δ : il importe au contraire qu'il en con-
naisse, qu'il en pratique plusieurs ; il faut qu'il les
compare, qu'il distingue les mérites et les défauts de
chacune d'elles, qu'il sache, en passant de l’une à
l’autre, retrouver les mêmes faits essentiels sous les
diversités, souvent plus apparentes que réelles, de
l'exposition. Il y aura donc toujours grand profit pour
les professeurs à avoir dans leur bibliothèque des ou-
vrages de la valeur de la grammaire grecque de Cur-
tius (7) ou de la syntaxe attique de Madwig (5). Sou-
vent ils auront occasion de consulter le premier de
ces deux:ouvrages pour l'explication d'une forme
difficile, surtout dans l'étude du dialecte homérique ;
Pour prendre un exemple, l’hypothèse qui rattache παιδεύω, παιδεύεις, παι-
δεύει à des formes primitives supposées παιδευομι matôsueot, παιδευετι, est
inadmissible, comme étant en contradiction avec les lois de la phonétique
grecque. Il aurait donc pu être utile de modifier la doctrine de Koch partout où
elle nes’accorde pas avec les principes admis aujourd’hui par les linguistes. Le
traducteur, n'étant nullement linguiste, n’a pas cru devoir le faire, et ce qui
justifierait peut-être la réserve dont il a usé à cet égard, c'est l’incertitude qui
règne en ce moment dans les théories linguistiques, beaucoup d'anciennes hy-
pothèses ayant été rejetées, sans avoir été remplacées par des explications bien
convaincantes.
1. Traduite par. M. CLAIRIN, Paris, Vieweg, 1884.
2. Traduite par M. l'abbé HAMANT, Paris, Klincksieck, 1884.
IV Grammaire grecque.
et l'autre les renseignera sur un certain nombre de
particularités de syntaxe que Koch ne pouvait men-
tionner. D'autre part, à ceux qui désirent repasser
rapidement les règles fondamentales de la syntaxe
grecque ou qui veulent se préparer à faire de cette
syntaxe une étude plus approfondie, on devra toujours
recommander la grammaire de Curtius, dont il vient
d'être question, ou encore le résumé si précis de
Albert von Bamberg, traduit et remanié par M.
Cucuel (ἢ).
Néanmoins, je croisque, mieux que ces divers
ouvrages, la grammaire grecque de Koch représente
l'ensemble de connaissances qu'on est en droit d’exi-
ger d'un professeur appelé à enseigner le grec, et que
désormais c'est cette grammaire que les candidats
devront étudier avant tout, sans se croire pourtant
dispensés de connattre les autres.
En terminant cette préface, je conseillerai à ceux
qui voudront apprendre le grec, de commencer par
lire cette grammaire d'un bout à l’autre, puis de la
consulter aussi souvent que possible. Une grammaire
grecque ou latine est un manuel que l'étudiant doit
feuilleter sans cesse, soit qu'il fasse un thème, soit
surtout qu'il lise les auteurs anciens. Ce n'est qu'ainsi
qu'on parvient à savoir d'une façon sûre les formes et
les règles, et à saisir peu à peu toutes ces nuances de
sens qui tiennent à l'emploi de telle ou telle construc-
tion grammaticale etqu'il faut arriver à sentir, pour
pouvoir dire que l’on comprend véritablement un
texte.
1. Les règles fondamentales de la syntaxe grecque, Paris, Klincksieck. La
seconde édition, qui présentera de notables améliorations, est sous presse.
Préface. V
Pour faciliter l'usage de ce livre, M. l’abbé Rouff a
donné un plus grand développement aux tables alpha-
bétiques qui figuraient déjà dans l'original allemand,
et de plus il a ajouté une table nouveiïle, comprenant
tous les passages d'auteurs grecs, cités comme exem-
ples dans le texte.Cette dernière table rendra, je crois,
plus d'une fois service à ceux qui voudront s’en servir.
Ici comme dans le reste de son travail, le traducteur
n'a épargné ni son temps ni sa peine pour faire une
œuvre sérieuse et vraiment utile ; il a mérité par là
la reconnaissance de la jeunesse studieuse et l’estime
du public savant.
Ο. RIEMANN
Paris, le 19 juin 1887.
AU LECTEUR
Monsieur Riemann n’a pas tout dit dans la Préface trop
bienveillante qui précède. Il n’a pas dit que, sur la simple
prière de M. Paul Girard, professeur à la Sorbonne et son
collègue à l'École des Hautes-Études, il a accepté le patro-
nage de ce livre ; qu'il nous a aidé, plus d’une fois, de ses
doctes conseils ; que le meilleur de ces « notes nombreuses
ajoutées au bas des pages » lui appartient ; que nous lui
devons surtout le cordial et habile concours de M. Desrous-
seaux, son élève, qui a revu tout notre manuscrit et les
dernières épreuves de l'ouvrage jusqu'à la syntaxe, Ce que
M. Riemann a voulu taire, il noùûs convient de le divulguer;
et nous sommes heureux de rendre un public hommage à
son désintéressement.
Nous les nommerions aussi, n’était leur défense formelle,
nos collègues et amis de Notre-Dame des Champs: durant
de longs mois, ils nous ont secondé; dans notre labeur, avec
un dévouement infatigable. Qu'ils reçoivent ici l'expression
de notre vive reconnaissance.
Malgré l'attention de tous, correcteurs et imprimeurs,
cette grammaire, que M. Desrousseaux appelle 4 la plus
luxueuse et la plus agréable de toutes au point de vue
typographique », renferme encore plusieurs fautes : nous
prions instamment le lecteur de les corriger d’après l’Errata
qui se trouve à la fin du volume.
Que si des erreurs pius graves nous avaient échappé,
nous sollicitons les hommes compétents de nous en avertir,
comme a fait naguère le savant professeur de Soleure,
M. Meisterhans, et, d'avance, nous les remercions.
VIII Grammaire grecque.
Nous faisons appel, en particulier, aux prêtres qui con-
sacrent leur vie à l’ensbignement ; à eux aussi, certes, appar-
tient la garde de cette langue incomparable qui a exprimé
tour à tour les plus belles conceptions du génie humain et
les oracles de l'Esprit de Dieu.
J. L. RoUFrF.
TABLE DES MATIÈRES.
Pages.
PrCACe sn κε ς φδενοδος I
Au lecteur... : VII
Table générale. TS ΙΧ
Introduction..................…. XIII
Index alphabétique des ver-
bes dontilest question dans
Pétude des formes... I
Étude des sons.
1. Alphabet... 9
2. Diphtongues............… 10
3. ESDNtS se 11
4. Division des syllabes... 12
ς. Ponctuation.............…. 13
6. Accentuation..….........…. 13
7. Énclitiques............... 15
$ δ. Proclitiques.….........… 17
9. Changement des voyelles. 17
10. Division des consonnes. 20
11. Rencontre des voyelles. 21
12. Muettes devant μ........ 22
13. Muettes devant σ.......Ψ.. 22
14. v et ντ devant d'autres
CONSONNES. sense ne 22
15. ASDIFÉES: sh fitness 23
16. Spirantes...............…... 25
17. Consonnes finales... 25
Étude de la flexion.
I. DÉCLINAISON.
$ 18. Observations prélimi-
DAITOS ΜΗ te nu names 28
19. Première déclinaison. 29
20. Deuxième déclinaison. 33
21. Adjectifs de la 1" et de
la 2° déclinaison... 35
Mots contractes de la χτὸ et de
la F déclinaison.
22. Noms contractes..…....…. 39
23. Adjectifs contractes..…. 3
24. Déclinaison attique..... 40
25. Troisième déclinaison. —
Observationspréliminaires. 42
ὃ 26. Radicaux terminés par
uneliquide ou par une muette 43
1° Nominatif Rene ss 46
2° Accusatif singulier... 47
Pages
3° Vocatif singulier... 47
4° Datif pluriel... 47
5° Noms en tnp..............….. 48
6° Adjectifs en ων, ον......... 49
27. Radicaux en sigma... 50
28. Radicaux en teten υ.. 53
29. Radicaux en av, οὐ, εὐ.. 656
30. Radicaux en ὦ et ο..... 57
31. Nomsirréguliers..…… ... 58
Adjectifs.
$ 32. Adjectifs à trois termi-
NAISONS. sise sereine 62
$ 33. Adjectifs à deux termi-
HAISON Sd rennes 63
ἱ 34. Adjectifs irréguliers... ὅς
35. Degré de comparaison
des adjectifs. — Compara-
tifs en τερος, de en
τατος.. 65
$ 36. Comparatifs en ἴων, ἴον;
superlatifs en 19706... 67
$ 37. Comparatifs et superla-
tifs irréguhers...............…. 67
ἢ 38. Adverbes.…................. 69
39. Adijectifs numéraux.…. 70
ὶ 40. Pronoms.................…. 77
1° Pronoms personnels et
pronoms possessifs de la
1<et de la 2° personne... 77
2° αὐτός et pronoms réfléchis. 77
3° Pronom réciproque... δὲ
| 4° Pronoms-adjectifs démon-
STEAUPS runs γος ὀρ ρους OI
59 Pronoms relatifs. 82
6° Pronoms- adjectifs i inter.
rogatifs et indéfinis....…… 83
| 7° Pronoms corrélatifs...… 86
| II. CONJUGAISON.
$ 41. Observations prélimi- |
Li NAITOS dar bee 90
ἃ 42. Verbes en w............... 95
! Α Présents et imparfaits,
actifs et moyens (ou pas-
ΒῚ15 cents 95
ὃ 43. Verbes contractes....…. 99
$ 44. Différence entre le radi-
——
X
Pa
cal du présent et le radical
verbal Dur: sus
$ 45. Futurs et aoristes pre-
miers, actifs et moyens...
ὃ 46. Parfait et plus-que-par-
faits actifs et moyens (ou
passifs) —et futur antérieur
$ 47. Aor. prem. et fut.prem.
assifs — et adjectifs ver-
$ 48.. Formation des temps
dans les verbes qui ont le
radical pur terminé par une
voyelles
$ 49. Quelques particulari-
tés dans la formation des
51. Verbes à liquide...
ableau synoptique de la con-
jugaison de ratôevw......…. ὶ
Verbes EN Mises ice
Hi Les aoristes seconds...
$ 53. Vérbes en μι qui ont un
redoublement du présent...
$ 54. Autres verbes en ut se
conjuguant sur ἴστημι,.....,
δ 55. Verbes en νυμι (ννυμι)...
$ 56. Verbes en μι sans redou-
blement du présent, et sans
renforcement en vu........…
1. φημ. — 2. nul...
. εἶμι (lat. ire.)...............
. εἰμί (lat. sum.)..............
57. Augment...................….
58-60. Redoublement......…
1. Dans les verbes commen-
çant par une consorfne.
2. Dans les verbes commen-
çant par une voyelle..……
$ 60. Redoublement au pré-
sent et à l’aoriste..........….. x
$ 61. Augment et redouble-
ment dans les verbes com-
DOS conan
δῇ 62-66. Verbes en w, des
cinq dernières classes (ver-
bes irréguliers)... its
105
108
175
176
179
180
183
Grammaire grecque.
$ 62. Quatrième classe : ver-
bes à voyelle du radical pur
ἈΠΟ δ δι stresse
δ 63. Cinquième classe : ver-
bes à nasale..................….
V'SeUl: ss cites
δ) Verbes en j (iod)......…
c) Radical du présent en
ὁ) Rad. du prés. en ἂν
_ avec l'insertion d’une
nasale, dans la syllabe
du radical pur..........….
f) Rad. du présent en ve...
£) Rad. du prés. en νυ......
$ 64. Sixième classe : verbes
inchoatifs. .({τν oies
a) Verbes à radical pur
terminé par une voyelle,
sans redoubl.du présent.
ὁ) Verb. à rad. terminé
par une voyelle, avec
redoubl. du présent...
c) Verbes à rad. pur ter-
miné par une consonne.
$ 65. Septième classe : verbes
ε au présent...............
ὁ) Rad. du présent sembl.
au rad. pur, rad. pur ren-
forcé d’un ε à d’autres
temps que le présent...
$ 66. Huitième classe : ver-
bes à plusieurs radicaux...
$ 67. Irrégularités dans le
sens des verbes...............
À. sens actif, moyen et
PASS cnrs
& 68. B. sens transitif et in-
(TaNS sde linineses
Récapitulation des verbes ir-
Pages
203
réguliers en w............., ....0 206
Syntaxe.
ù 69. Sujet et attribut...
70. Complément distinctif
et apposition................. .
226
Table générale. ΧΙ
Pages.
ξ 71. Adjectif : degré de com-
DATAÏSON 0 Hoscesate 228
δ 7 2. Arles rte 234
$ 73. Pronoms personnels... 248
NS 745 ATOS era 250
75. Pronoms réfléchis... 252
ἢ ΤΣ Pronoms- adjectifs pos-
SRSSITS re esnirerar terne 255
$ 77. Pronoms-adjectifs dé-
monstratifs..................... 257
S 78. Pronoms relatifs... 260
$ 79. Pronoms-adjectifs inter-
OPA Ash ee 266
$ 80. Pronom τὶς, ti... 267
ᾧ 81. Ἕτερος et ἄλλος. .......... 268
EMPLOI DES CAS.
ὲ S2. Nominatif et vocatif.... 270
S 833. ACCUSatIf reste . 271
I. Cas du compl. direct... 271
II. Deux accusatifs : celui
de la personne, et celui
de la chose... 275
111. Deux accusatifs : celui
du compl. direct et celui
de Pattribut..…...........…. 277
IV. Accusatif d’un nom de
même racine, ou de
même sens que le verbe.
V. Deux accusatifs : celui
du compl. direct, et
celui du nom de même
VI. Accusatif de relation...
Accusatif adverbial..…..
. Génitif............... 288
I. Génitif avec les noms.
II. Géñnitif avec les verbes.
III. Génitif avec les adjec-
DÉS na ee 305
IV. Génitif avec les ad-
Verbes hs 308
. Génitif indépendant...
ΘΓ ΡΠ 311
. Cas du compl. indirect. 311
. Datif de communauté.
. Datif avec des verbes
composés .…..........,..., 316
SprR TR eg
Pages.
8. Datif de mesure... 323
9. Datif de temps... 323
10, Datif avec χρῆσθαι...... 324
$ 86. Prépositions. Observa-
tions préliminaires... 325
$ 87. Prépositions à un seul
CAS sn de tas 328
Le GMT ist 328
FL Dati sise 333
111. Accusatif.................. 335
$ 88. Prépositions à deux
cas. Génitif et Accusatif. 337
ὃ 89. Prépositions à trois
LR it rs 344
δ a Prépositions impropre-
ment dites...…................. 359
I. Avec le génitif............. 359
II. Avec le datif............…… 362
Verbe — voix εἰς verbe... 363
N Os ACTE 363
S 02: Moyens nets 365
SO PASSIf τοὶ νον το νυνί, 371
S 94. Adjectifs verbaux... 375
Théorie des lemps..…........… 376
$ 95 Trois manières de con-
cevoir l’action du verbe... 376
S 96. Trois espèces detemps. 378
97. Indicatif aoriste.......… 379
Ν 98. Indicatif présent... 382
99. Imparfait.................. 385
$ 100. Subjonctif,optatif, infi-
nitif et impératif de l’aoriste
et du présent.................. 389
δ roi. Participe présent et
participe aoriste...….......... 393
102 FDL serre 3
ὶ 103. Formes du radical du
ῬΑΥΤΑ ΙΕ en éeasauecs 396
Théorie des modes... 402
$ 104. Observations prélimi-
DAITES ones 402
$ 105. Modes dans la propo-
sition principale.............…. 403
δ 106. Sens πιο] des
verbes : falloir, pouvoir,
VONLOIT ES Reste dise de 412
ὃ 107. Modes dans l’interro-
gation directe... une 415
Grammaire grecque.
XII
Pages.
Modes dans les proposi-
tions subordonnées........…. 417
$. 108. Optatif oblique (dans
le discours indirect)... 417
$ 109. Modes dans la propo-
sition déclarative...........… 418
$ 110. Modes dans la propo-
sition interrogative indi-
FOCTÉ ses crois 421
$ 111. Modes dans la propo-
sition finale.................... 425
$ 112. Construction des ver-
bes signifiant « craindre >. 429
$ 113. Modes dans la propo-
sition consécutive............ 431
$ 114. Modes dans la période
conditionnelle. ..............… 437
$ 114. Β. --- Quelques parti-
cularités sur la période con-
ditionnelle..…..................…. 447
$ 115. Modes dans la propo-
sition causale..…..............…. 448
$ 116. Modes dans la propo-
sition concessive...........…. 451
$ 117. Modes dans la propo-
sition relative...............…. 452
1. Relative explicative... 452
2. Relative causale.. ......….. 453
3. Relative consécutive... 453
4. Relative finale...........…. 456
δ Relative conditionnelle. 457
6. Quelques particularités
sur la propositionrelative 459
118. Modes dans la Re
sition temporelle...
Théorie de linfinitif......…… ΠΝ
$ 119. Sujet et attribut avec
τ τς ΔΒ ΤῊΝ ΟΝ ΠΡ 468.
$ 120. Infinitif sans article... 471
1. Infinitif énonçant un ju-
ὡϑ:
BON. cesser ΤΠ 471 |
Pages.
2. Infinitif exprimant un
CT RE ἐνενο ϑςξὴν 473
Infinitif sujet................…. 479
$ 121.Infinitifavec l’article. 482
S 122. Quelques particularités
sur l'emploi de l'infinitif.. 485
Théorie du participe. La esie 488
Construction dépendante... 488
$ 123. Participe complément
distinctif (participe avec
l'article) ste 488
δ 124. Participe complément
AtUrIDUU Éd etes, 491
S 125. Participe attribut... 497
δ 126. Participe de l’attribut
se rapportant au complé-
ent Qirect.s. ss sos 503
ξ 127. Accord du participe
de l’attribut.............…. τερον, 508
δ 128 A. Participe avec ἂν...
Construction indépendante. S11
$ 128 B.—I. Génitif absolu... 511
11. Accus. absolu... 513
δ 329. Discours indirect ..... 516
: S 130. Négations...............… 521
S 131. Particules. .............., 533
Appendice. — Théorie des
formes homériques.......……. 537
Index alphabétique français. 593
Index alphabétique grec... 638
| Table des auteurs... 663
Récapitulation des principa-
les règles de l'emploi des
modes. 68;
INTRODUCTION
I. — Origine de la langue grecque.
Le grec, la langue des Hellènes, appartient à la famille
des langues aryennes ou indo-européennes.ll se rattache,
comme le iatin, l'allemand, le celtique, le persan, le sanscrit,
le slave, le lithuanien, à une langue primitive, parlée, aux
temps préhistoriques, sur le plateau de l’Asie centrale,
11. — Dialectes grecs,
La langue grecque, par suite de la configuration du pays
des Hellènes, se divisa de bonne heure en un grand nombre
de dialectes. Ces dialectes peuvent se ramener à deux
groupes principaux:le dorico-béotien et l’ionico-attique.
1. DIALECTE DORIEN. — Le dialecte dorien, mâle, mais
rude, était la langue propre des Spartiates, qui habitèrent
d’abord au pied de l’Olympe, et plus tard entre le Parnasse
et l'Oeta. Ce dialecte devint, par la conquête, la langue de
presque tout le Péloponnèse. Il se répandit naturellement
dans les nombreuses colonies doriennes de l’Asie Mineure,
de l'Italie méridionale et de la Sicile. On le trouve dans les
odes de PINDARE et dans les idylles de THÉOCRITÉE.
2. DIALECTE IONIEN. — Le dialecte ionien, doux et
varié, était la langue des villes ioniennes de l’Asie Mineure
et des îles situées entre ces villes et l’Attique. La langue de
Milet, ville commerciale florissante, devint, sur toute la côte
occidentale de l’Asie Mineure, la langue des lettrés. HÉRO-
DOTE, quoique originaire d'Halicarnasse, ville dorienne, a
écrit ses ouvrages historiques en ionien. — Cependant la
langue d’'Hérodote (nouvel ionien) diffère en bien des
points de la langue d'HOMÈRE et de 505 successeurs, qu'on
appelle l’ancien ionien. La langue d’'Homère, en effet,
renferme beaucoup de formes, qui n'appartiennent pas au
XIV Introduction.
dialecte ionien, maïs au dialecte éolien, parlé dans l’île de
Lesbos. C'est dans ce dernier dialecte que sont cxclusive-
ment écrits les poèmes d’'ALCÉE et de SAPPHO.
3. DIALECTE ATTIQUE. — Le dialecte attique est proche
parent du dialecte ionien. Α la suite des guerres contre les
Perses, lorsqu’Athènes fut devenue le centre de la Grèce, le
dialecte indigène de l’Attique s'éleva au rang de langue
littéraire. Il devint la langue de tous les Grecs instruits, et
garda cette primauté longtemps même après la décadence
d'Athènes. Les principaux écrivains du dialecte attique
sont: les poètes tragiques ESCHYLE, SOPHOCLE, EURIPIDE:
le poète comique ARISTOPHANE; les historiens THUCYDIDE
et XÉNOPHON ; le philosophe PLATON, et les orateurs
LySIAS, ISOCRATE,DÉMOSTHÈNE. |
4 LANGUE COMMUNE. — Cependant, à mesure que
l'hellénisme se répandit, grâce surtout aux expéditions
d'Alexandre, la langue des lettrés, elle-même, s’éloigna de
plus en plus des pures formes du dialecte attique. Elle se
laissa pénétrer par les dialectes des pays, dont l'importance
politique avait supplanté l’Attique, surtout par les dialectes
de l'Asie et de l'Égypte (Alexandrie).
On distingua peu à peu la langue commune (ἡ χοινὴ
διάλεχτος) de la langue des classiques d'Athènes. Parmi les
écrivains dont la langue n'est plus l’attique pur, les plus
importants au point de vue des études, sont : les historiens
POLYBE, PLUTARQUE, ARRIEN et le rhéteur LUCIEN. Ce
dernier cherche à reproduire les formes du siècle de Périclès,
et souvent y réussit.
SONS sr FLEXIONS.
GRAMMAIRE GRECQUE.
INDEX ALPHABÉTIQUE
des verbes dont il est question dans l'étude des
formes.
Ayaæyety voy. ἀγω. ἀμπέχω } S 66,5 Rem. 2.
ἄγαμαι ὃ 54,2. ὃ 67, 3. ἀμπισχνοῦμαι | | |
ἀγείρω ὃ 50, 2.
ἄγνυμι $ 63, 37. ὃ 68, τι.
ἀγορεύω $ 66,19 Rem. 1.
ἄγω 8 63, 36 Rèm.
ἄδω ὃ 42,3. ὃ 67,1.
αἰδοῦμαι (-ἐομαι) $ 48 Rem. 2.
δ 67, 3.
αἱρῶ (-έω) δ 66, 1.
αἴρω ὃ 51,3 Rem.
αἰσθάνομαι & 63,9,
αἰσχύνω δ.51,4 Rem. 3.8 67,4.
ἄχοῦμα', (-ἔομαι) ὃ 48 Rem. 2.
ἀχύή,κοα ΝΟΥ. ἀχούω.
ἀχούω ὃ. 59, 2. 867, 1.
ἀχροῶμαι (-ἀομαι) ὃ 48 Rem. 1.
ἀλείφω & 62, 13.
ἀλήλιφα & 62, 13.
ἁλίσχομαι ὃ 64, 15.
ἀλλάττω ὃ 46, 3 c. ὃ 50, 4 ὃ.
ἅλλομαι ὃ 51, 3 Rem.
ἁλῶναι voy. ἁλίσχομαι.
ἁμαρτάνω $ 63, 10.
GRAMM. GRECQUE.
ἀμφιγνοῶ (-ἐω) $ 61,1 Rem. 6.
ἀμφιέννυμι δ 63, 31.
ἀμφισβητῶ (-ἐω) $ 61, 1 Per. 6.
ἀμφιῶ VOY. ἀμφιέννυμι.
ἀναβιώσχομαι ὃ 64, 8.
ἀναγχάζω δι, 1 Rem. 7.
ἀνάγομαι ὃ 67, 4 Rem. 1.
ἀναχράζω $.50,4 c.
ἀναλίσχω
ἀναλώσω } ὃ 64, 16.
ἀναπέτομα: ὃ 66, 12.
ἀνέχομα: ἃ 66, 5 Rem. 2.
ἀνέχω, ὃ 66, 5 Rem. 1.
ἀνέῳχα $ 63, 40.
ἀνιὼ (-aw) $ 61, 1 Rem. 7.
ἀνοίγω, -yvuut ὃ 63, 40.
ἀντέχω, ὃ 66, 5 Rem. 1.
ENS ων ας, im 6
ἀντιοιχῶ (-ἐω)
ἀπαλλάττω ἃ 46,3 ς.δ 50,4 ὃ.
δ 67; 4.
ἀπαντῶ (-aw) δ 67, 1.
ἀπατῶ ἄρά: res
ἀπειλῶ (-ἐω) ᾿ ὦ
passa 8 63, 14.
πηχθόμην
ἀποδίδομαι & 66, 14.
ἀποδιδράσχω & 64, 10.
ἀποθνήσχω $ 64, 14.
ἀποχτείνω ὃ 51, 4 Rem. 2.
ἀπολαύω S61,1Rem.7,S 67,1.
ἀπονοοῦμαι (-éouar), $ 67, 3.
ἀπορῶ -(έω)
ΟΕ } S 61, 1 Rem. 7.
ἀρέσκω ὃ 64, 6.
ἀρχῶ (-Éw) ὃ 48, Rem. 2.
ἁρμόττω ὃ 44, 6 Rem. 1.
ἀονοῦμαι (-ἐομαι) δ 67, 3.
ἀρῶ (-ὁω) 8.48, Rem. 2.$ 50, 2.
ἁρπάζω K 67, 1.
αὐξάνω $ 63,11.
αὐὔξω 65, 7.
ἀφαιροῦμαι(-ἔομαι) $66,1 Rem.
ἀφίημι $ 61, 1 Re. 4.
ἀοίστημι δ᾽ 68, 1.
ἄχθομαι ὃ 65,6. ὃ 67, 3.
Βαδίζω $ 67, 1.
βαίνω ὃ 63, 8.
βάλλω $50,4c.$51,4.Rem. 1.
βάπτω $ 50, 4 d.
βέβληκα voy. βάλλω.
βῆναι voy. βαίνω.
βιβάζω ὃ 49, 2.
βιβρώσχω $ 66, 3.
βιῶ (-ὁω) voy. ζῶ (-ἀὠ).
βλάπτω ὃ 46, 3 ο. ὃ 50,4 b.
2 Grammaire grecque.
βλαστάνω 8. 63, 12.
βλέπω K67, 1.
Bow (-ἀὦ) $ 48. δ 67, 1.
βούλομαι 8. 65,7. ὃ 67, 3.
Γαμῶ (-ἐω) $ 65, :.
γέγονα νογ. γίγνομαι.
γελῶ (-aw) ὃ 48 Rem. 2.67, 1.
γενέσθαι voy. γίγνομαι.
γηράσχω ὃ 64, 1.
γίγνομαι $ 65, 19.
γιγνώσχω $ 64,9.
γνῶναι VOY. γιγνώσχω.
γράφω ὃ 46, 3 ἃ. ὃ 50, 4 d.
Δάχνω & 63, 5.
δαρθάνω δ᾽ 63, 13.
δέδηχα VOyY. δάχνω.
δέδια
ἽΠΠΩΝ ἡ 62, 12.
δεῖ voy. δέω (je manque de)
δείχνυμι ὃ 55.
δεῖσαι VOY. δέδοιχα.
δέομαι (j'ai besoin de, je prie)
δ᾽ 65, 8. δ 67, 3.
δέρω δ 51,5.
δέχομαι ὃ 67, 2.
δέω (je manque de) δ᾽ 65, 8.
δῶ (-éw) (je lie) ἃ 43, 3 Re.
ὃ 48, Rem. 5.
δήξομαι voy. δάχνω.
διαχογῶ (-Éw) $ 61, 1 Rem. 7.
διαλέγομαι ὃ 66, 19 Rem. 2
$ 67, 3.
διαλλάττω 867,4. Cf. ἀλλάττω.
Table alphabétique des verbes.
διανοοῦμαι (-έομαι) ὃ 67, 3.
διαφθείρω voy. φθείρω.
ὀιδάσχω ὃ 64, 19.
διδράσχω VOY. ἀποδιδράσχω.
δίδωμι ὃ 53.
διψῶ (-aw) ὃ 43,2 Rem.
διώχω ὃ 46, 3c. $ 67,1. S61,
1 Rem. 7.
φοχῶ (-Ew) $ 65, 2.
δραμεῖν VOY. τρέχω.
ὃρᾶναι vOy. ἀποδιδράσχω.
ὁρῶ (-dw) $ 48, 1 et Rem. 7.
δύναμαι ὃ 54, 2. $ 67, 3.
δυσαρεστῶ (-ἔω) $ 61, 2 Rew.
δυστυχῶ (-Ew) $ 61,2 Rem.
4 S 63, 4. $ 68, 2.
δύω
Ἔαγα voy. ἄγνυμι. |
ἐῶ (-aw) $42,3 Rem. δ. 48, 1.
éyyvo (-w) $ 48, τ.
ἐγείρω 850, 4ς. $ 59,2. 868,5.
ἐγχωμιάζω $ 61, 1 Rem. 3.
ἐγρήγορα voy. ἐγείρω.
ἔδομαι voy. ἐσθίω.
ἕζομαι νον. καθέζομαι.
A νου. εἰωβθα.
ἐθέλω ὃ 65, 9.
ἐθίζω ὃ 42, 3 Re.
εἶδον voy. δοῶ (-ἀω).
εἰχ-έναι VOY. ἔοιχα.
εἴληφα VOY. λαμβάνω.
εὐληχὰ voy. λαγχάνω.
εἴλοχα voy. λέγω (je recueille)
εἴμαρται ὃ 58, 5.
εἰμί ἃ 56, 4.
εἶμι ὃ 56,3. S66, 2.
εἰπεῖν $ 66, 19.
εἰρηκα νου. εἰπεῖν.
εἰσομαι VOY. οἶδα.
εἰωθα ᾧ 58, 5 Κέηι.
ἐχλέγω voy. λέγω (je recueille).
ἔχτημαι VOY. χτῶμαι (-άομαι).
ἐχπλήττω $ 62, 3.
ἔλαύνω & 63, 26.
ἐλέγχω $ 59, 2.
ἑλεῖν voy. αἱοῶ (-Éw).
ἐλεύσομαι νογ. ἔρχομαι.
ἔλθεῖν voy. ἔρχομαι.
ἑλίσσω ὃ 42, 3 Rem.
ἕλχω ὃ 42, 3 Rem. ὃ 49, 7.
ἐμῶ (-ἐω) $48 Rem. 2. ὃ 50,2.
ἐναντιοῦμα: (-όομα!) 8.67, 3.
v
an VOY. φέρω.
ἐνθυμοῦμαι (-ἐομαι) 8.67, 3.
ἐννοοῦμαι (-ἔομαι) ὃ 67, 3.
ἔννυμι VOY. ἀμφιέννυμ'.
ἐξετάζω $61, 1 Rem. 7.
ἔοιχα δ 62, 11.
ἐόρακα VOY. ὁρὼ (-ἀω).
ἑορτάζω ᾧ 57, 1 Rem.
ἐπαινὼ (-ἰω) ἃ 48 Rem. 4.
& 67, 1. |
ἐπανορθῶ (-ὐω)δ 61, 1 Rem. 5.
ἐπείγω & 67, 4.
ἐπιμέλομαι 8. 65, 13. $ 67,3.
ἐπιορχὼ (-Ew) ὃ 61, 1 Rem. 3.
ἐπίσταμαι ὃ 54, 2. K 67, 3.
ἔπομαι ὃ 42, 3 Rem. δ 66, 4.
4 Grammaire grecque.
ἐρασθηναιετἐρῶ(-ἀὠ) δ. 48, Rem.3. Θάλλω ὃ 51, 4 Rem. 2. |
ἐργάζομαι ὃ 42, 3 Rem.
ἐρείθω ὃ 59, 2.
ἐρέσθαι ὃ 65, το.
ἕρπω ὃ 42, 3 Rem.
ἔρρωγα νΟΥ͂. ῥήγνυμι.
ἔρχομαι ὃ 66, 2.
ἐρῶ voy. εἰπεῖν.
ἐσθίω $ 66, 3.
ἔσταμεν ὃ 53, Rem. 6.
ἑστιῶ (-ἀω) ὃ 42, 3 Rem.
δ 67; 4-
εὐδαιμονῶ (-έω) K 61, 2 Re.
dou voy. χαθεύδω.
εὐεργετῶ (τω) $ 61, 2 Rem.
εὐλαβοῦμαι (-έομαι) $ 67, 3.
εὐρίσχω $ 64, 17.
εὐτυχῶ (-Ew) $ 61, 2 Rem.
edsoatve $ 67, 4.
ἔχω ὃ 42, 3 Rem. $ 66, 5.
Ζεύγνυμι ὃ 63, 38.
ζῶ (-dw) δ. 43, 2 Rem. 8 66, 6.
ζώνγυμι $ 63, 33.
Ἡβάσχω $ 64, 2.
ἡβῶ (-dw) $ 64, 2.
Toouar ὃ 67, 3.
ἤγαγον VOY. ἄγω.
ἥχω S 65, 18 Rem. ὃ 66, 2.
ua δ 56, 7 Rem.
ἐμί ὃ 56, 2.
ἐμφίεσα VOY. ἀμφ'ιέννυμι.
reroua (-aouat) δ. 67, 3.
ἐχθόμην voy. ἄχθομαι.
θανεῖν voy. ἀποθγήσχω.
θάπτω $ 50, 4 ἀ. ὃ 15, 3.
θαυμάζω ὃ 67, 1.
θέλγω δ᾽ 15, 2 Rem. 2.
θέλω voy. ἐθέλω.-
θερμαίνω ὃ 51, 4.
θέω δ 62, 18.
θνήσχω voy. ἀποθνήσχω.
θρύπτω ὃ 15, 3 ἄνες la Rem.
θύω ὃ 48, Rem. 5.
Ἰδεῖν voy. ὁρῶ (-ἀωλ
ἵζω voy. καθίζω.
nu δ. 53. $ 60, 1 a.
ἱκνοῦμαι (-éouxt) ὃ 63, 24.
ἱλάσχομαι ὃ 64, 3.
orne ὃ 53, S 68, 1.
ἴσχω $ 66, 5.
Καθαίρω ὃ 51, 861, 1 Rem. 7.
καθεδοῦμαι
χαθέζομαι ᾿ ὃ 66, 7.
καθεύδω δ᾽ 65, 11.
χαθήχω ὃ 57, 7.
κάθημαι 856, 7. SG1, 1 Rem.
4. ὃ 66, 7.
χαθίζω $ 66, 7.
χαθίστημι ὃ 68, 1.
χαΐω VOY. χάω.
καλῶ (-ἐω) ὃ 48 Rem.2.K65, 4.
χάμνω $ 63, 6.
χάμπτω ὃ 46, 7 Rem. 1.
χατάγομαι $ 67, 4 Rem. 1.
χαταίοω δ᾽ Gi, 1 Rem. 7. ὦ
Table alphabétique des verbes.
χαταχαΐνω ἃ 51,5.
χαταχλίνω $ 67, 4.
χκαταλέγω νογ λέγω (je recueille)
χαταλεύω $ 48, Rem. 6.
χαταπλήττω ἃ 62, 3.
AA γορῶ (-éw) S61, 1. Rem. 3.
XAU TU)
nn ᾿ $ 49, 1
χεῖμαι ὃ 56, 6.
χείρω & 51,5.
χέχμηχα VOY. χάμνω.
χέχτημαι VOY. χτῶμαι (-ἀομαι).
χελεύω ὃ 48, 3.
χεράννυμ' ὃ 63, 27.
χερδαίνω ὃ 51, 3.
χηρύττω ὃ 46, 3 ς.
χινώ (-ἐω) 8 67, 4.
χλάζω $ 44, 6 Rem. 3. 46,
3 a.
χλαίω voy. χλάω.
χλάω ὃ 49,1
κλείω voy. χλήω.
χλέπτω & 49, 5. ὃ 50, 4 d.
δ 67,1
χλήω δ. 48, 3 Rem. 7.
χλίνω Ὧ 51, 4.
χοιίμὼ (-zw) 67, 4.
χομΐίζω ὃ 49, 3. ὃ 67, 4
Rem. 2.
χόπτω ὃ 46,3 c. δ 50, 44.
χράζω ὃ 44, 6 Rem. 2. ὃ 46,
3b. voy. ἀναχράζω.
xoéuauat $ 54,2.
χοεμάννυμι 63,28.
χοίνω ἃ 51, 4.
χρούω ὃ 48, 3.
χτείνω νου. ἀποχτείνω.
χτῶμαι (-ἄἀομαι) ὃ 58, 3. 8.46,
7 Rem. 2.
Λαγχάνω ὃ 63, 18.
λαμβάνω $ 63, 19.
λανθάνω δ. 63, 20.
λέγω [6 dis)
Er (je homer δ 66,
Æem. 1.
λείπω $ 62, 9.
λεύω voy. καταλεύω.
λήξομαι νογ. λαγχάνω.
λήσω voy. λανθάνω.
λήψομαι voy. λαμβάνω.
λυπῶ (-ἐω) ἃ 67, 4
λύω ἃ 48 Rem. 5.
ΜΝαθεῖν voy. μανθάνω.
μαίνομαι et μαίνω ὃ 68,9.
μανθάνω $ 63, 21.
μάχομαι δ 65, 12.
μεθύσχω
μεθύω 186 4. 7
μέλει ὃ 65, 13.
μέλλω 865,14.
μέμνημαι VOY. μιμνήσχω.
μένω $ 65, 15.
μεταμέλομαι ὃ 65,132.
μετέχω & 66, 5, Rem. 1.
μιαίνω ὃ 51, 3.
υΐγνυμι (petyvuu:?) $ 63, 30.
piuvroxw δ 64, 11, $ 58, 3.
S 67, 4:
6 Grammaire grecque.
Νέμω 8. 65, 16.
νέω (je nage) $ 62, 17.
γῶ (-dw) (j'amasse) $ 62 17,
Rem.
Eu (-Éw) $ 48, Rem. 2.
"Ὄζω $ 65, 21.
οἴγνυμι :
ro | voy. ἀνοίγνυμι.
οἵδα δὶ 56,5, 8. 62, το.
οἶμαι $ 65,17, 867, 3.
οἰμώζω ὃ 44, 6 Rem. 2,
δ 67, 1.
οἴομαι VOY. οἶμαι.
οἴσω VOY. φέρω.
οἴχομαι ὃ 65, 18.
ὀλισθάνω ὃ 63, 15.
ὀλλυμι $ 63,41, $ 68, 6.
, ὄμνυμι ὃ 63, 42.
ὀμόργνυμι $ 63, 43.
ένα β 54 1860, ἐρῶ.
ὀξύνω ὃ 51,4 Rem. 3.
ὁρῶ (-ἀω) $ 66, 8.
ὀργίζω ὃ 67, 4.
ὀρέγω 8 67,4.
ὀρθὼ (-όω) $ 15, 2 Res. 2.
ὁρμῶ (-&w) $ 67, 4.
ὀρύττω ὃ 59, 2.
ὀσοραίνομαι ὃ 63, 17.
ὀρείλω ὃ 65, 22.
ὀφλισχάνω ὃ 63, 16.
ὄψομαι voy. dou (-xuw).
Παθεῖν voy. πάσχω.
παίζω ὃ 66, 9 εν.
παίω ὃ 66, 9.
παλαίω $ 48,3.
παραβαίνω & 63, 8.
παρέχω ὃ 66, 5 Rem. 1.
παρρησιάζομαι $ 61, 2.
πάσχω & 66, το.
πατάσσω $ 66, 9.
παύω 48, Rem. 7.
πείθω ὃ 62,8, ὃ 68, 7.
πεινῶ (-ἀω) ὃ 43, 2 Le.
πειρῶμαι (-aouat) ὃ 67, 3.
πείσομαι de πείθωου ἀεπάσγω.
πέμπω $40,5, 846, 6 Rem. 1.
πέποιθα voy. πείθω.
πέπονθα VOY. πάσχω.
πέπτωχα νογ. πίπτω.
πέπταμαι VOY. πετάννυμ:.
πέπωκα VOY. πίνω.
περαίνω & 51, 3.
περαιῶ (-όω) $ 67,4.
πεσεῖν VOY. πίπτω.
πετάννυμι & 63, 29.
πέτομαι ὃ 66, 12.
πήγνυμι ὃ 63, 44. 68, 12.
πηδῶ (-dw) ὃ 67, 1.
πιεῖν
πῖϑι + voy. πίνω.
πίμπλημι $ 54,1.
πίμπρημι ὃ 54, 1.
πίνω
noie Σ 66, 11.
πιπράσχω ὃ 64, 12.
πίπτω & 66, 13.
Table alphabétique des verbes.
πλανῶ (-4w) ὃ 67, 4.
πλάττω ὃ 44, 6 Rem. 1.
πλέω ὃ 62, 15.
πλήττω ὃ. 62, 3. ὃ 66, 0.
πνέω $ 62, 16.
πνίγω & 62,5.
πορεύομαι et πορεύω $ 67, 4.
ποτῶμαι (-άομα!) VOY. πέτομαι.
πράττω ὃ 46, 3 Rem. ὃ 68,
10.
πρίασθαι voy. ὠνοῦμαι(-ξομαι).
προθυμοῦμαι (-ἔομαι) ἃ 67. 3.
προνοοῦμαι (-ἐομαι) $ 67, 3.
πτάρνυμαι ὃ 63, 46.
ATÉSÜAL VOY. πέτομαι
πυνθάνομαι ᾧ 63, 22.
πωλῶ (-Éw) ὃ 66, 14.
Ῥάπτω $ 50, 4 d.
ῥέω ὃ 62, 19.
ῥήγνυμι ὃ 63,45. ὃ 68, 13.
ῥηθῆναι voy. εἰπεῖν.
ἱπτῷ (-ἐω)
ἸῺΝ | 62, 7-
ῥυῆναι voy. ῥέω.
ῥώννυμι $ 63, 34.
Σαλπίζω ὃ 44, 6 Rem. 3.
σβέννυμι $ 63, 32. ὃ 68, 4.
σείω ὃ 48, 3.
σήπω $ 62, τ. ὃ 68, 14.
σιγῶ (-40)
ἃ ἃ té) } ὃ 67» 1.
σχάπτω ὃ 50,4 d.
σχεδάννυμι ὃ 63, 30.
σχέψασθαι
Re (ἐω) | δ 66, 15.
σχώπτω & 67, 1.
σπῶ (-dw) ὃ 48, Rem. 2.
σπείρω ὃ 51, 5.
σπείσω
pure $ 49, 6.
σπέσθαι voy. ἕπομαι.
σπουδάζω 8 67, 1.
στέλλω & 51,5.
στενάζω ὃ 44, 6 Rem. 2.
στερίσχω & 64, 18.
στηρίζω S 44, 6 Rem. 2.
στίζω ὃ 44, 6 Rem. 2.
στορέννυμι ὃ 63,35.
στρέφω ὃ 49, 5. ὃ 50, 4, d.
$ 67, 4.
στρώννυμι VOY. στορέννυμι.
συλλέγω voy.éyu(jerecueille).
συνεργῶ (-ἐω) ὃ 61, 1 Rem. 3.
᾿ σύνοιδα S 61,1 Rem. 8.
σφάλλω $ 51,5. ὃ 67, 4.
σφάττω ὃ 50, 4 d.
σφίγγω δ 46, 6 Rem. 1.
ἜΧΕΙ , κἃ '
" } voy. ἔχω.
σχίζω ὃ 49, 3.
σῴζω ὃ 49, 8. S67,4 Rem. 2.
Τάττω ᾧ 46,3 c.
τέθεικα voy. τίθημι.
τέθναυεν ὃ 53, Rem. 6.
τείνω ὃ 51,4.
τεχεῖν VOY. τίχτω.
τελω(-ἐω) $ 48, Rem. 2. 8.40, 2.
8 Grammaire grecque.
RE CEE SR --:Ξ-ὀἑΞὉ τ ΞΞ-Ξ οι Ξὺππ᾿ππτ᾿τορ πιο σπϑσς
τέμνω ᾧ 63,7.
τέρπω ὃ 67, 4.
τέταχα VOY. τείνω.
TÉTUNXA VOY. τέμνω.
τήχω ὃ 62, 2.
τίθημι ἃ 53.
τίχτω ὃ 46, 3 b. ὃ 49, 4.
δ 50, 3 Rem. et 4 c.
τίάλλω 8 51.
τίνω 8 63, 3.
τιτρώσχω ὃ 64, 13.
τρέπω ὃ 49, 5. ὃ 50,3 εἴ 4 a.
τρέφω ὃ 49, 5. ὃ 50, 4 d.
τρέχω ᾧ 66, 16.
τρέω ὃ 48, 2.
τρίβω ὃ. 62, 6.
τρώγω & 62, 4.
τυγχάνω $ 63, 23.
τύπτω $ 65, 20.
τυχεῖν VOY. τυγχάνω.
Ὑπισχνοῦμαι (-έομαι) $ 63,25.
ὑποπτεύω δ 61,1 Rem. 3.
Φαγεῖν νογ. ἐσθίω.
φαίνω ὃ 68, 8. 8 51,4 Rem. 3.
φάσχω ὃ 64, 4.
φέρω $ 66, 17.
φεύγω $ 62, 14.
φημί ὃ 56, 1.
φθάνω K 63, 1.
φθείρω ὃ 51, 5.
φθῆναι voy. φθάνω.
φιλοτιμοῦμαι (-ἔομαι) ὃ 67, 3.
popu (-ἐω) ὃ 67, 4.
φρίττω ὃ 46, 3 ἃ.
φυλάττω ὃ 46, 3 ς.
φύω ᾧ 68, 3.
Χαίνω voy. χάσχω.
χαΐρω 865, 23.
ανεῖν ἡ,
un } ὃ 64 5.
χεω ὃ 62, 20.
χὼ (-όω) ᾧ 48 Rem. 6.
χρῶμαι (-ἄομαι) et χρῶ (-ἀω)
$ 43, 2 Rem. ὃ 48 Rem. 1
et Rem. 6.
χρεών
τα ᾿ ὃ 56, 4 Rem. 4.
χρίω ὃ 48 Rem. 3.
Weudw 67, 4 Rem. 2. .
"006 (-éw) ὃ 65, 4.
ὦμμαι voy. ὁρῶ (-aw).
ὠνοῦμαι (-éouat) 66,19.
ÉTUDE DES SONS.
$ 1. — ALPHABET.
L'alphabet grec se compose des 24 lettres suivantes:
R
βου 6
Ÿ
ὃ
€
.Ç
τὴ
6
ι
x
2.
νυ
ν
ξ
Oo
π
θ
σις
υ
φ
TJ
Ÿ
ω
DEXQMIMTEONZE>R TENTE EE
a
b .
δ
d
e (toujours bref)
dz
ê (toujours long)
th
1 (bref ou long)
k
1
n
x=ks
o (toujours bret)
D "1 "3
ῖ
u (bref ou long)
ph
ΚΒ
ps
ὃ (toujours long)
(bref ou long)
alpha
béta
gamma
delta
epsilon
dzêta
êta
théta
iÔta
kappa
lambda
mu
nu
ΧΙ
+ Ô-micron
pi
rhô
sigma
tau
upsilon
phi
Khi
psi
Ô-mega
»
O μιχρὸν
πὶ
ῥῶ
σῖγμα (ἢ
ταὺὖὺυ
1, Etnon σίνμα (avec l'accent aigu). Cf. MEISTERHANS, Grammatik der
attischen Inschriften$1,1, et F. LENORMANT, ici. des Antiquités de DAREM-
BERG et SAGLIO, art. alphabet, pp. 195, 200, 204. (Tr.)
Sr
8.2
10 Grammaire grecque.
REMARÇUE I. — La formef, dans l'usage français, s'emploie au
commencement des mots ; la forme 6, dans le corps des mots. .
Pour le son s il y a dans l'écriture minuscule deux signes :
σ au commencement et dans le corps des mots; & à la fin des mots.
Dans les anciennes éditions, la forme ς se trouve même dans le corps
des mots composés, à la fin du premier élément composant : δύςβατος.
REMARQUE II. — A propos de la prononciation, il faut remarquer
que la lettre τ n’a jamais le son de notre Ζ français devant un 7 venu
directement du latin : affention, action, convention. Ex. : Γαλατία se
prononce Galathia et non Galacia.
test {oujours voyelle, et par conséquent forme toujours une syllabe,
différant en cela de l’; latin, qui est tantôt voyelle, tantôt consonne,
quelquefois l'un et l’autre dans le même mot, comme dans aies, génitif
abietis ou abjetis (prononcez l’£ consonne (j)}, comme on prononce l'y
dans le mot rayon). Ex.: Ἰωνία — ï-oia, et non γομέα.
y devant les gutturales 7, x, 4, £ est un mélange de son nasal et de
son guttural, difficile à décrire en français: c’est le son de l’# allemande
devant une gutturale : Zngel, Ring, c.-à-d. que le y donne à la vayelle
qui précède, à peu près le son d’une nasale suivie d’une #. Ex. : ἄγγελος
= an-nguéloss, ΣΦΟΥΣ = sphin-nx.
REMARQUE III. — Il y avait primitivement deux autres lettres dans
l'alphabet grec, savoir : F F (appelé vaz, ou bien, à cause de sa forme,
digamma c.-à-d. double gamma) répondant au v latin ; J j (iod, c.-à-d.
iota consonne) : cette lettre n’a jamais été usitée, bien qu’on la pronon-
çâÂt, comme nous prononçons l’y dans : voyons, essayons, rayon. Cf. $ 16,
2 et 3.
ἢ Δ. — DIPHTONGUES.
1. Les diphtongues proprement dites (δἰ θογγοι sons doubles)
sont :
αι et οι υι
αι) EU OU
REMARQUE I.— Dans ces diphtongues, les anciens faisaient entendre
les deux voyelles l’une après l’autre, par une seule émission de voix.
Cette prononciation, dans l'usage français, ne s’est conservée que pour
at, Et, ot, où lt se fait entendre à peu près comme dans le mot σέ,
Ex.: παῖς (formé de πά-ις)ξες paiss,et non parss (pèss). Cf. Αἴας avec Aïax,
Mzix avec Maïa. — οἷς (formé de 0-1, lat. ovis) — 0-ïss. — Δαρεῖος —=
non Duré-os,mais Duré-t-oss (en faisant entendre rapidement l’un après
l’autre # et 2) ; d'où vient que chezles écrivains latins l’on trouve tantôt
Dare-us, tantôt Dari-us. De même la particule εἰ se prononce é-i, et
Esprit rude et esprit doux $ 3. 11
non é, car, avec cette dernière prononciation, εἰ ἀν ne pourrait devenir
ἔσαν d’abord et ensuite ἐάν.
Quant aux diphtongues av, εὖ, ov, ut, elles ont la même prononciation
que a4, eu, ou, ui, en français.
REMARQUE II. — Quand deux voyelles, qui forment ordinairement
une diphtongue, doivent pourtant être prononcées séparément, on met
un tréma sur la seconde, pour marquer la séparation. Ex. : πραῦναι
(adoucir) se prononce pra-änai. cf. ὃ 6 Rem. 1
2. On appelle diphtongues improprement dites la combi
naison d'une des trois voyelles longues ἃ, ἡ, ὦ avec un t suivant,
qui devrait être prononcé faiblement, maïs qui ne se prononce
pas. Cet τ s'écrit à côté des lettres majuscules fiota adscrit) :
Αι, Ηι, Q,
mais sous les lettres minuscules fiota souscrit) :
ᾳ, ἢν φ,
REMARQUE I. --- Dans la période classique, cet τ se prononçait dis-
tinctement, cf. Λᾷος avec Laïus,tpaywôoc avec {ragoedus ; plus tard on
cessa de le faire entendre, cf. Θρᾷχες avec TAraces, pôn avec le lat. o@e.
REMARQUE 1]. — On devrait appeler aussi difhtongue improprement
dite la combinaison d'une voyelle longue avec un v suivant: nv, uv,
que nous prononçons, en France, soit comme εὖ, οὐ, soit en faisant en-
tendre faiblement lv après ἡ et w.
$ 3. — ESPRIT RUDE ET ESPRIT DOUX.
1. Toute voyelle ou diphtongue initiale (c.-à-d. au commen-
cement d'un mot) est marquée soit de l'esprit rude ἡ soit de
l'esprit doux ᾿ (1). L'esprit rude se prononce comme une ἡ
aspirée. Ex. ἱστορία = Historia. L'esprit doux ne marque que
l'intonation (ou l'attaque de la voix) nécessaire pour prononcer
une voyelle sans le secours d'une consonne précédente.
Ex. Ἀπόλλων = Apollônn (2).
. Les deux signes" et” se sont formés de la section de l’ancien signe d’aspi-
cn conservé encore dans l'alphabet latin H, c.-à-d. def et 4. Cf. MEISTER-
HANS, Grammalik δ 1 et 3.{Tr.)
2. On peut se reridre compte de cette attaque de la voix (intonation) en pro-
at « sur les 023 heures » et € les deux onces ». Dansle premier exemple on
ne lie pas l’article au nom de nombre 4 Zes-on2e », tandis que dans ie second on
lie le nom de nombre (deux) au mot ones et l’on prononce comme s’il j avait
des deu-z-onces. (Tr.)
8 4
12 Grammaire grecque.
REMARQUE I. — Dans l'écriture minuscule, l'esprit se met au-dessus
de la voyelle ; dans l'écriture majuscule, devant la voyelle. Εχ.: ἄγγελος
(messager), ᾿Αθῆναι (Athènes}; dans les diphtongues proprement dites,
rLest toujours sur lasecondevoyelle. Ex.:0t40$ (maison), Eswrn (Europe);
mais quand une diphtongue improprement dite commence par une
majuscule, l'esprit se met devant la première voyelle. Ex. ‘Atînc
(= λδης, Hadès, enfer), au lieu que l’on écrit Αἰνείας (Enée).
REMARQUE II. — L'esprit ne persiste pas dans un mot composé,
quand la voyelle qui le portait avant la formation du mot composé,
cesse d’être initiale. Ex.: ἐνεῖναι peut venir de ἐν-εἶναι (in-esse) ou de
ev-etvat (im-mittere). Cf. $ 15,1.
2. Lepinitial a toujours l'esprit rude. Ex.: brrwp(lat.rhetor),
Ῥόδος (lat. Rhodus); dans la prononciation cet esprit rude ne
s'entend point. Deux p qui se suivent dans le corps d'un mot,
peuvent s'écrire ou avec deux esprits c.-à-d. l'esprit doux sur
le premier et l'esprit rude sur le second, ou mieux sans esprits.
Ex. : Πύῤῥος (lat. Pyrrhus) et mieux Πύρρος (lat. Burrus).
ὃ 4 — DIVISION OÙ DISTINCTION DES SYLLABES.
1. Une consonne seule entre deux voyelles se rattache ou
appartient à la dernière voyelle. Ex.: ψυ-χή (âme), ὄςψις (vue).
2. Une muette suivie d'une liquide (À, a, y, p) νου. 8 το,
appartient (1) à la voyelle suivante. Dans tous les autres groupes
de deux consonnes, la première appartient à la voyelle précé-
dente ; la seconde, à la voyelle suivante. Ex.: πα-τρός (du père),
6-7 ho (arme), τε-θνᾶσι (ils sont morts), &pt-Üucç, (nombre), mais
μόσ-χος (vitulus},éx-soç (hors de), ὑχ-θύς (poisson),&u-v6 (agneau),
ἅρ-μα (char), ἵπ-πος (cheval).
REMARQUE.— Dans un groupe de trois consonnes, les deux dernières,
si c'est une muette suivie d’une liquide, appartiennent à la voyelle
suivante. Ex. : 0o-Toaxov (coquillage), ἐσ-θλὸς (bon), mais ἔσφιγχ-ται (ilest
étranglé).
Dans les mots composés avec une préposition, on divise les syllabes
d’après lesélémentscomposants. Ex. : ἐξ-άγω (e-duco), ἐχ-λείπω (j'aban-
donne), ἀν-ἔχω (je soutiens). ͵
1, Une muette suivie d'une liquide, en règle générale, n’allonge pas la voyelle
précédente.
Ponctuation. — Accentuation $ 5-6. 13
ξ δ. — PONCTUATION.
La virgule et le point s'écrivent comme en français. Le
point d'interrogation a la forme du point-virgule (;). Un point
au-dessus de la ligne (point en haut) a la signification de notre
point-virgule ou de notre deux-points. |
ξ 6. — ACCENTUATION.
1. Dans chaque mot, il y a une syllabe accentuée, c.-à-d.
une syllabe sur laquelle on élève la voix plus que sur les autres.
Le grec marque cette élévation de la voix par un signe parti-
culier, placé au-dessus de la voyelle de la syllabe accentuée
(dans une diphtongue, au-dessus de la seconde voyelle).
REMARQUE. — Si l'accent est sur la première de deux voyelles for-
mant en règle générale une diphtongue, les deux voyelles doivent être
prononcées séparément. Ex. : ἄυπνος (qui ne dort pas) se prononce
a-üpnoss ; la place de l'accent rend donc ici l’emploi du tréma inutile
($ 2, 1 Rem. 2 (:).)
2. a. Le signe ” marque l'accent aigu (ou élevé) (ἡ ὀξεῖα
προσῳοία).
ὃ. Le signe marque l'accent allongé, qu'on prononce en
élevant d'abord et en baïissant ensuite la voix; on l'appelle
accent circonflexe. Ce nom vient de la forme du signe: accent
contourné (ἢ πεοισπωμένη TPOTWÔ).
3. L'accent aigu peut être sur une syllabe longue ou brève;
l'accent circonflexe, seulement sur unesyllabe longue par nature.
REMARQUE. — Une syllabe est dite longue par näture, quand elle
renferme une voyelle longue ou une diphtongue ; une syllabe est dite
longue par position, quand elle renferme une voyelle brève par nature,
mais suivie de plusieurs consonnes ou d’une consonne double ; une
muette suivie d’une liquide (voy. $ 4, 2) régulièrement ne fait point
position.
4. L'accent aigu ne peut être que sur une des trois dernières
syllabes d'un mot ; l'accent circonflexe, que sur une des deux
dernières. Ex.: ἕλυον (je déliais); ἐλύομεν (nous déliions), et non
ἔλνομεν; λῦς (délie), mais λύετε (déliez) et non λῦετε.
2. Dansla plupart des éditions françaises, on a l'habitude d'écrire le tréma
dans tous les cas. (Tr.)
ὃ 5
86
14 Grammaire grecque.
5. L'accent aigu ne peut être sur l'anté-pénultième; l'accent
circonflexe ne peut être sur la pénultième que lorsque la der-
nière syllabe est brève. Ex. : ἄνθρωπος (homme), mais ἀνθρώπου
(de l'homme) et non ἀνθρωπου; δῶρον (présent), mais δώρου
(du présent) et non δῶρου.
6. Quand la dernière syllabe est brève, la pénultième, si
elle est longue par nature et accentuée, a nécessairement l'ac-
cent circonflexe. Ex.: δῶρον.
- 7. Les syllabes finales & et οἱ, au point de vue de l’accen-
tuation, comptent comme brèves. Ex. : ἄνθρωποι (homines),
χῶραι! (regiones).
REMARQUE. — αἱ εἴ οἵ sont longs à l’optatif (voy. ὃ 41, 10,)de même
ot au locatif (voy. $ 40, 8 Rem. 3) et αἱ et ot résultant d'une contraction.
Ex.: Ἑομαΐ, χρυσοῖ (= ‘Epuéat, χρύσεοι), πειθοῖ (= πειθό-).
8. Les mots, d'après leur accentuation, sont appelés:
Oxytons, quand ils ont l'accent aigu sur la dernière syllabe.
Ex.: χρυσός (aurum). |
ue quand ils ont l'accent aigu sur la pénultième
: ywo& (regio). |
..... quand ils ont l'accent aigu sur l’anté- pénul-
tième. Ex.: ἄνθρωπος (homo).
Périspomènes, quand ils ont l'accent circonflexe sur la der-
nière syllabe. Ex.: χρυσοῦ (auri).
Propérispomenes, quand 115 ont l'accent circonflexe sur la
pénultième. Ex.: ywpaæ. (regiones).
Les mots dont la syllabe finale n'est pas accentuée (paroxy-
tons, proparoxytons, propérispomènes) ont reçu aussi le nom
commun de barytons (ἢ.
9. Les oxytons baissent ou assourdissent le son élevé de
leur dernière syllabe, quand ils se lient sans pause, par consé-
quent sans signe de ponctuation (2), au mot suivant; le signe
1. On les appelle ainsi parce que la dernière syllabe n’a pas le son aigu
(ὀξεῖα προσῳδί2), mais grave (βαρεΐα To.) ; comme le son grave est marqué par
l’accent grave, on devrait à la rigueur écrire un mot comme ἄνθρωπος
de cette manière : ἀνθρὼὠπὸς.
2. Dans l’usage français, les oxytons prennent l'accent grave devant une
virgule, qui ne marque qu’une pause légère. (Tr.)
Enclitiques ὃ 7. 15
de ce changement est l'accent grave ‘ (appelé par les anciens
l'accent lourd, ἣ βαρεῖα προσῳδία). Ex.: πιστός (fidèle), mais
ὁ πιστὸς φίλος (l'ami fidèle).
REMARQUE. -- Le pronom interrogatif τίς, τί (quis? quid?) con-
serve toujours l’accent aigu (voy. ὃ 40, 6).
10. La place des accents, lorsqu'ils se rencontrent avec
d'autres signes, se voit dans les exemples suivants : οἶκος (maison),
oxou (de la maison), Ὅμηρος (Homère), Ὧχος (Ochus), “Ἅιδης,
ἄδης (Hadès, enfer), "HA (Elide), "Quero — weto (putabat),
πραὔνω, (j'adoucis), πραῦναι (adoucir), ἄυπνος (sans sommeil),
ἐγὼ ἢ σύ (moi ou toi).
ξ 7. — ENCLITIQUES.
1. Plusieurs mots monosyllabiques ou dissyllabiques se
lient si étroitement au mot précédent, que, dans des cas déter.
minés, ils perdent entièrement leur accent ou bien le rejettent
sur ce mot: l'accent rejeté sur le mot précédent est toujours
l'accent aigu. On appelle ce fait grammatical enclisis (ἔγκλισις,
inclinaison, action de s'appuyer sur quelque chose), et les mots
mêmes qui y donnent lieu, enclitiques c.-à-d. mots s'appuyant
sur d'autres.
2. Les enclitiques sont:
a) Les pronoms personnels aux formes indiquées au 8 40,
y Rem. 1.
δ) Le pronom indéfini τὶς, τὶ (aliquis, aliquid) à tous les cas
(même aux formes secondes τοῦ et τῷ) 840,6 et les adyerbes
indéfinis 8 40, 8.
c) L'indicatif présent de εἰμί (sum) et de οημί (dico) à
toutes les formes dissyllabiques, par conséquent à l'exception
de la 2° pers. du sing.
d) Les particules :
γέ (quidem) περ (justement, précisément)
τέ (et, lat. —que) πώ (encore)
τοί (en vérité) δέ, particule inséparable (eo, ibi)
νύν (donc, par conséquent)
S 7
16 Grammaire grecque.
REMARQUE. — Pour les cas où εἰμὶ n’est pas enclitique, voy. ὃ 56,
4 Rem. 1 οἵ 2.
3. a) Après un oxyton ou un périspomène, l'enclitique perd
son accent; l'oxy ton conserve l'accent aigu. Ex.: δός pot (donne-
moi), καλόν ἐστιν (pulchrum est), φιλῶ σε (je t'aime), χωρῶν
τινων (terrarum aliquarum).
δ) Après un proparoxyton ou un propérispomène, l'encli-
tique rejette sur la syllabe finale de ces mots son accent (cet
accent, comme il a été dit plus haut, est toujours l'accent
aigu). Ex.: ἀνθρωπός τις (homo quidam), ἀνθρωπόν τινα (ho-
minem quendam), πόλεών τίνων ioppidorum quorundam),
φιλεῖτέ με (amatis me), εἶχέ ποτε (il avait autrefois), vixxi τινὲς
(certaines victoires), δοῦλοί τίνων (servi quorundam).
c) Après un paroxyton, l'enclitique monosyllabique seule
perd son accent; l'enclitique dissyllabique le conserve. Ex.:
χώρα τις (regio quaedam); ἣ μήτηρ μου (ma mère), χώρας τινός
(regioniscujusdam); ὃ λόγος τινῶν (sermo quorundam).
d) Si une enclitique est précédée d'une autre enclitique ou
d'un mot sans accent (proclitique, νου. $ 8), elle rejette sur
eux son accent sous la forme de l'accent aigu. Ex.: εἴ τινές
εἰσιν (si qui sunt); isolés, ces motss'écrivent εἰ---τινές ---εὐσίν; εἰ
πού τί ποθεν (si quid usquam ulla ex parte) (Anab. VI, 3, 15).
4. Quelques enclitiques forment, dans certains cas, un seul
mot avec le mot précédent: l'accent se marque alors absolu-
ment comme si les deux mots étaient séparés. Ex.: ὅδε (celui-ci),
τούσὸς (hosce), ὦντινων (quorum), οἴόσπερ (qualiscunque),
οὗτε — οὗτε (nèque — neque); ὥσπερ (de même que), οὕπω
(pas encore), otur: (malheur à moi).
REMARQUE. — L'enclitique γέ, ajoutée à ἐμοί, fait reculer l'accent
d'une syllabe vers le commencement du mot : ἔγωγε, ἔμοιγε (voy. $ 40,
1 Rem. 1); l'enclitique δέ, au contraire, ajoutée aux pronoms démon-
stratifs τόσος, τοῖος, τηλίκος, ἔνθα, ἔνθεν, τηνίχα, fait avancer l'accent d’une
syllabe vers la fin du mot : τοσόςδε, τοσοῦδε, τοσήδε, τοσῇδε, etc. ἐνθάδε
(voy. $ 40, 7 et 8).
5. L'enclitique conserve son accent:
a) quand elle doit étre mise en relief, comme p. ex. dans
une antithèse: n σοὶ ἢ τῷ πατρί σου, ou à toi ou à ton père;
Proclitiques. — Changements des voyelles δὲ 8-9. 17
δ) au commencement d'une phrase. Ex.: φησὶ yap, il dit en
effet ;
c)quand la voyelle finale du mot précédent a été élidée. Ex. :
πολλοὶ Ô εἰσίν, au lieu de πολλοὶ 0€ εἰσιν (multi autem sunt) ;
de même οἷός + εἰμί au lieu de οἷος τέ εἰμι (je suis capable de);
4) quand l'enclitique est dissyllabique et placée après un
paroxyton, voy. plus haut 3 c.
ὃ 8. — PROCLITIQUES OÙ MOTS ATONES.
Plusieurs mots monosyllabiques, commençant par une
voyelle, se lient si étroitement au mot suivant qu'ils n'ont point
d'accent propre. On les appelle proclitiques (mots qui s'appuient
sur les suivants) ou atones (ἀτοναὶ c.-à-d. mots sans accent.
Ce sont:
1) les quatre formes de l'article: ὃ, ἣ, οἱ, αἱ;
2) les trois prépositions ἐν (dans, à la question ubi ἢ),
ἧς ou ἐς (dans, à la question quo?), ἐχ ou ἐξ (hors de) ;
3) les deux conjonctions εἰ (si) et ὡς (comme) ;
4) la négation οὐχ, οὐχ. où (ne pas, voy. $ 17, 4 b).
REMARQUE. — Pour où voy. $ 17, 4 b. Quand une proclitique est
suivie d’une enclitique, on observe, pour l’accentuation, la règle indi-
quée au $ 7,34.
$ 9. — CHANGEMENTS DES VOYELLES.
1. La suppression d'une voyelle brève entre deux consonnes,
dans le corps d'un, mot, est appelée sy ncope (suyxoxn, retran-
chement). Ex.: γίγνομαι (je deviens) au lieu de γίγενομαι, de
même qu'en latin l'on a gigno (je praduis)au lieu degigëno(r).
2. Quand, dans le même mot, se rencontrent deux ou trois
voyelles, on les contracte fréquemment en une seule émission
Ce Te nt nt “πος
1. Dans ἀνδρός, génitif de ἀνὴρ (homme, vir), au lieu de äv(£)ooç, et dans
μεσημθοίχ (milieu du jour, meridies) au lieu de μεσημί(ε)ρια, après la chute de
l’e on a intercalé ὃ et β devant le », afin d’adoucir la prononciation. Cf. le mot
français fendre avec le mot latin feuer, et le mot français sombre avec le mot
latin r#aynerus.
GRAMM. GRECQUE. 2
88
8.9
18 Grammaire grecque.
de voix, qui est longue : c'est cette fusion de plusieurs voyelles
en un son unique, qu'on appelle contraction. Ex.: ἀείδω se
contracte en ἄδω (je chante); ἀοιδή, en wôn (chant).
Les règles de contraction sont données dans la déclinaison
(88 22, 23, 27, 30) et dans la conjugaison (8 43).
REMARQUE I. — La syllabe résultant de la contraction n’a l’accent
que lorsque l’une des voyelles à contracter était accentuée. Ex. :τιμᾶτον
de τιμάετον; τιμάτων de τιμαέτων, mais τίμᾷ de τίμαε.
REMARQUE II.— Une sy//abe finale contracte a l'accent circonflexe, si
la première des deux voyelles primitives était accentuée; et l’accent αὐ ρὶε
si la seconde était accentuée. Ex.: τιμᾷ de τίμάει, ἥν ou ἄν de ἐάν; παῖς de
πάϊς, δάς de δαΐς.
3. La rencontre de la voyelle finale d'un mot avec la voyelle
initiale du mot suivant s'appelle hiatus (ouverture béante de la
bouche, de hiare,bäiller). On tient généralement à éviter l'hiatus
en grec, et on l'évite non seulement par la construction de la
phrase, mais encore par l'élision ou par la crase. Pour le v
appelé ἐφελχυστικόν voy. $ 17, 3
4. L'élision est la suppression de la voyelle nelle brève
d'un mot, devant un mot commençant par une voyalle : le signe
de l'élision est l'apostrophe ( ). Elle a lieu ordinairement :
a). dans les prépositions, excepté dans πρό (devant), περί
(autour). Ex. : ὑπ᾽ ἀνθρώπου au lieu de ὑπὸ ἀνθρώπου, mais
toujours περὶ ἀνθρώπου.
REMARQUE. — L'élision est rare dans les prépositions suivies d’un
nom propre ou d’un titre (").
.b). dans beaucoup de particules, terminées par une voyelle
brève. Ex. : ἅμα (en même temps), ὥρα (est-ce que, lat. në
interrogatif), {vx (afin que), ἀλλά (mais, sed), δέ (autem), τέ
(et, lat.-que), ὥστε (en sorte que, ita ut), τότε (alors, tum),
ὅτε (lorsque, cum), ἔτι (encore), nuxete (ne plus) ; maïs Jamais
dans ὅτι (que, parce que, quod).
L'u ne s'élide jamais : il en est de même des voyelles &, L, ὁ
dans les mots monosyllabiques.
REMARQUE. -— Si par suite de la suppression de la voyelle finale
d’un mot, une #uefle lénue (c.-à-d. x, τι x) vient à se trouver devant
Se ESS PQ Ce RS RSR EE A RReOEE GP AN ne PQ ADN ND CON à D ‘©
1. Cf. MRISTRRHANS, Grammalik der À. J. αὶ 17. (Tr.)
= me mem mm à
Changements des voyelles ὃ 9. 19
un mot commençant par l'esprit rude, la muette se change en aspirée
(4, 8, p}, voy. ὃ 15,1
Règle d'accentuation pour lélision.
Les prépositions et les conjonctions,oxytuns, ainsi que les
enclitiques dissyllabiques après un paroxyton, perdent leur
accent dans l'élision, tandis que tous les autres oxytons le re-
culent sur l'avant-dern. syllabe et alors il est aigu. Ex.: ἀλλ᾽ ἐγὼ
(sed ego), au lieu de ἀλλὰ ἐγώ ; πόλιν τιν᾽ εἶδον (oppidum
quoddam vidi) au lieu de πόλιν τινὰ εἶδον ; mais εἰμ᾽ ἀνήρ
(sum vir) au lieu de εἰμὶ ἀνήρ.
5. La crase (χρᾶσις, mélange) est la fusion de la voyelle
(ou diphtongue) finale d'un mot et de la voyelle (ou diphton-
gue) initiale du mot suivant, en une seule émission de voix
qui est longue. Le signe de la crase est la coronis ( ” ). La crase
a lieu le plus souvent :
a) avec l'article :
b) avec la préposition πρό (devant; (r).
c) avec la conjonction xai let).
L'esprit rude de l’article ne permet pas d'écrire la coronis.
La voyelle résultant de la crase ne prend l’iota souscrit que
lorsque le deuxième mot, écrit séparément, commence par une
diphtongue terminée par un t. L'accent du premier mot et
l'esprit rude du second tombent.
Ex. : τοὔνομα au lieu de τὸ ὄνομα (le nom), κἄπειτα -- καὶ ἔπειτα
(et ensuite),
τἀληθές --ὀ ΑΖτὸ ἀληθές (le vrai), κχᾷτα -- καὶ εἴτα (et
ensuite),
&vno — ὃ ἀνήρ (vir), χἀν — χαὶ ἐν (et
dans),
προύβαλον — προέβαλον (projeci), κἀν -- καὶ éav(et si).
1. Mais seulement jusque vers le milieu du IVe siècle : προὐβούλευσεν (362
v. J.-C.); plus tard la crase ne se fait plus avec πρό: προέλαβεν (329 av. J.-C. );
SANTA (avant 300 av. J.-C.) ; προέπεμψαν (vers 100 av. J.-C.) VS
MEISTERHANS, Crammatik der A. I. 8 40, 4. (Tr.)
& 10
© oo ........-ὄ---.-......-.ὕ.ὕὕοὦ
20 Grammaire grecque.
REMARQUE. — Dans θάτερον au lieu de τὸ ἕτερον (l’autre) et dans
θοἰμάτιον au lieu de τὸ ἱμάτιον (le vêtement de dessus), l'esprit rude
a changé le τ en €.
6. Une voyelle brève qui primitivement se trouvait devant
une liquide (À μι v p) se transpose, dans certains cas, après la
liquide (μετάθεσις, transposition); et souvent cette transposi-
tion entraîne l'allongement de la voyelle.
Ex.: ἔ-βαλ-ον et βέ-βλη-χα στορ-έννυμι et στρώ-ννυμι (ster-noet
stra-vi).
ἔνχαμ-ον et xE-xun-xx θάρ-σος et θρά-σος (mais l'adj.
est touj. θρα-σύς).
θάν-ατος et τέ-θνητχα πατέρ-ες et πατρά-σι
$ 10. — DIVISION DES CONSONNES.
Les consonnes se divisent en consonnes muettes et en con-
sonnes sonores (ou semi-voyelles).
a). Les muettes sont les neuf consonnes suivantes :
β π φ (labiales)
Y χ χ (gutturales)
Ô T 6 (dentales)
Selon l'énergie dépensée par les organes pour articuler les
muettes, on distingue les douces (ou moyennes) (1): 6, y, ὃ
les fortes (ou ténues) : π, x, τ; et les aspirées (qui seraient
mieux nommées les expirées) w, y, À.
δ). Les consonnes sonores (ou semi-voyelles) sont À, pu, v,
p, y devant une gutturale, et σ (ainsi que F et j).
Les consonnes sonores, à leur tour, se subdivisent :
1) en consonnes liquides: À, ja, v, p; parmi celles-ci, a et y,
ainsi que y devant une gutturale, prennent aussi le nom
consonnes nasales ;
2) en consonnes spirantes: σ (F, j).
1. Les anciens grammairiens grecs plaçaient les muettes douces entre les
fortes et les aspirées, comme tenant dans la prononciation le milieu entre ces
deux groupes de consonnes.
Rencontre des muettes ὃ 11. 21
TABLEAU SYNOPTIQUE DES CONSONNES.
1. labiales |2. gutturales! 3. dentales
douces ou moyennes
1. Muettes fortes ou ténues
nasales (liquides)
a
spirantes
liquides
$ 11. — RENCONTRE DES MUETTES.
1. Une labiale ou une gutturale venant à se trouver devant ὃ τι
une dentale, prend le degré de la dentale {accommodation) ;
ce qui donne lieu aux combinaisons suivantes:
βὸ π᾿ φθ
γὸ χτ χθ
Ainsi γέγραπται (il est écrit, scriptum est) vient de γεγραφ-ται.
γράβδην (en écrivant, scribendo) — γραφ-δην.
λεχτός (dit, prononcé) — λεγ-τος;
λεχθῆναι (étre dit) — λδεγ-θηναι.
2. Une dentale devant une dentale, pour être entendue
dans la prononciation, se changeen σ fdissimilation). Ex.: πειθ-
θηναι devient πεισθῆναι (croire, obéir). Cf. le latin claus-trum
de claudo.
812
S 14
22 Grammaire grecque.
REMARQUE. — La double consonne tt == 06, venant d’une gutturals
suivie d’un j (iod), ne se change pas en στ (voy. ὁ 16, 3).
3. Une dentale devant le x du parfait actif tombe (voy.
8 16, 2). Ex. : πέπεικα (j'ai persuadé) de πεπειῆ-χα.
ξ 12. — LES MUETTES DEVANT μ'
Les labiales devant x se changent en p;
les gutturales devant μ se changent en y;
les dentales devant μ se changent en ©.
Εχ.: γράμμα (lettre de l'alphabet), vient de γραφ-μα;
διωγμός (poursuite) — ἀεδιωχ-μος;
πέπεισμαι (je suis persuadé), — de πεπειθ-μαι.
$ 13. — LES MUEKTTES DEVANT c-
1. Toute labiale ou gutturale devant σ est nécessairement la
forte ou ténue. |
Par conséquent 8 et φ devant σ se changent en π,
y et x devant σ se changent en x,
au lieu de πσ on écrit 4; au lieu de xo on écrit ξ.
Ex. : «y-sw devient ἄχ-σω = ἄξω (je conduirai), cf. le latin rexi
de reg-si; γραφ-σω devient γράπσω = γράψω (J'écrirai), cf. Scripsi
de scrib-si. |
2. Une dentale (seule) devant « tombe sans compensation.
Ex. : πειθ-σω devient πείσω (je persuaderai).
δ 14. — VET YT DEVANT D'AUTRES CONSONNES.
1. y devant σ tombe sans compensation. Ex.: λιμεν-σι devient
λιμέσι (aux poris). | |
2. vr, ainsi que vô et vè devant σ tombent, mais laissent un
allongement compensatoire (1) (c.-à-d.que la voyelle auparavant
longue par position devient longue par nature): ε s'allonge en
εἰ, o en ov, à en &, Ü en u.
1. Les études récentes sur la phonétique et la vocalisation semblent avoir fait
justement abandonner la théorie des a/longements compensatoires. M ais on peut
conserver ce terme coninode au moins provisoirement, à condition de ne pas le
prendre trop à la lettre. (Tr.)
Aspirées $ 15. 23
Ex.:aptevr-6 devient χαρίεις (agréable),
λεοντ-σι --- λέουσι (aux lions),
παντ-σι — πᾶσι (à tous),
σπενόσσω — σπείσω (j'offrirai des libations).
πενῦ-σομαι — πείσομαι (je souffrirai).
3. y reste invariable devant les dentales ;
devant les gutturales, il se change en y nasal;
devant une labiale et devant μ, il se change en y;
devant À et p, il se change en À et p (assimilation).
ἔχ.: ἐν-τείνω (je tends dans, j'étends, intendo.)
συγ-καλω(-ἐὼ) au lieu de suv-xxkew (je convoque,con-voco),
ἐμ-βάλλω -- ἐν-βαλλω (je jette dedans,in-jicio),
συμ-μάχουαι, -- συν-μαχομαι, (je combats comme
allié,)
συλ-λέγω — συν-λεγω, (je recueille, co/-ligo),
συρ-ρεῖν — οσυν-ρεῖν, (couler ensemble, con-
fluere).
REMARQUE. — La préposition ἐν reste invariable devant p, σ et ζ; la
préposition σύν devant un σ non suivi d’une autre consonne, change
Je ven σ (assimilation), mais le perd devant un co suivi d’une consonne,
ainsi que devant &. Ex. : ἐνρίπτω (injicio), ἐνσείω (je pousse dans),
ἐνζεύγνυμι (j'attache à); σύσσιτος (convive), σύστημα (groupe, réunion),
συ-ζῶ(- Χὠ) (convivo, is).
$ 15. — ASPIRÉES.
1. Une forte ou ténue finale devant un mot commencant par
un esprit rude se change en aspirée. La même règle s'applique
dans la formation des mots composés.
Ἐχ.: οὐχ οὗτος (non celui-ci) au lieu de οὐκ οὗτος,
Us ἡμῶν (a nobis) — ὑπ᾽ ἡμῶν,
υὐχῦ᾿ ὅλην (totam noctem) --- γύχτ᾽ ὅλην,
κάθημαι (je suis assis) — κατ᾽ ἥμαι,
ἐφίστηιι (je place dessus) — ἐπ᾿ ἴστημι.
ἑοθήμερος (de sept jours) — ἕπτ᾽ ἥμερος.
2. Ordinairement deux syllabes qui se suivent immédiate-
ment dans le même mot, ne peuvent commencer toutes
deux par une aspirée.
8 15
24 Grammaire grecque.
a) Dans le redoublement (νον. 846, 1), au lieu de l'aspirée
qui commence le radical verbal pur, on emploie la forte ou
ténue correspondante (dissimilation).
Εχ.:: πεφίληχα (j'ai pris en affection) au lieu de φε-φίληχα,
zi@nu: (je place) — (6:-Gnur.
δ) Les deux verbes τίθημι et θύω (je sacrifie) changent à
l'aoriste [ passif le & du radical en τ: ἐτέθην (je fus placé) au
lieu de ἐθεθὴην ; étufiny (je fus sacrifié) au lieu de ἐθυθην.
c) À l'impératif aoriste J passif, au contraire, on change
la deuxième aspirée en forte. Ex.: λύθυηγτι (sois délié) au lieu de
λυθηθι.
REMARQUE. --- Quelquefois les deux aspirées subsistent ensemble :
ἐθέλχθην (je fus charmé) de θέλγω (je charme) ;
ὠρθώθην (je fus dressé) de ρθῶ (-cw) (je dresse) ;
ἐχύθην (je fus versé, répandu) de χέω (je verse) voy. $ 62, 20;
φάθι (dis, parle) de φημί voy. ὃ 56, 1;
στράφηθι (tourne-toi) de στρέφω voy. ὃ 50, 4 d:
μάθεθ᾽ ἡμῶν (discite a nobis) au lieu de μάθετε ἡμῶν.
3. Plusieurs radicaux moncsyllabiques, commençant par =
et se terminant par une des aspirées ῷ et , perdent, à certaines
formes, leur aspiration naturelle, et, par compensation, chan-
gent le + initial en 6 (aspirée):
Radical τριχ. nomin. sing. θοιξ (cheveu, gén. τριχός, dat.
plur. θοιξί().
— ταχίυ), — ταχύς (rapide), compar. θάττων
(νου. 8 37, 11).
— ταφ, Présent θάπτω (j'ensevelis), fut. θάψω, aor. 11
passif ἐτάφην.
— τρεῷ, — τρέφω (je nourris), — θρέψω, aor. 1]
passif érsacry.
REMARQUE. — Dans ces mêmes radicaux, le τὶ initial se change
encore en 6, quand le radical est suivi d’un 8. Ex.: θρυφθήσομαι, τεθάοθαι.
Car comme devant ce 0 ajouté au radical, une forte ou une douce
devrait, aussi bien, se changer en aspirée, rien n’indiquerait que le
radical renfermait déjà une aspirée.
Spirantes. — Consonnes finales & 16-17. 25
δ 16. — SPIRANTES.
1. a) σ devant σ tombe sans allongement compensatoire.
Ex.: γένεσιν (generibus) au lieu de γενεσσιν.
δ) 5 entre deux consonnes tombe. Ex. : χεχόφβθαι (se trouver
être frappé, forgé) au lieu de χεχοπ-σθαι.
c) σα entre deux voyelles tombe très souvent. Ex. : γένους
(generis) = γενεος au lieu de γένεσος ; παιδεύῃ (subj. prés.
moyen) = παιδεϑηαι au lieu de παιδευη-σαι (8 42, 2 Rem. 2).
2. Les deux spirantes : F (digamma) et j (iod) entre deux
voyelles tombent. Ex.: βοός (bovis) au lieu de BoFos ; ἐάν au
lieu de êjzy (—et ἀν).
3. La spirante j (iod) après une gutturale se fond avec
cette consonne en τ (os) (1); après ὃ, et quelquefois
aussi après y, elle se fond avec ces consonnes en la
lettre double ζ; après À, elle s'assimile à cette lettre ; et enfin,
aprés y ou ρ faisant partie du radical, elle se change en la
voyelle τ (iota), et, sous cette forme, passe dans la dernière
syllabe du radical (2),
Ex. φυλάττω = φυλαχἼω
ἐλπίζω = ἐλπιδ)ω
μείζων — μεγ)ὼν (mäjor — mägjor)
ἄλλος = ἄλ)ος (alius)
μέλαινα = μελαν)α
4. La plupart des mots,commencant par ο, ont perdu devant
le p une spirante, F ou σ: si dans la conjugaison, ou dans la
formation d'un mot composé, ce p initial se trouve être précédé
d'une voyelle brève, on le redouble. Ex.: ῥήγνυμι, ἐρράγην,
ἀπορραγεῖίς (po = Fo, cf. le latin frango, fregi), ῥέω, Éopeov,
ἀπορρέω (55 = co), mais l'on a εὔρους (- o6) (qui coule bien).
$ 17. — CONSONNES FINALES.
1. Tout mot grec se termine par une voyelle ou par une des
trois consonnes (semi-voyelles) : v p o (6, 4). Mot mnémo-
technique: Νηρεύς.
1. os chez les plus anciens écrivains d'Athènes, et tt chez les Attiques de
l’âge suivant. ΝΟΥ. 8 44, 6 note. (Tr.)
2. Cf. le français gloire avec le latin gloria.
TS
17
26 Grammaire grecque.
REMARQUE. — Les seules exceptions apparentes sont les procli-
tiques οὐχ (οὐχ) et ëx, qui se lient étroitement au mot suivant.
2. Toute autre consonne qui devrait terminer un mot,
tombe régulièrement. Ex.: σῶμα (corps) au lieu de σωμᾶτ,
γύναι (ὃ femme) au lieu de yuvux, γάλα (lait) δὰ lieu de
γαλαχτ.
. 3. Dans la déclinaison et la conjugaison, certaines formies
se terminent par un y, que les Grecs appellent « ἐφελχυστιχόν ».
Ce y se met devant des mots commençant par une voyelle et
aussi devant les principaux signes de ponctuation (1). Les
formes qui ont ce v « épehxuotixév » sont:
1, le datif pluriel en σι (v): ἀνδοάσι(ν) (viris),
2. le cas du lieu en σι (y), à la question ubi? {locatif) :
᾿Αθήνη-σι() (à Athènes) νου. ὃ 40, 8 Rem. 3.
3. la Sm pers. du singulier et du pluriel en v (ν) (?):
τύπτουσιν αὐτόν (on le frappe); ἐστί(ν).
4. la 8“ pers. du singulier en e(v): ἔλεγεν ἐμοί (] me disait).
5. la 8" pers. du sing. en εἰ(ν) du plus que-parfait : τϑει})
(noverat),éArAuñer (v) (solverat).
Dans les adverbes de lieu en θεν, l'omission du ν, même
devant une consonne, est tout à fait exceptionnelle (3).
Etxost (vingt) ne prend point le ν « ἐφελχυστιχόν n (4).
1. L'emploi de ce v devient de plus en plus ordinaire dans les inscriptions
attiques officielles, depuis le Ve siècle jusqu’à l’an 300 avant JÉSUS-CHRIST.
Dans la dernière partie du IVme siècle (336-300), il se met toujours devant une
voyelle et à fer près toujours aussi devant une consonne. De sorte que c'est bien
improprement qu’on a appelé ce v 4 euphonique ». Cf. O. RIEMANN, Aevus
de philologie, tome ΙΧ, 1885, p. 59 ; ALBERT VON BAMBERG, 7hatsarhen der
attischen Formenlchre in den Jahresberichten des philologischen Vereins zu
Berlin, tome VIII, 1882, p. 193, et MEISTERHANS, Grammatik der A. 1.
8 25. (Tr.)
2. E. Koch, en mettant s!(v) au lieu de t(v) a oublié ἐστί(ν); il répare, du
réste, cet oubli dans la conjugaison de εἰμί, νογ. ἃ 56, 4. (Tr.)
3. Cf. O. RIEMANN, ALB. VON BAMBERG, ibid. et MEISTERHANS,
Grammatik der A. 1. $ 35, 8. (Tr.)
4. C'est par erreur que E. Koch cite etxoat (vingt) comme pouvant recevoir
lev € ἐφελχυστικον ». Dans les inscriptions étudiées par Hedde J. J. Maassen,
etxogise trouve sans v aussi bien devant les voyelles que devant les consonnes :
il n’a pu relever qu'un seul exeraple de εἴκοσιν devant une voyelle. Ο. Riemann
cite un autre exemple épigraphique de εἴχοσιν devant une consonne. Cf.
O. RIEMANN, ibid. p. 60. (Tr.)
Consonnes finales $ 17. 27
REMARQUE. — Les verbes contractes ne prennent pas, dans la
forme contracte, le ν « ἐφελχυστικόν» de la 3% pers. du sing. en € : ἐποίει
(et jamais ἐποίειν).
4. a) ἐκ (hors de, lat. ex) reste invariable devant. toutes les
consonnes (1), mais devant les voyelles il se renforce d'un σ
en ἐξ. Ex. : ἐκ τούτων (d'après cela) ; éxyéw (je verse, effundo),
ἐκσῴζω (je sauve) (et non ἐξῴζω) ; ἐξ ἐπιβουλῆς (par artifice);
ἐξάγω (je fais sortir, educo, is). :
b) oux (ne — pas) ne conserve le x final que devant les voyelles
qui ont l'esprit doux, le change en y devant les voyelles mar-
quées de l'esprit rude (οὐχ), mais le perd devant toutes les con-
sonnes, et par conséquent aussi devant ὁ initial (οὐ); devant un
signe de ponctuation, c.-à-d. quand 1] n'est point suivi d'un mot
sur lequel il puisse s'appuyer, il prend l'accent, parce qu'il n'est
plus proclitique, et dans ce cas il n’a non plus le x final (0).
Ex. : οὐχ ὀλίγος (nombreux), οὐχ ἥκιστα (surtout), où πολύς
(peu nombreux), οὐ ῥάδιος (difficile). Anab. IV,4, 3: οὗτος ἣν
χαλὸς μὲν, μέγας δ᾽ οὐ, il était beau sans être grand. Anab. IV,
8, 2: δένδρεσι παχέσι μὲν οὗ, nuxvois δέ, (le fleuve était bordé)
d'arbres minces, mais serrés (arboribus non densis quidem,
sed frequentibus).
c) οὕτως (ainsi) perd souvent son 6, mais seulement devant
des consonnes. Ex.: οὕτως ἐποίει, il agissait ainsi; οὕτω ποιεῖ,
il agit ainsi.
1. Le x de la préposition Ex se change quelquefois en y devant 6,6, +. Ex. : ÊX
Θετταλίας (322-319 av. J.-C.); ἐχ φυλῆς (444-440 av. J.-C.); ἐχφορέσαντι
(329 av. J.-C.); ἐχ χαλκίδος (445 av. J.-C.). Cf. MEISTERHANS, Gr. der À. 1.
8 20, 4. (Tr.)
28 Grammaire grecque.
II. — ÉTUDE DE LA FLEXION, c.-à-d. de la
DÉCLINAISON et de la CONJUGAISON.
A.— DÉCLINAISON.
$ 18. — OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES,
$ 18 1. La déclinaison grecque a cinq cas : lenominatif, le génitif,
le datif,l'accusatif et le vocatif(par conséquent point d'ablatif),
et trois nombres: le singulier, le duel et le pluriel. Le duel
n'a que deux formes casuelles, l'une pour le nominatif, l'accu-
satif et le vocatif ; l'autre, pour le génitif et le datif.Au pluriel,
le vocatif est toujours semblable au nominatif. Les mots
neutres n'ont au singulier et au pluriel qu'une seule forme
pour le nominatif, l'accusatif et le vocatif.
2. Les cas se forment par l'adjonction au radical (ou thème),
de certaines désinences déterminées. On appelle le son final du
radical, la caractéristique du radical. Le nominatif est lui-
même une forme casuelle et diffère souvent tout à fait du
radical. ;
3. Règles générales de l'accentuation des noms.
a) L'accent reste, autant que le permettent les règles géné-
rales de l'accentuation (voy. 8 6, 4 et 5), sur la syllabe accen-
tuée du nominatif (et, dans les adjectifs, sur la syllabe accen-
tuée du nominatif singulier masculin).
b) Tous les génitifs et datifs qui ont la dernière syllabe
longue et accentuée sont périspomènes, mais les autres cas, bien
que dans les mêmes conditions, sont oxytons.
4. Trois règles générales pour reconnaîtrele genre desnoms:
a) sont masculins les noms des fleuves, des vents et des
mOIS ;
b)'sont féminins les noms des arbres, des pays, des îles et
de la plupart des villes ;
c).sont neutres les diminutifs, ceux mêmes qui désignent des
êtres mâles ou femelles. Ex:: γερόντιον (petit vieillard), du mas-
culin γέρων (vieillard) ; μειοάχιεον (jeune homme).
Première déclinaison $ 19. 29
REMARQUE. — Un certain nomhre de noms de Zersonnes,ou d’ans-.
maux sont aussi bien masculins que féminins. Ex. :6 à θεός (ἢ) (le dieu,
la déesse), ὁ à παῖς (le petit garçon, la petite fille), ὁ ἡ βοῦς (le bœuf, la
génisse). — Cependant la plupart des noms d’animaux n’ont qu’un seul
genre grammatical pour désigner le mâle et la femelle. Ex.: ὁ λύχος (le
loup ou la louve), ὁ μῦς (lat. mus, le rat mâle ou femelle), à ἀλώπηξ
(lat. vulpes, le renard mâle ou femelle), à ἄρχτος (l'ours ou l’ourse).
5. On distingue trois déclinaisons. La première comprend
les radicaux terminés en «; la seconde, les radicaux terminés
en o; la troisième, tous les radicaux terminés par une consonne,
ainsi que les radicaux terminés en τ ou en υ.
6. Le grec, comme le français, a un article défini: ὃ ἢ τό
(le, la, le). Voyez les formes casuelles aux 88 1090, 20, à la
déclinaison des noms. L'article n'a pas de vocatif; l'interjection
w se met ordinairement devant les noms au vocatif des trois
nombres (S 82).
$ 19. — PREMIÈRE DÉCLINAISON.
(Déclinaison en A.)
1. La première déclinaison comprend les radicaux en «
c.-à-d. les mots dont le radical est terminé en «. Cependant
beaucoup de radicaux changent cet « en ἢ soit au singulier
tout entier soit seulement au génitif et au datif singuliers.
Les noms de la première déclinaison se divisent en masculins et
en féminins. Les masculins prenant τῆς au nominatif singulier,
les féminins, au contraire, n'ayant point de désinence au
nominatif singulier, ce cas se présente sous quatre formes
différentes : il se termine en α ou ἡ (féminins) et en ἂς ou ns
(masculins).
Le pluriel et le duel de tous les mots de la première décli-
naison se forment d'une manière uniforme.
1. O.RIEMANN, Rev. de philol., V (1881)p. 169, cite un exemple épigraphique
du Ve siècle, qui prouve que l’ancienne prose attique, en cas de besoin, pouvait
se servir de ñ θεά (au lieu de ñ 0e0ç),non seulement au pJuriel,mais au singulier
« τῷ θεῷ καὶ τῇ θεᾷ. » (Tr.)
30 Grammaire grecque.
EXEMPLES.
CRE γέφυοχ Μοῦσα θχλχττὰ (1)
(pays) (pont) (muse) (mer)
Radical: χωρα ᾿γεφυρα Mouczx Oxhatrz
N γέφυρχ Μοῦσχ θχλαττὰ
G γεφύρας | Μούσης | θαλάττης
D γεφύρᾳ | Mourn | θαλάττῃ
A. γέφυραν | Mosoïv | θάλατταν
V. yéguoZ | Μοῦσα θαλαττὰ
Ν αἱ | χῶραι γέφυρα. | Μοῦσαι | θάλατται
G. | τῶν | χωρῶν γεφυρῶν | Mousoy θχλαττῶν
D. | ταῖς ] χώραις(2) γεφύραις | Μούσαις] θαλάτταις
A. | τὰς | χώρᾶς yeouozs | Μούσας | θχλάττᾶς
V Ὃ “ῶραι γέφυραι | Μοῦσα, θάλατται
Duel (2 Ν. Αὐν [τὼ (4) χωρᾶ (5) γεφύρα Mousz θχλᾶττΖ
G. D. | τοῖν | γώρχιν | γεφύραιν | Mououry | θαλάτταιν
. Les plus anciens attiques ἐοναϊεη θάλασσα. Les attiques de l’âge suivant
rs θάλαττα au moins jusqu’au milieu du IVe siècle. Cf. ALB. VON
BAMBERG, /ahresberichle des phil. Ver.,
VIII p. 195. (Tr.)
2. Les terminaisons du datif pluriel, ans les inscriptions, jusqu’à l’an 420
av. J.-C. sont Got ou — σι après une voyelle, et — nat ou not après une
μυρίχσι, ταμίασι, χιλίχσι, μυρίοι, δικαστῆσι,. Ἑλληνικῆσιν,
ἄλλησι, τῇσι, et τῇσι. À partir de 420 av. J.-C. ces terminaisons sont ér#s-
guerient remplacées par — αἷς. La terminaison — αἷσι est un archaïsme.
Cf. MEISTERHANS, Grammalif der A. I. $ 26, 2 et O. RIEMANN, δέν. de
Phil, IX, p. 178. (Tr.)
3. L'emploi du duel dans les noms est constant jusqu’en 409 av. J.-C. ; facul-
tatif de 409 à 378 av. J.-C., et tombe en désuétude dans le nouvel attique
consonne. Ex. :
jusqu’en 320 av.
Cf. MEISTERHANS, 1bid.,
J.-C., mais reparaît de nouveau à l’époque impériale.
ὃ 45 d. (Tr.)
4. Au duel les formes mire de l’article s'emploient aussi pour le féminin
(on trouve rarement ταῖν, et presque jamais τα): Cf. MEISTERHANS, ἐδέη,,
8 26, 3e. (Tr.)
δ. La forme du duel en — ἃ πον déjà vers l’an ne av. J.-C. Cf. Meis-
TERHANS, s0ë4. (Tr.)
Radical : otputix
Sing.
Plur.
<>»VOzZ|<»voz
Sing.
Φ“ΡῬΌΩΖΣΖ
Déclinaison en A 819.
στρατιά τιμή μάχη
(armée) (konneur) (combat)
τιμα pay a
στρατιὰ μάχη
στρατιᾶς μάχης
στρατιᾷ μάχῃ
στρατιᾶν μάχην
στρατιᾷ μάχη
στρατιαί | τιμαί μᾶχαι
στρατιῶν͵ τιμῶν μαχῶν
στρατιχῖς τιμαῖς μάχαις
στρατιάς | τιμᾶς μάχᾶς
στρατιαί | τιμαί μάχαι
στρατιὰ τιμᾶ μάχᾶ
στρατιαῖν] τιμαῖν ὑάχαιν
νεαγιας πολίτης
(jeune homme) (citoyen)
Radical : veavta
νεανίᾶς
τοῦ VE XVLOU
γεανίχ
τὸν νεανίαν
γεανίχ
πολ'τα
πολίτης
πολίτου
πολίτῃ
πολίτην
πολιτά
31
νίκη
(victoire)
νιχα
von
νίχης
νίκῃ
νίκην
γίκη
γῖχαι
γιχῶν
νίχαις
νἰχᾶς
νῖκαι
νίχχ
γίκαιν
Ἀτρείδης (1) |
(fils d’Atrée)
Ἄτρειδα
Ἀτρείδης
‘Arpeidou
Aroetôn
᾿Ατρείδην |
᾿Ατρείδη
NÉ RAC D Ce AA GO
Ets
1. Les noms propres en — ίνης, comme Αἰσχίνης, Ἐλπίνης, Λεπτίνης etc.
suivent la 116 et non la 3° déclinaison. Cf. MEISTERHANS, Gram. $ 26, 8.(Tr.)
32 Grammaire grecque.
Plur. N. γεαγΐα, πολῖται ᾿Ατρειδαι
σ. γεανιῶν πολιτῶν ᾿Ατρειδῶν
D. γεανίχις πολίταις ᾿Ατρείδαις
Α. νεχνίἃς πολίτας ᾿Ατρείδας
V. VE AVE rohiTa Ἀτρεῖθαι
νεαγίκ πολίτα Ατρείοχ
α. D γεαγίχιυ πολίταιν ᾿Ατρείοχιν
2. Dans les noms féminins, pour former du nomin. sing.
les autres cas du singulier, il faut observer les règles suivantes :
a) Si le nominatif singulier est en n, cette voyelle reste à
tous les cas du singulier.
δ) Si le nomin..sing. est en x, cette voyelle reste toujours
à l'accusatif et au vocatif singuliers ; elle ne reste au génitif
et au datif qu'après €, τ ou p (στρχτιζ, στρατιᾶς; χώρα,
χώρας) (1) ; aprés toute autre lettre, x se change en ἢ
(θάλαττα, θαλάττης).
REMARQUE. — à reste ἃ tous les cas du siagulier, dans quelques
noms propres en a long, où il n’est pourtant précédé ni d'une voyelle
ni de p.(Ex.: Φιλομήλχ, Φιλομήλας) et dans otoz (portique).
3. Le génitif singulier des noms masculins est en οὐ : c'est
la terminaison du gén. des noms masculins (beaucoup plus
nombreux) de la deuxième déclinaison (8 20).
REMARQUE. — Quelques #osrs masculins en ας, pour la plupart des
noms propres étrangers, ont le génitif singulier en α (long) (génitif
dorien). Εχ. ᾿Αννίβας (Annibal), gén. ᾿Αννίβᾷ, βορρᾶς, βορρᾶ.
4. Le vocatif singulier des noms en ἂς est en 4. Ex. : Αὐνεΐζ
(Ô Énée): les mots en τῆς et les noms de peuples en ns forment
le vocatif sing. en x. Ex. : πολιτὰά, Iléssi (Πέοσης, un Perse).
Tous les autres mots en ns ont ἡ. Ex.:A=oeiôn (6 fils d'Atrée),
[léson (ὃ Perses).
RS in mn
1. Cf. MEISTERHANS, Granmatik der À. I. 8 4. (Tr.)
Déclinaison en Ο 20. 33
Dans les mots féminins, le vocatif singulier est toujours
semblable au nominatif.
REMARQUE. — Par exception, ὁ δεσπότης (16 maître) est proparoxyton
au vocatif : ὦ δέσποτα,
5. Au génitif pluriel, la désinence ὧν se joignant à l’x du
radical, l'on a awy qui se contracte en wv.
REMARQUE. — Au contraire, /e génitif pluriel féminin des adjectifs
(et des participes) #aryfons en ος n’est pas périspomène, mais paroxyton,
voy. ὃ 21,2.
6. Quantité. La syllabe finale ας est toujours longue dans
la première déclinaison (tandis qu'elle est toujours brève, dans
la 3° déclinaison, à l'accusatif pluriel). La syllabe finale α est
également longue au nominatif du duel. La quantité dexest la
même à l'accusatif singulier qu'au nominatif sing. Cf. χώραν
avec χώρα, Μοῦσαν avec Mc5sx. Pour la quantité de la syllabe
finale αι, νοῦ. 8 6, 7.
$ 20. — DEUXIÈME DÉCLINAISON.
(Déclinaison en ©.)
La deuxième déclinaison comprend les radicaux en ὁ
c.-à-d. les mots dont le radical est terminé en o. Au point de
vue du genre, elle renferme des noms masculins, des noms
neutres et quelques noms féminins, Les masculins (et les
féminins) aioutent au radical un 5 au nominatif singulier,
et un ν à l'accusatif singulier ; le vocatif singulier n'a pas de
désinence, mais il affaiblit la voyelle finale du radicaloen ε (1).
Les neutres ont au nominatif, à l'accusatif et au vocatif sin.
guliers, la terminaison ον; au nominatif, à l'accusatif et au
vocatif pluriels, la terminaison %; aux autres cas, les neutres
se déclinent comme les masculins. Au génitif singulier, la
désinence o s'ajoute au radical et se contracte avec la voyelle
finale du radical o en οὐ.
---
1. Le vocatif singulier de 6:04 (Dieu) ne se rencontre pas dans la langue
classique; les noms propres, composés de θξός, forment le vocatif régulièrement.
Ex.: ὦ T'es, Cf. PHILOGELOS éd. Eberhard, p. 68-69.
GRAMM. GRECQUE. 1
34 Grammaire grecque.
EXEMPLES.
ὁ ἀνῇρωπος ἣ ὁδές τὸ δῶρον
(l'homme,homo) (le chemin) (le présent)
Radical : ἀνθοωπο 000 δωρο
ς
ὁ ἀνῇρωπος
τοῦ ἀνθοώπ ποὺ)
τῷ GES
ὲ ξ “
σοὺ
€
τὸν ἄνθοωπον
Υ
»
ω ἀνθοωπε
οἱ ἀνῆρωπο.
κῶν ἀνῇ οώπων
τοῖς ἀνθρώποις (1)| ταῖς ὁδοῖς
τοὺς ἀνθοώπους τὰ
Duel (°) N. A. V.
G. D.
τοῖν δώροιν
REMARQUE I. — On peut, dans un certain nombre de cas et d’après
la règle générale sur le genre des noms, voy. $ 18, 4 b, reconnaître si
un nomest féminin. Ex. : ἡ παρθένος (la vierge), à ἄμπελος (la vigne),
ἡ Αἴγυπτος (l'Égypte). Remarquez particulièrement : ἡ νῆσος (l'ile), ἣ νόσος
(la maladie), ἡ ὁδός (le chemin), ñ τάφρος {le fossé), à βίβλος (le livre),
n ψῆφος (la petite pierre servant à exprimer un suffrage), ainsi que
quelques adjectifs employés substantivement, avec lesquels on sous-
entend un nom féminin: ἢ frets0s (γῆ) (la terre ferme, le continent),
ἡ διάλεχτος (φωνή) (le langage, le dialecte), ἢ σύγκλητος (βουλή) (l'assem-
blée, le sénat).
REMARQUE II. — Pour laccentuation, remarquez ὦ ἄδελφε, nom.
ὁ ἀδελτός (le frère). Voy. ὃ 19,4 Rem.
1. La terminaison du datif plur. — 0:51, au lieu de ot, est un archaïsme.
Cf. MEISTERHANS, Gram.$ 27,1 et O. RIEMANN, X'ev. de phil. ,IX,p. 179.(Tr.)
2. Voy. $ 19, 1 note 3 sur l’emploi du duel. (Tr.)
Adjectifs de la 1"° et de la 2° déclinaison ὃ 21. 35
$ 21. —ADJECTIFS DE LA 1" ET DE LA 2°:DÉCLINAISON.
1. La plupart des adjectifs suivent, pour le masculin et le
neutre, la deuxième déclinaison ; pour le féminin, la première
déclinaison. Le féminin singulier est en ἃ après ε, τ, p; après
toute autre lettre, en ἡ:
REMARQUE. — Après ο, le Jéinin sing. est en a, si un ρ précède l'o.
Ex.’ ἀθρόος (serré), fém. ἀθρόα (*).
EXEMPLES.
Masculin Féminin Neutre
Sing. N. πιστὸς πιστή πιστόν (fidèle)
σ. πιστοῦ πιστὶς πιστοῦ
D. πιστῷ πιστῇ πιστῷ
Α. πιστόν πιστήν πιστόν
Υ. πιστέ πιστή πιστόν
Plur.N.V. πιστοι πισται. πιστὰ
σ. πιστῶν πιστῶν πιστῶν
Ὦ. πιστοῖς πισταῖς πιστοῖς
Α. πιστούς πιστάς πιστὰ
πιστὰ (2) πιστώ
πισταῖν πιστοῖν
Sing. N. δίχα!ος διχαίξ | δίκαιον (juste)
ΟΠ. διχαΐου δικαίᾶς διχχίου
Ὦ. δικαίῳ δικαία δικαίῳ
Α. δίχαιον δικαίαν δίχαιον
V. δίχαις δικαίὰ δίκαιον
1. La forme attique la plus autorisée est ἀθοόος, ἀθρόα, avec l'esprit rude.
Cf. KRUEGER, Grieck. Sprachl. 1° partie ὃ 42, 1, Rem. 6. (Tr.)
2. Cn trouve aussi, quoique rarement, dans les adjectifs en — α, — ἡ, le
duel masculin employé pour le féminin. Εχ. :λιθίνω soczyièe.Cf. MEISTERHANS,
Cram. der A. I. $ 26, 20. (Tr.)
δ 21
36 | Grammaire grecque.
Masculin Féminin Neutre
Plur.N. V. δίχαιοι δίχαιαι οίκαιχ
G. διχαΐων διχαΐων δικαίων
Ὦ. διχαίοις διχαία!ς διχαίοις
Α. διχχίους διχαϊὰς δίχαιχ
Duel N. A. V. διχαίω διχαΐω
G. D. OLXALOLV
διχαίοιν διχαὶ
2. Le féminin des adjectifs barytons au nominatif et au
génitif pluriels est accentué comme le masculin. Ex.: δίκαιαι
et διχαίων (et non διχαῖχι et διχαιῶν).
MOTS CONTRACTES DE LA Ir ET DE LA
2e DÉCLINAISON.
$ 22. — NOMS CONTRACTES.
$ 22 1. Les radicaux en δᾶ et é3 contractent partout ax en ἃ, ἐκ
en ἢ (mais après p, en x). Au pluriel et au duel, ἃ et e, devant
une voyelle longue ou une diphtongue, sont absorbés par elles.
2. Les radicaux en 00 et eo subissent également une con-
traction : 00 et eo se contractent en ou. L'avant-dernière voyelle
du radical (o ou €), devant une voyelle longue ou une
diphtongue, est absorbée par elles. Lx, au neutre pluriel, se
contracte en ἃ long. Le vocatif n'est pas usité dans cette décli-
naison.
REMARQUE IMPORTANTE.— Les formes non-contractes
étant inusitées dans le dialecte attique, nous éviterons absolu-
ment de les écrire en entier, afin que les élèves ne s'en servent
jamais.
1. Voy. page 55, note 2, (Tr.) : :
Noms contractes $ 22. 37
EXEMPLES.
᾿Αθηνᾷ {la déesse Athéna)
Radical: 'AGnvx = ‘Afryxx
Ἑρμῆς (le dieu Hermès)
Radical : Eoun = Ἕρμεα
Sing. N. ᾿Αθηνᾷ
G. ᾿Αθηνᾶς
D. Ἀθηνᾷ
À. ᾿Αθηνᾶν
V. ᾿θηνᾶ
YA (terre)
Radical : Yn = γεὰ
ὧν τὰ ὦ
ὃ πλοῦς (la navigation
Radical: πλοο
e Εἰ
Εομῆς
Ἕρμοῦ
« -
Eguf
Esur
εἰ
Ἕρμὴ
Ἑρμαΐ: (statues
Ἑρμῶν [d'Hermés)
Ἑρμαῖς
Ἑρμᾶς
Ἑρμαῖ
Duel N. A. V. Ἑρμᾶ
“Es μα
τὸ 65:60 (l'os)
Radical: 45750
Z
. ὃ πλοὺς (-00$)
Sing.
. τοῦ πλοῦ (-Gou)
. τῷ πλῷ (-60)
. TOY πλοῦν (-ὁον)
. (ἢ
<> © Q
τῷ ὀστῷ (-ἐῳ)
εἿ
ῶ» L 2
©
c
-
στοὺν (-Ξ ον)
1. Le vocatif que donnent certaines grammaires ne se rencontre pas. Cf.
KRUEGER, Gricch. Sprachl, 1e partie $ 16, 2. (Tr.)
S 23
38 Grammaire grecque.
Plur. N. οἱ πλοῖ {-cot) πὰ dora (-E2)
. τῶν πλῶν (-ὁων) τῶν ὀστῶν (-ἐων)
. τοῖς πλοῖς (-0o1s) τοῖς ὀστοῖς (-ἐοις)
> Ὁ ὦ
τὰ ὀστὰ (-ἐλ)
RS Ne + ea A A Se | à
. τοὺς πλοῦς (-0ous)
Duel. N. A. τὼ πλῶώ (-6w)
G. D. τοῖν πλοῖν (-0o1y)
τὼ ὀστώ (-{w)
τοῖν ὀστοῖν (-ἐοιν)
REMARQUE Ι. -- Le mot βορρᾶς (= βορέας) (vent du ποτά), Ξε ἀέο] Ὡς
ainsi: N. βορρᾶς, Gén. βορρᾶ (νογ. ὃ 19,3 Rem.), Dat. βορρᾷ, Acc. βορρᾶν.
REMARQUE II. -- Les composés de πλοῦς(-ὁος) (navigation),vo5e(-6o6)
(intelligence), ῥοῦς(-ὁὅος) (courant), aux formes contractes, ont toujours
l'accent sur la pénultième. Ex.: περίπλους (circumnavigation), gén. περί-
πλου; χειμάρρους (torrent), acc. plur. χειμάρρους. — La forme du duel:
πλώ est accentuée irrégulièrement.
$ 23. — ADIECTIFS CONTRACTES.
1. Les adjectits contractes sont:
a) les adjectifs en ous (-eoç), qui indiquent la matière ou la valeur;
δ) les adjectifs en πλοὺῦς(-όος), qui expriment l'idée de nombre
(8 39, 6);
c) les adjectifs composés, dont le second élément composant
est ou πλοὺς (navigation), ou voi (1) (intelligence), ou ῥοῦς
(courant).
REMARQUE. — Les autres adjectifs en 006 ne se contractent pas.
Ex.: 08006 (huitième), χατήχοος (obéissant).
2. Lesadjectifsenous(-c05),aux formes contractes du masculin
et du neutre,se déclinent sur πλοὺς et ὀστοῦν. Ex. : χρυσοῦς
(aureus), ψρυτοῦν. 53, au féminin singulier, se contracte tou-
jours en ἡ, à moins que εᾶ ne soit précédé de ε ou, de p.
1. εὐνοὺς (bienveillant), ἃ partir de 302 av. J.-Ch., forme son noinin. plur.
d'après la 3° décl. : εὐνοὺς ὄντες, εὐνοὺυς εἰσίν. Voy. MEISTERHANS, Grem.
der 4. 1. 8 36, 2. (Tr.)
Adjectifs contractes $ 23. 39
Ex. : suon au lieu de χρυσέκ, mais ἀργυρᾶ au lieu de ἀργυρέα
(irgentea). Xsuoñn se décline sur γῆ; ἀργυρᾶ, sur ᾿Αθηνᾶ; au
pluriel tous deux se déclinent sur Ἕρμαϊ.
REMARQUE. — Les formes contractes de ces adjectifs prennent
l’accent circonflexe sur la syllabe finale (en partie contrairement à la
règle énoncée au ὃ 9, 2 Rem.). — Le nominatif masculin et neutre du
duel est oxyton. Ex. : χρυσώ.
3. Les adjectifs de nombre, contractes, en — πλοῦς(-ὅος), ---
RAN( EN), — πλοῦν(ὁον) se déclinent sur χρυσοῦς. Ex.: ἁπλοῦς
(simplex), ἁπλῆ, ἁπλοῦν, nomin. plur.&rot, ἁπλαῖ, ἁπλᾶ,
4. Les adjectifs composés des noms πλοῦς, νοῦς, ῥοῦς se con-
tractent comme ces noms; le masculin sert aussi pour le fém.
(8 33, 1). — L'accent aux formes contractes ne quitte point
la pénultième; les deux nominatifs pluriels εὕπλοι (remarquer
l'accent) et εὔπλοα sont particulièrement dignes de remarque.
EXEMPLES.
Jousous (-εος χρυσῇ (-É2) χρυσοῦν (-E0v)
(d'or, aureus)
M. F. N.
Sing. N. χρυσοῦς χρυσῇ χρυσοῦν
G. χρυσοῦ χρυσῆς χρυσοῦ
D. χρυσῷ χρυσῇ χρυσῷ
Α. χρυσοῦν χονσὴν χρυσοῦν
Plur. N. χρύσοι χρυσαῖ χρυσὰ
σ. χρυσῶν “ουσῶν χρυσῶν
D. χρυσοῖς χρυσαῖς χρυσοῖς
Α. χρυσοῦς χρυσᾶς χρυσὰ
Duel. Ν. A. χρυσώ χρυσᾶ χρυσώ
σ. Ὁ. χρυσοῖν χρυσαῖν “ϑυσοῖν
40 Grammaire grecque.
ἀργυροῦς (-εος)ὺ ἀργυρὰ (-ἐξ) ἀογυροῦν (-c0v)
(d'argent, argenteus)
M. F N.
Sing. N. ἀργυροῦς ἀργυρᾶ ἀργυροῦν
G. ἀργυροῦ ἀργυρᾶς ἀογυρηῦ ᾿
D. ἀργυρῷ | ἀργυρᾷ ἀργυρῷ
Α. ἀργυροῦν ἀογυρᾶν ἀογυροῦν
Plur. N. ἀργυροῖ ἀργυραῖ ἀργυρᾶ
G. ἀργυρῶν ἀογυρῶν ἀργυρῶν
D. ἀργυροῖς ἀογυραῖς ἀργυροῖς
Α. ἀργυροῦς Χ ἀργυρᾶ
Duel. N. À. ἀργυρώ ἀργυρώ
G. D. ἀργυροῖν dpyueoty
εὔπλους (-005) εὔπλουν (-00v)
(navigable)
M.etF. N. M.etF. N.
Sing. N. εὐπλους εὐπλουν | Plur. N. euro: εὔπλοα
α. εὐπλου α. εὐπ
Ὁ. εὐπλῳ D. EUTÀOLS
A. εὔπλουν εὐπλουν A. εὐπλους εὐπλοα
Duel. N. À. εὐπλω
G. D. εὐπλοιν
8 24. — DEUXIÈME DÉCLINAISON
dite DÉCLINAISON ATTIQUE.
6 24 Quelques radicaux se terminent en w. Cet w reste à tous les
cas. excepté au neutre pluriel des adjectifs, et absorbe autant
que possible les désinences ; l'1 se souscrit toujours. Le vocat.
Déclinaison attique $ 24. 4i
sing. est semblable au nominatif sing. Pour l'accentuation des
mots barytons ($ 6, 8, l'u compte comme bref (1). L'accen-
tuation du nominatif singulier se conserve à tous les cas.
EXEMPLES.
Nom. Adjectif.
ὃ νεώς (le temple) (2) ἵλεως (favorable)
Radical: vo ἵλεω
ἴλεων
Duel N. 4. V.
G. D.
REMARQUE I. — Dans ‘sw: le masculin sert aussi pour le féminin ;
πλέως (plein), au contraire, 4 trois terminaisons : πλέως, πλέβ, πλέων.
REMARQUE II. — En composition, on trouve à côté des formes en
— λεώς, celles en — Ans et — λας. Ex. : ᾿Αρχέλαος, ᾿Αρχέλας à côté de
Ἠγησίλεως (+).
— —
1. Dans les mots en εως, ew vient de 0 ou χο ou £t0,(parrenversement ou
transposition de la quantité, sefathesis quantitatis), et l’accentuation primitive
y est restée, même après l'allongement de la syllabe finale: Μενέλεως (Ménélas)
= Μενέλλος, ἔχπλεως (trop plein) = ἔχπλειος. De là l’accentuation Μενέλεώς
té
2. ναὸς est une forme postérieure, en prose. Cf. MEISTERHANS, Gras. der À. 1.
ἢ 27,6. (Tr.)
3. L’accusatif singulier en ὦ se rencontre à l’époque attique. Cf, ALB. VON
BAMBERG, /ahresb. des phil. Ver. VIN, p. 197 et Griech. Schulgram. Formen-
lchre der Attischen Prosa, 17° édit. 1835, ὃ 15, 5, 2 Rem. et O. RIEMANN,
Rev. de phil., V, p. 158. (Tr.)
4. Cf. MEISTERHANS, Cram. der A.°1. ὃ 27, 7. (Tr.)
δ 25
42 Grammaire grecque.
TROISIÈME DÉCLINAISON.
$ 25. — Observations préliminaires.
1. La troisième déclinaison comprend:
. tous les radicaux terminés par une consonne ;
2. les radicaux terminés en τ et u (αυ, ou, eu) et un petit nombre
de radicaux en ὦ et ὁ
2. Les désinences de la troisième déclinaison (1) sont :
Masc. et Fém. Neutre M. et F. Neutre
Singulier Pluriel
N. — &ç Pas de désinencell N. —es , — x
(ou allongerment 26, 1b) |
G. — ος G. — ὧν
D. — 1! D. -- σι)
[ —« ἽΝ ἄς :
Α. = noïnin. À. = nomin.
| --ν — ἧς
Pas de désinence : |
V. | — nomin. V.=nom.l = nomin.
= nomin.
Duel N. A. V. — ε.
Ὁ. D. — οἷν.
A l'accusatif singulier, 135 radicaux terminés par une con-
sonne ont — ἃ ; ceux terminés par une vovelle ont la plupart
— v; à l'accusatif pluriel, — ἃς est la désinence regulière,
même dans les noms dont le radical est terminé par une voyelle;
— vs (2) ou plutôt, simplement — 4 (puisque le y tombe
devant &) est la désinence exclusive des noms en us, ay, ou
(caractéristique du radical : υ, au, ou).
I. La principale différence entre la 3"€ déclinaison et les deux premières se
trouve au génitif singulier et au nominatif pluriel.
2. vs est aussi la désinence de l’accusatif pluriel de la 1τὸ et de la 2me décli-
naison, mais le v y est tombé devant & avec un allongement compensatoire :
Μούτας = Μουσλτυς, ἀνθοώπους = ἀυθρωποννς,
Radicaux terminés par une consonne $ 26. 43
3. Accent.
Les monosyllabes, au génitif et au datif de tous les nombres,
ont l'accent sur la dernière syllabe ; et si la dernière syllabe
est longue, l'accent circonflexe ($ 18, 3b.). Ex.: θήρ (animal
sauvage), θηρός, θηρῶν, mais 6ñcx.
REMARQUE. — 4) Les participes monosyllabiques conservent l’accenf
sur la syllabe radicale. Ex.: ντος de ὧν (étant);
ὁ) πᾶς (omnis), παντὸς, παντί, mais par exception
πάντων, πᾶσι (v);
c) Un certain nombre de noms sont faroxy{ons au
génitif du pluriel et du nel. Remarquez les suivants :
ὁ παῖς (l'enfant), gén. pl. παίδων, duel παίδοιν, mais dat. pl. παισί(ν)
ὁ Τρώς (le Troyen) — Τρώων — Tpwotv — Τρωσίᾳ(ν)
τὸ φῶς (la lumière) — φώτων — φώτοιν - φωσί(ν)
τὸ οὖς (l'oreille) -- ὦτων — TOI -- wot(v)
ἢ Ô3 (leflambeau) — Ôgôwy — δᾷδοιν -- δασί(ν)
4) Pour τίς, τίνος (quis? cujus?) et τὶς, τινός (aliquis
alicujus) voy. ὃ 40, 6; pour εἴς (unus), οὐδείς (μηδείς) (nullus), voy.
$ 39, 2, avec la Remarque.
e) Τὸ ἔαρ (le printemps), gén. Expos, dat. ἔαρι, et plus
fréquemment avec contraction : ἦρος, ἦρι.
À. — RADICAUX TERMINÉS PAR UNE
CONSONNE.
δ 26. — a) RADICAUX TERMINÉS PAR UNE LIQUIDE
OU PAR UNE MUETTE.
c.-à-d. les radicaux en À, p, v, vr, ὃ, τ, 0, y, y, », L β, π, φ. $ 26
ὁ ἄλς ὁ Oro ὃ ῥήτωρ
(le sel) (l'animalsauvage) (l'orateur)
Radical : &À θηρ ῥητορ
Sing. N. τς 88] δήτωρ
σ.] ἀλ-ός 554-15 ῥήτορ-ος
D. | ἀλεί sal-i δήτορ-ι
Α.} sal-em ῥήτορ-α
Υ. δῆτορ
44 | Grammaire grecque.
Plur. N.V.| ἅλ-ες sal-es Oñp-es δήτορ-ες
kh-wy sal-um θηρ-ὧν ὁυπόρτων
&À-ot (y) θγο-σί (v) ῥήτορ-σι(ν)
ἅλ-ἃς
θηο-ἄς δήτορ-ἄς
θῆρ-ε bntos-e
θηρ-οῖν ῥητόρ-οιν
ὁ ποιμήν (le pasteur) ὃ δαίμων (la divinité)
Radical : ποιμεν δαιμον
Sing. N ποιμήν - δαίμων
G ποιμέν-ος δαίμον-ος
D. ποιμέν-ι δαίμον-!:
Α ποιμέν-α δαΐμον- ἃ
V ποιμήν | δαῖμον
Plur. N. V. ποιμέν-ες ᾿ δαίμον-ες
G. ποιμέν-ων δαιμόν-ων
D. ποιμέ-σι(ν) δαΐμο-σ!(ν)
A. ποιμέν-ἃς | δαίμον-ἃς
DuelN.A. V. ποιμέν-ε | δαίμον-ε
G.D. ποιμέν-οιν δαιμόν-οιν
ὁ γέρων (le vieillard) ὁ γίγας (le géant) λυθείς (délié,
Radical : γεροντ γιγᾶντ λυθεντ
Masc. fém. neutre
Sing. N. γέρων γίγδ-ς λυθεί-ς δλυθεῖσὰ λυθέν
α. γέροντος | γίγαντ-ος ἰλυθέντ-ος λυθείσης λυθέντος
. Ὁ. γέροντι | γίγαντοει λυθέντοι λυθείσῃ λυθέντοει
Α. γέροντ-α | γίγαντ-α λυθέντ-χ λυθεῖσᾶν λυθέν
V. γέρον Υἱγὰν λυθεί-ς δλυθεῖσά λυθέν
Radicaux terminés par une consonne $ 26. 45
λυθέντ-ες λυθεῖσαι λυθέντ-ἃ
λυθέντων λυθεισῶν λυθέντ-ων
λυθεῖ-σι(ν) λυθείσα!:ς λυθεῖ-σι(ν)
λυθέντ-ἀς λυθείσλς λυθέντ- ἃ
Ῥιυτ. N. V, γέροντ-ες
σ. γερόντ-ων
Ὁ. ψέοου-σι(ν,
CE)
A. γεροντ-ᾶς
γίγαντ-ες
γιγάντ-ων
γίγα-συν)
γἱγαντ-ᾶς
λυθέντ-ε (λυθεὶσ) (1) λυθέντ-ε
γιγάντ-οιν λυθέντ-οιν (λυθείσαιν)λυθέντοοιν
, ?
Dael. N.A.V. γέρον € Y'YLYT-E
G. D. γερδοντοοιν
ὃ cuyasile fugitif) ἡ ἐσθής (le vétement) τὸ swuzile corps)
Radical : φυγαὸ | ésQrT σωματ
Sing. Ν. }. φυγά-ς ἐσθή-ς σῶμα
G. | φυγάδ-ος éshrT-06 σώματ-ος
Ὁ.] φυγάδ-ι ἐσθττ-ι σώματ-ι
Α.} φυγάδ-α ἐσθητ-α σῶμα
V. | φυγά-ς ἐσθύ-ς σῶμα
Plur. N. V.| φυγάδ-ες ἐσῦτ,τοες σώματ-α
G. | φυγαδ-ων és Ur. =-wy σωμάτ-ων
Ὦ.} φυγά-σι(ν) ἐσθη-σι(ν) σώμα-σι(ν)
A.| φυγαῦ-ἃς ἐσθήτ-ας σώματ-ἄ
DuelN.A.V.| φυγάό-ε ἐσθῦττ-ε σώματ-ε
σα. Ὁ φυγαδ-οιν ἐσθγ,τ-οοῖν σωμάτ-οιν
ὁ φύλαξ (le ἣ σάλπιγξ (la ἣ φλέψ (la veine)
gardien), trompette) |
Radical : φυλαχ σαλπιγγ φλεβ
. | φύλαξ σάλπιγξ
G. | φύλαχ-ος σαλπινγτος φλεβ-ὸς
Ὁ. φύλαχε-ι σάλπιγγοι φλεβ-ί
A. | φύλαχκ-α, σαλπιγγ-α φλέβ-α
ν.}] φύλαξ σάλπιγξ φλέ
1. Presque toujours la forme du duel masculin s'emploie pour le féminin. On
trouve bien des duels féminins en -£va dans les participes où le masculin est
de la 2° déclinaison, mais on ne trouve guère -0u92, -£t9x, dans les participes où
Je masculin est de la 3me déclinaison. O. RIEMANN, ea. de phil, V,p.165.(Tr.)
46 Grammaire grecque.
Die
φλέ τες
φλεβ-ῶν
σάλπιγγ-ες
σαλπίγγ-ων
Plur. N. V.| φύλαχ-ες
α.] φυλάχ-ων
φύλαξι (ν)
φύλαχ-ἄς
σάλπιγξι(ν)
σάλπιγγ-ἄς
Duel N.A.V. φλέβ-ε
σ.Ὁ.
σάλπιγγ-ε
φύλαχ-ε
σαλπίγγ-οιν
᾿φυλάχ-οιν
1. Formation du nominatif singulier.
Les mots neutres ne prennent pas de désinence au nomin.
au vocatif et à l'accusatif singuliers. Or comme, en grec, un
mot ne peut se terminer que par une voyelle ou par une des
trois consonnes y, p, σ (ξ Ψ) (voy. 8 17, 1), toute autre con-
sonne à la fin du radical tombe nécessairement : ainsi σῶμα est
le nomin. du radical σωματ ; λυθέν, le nomin. du rad. λυβεντ;
γάλα (lait), le nomin. du rad. yahaxz (cf. le lat. lac, du
radical lact).
Le nominatif singulier des mots masculins et féminins se
forme tantôt avec σ, tantôt sans os.
a) Ont cette désinence (5) et, pour cette raison, sont appelés
sigmatiques, les mots dont le radical est terminé par une
labiale, une gutturale ou une dentale (ὃ, τ, ἢ, κτ' ἀντ, ev=,
bormis ceux dont le radical se termine en οντ). Dans cette
formation du nominatif s'appliquent les règles de phonétique,
énoncées $ 13, r et 2 et 8 14, 2. Ainsi ἣ αἷς (la chèvre) vient
du radical aœËy; ἣ θοίξ (le cheveu), du rad. τριχ; ὁ Ἄραψ.
(l'Arabe), du rad.'Ap33; ὃ ἔρω-ς (l'amour), du rad. ἐρωτ; ἣ VUS
(la nuit), du rad. vuxt; ὁ ἐλέφα-ς (l'éléphant), du rad. ἔλεφαντ;
λυθείς, du rad. λυθεντ.
REMARQUE . — Les noms suivants, en prenant ce o, allongent la
voyelle du radical : ἣ ἀλώπηξ (le renard), rad. ἀλωπεχ, et ὁ πούς (le
pied),rad. roë, cf. le lat. pês, du rad. pëd.
δ) Ont le nominatif singulier sans σ et sont appelés asig-
matiques, les mots dont le radical est terminé par p, ν ou owr;
Radicaux terminés par une consonne ὃ 26. 47
mais ils allongent la voyelle du radical si elle est brève, et
changent ε en ἡ, ὁ en ὦ {il ne faut pas confondre cet allon-
gement avec l'allongement compensatoire). Ainsi ὃ ῥήτωρ (l'ora-
teur), rad. Bros, ὃ λιμήν (le port}, rad. λιμεν, ὁ ἡγεμὼν {le
guide}, rad. ἥγεμον.
Le = final du radical tombe, ainsi ὁ λέων (le lion), rad. λεοντ.
REMARQUE [11]. — Quelques mots dont le radical est terminé
en ν sont sigmatiques : à pts (le nez), rad. ῥιν; ñ Σαλαμίς (Salamine), gén.
Ealantsos; 11£136 (noir), rad. μελᾶν; εἴς (unus), rad. ἕν; de même ὁ ὁδούς
(la dent), rad. oèovz.
2. Accusatif singulier.
Pour l'accusatif singulier en y, dans un certain nombre
de mots en ἰς ou υς, dont le radical est terminé par une
dentale, voy. 8 28, 2.
3. Vocatif singulier.
Les oxytons ont le vocatif semblable au nominatif, c.-à-d.
qu'ils n'ont pas de forme spéciale pour le vocatif. Ainsi ποιμήν,
ὦ ἡγεμών, © φυγάς, Parmi les bary-tons ont de même le vocatif
semblable au nominatif, ceux dont le radical est terminé par
une labiale, une gutturale ou une dentale, excepté ceux en ντ
eten:s, gén. 095. Ainsiw φύλαξ, ὦ Ἄοχψ, ὦ ἔρως. Tous les autres
barytons, par conséquent ceux dont le radical est terminé en »,
p, ντ et ceux en ts, gén. 1595 présentent, au vocatif, autant que
possible, le radical pur. Ex.: ὦ δαῖμον, ὦ 7509, ὦ Αἴαν (δ Ajax),
rad, Αἰαντ, nomin. Αἰᾶς, ὦ Ἄρτεμι (ὃ Artémis), rad. Ἄρτεμ'ὃ.
REMARQUE I. -- ὁ, ἡ παῖς (l'enfant : le petit garçon, la petite fille),
rad. παιὸ, fait régulièrement ὦ παῖ, (Le nomin. etle vocatif ont l'accent
circonflexe, parce qu'ils sont contractés de 71%, ri). Au contraire, les
oxytons en ts, gén. ἰδος forment irrégulièrement le vocatif sans ς, ὦ ἐλπί,
REMARQUE II. — Les mots ᾿Απόλλων, Ποσειδῶν (Poseidon), σωτήρ
(sauveur) abrègent au vocatif singulier la voyelle longue du radical et
reculent l'accent : Ἄπολλον, Πόσειδον, σῶτερ.
4. Datif pluriel.
Le datif pluriel a pour désinence s5:(). On applique ici
les règles de phonétique, énoncées $ 13, 1 et 2, $ 14, 1 et 2.
48 : Grammaire grecque.
Ainsi αἰξί(ν) vient du rad. a}; πο-σί(ν), du rad. ποῦ; vuli(v),
du rad. vuxt; λιμέ-σι(ν), du rad. λιμὲεν; λέου-σι(ν), du rad.
λεοντ; λυθεῖ-σ'(ν), du rad. λυθεντ.
5. Quelques noms en τηρ.
Les noms ὃ πατήρ ipäter), ἣ μήτηρ (mäter), ἣ θυγάτηρ
(la fille, filia), ἢ γαστήρ ile ventre), qui ont tous un ε au radical,
perdent l'e au génitif et au datif singuliers, (syncope $ 9, 1),
et y reportent l'accent sur la désinence. Où l'e est resté, 1l est
accentué ; ainsi dans μητέρα malgré UT Trip. À un seul cas, au
vocatif singulier, l'accent se recule le plus loin possible. — Au
datif pluriel la syllabe τὲρ devient par HITAIRSES (8 a, 6) τρᾶ :
μ 17 pa-gu(v).
Sing. N. πατὴρ μήτηρ θυγάτηρ
G. πατρτός LIT S-0$ θυγατρ-ὸς
D. πατρ-ί Toi θυγατο-!
À. πατέοα μητέρ- θυγατέρ-α
V. rares LUYTEO θύνατερ
Plur. N. πατέο-ες LITE D-EG θυγατέρ-ες
Ὁ, πατέρτων etc. etc.
D. rassi-ot(v)
A. πατέο-ας, comme πατέρες
DuelN.A. πατέρτ-ε
Ο. D. πατέρτ-οιν
REMARQUE I. — Anuntro (la déesse Déméter) perd l’e même
à l’accusatif singulier et recule partout l’accent le plus possible. Ainsi
Δήμητρος, Δήνκητρι, Afuntex, Δήμητερ.
REMARQUE Il. — ὁ ἀστήρ (l'étoile) forme le datif pluriel de la même
manière : ἀστοά-σι(ν), mais il est régulier aux autres cas, gén. ἀστέρ-ος.
REMARQUE III. — ὁ en4zn2 ([) (le membre d’une mêine phratrie)
est complètement régulier, gén.csatep-0s, dat.plur.sp27ep-at(v).
D Ὁ ες τὸ τ ὐλοστυσ οὐ .
I. La forme φράτωρ est postérieure. Le génitif φράτηρος, que donnent
quelques dictionnaires, est un éardarésime. Cf. MEISTERHANS, Gram. er À. Z.
834 11. (Tr.)
Déclinaison des adjectifs en ων, ον ὃ 26. 49
6. Déclinaison des adjectifs en ὧν, ον.
Les adjectifs en ων, ον, ainsi que les comparatifs en ων,
ον, se déclinent comme δαίμων; au νος. sing. et au nomin.
et acc. neutres sing. ils reculent l'accent le plus possible. Ex. :
εὐδαίμων (heureux) masc. et fémin., εὐδαῖμον neutre; βελτίων
(meïlleur) masc. et fémin., βέλτιον neutre.
Les comparatifs en ὧν, ον, ordinairement n'ont pas de y à
l'acc. m. et f. sing. et au nomin., à l'acc. et au νος. pluriels, et
contractent oz en ὦ, 0e en οὐ; l'accusatif pluriel contracte est
semblable au nominatif pluriel contracte :
M. F. βελτίων (meilleur) N. βέλτιον
Radical : βελτιον
Sing. Ν. βελτίων βέλτιον
α. βελτίον-ος
D. βελτίον-ι
A. βελτίω (1) (βελτίονα) βέλτιον
V. βέλτιον βέλτιον
Plur. N. V. βελτίους (βελτίονες) βελτίω (βελτίονα)
G. BeÂT:0v-wv
D. βελτίο-σι(ν)
Α. βελτίους (βελτίονα) βελτίω (βελτίονα)
Duel N. A. V. βελτίον-ε
G. D. βελτιόν-οιν
REMARQUE I. — En général, l'accent se recule au vocatif singulier;
danslesadjectifs il ne se recule pas seulement au νος. sing. mais encore
au nomin. et acc. neutre sing. (Cf. δέσποτα, aèelge, "Arokov, θύγατ se )
on
1. Jusqu’à l’an 100 av. J.-C., les inscriptions offrent exclusivement fes
formes contractes en — ὦ et ous pour les comparatifs en — ἰων ; on n’y trouve
les formes non contractes en — Οὐ, ---ονὲς, — ov45 qu'au temps de la prise
d'Athènes par Sylla. Cf. MEISTERHANS, r4id. $ 36, comparatif. — Platon et
Démosthène empluient de préférence les formes contractes, Isocrate les emploie
constamment. Ces formes, suivant l'opinion la plus répandue aujourd’hui,
seraient des contractions, non de βελτίονα, βελτίονες (ce qui serait, en eflet,
bien étonnant), mais de βελτίοσχ, βελτίοσες, provenant du radical βελτιοσ,
analogue, en latin, à mehos(e melior), et devenant par la chute du 5: βελτιοχ
= ὠελτίω, βελτίοες = ἠελτίους.
Cependant l’on trouve aussi chez les écrivains attiques les formes non con-
tractes: ὡελπίονα, βελτίονες, βελτίονας. (Tr.)
GRAMM. GRECQUE. 4
8 27
50 Grammaire grecque.
Cette transposition de l'accent est de règle dans les noms ou adjectifs
barytons, composés, quand ils se terminent par un mot de deux syl-
labes. Ainsi ὦ ᾿Αγάμεμνον, ὦ Σώχρατες (ὃ 27, 4), ὦ σύνηθες et τὸ σύνηθες
(ὃ 27, 2 et 4), ὦ Περίχλεις ($ 27, 6). L'accent, dans ces composés, tend à
arriver sur le mot qui est le premier dans la composition (dans les com-
posés en φρων l'accent, au nomin. sing. masc., est déjà sur le premier
mot. Ex. : μεγαλόφρων, d’où μεγαλόφρον).
REMARQUE II. — Le v se supprime souvent aussi à l’acc. sing. de
᾿Απόλλων et de Ποσειδῶν: de là la forme ᾿Απόλλω à côté de ᾿Απόλλωνα,
et Ποσειδῶ à côté de Ποσειδῶνα (ἢ).
ὃ 27. — Ὁ) RADICAUX EN SIGMA.
1. Les radicaux terminés par sigma ne conservent cette
caractéristique (s) que lorsqu'elle n'est suivie d'aucune autre
lettre. — Quand le σ se trouve entre deux voyelles, il tombe
(8 16, τ cet les deux voyelles se contractent :
en en ou
Et — εἰ
ex — ἡ (en &, si ex est précédé d'un autre & ou dec)
EU — ὦ
ao
=
œu) }
αἱ — .ἀἁ
au — ἃ
Au datif pluriel il n'y a qu'un seul sigma (8 16, 1 a). —
L'accusatif pluriel contracte est semblable au nominatif pluriel
contracte.
REMARQUE I. — p devant ex n'empêche pas, ici, la contraction de
ex en n. Ainsi den vient de ὁρεὰ (τὸ ἦρος, la montagne) ; au. contraire
l’on a εὐχλεᾶ, de εὐχλεία (εὐχλεύς, illustre).
EXEMPLES.
τὸ γένος M. et F. εὐνενής, N. εὐγενές
(la race) (de bonne race)
Radical : vives Radical : euveves
ete EE cm mm à ὕ
r. La forme contracte est surtout usitée dans les formules : νὴ (12) τὸν
᾿᾽Απόλλω (par Apollon !),vn (112) τὸν Ποσειδῶ (par Poseidon !).Cf.O. RIEMANN,
Rev. de phil.,1X,p. 81 et p. 179 et ALB. VON BAMBERG, /akresb. des ph. Ver,
VIII, p. 201 et Griech. Formentelhre$ 29, 3. (Tr.)
Radicaux en sigma $ 27. SI
Sing. N. γένος genus εὐγενής n. εὐγενές
G. γένους (-856) gener-is εὐγενοῦς (-ἐος)
Ὁ. γένει (-si) gener:i εὐγενεῖ (-ἐ:)
Α. γένος genus εὐγενῆ (-Ξ) ἢ. εὐγενές
V. γένος εὐγενές n. εὐγενές
Plur.N.V. γένη (-:α) εὐγενεῖς ς-ἕες) n. εὐγενη(-ἐα)
G. γενῶν (-ἐων) εὐγενῶν (-ἑων)
D. γένε-σι(ν) εὐγενέ-σι(ν)
À. γένη (-c2) εὐγενεῖς n. εὐγενῆ (-Éa)
Duel N. A. V. γένη, OÙ γένει (")(-εε) | εὐγενῆ (-Ée)
G. D. γενοῖν (-ἐοιν) εὐγενοῖν (-Éotv)
Masc. et Fém. ouvrôrs, Neutre σύνηθες
(accoutumé)
Radical. συνηθες
Sing. N. συνήθης, σύνηθες Plur. N. V. συνήθεις συνήθη
G. συνήθους G. συνήθων
Ὦ. συνήθει Ὦ. συνήθεσι(ν)
À. συνήθη σύνηθες Α. συνήθεις συνήθη
V. σύνηθες σύνηθες DuelN.A. V. συνήθη
| G. D. συνήθοιν.
REMARQUE II. — Les adjectifs en nç, où la terminaison est précédée
d’une voyelle, contractent sx en ἃ à l’accusatif masculin singulier οἵ δὰ
nominatif (vocatif et accusatif) neutre pluriel. Ex. : εὐφυής (bien né\,
εὐφυᾶ; ἐνδεής (insuffisant), ἐνδεᾶ; ὑγιής (bien portant), ὑγιᾶ (7) ; εὐχλεής
(illustre, glorieux), εὐκλεᾶ,
τὸ xoëas (la chair)
Radical : χρεας
1. Cf. Ο. RIEMANN, Rev. de phil, V, p. 165 et IX, p. 73-74, εἰ MEISTER-
HANS, Gram. der À. I. $ 32,11. Cette forme du duel en — ε', d’après MEISTER-
HANS, ibid. ὃ 45, 5, disparaît déjà vers l’an 398 av. J.-C. (Tr.)
2. On trouve aussi ὑγιῆ, à partir de 350 av. J.-C. Cf. MEISTERHANS, ibid,
8 36, 3° (Tr.)
52 Grammaire grecque.
Sing. N. A. V. χρέας Plur. N. A. V. χρέα (-xa)
G. χρέως (") (-29) G. χρεῶν {-1wv)
D. xoëa (-xi) D. χρέασ' (v)
Duel N. A. V. χρεᾶ (-xe) |
G. D. χρεῷν (-xouv)
2. Les noms neutres, qui ont pour voyelle du radical e,
changent cet ε en o au nominatif, à l'accusatif et au vocatif
singuliers. — Les adjectifs conservent cet ε au neutre ; au
masculin, ils forment le nominatif singulier sans la désinence
δ, parce quil y aurait deux o, mais ils a/longent € en ἡ. (Cf.
8 26, 1 b.).
3. Les noms propres en — yevns, — σθενης, — χράτης, —
μένης, — φανης, — DONS, — νείχης, — τελης, mais non ceux
en — xs (-ἔης) (2, forment souvent l'accusatif singulier
comme les noms propres de la 1” déclinaison. Ex.: Σωχράτην
à côté de Σωχράτη, cf. Ατρείδην $ 10.
4. Le vocatif singulier ‘excepté dans les neutres en os) est
semblable au radical pur,même dans les oxytons.
5. Accent. Les noms composés barytons reculent, au vocatif
singulier, l'accent sur l'antépénultièmeiw£wxoxtes). Les adjectifs
composés barytons reculent l'accent sur l'antépénultième au
vocatif singulier et aux nom. et acc. sing. et, en outre, le con-
servent sur la pénultième au génitif contracte du pluriel et du
duel {ssvrbes, συνήθων, συνήθοιν). Cf. 8. 26, 6 Rem. 1.
REMARQUE. — Les adjectifs en — wiîrs ne reculent pas l’accent
Ex. : εὐῶδες (de εὐώξης, parfumé).
6. Déclinaison des noms propres en — x}r$ (3) i-Ens), com-
1. On trouve une seule fois la forme hétéroclite χοέατος (338 av. J.-C.). Cf.
MEISTERHANS, Gram. der À. 7. 8 34, 4. (Tr.)
2. Pour les noms propres en —xAñ, cf. O. RIEMANN, Xev. de phil., TX, p.71
et ALB. VON BAMBERG, /ahresb. des ph. Ver. VIII, p. 199 ct Griech. Forment.
8 27, Rem. 2et 3. (Tr.)
3. On trouve encore, quoique rarement, dans les inscriptions attiques (en
prose) du Ve et du IVe siècle av. J.-C. les formes non-contractes en —
χλέης; à partir de 329 av. J.-C., on rencontre quelquefois le génitif en —
χλέου 5 à partir de 300 av. J.-C., la terminaison de l’accusatif est généralement
— χλῆν au lieu de— χλέα. Cf. MEISTERHANS, thid. $ 52, 1,2, 3,et O. RIEMANN,
Rev. de phil, IX, p. 71, note 6. (Tr.)
Radicaux terminés par une voyelle $ 28. 53
posés du radical xhses (τὸ xhéos, la gloirei, en regard de la
déclinaison de Σωχράτυς :
N. Ἤρακλῃης (-éns), Hercule Σωχράτης
G. Ἡρακλέους (-ἔξος) Σωχράτους (1)
D. Ἡραχλεῖ (-ést = 6er) Σωχράτε'
A. ‘Hertz (-ἐευ) Σωχράτη où Σωχράτην
V. Ἡοάκλεις (-εες) Σώχρατες
7. Sur χρέας se déclinent :
τὸ γῆρας (la vieillesse); τὸ γέρας (le prix, la récompense).
τὸ κέρας (la corne), ayant deux radicaux : χέρατ et xeoxç (2)
qui subsistent à côté l'un de l'autre, se décline de deux
manières :
génitif κέοχτοος et χέρως
datif χέρατ-ι εἴ xioz etc.
B. — RADICAUX TERMINÉS PAR UNE VOYELLE.
$ 28. — a) RADICAUX EN: ET EN
EXEMPLES. |
ὁ ὑχθύς ὁ μῦς Ὧ πόλις 8 28
(le poisson) (le rat) (la ville)
Radical : ἐχθυ po πολι (roc)
Sing. N. ἐγῃύ-ς μῦ-ς πόλι-ς
G. | ἰχθύ-ος 5-06 πόλε-ως
D. | ho υυ-! πόλει (-εὉ (8)
A. | ὑχθύ-ν μῦ-"» πόλι-ν
V AE υὺ πόλ',
1. À partir de 350 av. J.-C., les noms propres en — χράτης, --- γενης, —
chbemns, etc. (voy. plus haut le n° 3) ont aussi le génitif en — οὐ de la 1re décli-
naison. Cf. MEISTERHANS, Gram. der A. I. 8 32,7. (Tr.)
2. Cf. MEISTERHANS, ἐδία. ὶ 34, 3. (Tr.)
3. La forme ron, se trouve dans un grand nombre d'inscriptions attiques
de 410 — 335 av. J.-C. Cf. MEISTERHANS, Gras. ὃ. 29. (Tr.)
54 Grammaire grecque.
Plur. N. V. πόλεις (-εες)
πόλε-ων
πόλε-σι(ν)
πόλεις
ἐχθύτες | uu-ec
ἰὑχθύ-ων μὕτων
ὑχθύ-σιν) || μῦ-σί()
ὑχθὺ-ς μῦ-ς
ὑχθῦ([)(εύε}} μὺ (εὐε)
ἰἐχθύ-οιν αὔὕτοιν
πόλει: (-εε)(πόλῃη) ()
πολέοιν
Duel N.A. V.
G. D.
γλυχύς (doux)
Radical : yAuxu (γλυχε)
M. F: N
Sing. N. γλυχύ-ς γλυκεῖ (3) γλυκύ
σ. γλυκέ-ος. γλυχείας γλυχέ-ος
D. γλυκεῖ (ὃ σγλυκείᾳ γλυκεῖ
À. γλυχύ-ν γλυχεῖᾶν γλυχύ
V. γλυχύ γλυκεῖᾶ γλυχύ
Plur. N. V. γλυχεῖς (-ἐεξ) γλυχεῖαι γλυχέ-α
G. γλυχέ-ων γλυκειῶν γλυχέ-ων
D. γλυχέ-σι(ν) γλυχείχις γλυχέ-σι(ν)
Α. γλυχεῖς γλυκείας γλυχέ-α
Duel. N. A. V. γλυκεῖ (-ée) γλυχεῖᾶ γλυχεῖ (-ée)
G. D. γλυχέ-οιν γλυχείαιν γλυκέτοιν
1. Le nominatif singulier, dans les mots masculins et
féminins, est formé avec sigma; dans les mots neutres, au con-
traire, le nominatif singulier, ainsi que le vocatif singulier,
présente le radical pur.
1. Et non ἰχθύξ. Cf. KRUEGER, Griech. Sprachl, 1'e partie, 8 18 Rem. 5.(Tr.)
2. Mais jamais rose. Cf. RIEMANN, εν. de phil, IX,p. 73.(Tr.)
3. Les adjectifs en — us peuvent former aussi le féminin en — ea. Ex.: ἡμίσεαν
(345 et 321 av. J.-C.). Cf. NIEISTERHANS, ibid. $ 36, 7 et $ 10, 4, et
O. RIEMANN, Aev. de phil, IX, p. 51, 2. (Tr.)
Radicaux terminés par une voyelle $ 28 55
REMARQUE. — Les monosyllabes à radical en 0 allongent cette
voyelle au nomin., à l'acc. et au νος. sing., et y prennent l'accent cir-
conflexe.
2. À l'accusatif singulier, tous les mots masculins et fémi-
nins ἃ radical en τ ou y, ont la désinence y; les mots barytons
dont le radical est terminé par une dentale et qui ont le
nominatif singulier en τς ou υς, prennent ordinairement aussi
la désinence y, après avoir rejeté la dentale. Ainsi
χάριν — Radical 2517, Nom. ἢ χάρις (la grâce,gratia)
ἔοιν “-- ἐοιὸ, ἢ ἔοις (la dispute)
εὐελπιν — εὐελπιδ, εὔελπις (plein d'espoir)
maiséArioa — ἔλπιὸ ἡ ἐλπίς (l'espérance).
A l'accusatif pluriel, les noms à radical en v, ont la dési-
nence vs, mais 16 y tombe devant 4, et υ, par compensation, est
allongé.
3. Les noms ἃ radical en τ et les adjectifs ἃ radical en v
changent cet τ ou cet v en ε au génitif et au datif singuliers et
à tous les cas du pluriel et du duel. Il n'y a de contraction
qu'au datif singulier, et au nominatif et au vocatif du pluriel
et du duel: contraction en la diphtongue et. Le nominatif
pluriel contracte sert en même temps d'accusatif pluriel. Le
génitif singulier, dans les noms ἃ radical en 1, se forme atti-
quement c.-àa-d. qu'il est en -ἑως (!) avec l'accent sur l’anté-
pénultième (cf. Μενέλεως 8. 24); le génitif pluriel suit l'accentua-
tion du génitif singulier, par conséquent πόλεως, πόλεων.
REMARQUE. — Il n’y a que trois noms à radical en v:6 πῆχυς (la
coudée), ὁ πέλεχυς (la hache), et τὸ ἄστυ (la ville) qui changentuene:
πήχεως, πήχει, πήχεις, πήχεων, πήχεσι(ν); πελέχεως etc. ; τὸ ἄστυ se décline
de la manière suivante :
Sing. N. A. V. ἄστυ Plur. N. A. V. ἄστη l-ea)
G. ἄστε-ως (2) G. ἄστε-ων
D. ἄστει: (-εἴ D. ἄστε-σι(ν)
1. πόλεως vient proprement de πόληος (transposition de quantité). Cf.
Étude des formes homériques, $ 11, 4.
2. Et non ἄστεος. Cf. O. RiEMANN, Zev. de phil, V, p. 163 et ALB. VON
BAMNBERG, Zhatsa-hen der alt. Formenl., p. 200. (Tr.)
ὃ 29
56 Grammaire grecque.
$ 29. — b) RADICAUX EN ay, OU, eu.
EXEMPLES.
h γραῦς ὁ et h Boys ὁ βασιλεύς
(la vieille femme) (la pièce de bétail} (le roi)
Radical : ÿpau (+02 F) βου (Bo F) βασίλευ (βχσιλε F)
Sing. Ν. } γραῦ-ς βοῦ-ς bü-s βασιλεύ-ς
G. | γρῶτ-ός βοτ-ὸς büv-is βασιλέ-ως (Ὁ)
D. | vo2-! βο- bôvi βασιλεῖ (-éc)
À. [γραῦ-ν βοῦ-ν bôv-(elm | βασιλέ-ἃ (1 et 2)
V. Lex βασιλεῦ
Plur.N.V. | γρᾶ-ες βό-ες bôv-es βασιλῆς ou βασιλεῖς (3)
G. | ypx-wv βο-ὧν bü-um βασιλέων ( -ἐες)
D. ] γραυ-σί(ν) | βου-σί(ν) βασιλεῦ- τ.)
À. ] γραῦ-ς βοῦ-ς ασιλέ-ας
Duel N. A. V. βασιλέ-ε
G. D β3ο-οἷν βασιλέ-οιν
1. Dans la déclinaison des deux noms: ἢ 229$ et ὃ, ἢ βοῦς,
la caractéristique du radical (u) reste à la fin du mot (νος. ypau)
et devant les désinences commençant par une consonne ; mais
devant les désinences commençant par une voyelle, υ se change
en F, lequel tombe régulièrement. L'accusatif singulier a la
désinence y; l'accusatif pluriel, la désinence 5 (mais le y tombe
devant 6, ΝΟΥ͂. 8 25, 2).
1. βασιλέως vient proprement de βασιλῆος ; βασιλέα, de Basthñ% (transpo-
sition de quantité). Cf. Ævrde des formes homériques ξ 11,5.
2. Et non βασιλῇ. Cette forme se rencontre fréquemment dans d’autres dia-
icctes, mais seulement à partir de l’an 282 av. J.-C. Cf. MEISTERHANS, Gram.
der A.-1. 8 31,3 (Tr.)
3. La forme βασιλῆς est presque seule usitée dans la première partie du
. IVe siècle ; la forme βασιλεῖς qui se rencontre déjà dans une inscription de
373 devient, dans la seconde moitié du IVMme siècle, la forme ordinaire. Cf.
Ο. RIEMANN, Xev. de phil., IX, p. 75-76 et MEISTERHANS, δια $ 31 (Tr.)
Radicaux terminés par une voyelle $$ 29-30. 57
2. Dans la déclinaison des noms à radical en εὖ, qui sont tous
masculins, et de plus oxytons au nomin. sing. (périspomènes
au vocatif singulier), u reste également à la fin du mot et devant
Jes désinences commençant par une consonne, mais tombe
devant les désinences commençant par une voyelle. L'accusatif
singulier a la désinence ἃ ; l'accusatif pluriel, la désinence ἂς ;
le génitif singulier, la désinence ὡς (génitif attique). Il n'y a
d'autre contraction qu'en εἰ.
REMARQUE I.—Lenominatifplurielchezlesanciensattiquesest Sxo1ñc;
le nominatif pluriel contracte sert quelquefois d’accusatif pluriel (ἢ).
REMARQUE Il. — Les noms en és qui ont une voyelle devant la
diphtongue € peuvent se contracter aussi au génitif et à l’accusatif
du singulier et du pluriel (5) : Is:satëvs, le Piree (port d'Athènes), gén.
et acc.sing. [:t2925 (-£ws) et Πειρχία (-ελ); Εὐυεῦς (habitant de l’Eubée),
gén. et acc. plur. Εὐθβοῶν (ἔων) et Εὐβοᾶς (-ἔας).
$ 30. — c) RADICAUX EN ὦ ET.
EXEMPLES.
ὁ ἥσω-ς (le demi-dieu) ἢ πειθώ (la persuasion)
Radical: ἥρω πειῆο
ΘΙηΡ.Ν, ἥρω-ς Plur. Νὶ ἥρωες (ἥρως | Sing. N. πειθώ
σ. ὥρω-ος (5; G. Ὡρώτ-ων G. πειροὺς (-60:)
" e 1
D. ἥρῳ D. ï,:0-51/) D. πειῆοῦ (-65)
e e’ Las - ,
A. ἥρω-" (3) A.1,50-% (:202 A. πειθὼ (-62)
V. = N. V.=N. Ν. πειθοῖ
Duel. N. À. V. ἥρω-ς
G. D. ἥρῳν
1. Ontrouve, en effet, βασιλεῖς pour l'accusatif pluriel, mais c’est une forme
postérieure, de’l’époque macédonienne. Cf, MEISTERHANS, 1627, 8 31,4. βασιλῆς
ne se rencontre pas dans les inscriptions attiques, mais il y en ἃ un exemple
dans Sophocle. Les noms en ες, dans les anciennes inscriptions attiques, ont
toujours l'accusatif pluriel en ἕως, Cf. O. RIEMANN. Av. de phil, V,p. 167 (Tr.)
2. Cette contraction, dit M£ISTERHANS, est de règle dans l'ancien attique,
devient plus rare dans le nouvel attique et n’a plus lieu du tout vers l'an 200
av. J.-C. Cf. MEISTERHANS, Gram. καὶ 31. 2. — D'après O. RIEMANN l'usage
de cette contraction, dans l’ancien attique, semble n'avoir été constant que pour
les mots où — eus était précédé d'un iota. Cf. O. RIEMANN, Lev. de phil, IX,
Ὁ. 179 et p. 78. (Tr.)
3. On trouve aussi ἥρω. Cf. KRUEGER, Gricch Sprache, 17e partie. 8ὶ 20 (Tr.)
ὃ 30
832:
58 Grammaire grecque.
1. Les noms à radical en w, tous masculins, ajoutent, sans
changement, les désinences au radical (à l'acc. sing. — «,a
l'acc. plur. — ας).
2. Les noms à radical en o, tous féminins et oxytons, con-
tractent, au singulier, cet o avec la voyelle de la désinence
(l'accusatif, contrairement à la règle, a l'accent aigu) ; le voca-
tif est en οἱ); le pluriel et le duel manquent.
REMARQUE. — Ἡ αἰδώς (la pudeur), radical sigmatique αἷδος, se
décline sur πειθώ ἃ plusieurs cas obliques : gén. αἰδοῦς (-coc), dat.
atôot (-oi), acc. αἰδῶ (-02).
$ 31. — NOMS IRRÉGULIERS.
1. Un certain nombre de noms ont un nominatif commun,
mais, en dehors de ce cas, ils suivent deux déclinaisons, parce
qu'ils se forment de deux radicaux différents. On les
appelle hétéroclites (de Etesoxhusix, déclinaison différente).
Ex. : ὃ εἴ ἣ cos (l'oiseau), ὀονῖθος, ocvthes, ὄοντοι, du radical
ὀρνιθ, à côté de ὄρνεις, dpvewvy (2), du radical ὀρνι.
Les noms propres en — γενης, — σῆεγης, — χρατης, —
μένης, — φᾶνης, — UNÔNS, — γειχης, — τέλης, sont hétéro-
clites à l'acc. singulier. ΝΟΥ͂. 8.27, 3.
Quelques noms de la 2€ décl. attique ont aussi des formes
de la 31:6 décl. (comme ἥρως 8 30). Ex. : ἣ ἕως (l'aurore), gén.
ἕω, dat. ἕῳ, mais acc. ἕω (de ξωχ); Μίνως (Minos), gén. Μίνω
et Ἠίνωος, acc. Μίνων et δίνω.
2. D'autres noms forment certains cas d'un radical autre que
celui du nomiñatit sing. : on les appeile métaplastes (de uera-
πλασμός, transformation).Ex. : ὃ ὄνειρος (le songe), gén. ὀνείοου,
. 4 , , , * , e s -
mais plus communément ὀνείοχτος, plur. τὰ ὀνείρατα; τὸ πὺρ
(le feu), plur. τὰ πυρὰ, τοῖς πυροῖς (les feux de bivouac), comme
si le nomin. sing. était τὸ πυοόν.
7
1. Le vocatif πειθοῖ montre encore le radical primitif ; aux autres cas let a
disparu. Ex.: gén. re:00-0: pour πειθή)-ος.
2. Le gén. plur. ὀρνέων appartient à τὸ ὄρνεον (l'oiseau).
Énumération des noms irréguliers $ 31. 59
3. Dans quelques noms appelés hétérogènes, le genre n'est
pas le même au singulier et au pluriel. Ex. : ὁ σῖτος (le froment),
plur. τὰ σῖτα ; τὸ στάδιον (le stade, une mesure de longueur),
plur. οἱ στάδιοι (1) plus usité que τὰ στάδια ; ὃ δεσμός (le lien)
plur. οἱ δεσμοί ou τὰ δεσμά (2).
ÉNUMÉRATION DES NOMS IRRÉGULIERS LES PLUS
IMPORTANTS.
ὁ ἀσὴρ (l'homme, vir), rad. dvep: sing. ἀν-δ-ρ-ός (3), ἀνδοί,
ἄνδρα, ἄνερ ; plur. ἄνδρες, ἀνδρῶν, ἀνδράσι(ν), ἄνδρας ; duel
avôpe, ἀνδροῖν (8 26, 5 εἴ 8.9, 1 Rem.)
Ἄσης (le dieu Arès), rad. Ἄρες : gén. Ἄρεως (4), dat. Ἄρει,
acc Apr à côté de "Aon, νος. Ἄρες.
Rad. ἀον (δ): τοῦ et τῆς &ov-6s (de l'agneau), ἀρνί, dat. plur.
… &svast(v) (Β 26, 5). Le nominatif singulier est suppléé par
ὃ et ἡ duvos. |
τὸ γόνυ (le genou, genu), nom. acc νος. sing.; les autres
cas sont formés du radical γονατ(6), gén. γόνατος etc. Cf.rù δόρυ
(la lance).
h γυνή (la femme) : tous les autres cas sont formés du
radical γυναῖκ, et prennent l’accentuation des noms monosyl-
Jlabiques de la 3me déc]. : γυναικ-ός, γυγαικί, γυναῖχα, γύναι;
plur. γυναῖκες, γυναιχῶν, γυναιξί(ν), γυναῖκας; duel γυναῖκε,
γυναικοῖν.
τὸ δόρυ (le bois, la lance), comme γόνυ : δόρατος (6).
ἡ ἕως (l'aurore), voy. 8 31,1
1. Cf. MEISTERHANS, Gram. & 34,9 (Tr.)
2. Cf. MEISTERHANS, #bid. 8. 34,2 (Tr.)
4. Dans ἀνδρός au lieu de ἀνέρος, après la suppression de l'e (8 26,5) on a
intercalé ὃ devant le p, afin d’adoucir la prononciation. Voy. 8 9, 1 note.
4. Une autre forme du génitif de ? Ἄρης. mais qui n’est guère employée que
par les poètes, pour le besoin du vers, est "Ἄρεος. Cf. KRUEGER, Griech Sprachl.
ire partie $ 20 (Tr.)
5. On trouve le nomin. sing. 6, À &pnv dans une inscription de la 1r° moitié
du sm siècle av. J.-C. Cf. MEISTERHANS, ἐῤέα ὶ 34,1 (Tr.)
6. Les radicaux yov17, 60927 viennent de l’adjonction de at aux radicaux
plus courts γονυ, δορυ; lu s’est changéen F (γονυχτ, yovFat) et le F est tombé.
60 Grammaire grecque.
Ζεύς (le dieu Zeus), Διός, Au, Δία, Ζεῦ (Ὁ.
ἡ θρίξ (le cheveu), τριχός, θ5:51(»), voy. 8. 15, 3.
ὃ εἴ ἢ χύων (le chien), νος. χύον; les autres cas viennent du
radical χυν (canis), xuvos, xuvi, κύνα ; plur. χύνες, χυνῶ,
χυσ᾽(ν), κύνας.
ὁ ᾳΐοτυ-ς (le témoin), dat. plur. μάρτυ-σι(ν); les autres cas
viennent du radical paotus : gén. μάρτυοτος, acc. μάρτυρα,
voc. = nomin.
ἢ ναῦς (le vaisseau), νεώς, νηΐ, ναῦν; plur. νῆες, νεῶν,
γαυσί(ν), ναῦς (5).
τὸ οὺς (l'oreille) nom. acc. νος. sing. ; les autres cas viennent
du radical &t : 67-05, plur. ὦτα, ὥτων (8 25, 3 Rem.), ws!(v).
ἡ πνύξ (le Pnyx), gén. Πυχνός (3) etc.
ἡ πρέσβυς s'emploie au singulier, nomin., acc. et voc., dans
le sens de: vieillard; au pluriel tout entier, dans le sens de:
envoyés ; aux cas non usités du sing. (gén. et dat.'et au plu-
riel, on emploie πρεσϑύτὴης pour: vieillard. Au sing., on
emploie ποεσβευτής pour: envoyé.
S. N. 6 πρέσβυς (et ὁ πρεσβῦτις) ὁ rosséeurrs (+), l'envoyé,
Es RE À," ὶ τς . ἘΞ ETS Ἔ ας 2 ἵν
α. (τοῦ πρεσβύτου) (le vieillard) (τοῦ 7235352700) (legatus
D. (τῷ πρεσβύτῃ) εἴς.
Α. τὸν πρέσβυ-ν
V. ὦ πρέσβυ
Plur. N. (οἱ πρεσβύται, les N. οἱ πρέτζῶεις, les envovés
vieillards) (legati)
G. (τῶν πρετϑυτων) Ὁ. τῶν προίσβεων
etc. D. τοῖς πρέσϑεσι(ν)
Α. τοὺς πρέσβεις
τὸ ὕω (l'eau), rad. 05x{5)7, gén. 9927-05, dat. plur. ὕα-σι(ν).
0
* +
τὸ w9£29 (le puits) et τὸ 722 (le foie) rejettent de même le =
1. Δεύξα deux radicaux : l’un A:7 (dans lequel F tombe entre deux voyelles);
l’autre, plus long, Διευ ΞΞ Δ): 7:21.
2. Le radical ναῷ (lat. navis), devant les désinences commencant par une
voyelle, se change en νη : νῆες est pour νῆξες; νεώς pour vr.fns (trans-
position de quantité. )
3. Cf. MEISTERHANS, Cram.$ 34.7 (Tr.)
4. Cf. MEISTERHANS, ἐ͵ α΄. ἃ 34.6 (Tr.)
Énumération des noms irréguliers $ 31. 61
au nomin., à l'acc. et au νος. sing. et le p aux autres cas:
génitif : φοέατος, ἥπατος, etc.
ὁ ὑός ou υἱός se décline de la maniéresuivante($ 31,2):
Sing. N. ὑός ou υἱός (1) Plur. ὑεῖς ou υἱεῖς
G. ὑέος ou υἱέος (2) ὑέων OÙ υἱέων
D. ὑεῖ ou υἱεῖ Uégt(v'ou υἱέσ΄(")
A. ὑόν ou υἷόν ὑεῖς ou υἱεῖς
Ν. ὑέ ou υἱέ ὑεῖς ou υἱεῖς
Duel N. A. V. ὑέε ou υἱέε et υἱεῖ (3)
G. D. ὑέοιν ou υἱέοιν
Cependant l'on trouve aussi les formes régulières:
G. ὑοῦ ou υἱοῦ
D. ὑῷ ou υἱῷ (Ὁ)
etc.
τὸ φῶς (la lumière), nom.,acc.,voc.sing., contracté de φάος ;
les autres cas sont formés du rad. φωτ: φωτός, etc. Cf. οὺς.
ἢ ete (la main), rad. γε.2, gén. “ειρός, etc., mais dat. plur.
E27!.,%), et gén. et dat. du duel “χεροῖν (5), venant du rad. plus
Court : Yep.
I. Dans les inscriptions attiques en prose la formè du nominatif est constam-
ment 99s sans τ. La forme υἱός est employée pour le mètre par les poètes, et en
prose à l’époque romaine. Cf. ALR. VON BAMBERG. /ahresberichte οἷ, philol.
Vereins VITE, p. 201; O. RIEMANN. Æev. de phil, 1,p. 35-36, et MEISTERHANS,
Gram.$ 12 (Tr.)
2. D'un nominatif v!us (555) qui ne s’est conservé que dans des inscriptions.
(Note de E. KoCH.)
En effet, les formes de Los (υἱός) qui suivent la 3me décl., viennent non d’un
nominatif eus (υἷες), mais d’un ancien nominatif 09e (υἱύς), dont on a des
exemples sur des inscriptions très anciennes ; dus (υἱύς) 56 déclinait comme
πέλεχυς, avec cette différence quele génitif était ὑέος (υἱέος) εἰ non ὑέως
(υἱξως). Toutefois le nominatif 056 (v:55) dut disparaître de bonne heure du
dialecte attique. Cf. O. RIEMANN. λέν. de phil., IX, p. 82 et ALB. V. BAMBERG
Jañr. d. ph. Vereinus VIII, p. 201 (Tr.)
8. Pour le duel υἱεῖ, cf. MEISTERHANS, Gram. 8 34,13 (Tr.)
4. Thucydide, Platon et les orateurs en général semblent préférer les
formes venant de 596 (uiuc).Cf. KRUEGER. Griech Spr. 11° p., 8 20 (Tr.)
5. Le duel χειροῖν se rencontre dans la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C.
Cf. MEISTERHANS, GCram. ὃ 34,12 (Tr.)
ὃ 32
62 Grammaire grecque.
RÉCAPITULATION DE LA DÉCLINAISON DES
ADJECTIFS (ὃ 32-34).
$ 32. — 1. ADJECTIFS A TROIS TERMINAISONS.
Appartiennent à cette classe :
1. Les adjectifs qui suivent, pour le masculin et le neutre,
la deuxième déclinaison; et pour le féminin, la première décli-
naison. Ex.: πιστό-ς, πιστή, πιστό-ν; δίχκαιο-ς, διχαίζ, δίχα!ιο-υ.
Cf. 8 21. (Adjectifs contractes 8 23).
Dans ces adjectifs :
a) l'x du nomin. fém. sing. est toujours long, tandis qu'il est
toujours bref dans les adjectifs de la 3:9 déclinaison ;
δ) le génitif fém. plur., pour l'accentuation, se régle toujours
sur le génitif masc. correspondant, et par conséquent se confond
avec lui, tandis que, dans les adjectifs de la 3me décl., il est
toujours périspomène : διχαίων, mais yAuxe:wv.
2. Les adjectifs à radical en v, qui, à l'exception de futou;
(demi) et de θῆλυς (féminin), ont tous l'accent sur la dernière
syllabe du radical. Ex.: γλυχύ-ς, VAuxetä, γλυχύ (8 28). Ἥμισυς,
ἡμίσει, ἥμισυ, plur. neutre ἡμίσεα (forme non-contracte) (1);
θῆλυς, θήλεια, θηλυ.
REMARQUE. — Le féminin se forme par l’adjonction de τὰ (5) au
radical altéré ($ 20, 3), ainsi γλυχε - ta = γλυκεῖα.
3. Les adjectifs à radical env. Ex. : μέλας, μέλαινα, μέλαν
(noir), gén. μέλἄνος, μελαίνης.
REMARQUE. — Le féminin μέλαινα vient de μέλαν-)α (voy. ὃ 16, 3).
4. Les adjectifs à radical en >:
πᾶς, πᾶσα, πᾶν gén. παντ-ός
χαρίεις, χαρίεσσα, γαρίεν (gracieux) — «χαρίεντοος
Exwv, ἑκοῦσα, ἔχόν (de bon cœur, volens) — ἔχοντ-)ς
ἄχων, ἄχουσχ, ἄχον (à contre-cœur, invitus) — AXOVT-05
1. Etnon ἡμίση. Cf. ALB. VON BAMBERG : Jahresherichte des ph. Vereine,
VIII, p. 202 et O. RIEMANN, Rev. de phil, IX, p. 83 (Tr.)
2. Ou simplement de a : γλυχέα. Cf.supra 8 28, décl. de γλυχύς, note 3. (Tr.}
Adjectifs à trois terminaisons ὃ 32. 63
Le sens de l'adjectif πᾶς ressort des constructions suivantes:
πᾶσα ἣ πόλις, toute la ville; πᾶσαι, αἱ πόλεις, toutes les villes;
h πᾶσα πόλις,1]4 ville prise dans son ensemble, par opposition à
ses parties (1); πᾶσα πόλις, chaque ville (8. 75, 8). L'accentuation
de πᾶς est, en partie, contraire à la règle.Cf. 8.25, 3 Rem.
L'adjectif χαρίεις forme le datif pluriel masculin et neutre
et tout 16 féminin, non du radical xo1evT, mais du radical plus
Court : γαριετ.
Radical παντ Radical AADLEVT εἴ /AOLET
©
re
a
EN
. πᾶς πᾶσα πᾶν 42 “αρίεν
. παντός πάσης παντός 1“ ᾿
, ᾿ U
. παντί πάσῃ παντί |'HADIEVTL γαριέσσῃ
'
. πᾶντὰα πᾶσαν πᾶν χαρίεντα γαρίεσσαν χαρ'εν
’
. πάντες πᾶσα TAVTA 422
. πάντων πχσῶν πάντων 122
5
à
. πᾶσι TATALS HIT “ἃ
Ν
σ
D
À
Viinmesamsessx ty YADETTA γαορίεν
N
G
D
Α
. πᾶντας πάσας πάντα [“γαρεντὰς
REMARQUE. — Le neutre présente le radical pur, moins le τ final
($ 17, 2). Le masculin est formé avec ou sans sigma ($ 26, 1). Pour
former le féminin, on a ajouté t4 au radical, mais après le τ final du
radica!, : s’est changé en j et enfin en σ (Ex.: yaotst-jx — χαριετ-σα —
423572); devant ce 9, v: tombe nécessairement avec allongement
compensatoire de la voyelle précédente (Ex. :Éxovtja— ἔχοντσα --- ξχοῦσα).
ὃ 33. ADJECTIFS À DEUX TERMINAISONS.
Les adjectifs à déux terminaïsons ont la même forme pour
le masculin et le féminin.
Appartiennent à cette classe :
1. Four ἢ πᾶσα πόλις, cf. KRUEGER, Griech.Sprachl. 2° partie, syntaxe ὃ 50,11
Rem. 12 (Tr.)
ὃ 33
64 Grammaire grecque.
1. Les adjectifs composés qui suivent la 2e déclinaison, à
l'exception de ἐναντίος (opposé). Ex. : aûtxos, ἄδικον (injuste);
εὔνους, εὔνουν (bienveillant).
REMARQUE I. — Les adjectifs simples de la 2° déclinaison, qui
n’ont que deux terminaisons, sont ἥσυχος (tranquille), ἥμερος (apprivoisé,
doux), βάρβαρος (qui n'est pas grec, barbare) ; ‘wc, (favorable) (ᾧ 24) (").
REMARQUE 1]. — Les adjectifs en 1405, dérivés d’adjectifs composés,
ont trois terminaisons. Ex. : εὐδαιμονιχός, -ἡ, τὸν (relatif au bonheur,
heureux).
2. Les adjectifs à radical en es, qui ont, pour la plupart,
l'accent sur la dernière syllabe du radical. Ex.: εὐγενής,
εὐγενές (bien né, généreux); mais συνήθης, σύνυβθες (accoutumé) ;
πλήρης, πλῆρες (plein, rempli). Cf. 8. 27.
REMARQUE. — εὐγενής, accusatif masc. sing. et nomin. neutre
pluriel : εὐγενῆ; pour les adjectifs en ἧς, comme εὐχλεής, où la termi-
naison est précédée d’une voyelle, voy. ὃ 27, 1 Rem. 2.
3. Les adjectifs à radical en ον. Ex. : εὐδχίων, εὔδαιμον
(heureux); βελτίων, βέλτιον (meilleur). Cf. S 26, 6.
4. Ἄρρην, ἄρρεν (viril, mâle), et les adjectifs composés,
formés de noms de la 3me décl. Ex. : ἄχαρις, ἄπχαρ' (disgra-
. ΄ . , ! “? 4 . . 4
cieux), gén. ἀγχάριπος; οἰποὺς, οἰποὺν (à deux pieds, bipède),
, =) “mt -ο ΩΣ
gén. διίποῦτος, acc. διποὸχ OÙ δίπουν (2).
REMARQUE. — On appelle adjectifs ἃ 2216 seule terminaison, ceux
qui ont la mème terminaison pour le masculin et le féminin, et qui
n'ont pas de neutre. Ex. ἅρπαξ (rapace), gén. &orxy-05; ἀπαις (sans
enfant), gén. ἀπαιῦτος; πένης (pauvre), gén. πένητος; 12419 (heureux),
gén. 14-22-05. Les adjectifs en '<, gén. ‘205 sont exclusivement féminins.
Ex.: πόλις ouuuxy's (cité alliée, civitas socia); νῆες Ἑλληνίδες {des vais-
seaux grecs); ἢ πατρὶς (sous-ent. γῆ), cf. le lat. patria, sous-ent. terra),
1. L'adjectif πάτοιος (du père, héréditaire) est aussi à deux terminaisons au
moins à partir du 3" siècle av. J.-C. Cf. MEISTERHANS, Gram. 8 36, 4. (Tr.)
2. δίπουν est une forme du nouvel attique. Cf. O. RIEMANN, 4'ev. de phil,
IX, p. 70 et ALB. V. BAMRERG, /ahresh. des ph. Vereins VIII, p. 202 et
Griech. Schulsr. 17e édit. $34,4. Au Vie siécle av. T.-C., on trouve toujours
δίιποῦχ, τοίποῦχι Cf. MEISTERTHANS, Grant. $ 36,5. (Tr.)
Adj.irréguliers. — Degrés de comparaison $ 34-35.
ὃ 34. — III. ADJECTIFS IRRÉGULIERS.
1. μέγας (grand), Rad. peyx et μεγαλο.
Sing. N.
G.
D.
A.
V:
N.
G.
etc.
M.
μέγας
μεγάλου
μεγάλῳ
μέγαν
μεγάλε
μεγ ἄλο L
μεγάλων
Ε.
μεγάλη
μεγάλης
μεγάλῃ
μεγάλην
μεγάλη
μεγάλαι
μεγάλων
Ν.
μέγα
μεγάλου
μεγάλῳ
μέγα
μέγα
μεγάλα
μεγάλων
2. πολύς (nombreux), Rad. πολὺ εἴ πολλο (= πολ)
Sing. N.
πολύς
πολλοῦ
πολλῷ
πολύν
πολλοί
πολλῶν
πολλή
πολλῆς
πολλῇ
πολλήν
πολλαί
πολλῶν
πολύ
πολλοῦ
πολλῷ
πολὺ
ΝΑ
πολλὰ
πολλῶν
65
$ 35. DEGRÉS D£ COMPARAISON DES ADJECTIFS.
1. Le suffixe ordinaire du comparatif est +epo (nomin. sing. & 3e
τεοος, rép%, τερον); celui du superlatif +250 (nomin. sing. τάτος,
τάτη, τατον). Ces suffixes s'ajoutent au radical pur du masculin.
Cependant les adjectifs dont le radical est en o, ne laissent cet
oinvariable que lorsque l’avant-dern. syllabe du rad. est longue
par nature ou par position (même une muette suivie d'une
liquide (À μ v o) fait ici position) ; quand l'avant-dern. syllabe du
rad. est brève, ils allongent o en w. Ex. :
GRAMM. GRECQUE.
65 Grammaire grecque.
Radical Comparatif Superlatif
δίκαιος (juste) ÔLXALO δικαιόττεοος διχαιό-τατος
ἔνδοξος (illustre) ἐνόοξο ἐνδοξό-τεορος ἐνδοξό-τατος
σφοδρὸς (violent) 20050 στονοό-τεοος σφοδοό-τατος
σοφός (sage) σοῷο πσποφώ-τερος σοφώ-τατος
γλυχύς (doux, dulcis) γλυχυ γλυκχύ-τεοος γλυχύ-τατος
μέλᾶς (noir) μελᾶν μελάν-τερος μελάν-τατος
σαφὴς (clair, intelligible) σχφες σαφέσ-τεοοης σαφέσ-τατος
REMARQUE I. — La pénultième est /ongwe dans les composés de
τ μή (honneur), 6uss (sentiment, disposition d'âme), κίνδῦνος (danger).
Ex. : ἄτιμος (sans honneur, privé d'honneur), πρόθυμος (bien disposé
pour), ἐπικίνδυνος (dangereux) - — de même dans l'adjectif simple
ἰσχυρός (fort) : d’où le compar. à=:u072605, ἰσχυρότερος. — L' est bref
dans les terminaisons 106, 1206, tp.05, vos: d'où μαχιμώτατος, de μάχιμος
(propre au combat).
REMARQUE II. — χαρίεις (gracieux) forme le comparatif et le super-
latifnon de χαριεντ, mais du radical plus court yzxotet : par conséquent,
χαριέτ-τερος (ὃ 32, 4); πένης (pauvre) abrège n en 8: gén. πένητος,
TEVÉG-TE LOS.
2. La voyelle finale du radical, o, dans quelques adjectifs en
atos, se perd au comparatif. Ex. : γεραιός (vieux, senex), comp.
γεραΐτερος, Superl. γεραίτατος; παλαιός (ancien, antiquus),
παλαΐτερος et παλαΐτατος.
L'o final du radical, dans quelques autres adjectifs, tombe
et est remplacé par la diphthongue at : comp. æïzesos, superl.
αίτατος : ὄψιος (tardif), πρῷος (matinal), παραπλήσιος (analogue),
μέσος (du milieu, medius), ἴσος (égal). Ex. : ὀψιαίτατος.
3. φίλος (cher) : chez les attiques, superl. ordinairement
φίλτατος, et compar. μᾶλλον φίλος ; on trouve quelquefois
φιλαίτατος.
4. Le comparatif et le superlatif se forment irrégulièrement
en ἔστερος εἴ ἐστατος :
a) dans les adjectifs à radical en ον. Ex. : εὐδαίμων, comp.
εὐδαιμονέστεοος.
δ) dans quelques adjectifs à radical en ο, qui rejettent cet ὁ :
Comparatifs et superlatifs irréguliers SK 36-37. 67
ἐρρωμένος (robuste), ἄσμενος (qui consent volontiers), ἁπλοῦς
(simple), εὔνους (bienveillant) : ainsi ἐρρωμεν-έστερος, εὐνούστατος
(de εὐγο-έστατος).
5. Λάλος (bavard), ἅρπαξ (rapace), forment leur comparatif et
leur superlatif en totepos, ἴστατος : λαλίστερος, ἁρπαγίστατος.
836. — Un autre suffixe du comparatif, mais plus rare,
c'est toy (nomin. sing. masc. et fém. ίων, neutre toy) ; celui du
superlatif, στὸ (nomin. sing. ἱστὸς, ίστη, toroy). Devant lt de
ce double suffixe, la dernière voyelle du radical est expulsée,
et l'accent se recule le plus loin possible (8 26, 6). Ex. : κακός
(mauvais), rad. xaxo : comp. χαχίων, χκάχιον, superl. χάχιστος ;
rôus (agréable), rad. ἧδυ : ἡδίων, ἥδιον, ἥδιστος.
$ 37. — COMPARATIFS ET SUPERLATIFS
IRRÉGULIERS.
1. Pour l’idée de bon:
Positif. Comparatif. Superlatif.
ἀγαθός (bon) Le Ἐπ ὦ
rad. ἀμεν ἀμείνων, ἄμεινον --
rad. ἀρ -- ἄριστος
trad. βελτ βελτίων, βέλτιον βέλτιστος
rad. χρατυ χρείττων, χρεῖττον (co) χράτιστος
rad. λω λῴων, λῷον λῷστος
2. Pour l'idée de mauvais:
χαχός (mauvais) χαχίων, κάχιον χάχιστος
rad. γερ χείρων, χεῖρον γείριστος
rad. ἣχ ἅττων, ἧττον (oo) —
REMARQUE. — ᾿Αμείνων et ἄριστος expriment surtout l’idée d'apéifude
ou de capacité (ἣ ἀρετή, la vertu) ; βελτίων, βέλτιστος, l’idée de bone
morale, de vertu ; κρείττων, κράτιστος, l’idée de force (τὸ χράτος, la force)
et de supériorité.
Le sens propre de λῴων, λῷῴῷστος, rarement employé, est : f/us avan-
ageux, très avantageux.
S 37
68 | Grammaire grecque.
Καχίων, χάχιστος (pejor, pessimus) indique une réelle perversité,
tandis que χείρων, χείριστος (deterior,deterrimus) signifie simplement :
qui manque de certains avantages (moins bon).:
ἥττων (moindre, plus faible, inférieur à, qui le cède à, suferior) est
opposé à χρείττων (supérieur à, qui l'emporte sur, stferior); les expres-
sions adverbiales ἧττον et ἥκιστα se rapportent, pour le sens, au n° 4.
3. μέγας (grand) μείζων, μεῖζον μέγιστος
4. (υϊκροός (petit) μικοότεοος 'χοότατος
ἰδλίγος (peu nombreux) — [ἡ ὄλίνιστος
Aux deux positifs αὐχούς (petit) et ὀλίγος (peu nombreu'}
se rattachent encore, pour le sens, les formes suivantes :
rad. μὲ μείων, μεῖον Dee
rad. ἔλαγυ Dion ἔλαττον (3) ἐλάγιστ
rad. x Ἴνττον (moins, minus) ἥχιστα
5, πολύς (beaucoup de, nombreux) [peu, minime)
rad. he πλείων, neutre πλέον πλεῖστος
REMARQUE. —- Les autres formes de πλείων, où la seconde syllabe
est brève, peuvent s’écrire par εἰ ou par 5: πλείονος ou πλέονος (*) etc.
6. ῥάδιος (facile, facilis)
rad. ba ῥάων, ῥᾷον ῥᾷστος
7. ἀλγεινός (douloureux) f ἀλνεινότερος ἀλνεινότατος
rad. ἀλν lier, ἄλγιον ἄλγιστος
τὸ Edyos (la douleur)
8. éyhodç'ennemi,inimicus) (ἐχθοότερος ἐχθρότατος
rad. ἐχθ Lio, ἔχθιον ἔχθιστος
τὸ ἔχθος (l'inimitié)
9. αἰσχρός (honteux, outragcant)
rad. αἰσχ αἰσχίων, αἴσχιον αἰσχιστος
τὸ αἶσγος (l'outrage, 1a honte)
10. x4Xc3 (beau)
rad. χαλλ χαλλίων, χάλλιον κώλλιστος
τὸ χάλλος [4 beauté)
11. τἄχύς lrapide) θάττων, ὕαττον(β. 15,3) τάχιστος
se
1. ὀλείζων, comp., forme de l'ancien attique (av. 425 av. J.-C.). Cf.
MEISTEKHANS, Gram. der À. I. 8 36, το. (Tr.).
2. La forme ordinaire est πλέονος etc. jusqu'à 300 av. J.-C. Cf. O. RIEMANNK,
Rev. de ph., IX, p. 179-180 et MEISTERHANS, ἐὀέά, ξ 36,11. (Tr.).
Adverbes $ 38. 69
Il y a quelques comparatifs et superlatifs, dont le positif
n'existe point.
Compar. Superl, |
12. πρό (pro, devant) πρότερος (prior) πρῶτος iprimus)
13. ? ὕστερος (posterior) ὕστατος {postremus)
14. ἢ — ἔσγατος (extremus)
15. ὑπέρ (super, sur) Ünéprepoç(superior) ὑπέοτατος εἴ ὕπατος
(supremus et summus)
16. τέρᾳ fultra,au-delà) περαΐτερος (ulterior) ——
$ 38. — ADVERBÉS.
1. La plupart des adverbes sont dérivés d'adjectifs et ont la
terminaison ὡς. On obtient l'adverbe, en changeant la termi-
naison ὧν du génitif pluriel de l'adjectif, en ὡς ; l'accentuation
est la même.
Gén. plur. Adv.
σοφός (sage) σοφῶν σοφῶς
δίκαιος (juste) διχαίων διχαίως
ἁπλοῦς (simple) τς ἀπλῶν ἁπλῶς
θρασύς (hardi) θρχσέων θρασέως
πᾶς (tout) : πάντων πάντως
χαρίεις (gracieux) γαρ'έντων χαριέντως
συυφέρων (qui importe,avantageux) συμφερόντων συμφερόντως
εἰκώς (vraisemblable) εἰχότων εἰχότως
σαφής (clair) SAW σαφῶς
συνήθης (accoutumé) . συνήθων συνήθως
εὐδαίμων (heureux) εὐδαιμόνων εὐδαιμόνως
μέγας (grand) μεγάλων μεγάλως
2. Le comparatif neutre singulier de l'adjectif sert de
comparatif adverbial ; et le superlatif neutre pluriel de
l'adjectif sert de superlatif adverbial.
$ 38
$ 39
70 Grammaire grecque.
4
Comp. Superl.
σοφῶς (sapienter) σοφώτερον (sapientius) σοφώτατα {sapientissime)
χαριέντως χαριέστερον χαρ'έστατα
αἰσχρῶς αἴσχιον αἴσχιστα
χαλῶς κάλλιον χάλλιστα
REMARQUE. — Au lieu de ἀγαθῶς on emploie ordinairement εὖ (Lien,
bene, sane): comp. ἄμεινον, sup. ἄριστα. L'adverbe μάλα (très, beau-
coup) a pour comp. μᾶλλον (au lieu de μάλ)ον ὃ 16, 3),et pour sup. μάλιστα.
A päAkov(magis) et à μάλιστα (maxime) sont opposés les adverbes ἧττον
(minus) et ἥκιστα (minime).
3. Les adverbes de lieu en ὦ forment le comparatif en τέρω
et le superlatif en τάτω. Ex.: ἄνω (en haut), ἀνωτέρω, ἀνωτάτω;
de même κάτω (en bas).
REMARQUE. — Ἐγγύς (près): comp. ct sup. ἐγγυτέρω, ἐγγυτάτω on
ἐγγύτερον, ἐγγύτατα.
8 39. — ADJIECTIFS NUMÉRAUX ou NOMS DE NOMBRE.
1. À la question : combien en nombre? (πόσοι ; quot 3)
répondent les nombres cardinaux ; à la question : à quel rang
numérique? (πόστος; quotus ?) répondent les nombres ordinaux.
REMARQUE.— A partir du second siècle avant JÉSUS-CHRIST ("),l'4/7-
Phabel est pris pour base du système de numération écrite. Les 4frres,
exprimant chacune une valeur déterminde, sont énoncées dans l’ordre
alphabétique. Jusqu'au nombre 900, elles sont surmontées, à droite,
d’un trait. Les πο Premières représentent les znifés simples : 1 — 9,
maïs il faut suppléer après & (—= 5) la lettre ς΄ appelée βαῦ = vas (*),
1. Dans des inscriptions attiques ἃς la période classique, on trouve un autre
système de numération :
-l1; K 109 ;
III 4 ; M 10900 :
F (forme de I, πέντε) 5 ; F (πενιάχ'ς δέχα) 50;
TIL 7; | FX (revraxte χίλιοι + χίλιοι) ύοοο ;
Δ (Δέχα) τὸ ; ῬΓΧΗΓΔΔΓΙΠ 56178 ;
AAAÏIT 33; Pour plus de détails, voy. Bouché-
H (ἔχχτον, cf. $ 3, 1 note) 100 ; Leclercq, A#/as pour servir à l'hist. gr.
HH 200; de E. Curtius, p. 107 et suiv. (Tr.)
2. ς représentait primitivement, ainsi que F, le son v (appelé Baë= vau) et
était la sixième lettse de l’alphabet,
Adjectifs numéraux ou noms de nombre ὃ 39. 71
qui a disparu, et qui représente le chiffre 6. Les nezxf suivantes repré-
sentent les d’saines : 10 — 90 ; mais ici encore, il faut suppléer après
π᾿ (= 80), la lettre appelée ζοῤῥα (9 4 ou) G' (:}, également disparue, et
qui représente 90. Enfin les dernières lettres représentent les centaines ;
le signe appelé sampi ?' sert à exprimer 900. À 1000 on recommence
l’alphabet,en déplaçant le trait et en le marquant au-dessous des lettres,
à gauche ; on compte ainsi jusqu’à 9090. À 10000, on recommence une
seconde foie l'alphabet, en mettant un tréma sur chaque lettre, et l'on
exprime les neuf premières myriades de cette manière: ἃ 8. etc.
jusqu'à 6.
Nombres cardinaux. Nombres ordinaux.
τ] α΄ [! εἷς, ta, ἕν (un) ὃ πρῶτος, ἡ, ov(le pre-
mier, primus) ;
(ὃ πρότερος, prior)
2 β΄ Π! δύο δεύτερος, ἃ, ον
31 y | τρεῖς, τρία τρίτος, ἡ, ον
4 δ΄ ] τέτταρες εἰ τέτταρα (os) τέταρτος
5] εἴ πέμπτος
6] ς ἔχτος
ARS ἕβδομος
8] η΄ ὄγδοος
9] θ΄ ἔνατος (5)
π:-
1. Le koppa, placé dans l’ancien alphabet entre πὶ et o, tomba en désuétude
comme lettre de l’alphahet, parce qu'il se confondait avec kappa ; en latin, le
koppa s’est conservé dans la lettre double qu=kv, et sa place dans l'alphabet
est restée la même:pqr.
2. L’e final de πέντε, à l’époque classique, reste en composition : TEVTÉTOUE,
πεντεπάλαστος, πεντέδοχγμος, mais À l’époque postérieure, il se change en a:
πεντάμνους. Cf. ΜΕΙΞΤΕ RHANS, Gram. der À. I. 8 38, 2. (Tr.)
3. ἕξ peut, même en dehors de la composition, perdre son ς (=Ëxc) :
ἕχ ποδῶν, x χοίνιχες, Éy ὀχχτύλων ; 2 et en composition il n’y ἃ point d’æ
intercalé : ἕχπους (et non ἑξαπους), ἐξδάχτυλος ou ἐγδάχτυλος. Cf. MEIs-
TERHANS, 26. 8 38,3. (Tr.)
4. ὀχτώ, en composition, ne change pas son ὦ en ἃ: ὀχτώπους, ὀκτωδάχ-
Ξολος. Cf. MEISTERHANS. #6. 8 38,4. (Tr.)
$. On trouve aussi la forme ἔννατος, mais la forme ἔνχτος avec un seul v est
garantie par la tradition et par les inscriptions. Cf. KRUEGER, Griech. Sprachl.
1e partie, 24,2 Rem. 12. (Tr.)
72 Grammaire grecque.
Nombres cardinaux. Nombres ordinaux.
10 [ι΄ [] δέκα. δέκατος
11 [τα’ || ἕνδεκα Π ἑνδέκατος
12 [ιβ΄ || δώδεκα δωδέχατος
13 [ιγ΄ || τρεῖς (τρία) καὶ δέκα (1) οὐ] τρίτος καὶ δέχατος
δεχατρεῖς (2)
14 [ιδ΄ || τέτταρες (τέτταρα) καὶ τέταρτος καὶ δέκατος
δέχα
15 [τ΄ || πεντεχαίδεχα πέμπτος καὶ δόχατος
OU πεντεχαιδέχατος
16 [τς || ἐκχαίδεχα etc.
17 {ιζ΄ || ἑπτακαίδεχα ou δεχαεπτά (2)
18 [η΄ || ὀχτωχαίδεχα ou ὀεκαοχτώ (2)
19 {ιθ΄ || évvexxxlôexz
20 [κ΄ || εἰκοσι (νογ. ὃ 17,3,note 4) | εἰκοστός
30 | À || τριάκοντα | τριᾶκοστός
40 μ΄ || τετταρἄχοντα (5) τετταρἄχοστός
50 | ν΄ || πεντήχοντα πεντηχοστὸς
Go | E” || ξξήχοντα ἑξηχοστός
70 ο᾽ || ἑδδομήχκοντα ἑύδομηχοστός
80 | π΄ || ὀγδοήχοντα | ὀγδοηκοστός
οο [6΄ || ἐνενήχοντα ἐνενηκοστὸς
me
r. Les formes indéclinables rptoxx{ôsxz(treize)et tettaouxatèexx (quatorze),
qu'on rencontre quelquefois, paraissent suspectes. Cf. KRUEGER, Griechéische
Sprachl, & 24, 2 Rem, 6, et pour τρισχαίδεχα cf. O. RIEMANN, Rev.de fh.,IX,
Ῥ.- 84. (Tr.)
2. Ces trois formes δεχατρεῖς, δεχαεπτΖ, Sexaoxtw se rencontrent dès l’épo-
nue attique. C£ MEISLERHANS, Gram, der A. L ὃ 38,7, 9 et 10. (Tr.)
Adjectifs numéraux ou noms de nombre ὃ 39. 73
Nombres cardinaux: Nombres ordinaux.
100 | ρ΄ ] ἑκατόν £xxtos=0c
200 | σ΄ | διδχόσιοι, α', α διαχοσιοστός
300 | τ΄ || τριζχόσιο', αι, α τριαχοσιοστός
400 | υ΄ || τετολχόσιοι etc.
500 | æ || πεντἄχόσιοι
600 | 4” | ἑξάκόσιοι
700 |” ἢ ἑπταχύόσιοι
800 | w” | ὀχτάχόσιοι
goo | ὃ΄ || ἐνάκόσιοι
|
1000 | « | χίλιοι γιλιοστός
2000 | β || δισχίλιο. | δισχιλιοστές
3000 | Ὑ | τρισχίλιοι etc.
4000 | Ô {᾿τετρᾶκισχίλιοι
5000 ε || πεντἄκισγίλιοι
6000 | ς || ἑξάκισχίλιοι
7000 | € | ἑπτάχισγίλιοι
8000 | ἡ | ὀχτάκισχίλιοι
9000 | 8 ἐνπκισχίλιοι
10000 | μύριοι (μυρίοι, innombrables)| αυριοστός
20000 B δισμύριοι ou δύο μυριάδες | δισμυριοστός
Ἴ]} (8 39, γ)
30000 | y | τρισμύριοι ou τρεῖς
| μυριάξε τρισμυριοστός
2. Tous les nombres ordinaux, ainsi que les nombres
cardinaux à partir de 200, sont des adjectifs réguliers, à trois
terminaisons. Jusqu'à 200, les nombres cardinaux sont indé.
clinables, hormis les quatre premiers :
74 Grammaire grecque.
M. F. N.
1. Ν. εἷς, υἱὰ ἕν 2. N. A. δύο
G. ἑνός, μιᾶς, ἑνός G. D. δυοῖν (1)
D. ἑνί, μιᾷ, ξνί
A. ἕνα, μάν, ἕν
M.etF. N. M.eF. N.
3. N. τρεῖς voix 4. N. τέτταρες, τέτταρα (oo)
G. τριῶν G. τεττάρων
D. τρισί (v) D. τέτταρσι (y)
A. τρεῖς, Toix À. τέτταρας, τέτταρα.
REMARQUE.—Les adjectifs indéfinis οὐδείς, οὐδεμία, οὐδέν et μηδείς (5)
(== οὐδὲ εἴς et μηδὲ εἰς (3), ne unus quidem) (nul, aucun, rien), suivent
la déclinaison de εἴς. Ex.: οὐδενί, οὐδεμτζ; mais au pluriel masculin et
neutre, l'accent reste sur l’s : οὐδένες, οὐδένων, οὐδέσι.--- ἄμφω (tous deux,
ambo) se décline comme δύο : ἀμφοῖν.
3. Il y a trois manières de construire les chiffres des dizaines
avec les chiffres des unités, à partir de vingt:
Ex.: 25 = χε; 1) πέντε χαὶ etxost (vingt-cinq, cf. quinque et
viginti) ; πέμπτος χαὶ εἰχοστός (vingt cin-
quième, cf. quintus et vicesimus) ;
2) εἴκοσι καὶ πέντε, εἰχοστὸς χαὶ πέμπτος, (cf.
vicesimus quintus, sans la conjonction et);
3) εἴκοσι πέντε (cf. viginti quinque), mais
non εἰκοστὸς πέμπτος.
REMARQUE I. — εἷς se construit avec des nombres ordinaux, comme
nus en latin. Ex. :τῷ ἑνὶ καὶ τριακοστῷ ἔτει (uno et tricesimo anno, dans
la trente et unième année).
— mn mm +
1. On trouve δύο construit soit avec le pluriel soit avec le duel d’un nom
mais êvotv,le plus souvent, avec le duel. Cf. KRUEGER. Griech. Sprachl. 2° partie,
syntaxe $ 44,2 Rem. 3. — δυοῖν avec le génitif du pluriel se rencontre déjà en
377 av. J.-C. Cf. MRISTERHANS, Cram. der A. I. $ 45,6.(Tr.)
2. On trouve aussi, à partir de 378 av. J.-C., les formes οὐθείς, οὐθέν,
unôets, μηθέν, dont l'emploi devient dominant vers 330 av. J.-C Οἱ
MEISTERHANS, 014. $ 38, 14. (Tr.)
3. Suivant BRÉAL (Mémoires de /a Société de linguistique T, p. 195 et suiv.),
οὐδείς et μηδείς viendraient peut-être de la combinaison d’un ancien pronom
démonstratif δεῖς (quelqu'un) avec les négations οὐ et u%. Rien n’est moins
prouvé. Cf. BAILLY, Grammaire grecque, p. 144, note. (Tr.)
Adjectifs numéraux ou noms de nombre $ 39. 75
REMARQUE II. — Les nombres composés qui renferment les unités
simples 8 et 9, peuvent aussi être exprimés sous forme de soustraction
à l’aide du participe de δέω (je manque de).Ex.: νῆες μιᾶς (δυοῖν) δέουσαι
πεντήχοντα, 49 (48) vaisseaux, litt.: 50 moins un (deux), cf. naves unde-
quinquaginta, duo de quinquaginta ; ἑνὸς δέον εἰχοστὸν ἔτος (1 19*année,
litt.: la 20° moins une, cf. undevicesimus annus).
4. À la question: combien de fois ? (ποσάκις; quotiens?)
répondent les adverbes de nombre : ἅπαξ june fois, semel}, δίς
(deux fois, bis), τρίς (ter), τετρᾶκις (quater!, πεντᾶχις (quinquies),
ἑξάχις (sexies), ἑπτάκις (septies), ὀκτἄχις (octies), ἐνάκις (1) (no-
vies), δεκάκις (decies), etxosäxes (vicies), τριαχοντἄχις (tricies),
ἑκατοντἄχις (centies), διαχοσιἄχις (ducenties), χιλιάχις (milies).
A cette classe d'adverbes se rattachent πολλάκις (souvent, saepe),
(comp. πλεονᾶχις, saepius ; superl. πλειστάχις, saepissime),
τοσαυτάχις {totiens), ὁσῦχις (quotiens). A la question : pour
la quantième fois ? répondent les nombres ordinaux neutres,
Ex.: (τὸ) πρῶτον (pour la 1e fois), (τὸ) Geutepoy(pour la seconde
fois), (τὸ) τρίτον (pour la troisième fois) ; en lat. primum,
iterum, tertium.
5. La langue grecque n'a pas de nombres distributifs ; à la
question: combien (de personnes ou d'objets) chaque fois? elle
emgloie — soit les nombres cardinaux simplement. Ex. : Anab. I,
4, 13: ἀνδρὶ ἑκάστῳ δώσω πέντε ἀογυοίου μνᾶς, je donnerai à
chaque homme cinq mines d'argent (singulis militibus dabo
quinas argenti minas). Anab. III, 2, 12: χατ᾿ ἐνιαυτὸν πεντα-.
κοσίας “χ' μαίρας θύειν, immoler chaque année cinq cents chèvres;
— soit les prépositions χατὰ ou ἀνά avec l'accusatif des
nombres cardinaux. Ex. : χαθ᾿ Eva (un à un, singuli), ἀνὰ
τέτταρας (quatre hommes de ἰγοηῖ, quatre par quatre, quatre à
la fois, quaterni), ($ 87, 12 et 88, 2 b). On trouve plus rare-
ment la combinaison de la préposition σύν (au sens adverbial de
ensemble)avec les nombres cardinaux.Ex.: σύνδυο (deux à deux),
σύντρεις (trois à trois).
6. À la question: De combien de sortes? quotuplex? répondent
L à
1. On trouve aussi ἐννάχ'ς.
76 Grammaire grecque.
les adjectifs numéraux, appelés multiplicatifs : ἁπλοῦς (simple,
simplex), διπλοῦς (double, duplex), πενταπλοῦς (quintuple,
quincuplex); — à la question : Combien de fois autant?
combien de fois une quantité déterminée! (ποταπλάσιος) ré-
pondent les adjectifs numéraux, dits proportionnels: διπλάσιος
(deux fois autant, une quantité déterminée prise deux fois,
duplus), τριπλάσιος (trois fois autant, triplus), πολλαπλάσιος
(bien des fois autant).
7. Les mots suivants sont de véritables noms de nombre :
h μονάς (l'unité) rad. μοναδ, (de μονός, seul, unique);
ἣ δυάς (le nombre deux); ἣ τριάς (la triade); ἣ ξόδομας (le
nombre sept); ἣ δεχάς (la dizaine); ἣ γχιλιάς (le millier);
h μυριάς (la myriade, 10000) (τρεῖς μυριάδες στρατιωτῶν,
30,000 hommes de troupe, triginta milia militum).
- 8. On exprime les fractions à l'aide des noms τὸ μέοος ou
h μοῖρα (la partie, pars). Ex. : τὸ πέμπτον μέρος (un cin-
quième, litt. : la cinquième partie de l'unité, 1/5, quinta pars);
τῶν πέντε αἱ δύο μοῖοαι (deux cinquièmes, 2/5), (l'article se met
devant les deux nombres 8 72, 3 Rem. 2). Quand le chiffre
du dénominateur dépasse seulement de 1 celui du numérateur,
le dénominateur ne s'exprime pas. Ex. : τὰ δύο μέρη {deux
tiers, 2/3, duae partes) τὰ ὀχτὼ μέρη (huit neuvièmes, 8/9, octo
partes).
REMARQUE. —- ἡμιτάλαντον (un demi-talent) ; πέντε ἡ λιτάλαντα (deux
talents et demi, litt. : cinq demi-talents), τέτχοτον ἡμιτάλχντον (trois
talents et demi, litt. : le quatrième c’est un demi-talent} (") ; δύο xat
ἥμισυ ἡμέρας (5) (deux jours et demi).
1. Cf. en allemand vierthalb = 3%, litt. : le quatrième est un demi. (Tr.)
2. Cf. MRISTERHANS, Gram. der À. I. $ 38,12 (Tr.)
Pronoms personnels et pronoms possessifs $ 40. 77
$ 40. — PRONOMS.
1 PRONOMS PERSONNELS et PRONOMS-ADIJECTIFS
POSSESSIFS DE LA 1" ET DE LA 25 PERSONNE.
‘ | Sing. N. |éyw,(moi,ëg) [ou (toi, #2) || [τ.ἐμός, n,6v (mon,
G. ἐμοῦ, μοῦ σοῦ mien, meus)
D. | ἐμοί, μοί σοί 2.006, σή, σόν(ϊοηῃ,
A. ἐμέ, μέ (me) | σέ (te) | tien, fuus)
Plur. N. [ἡμεῖς (nous, ὑμεῖς (vous, [[5}1 ἡμέτερος (notre,
Pronoms personnels.
σ. [ἡμῶν (nos) [ὑμῶν [vos) nôtre, noster)
D. [ἡμῖν ὑμῖν “ὑμέτερος (votre,
Α. [ἡμᾶς ὑμᾶς vôtre, vester)
DuelN.A.lvw, (nous|szw (vous
G. Ὀ. νῷν [deux) | σφῷν [deux)
REMARQUE I.— Les formes μοῦ, μοί, μέ, σοῦ, σοί, sé, sont enclitiques ;
mais si le pronom doit être mis en relief comme, p. ex., dans une
antithèse ou sil est accompagné d’une préposition ($ 73, 3), l’ac-
cent reste sur le pronom de la deuxième personne ; et pour la première
personne, on emploie les formes ἐμοῦ, ἐμοί, ἐμέ. Dans cette double
hypothèse, les formes emphatiques ἔγωγε, ἔμοιγε ($ 7, 4 Rem.), σύγε
sont également usitées.
REMARQUE II.— Au lieu des pronoms-adjectifs possessifs, on em-
ploie le plus souvent le génitif des pronoms personnels correspondants,
voy. plus loin 2 c).
2. αὐτός ET LES PRONOMS RÉFLÉCHIS.
a) αὐτός, αὐτή, αὐτό se décline comme un adjectif en 66; le
neutre singulier fait seul exception: il présente, au nomin. et à
l'acc., le radical pur. Ce pronom a une triple acception :
Ilsignifie 1)même, lui-même (ipse).Ex.: αὐτὸς ὁ ἀνήρ, (l'homme
lui-même, vir ipse) ;
$ 40
78 Grammaire grecque.
2) il supplée, aux cas obliques, le pronom per-
sonnel de la 8" personne :
M. π᾿ Ν.
Sing. 6. αὐτοῦ, T6 οὔ (ejus)
D. αὐτῷ, ἢ ῷ (ei)
A. αὐτόν, ἦν, 0 (eum, eam, id)
Plur. G. αὐτῶν, pour les 3 genres (eorum, earum, corum)
D. αὐτοῖς, αἷς, οἷς (iis)
A. αὐτούς, ἄς, ά (eos, eas, ea)
3) αὐτός, précédé de l'article, signifie, le même et
répond au pronom latin 1dem.Ex. : 6 αὐτὸς dvns(lemêmehomme,
idem vir). Les formes de l'article, qui commencent par τ
et se terminent par une voyelle ou une diphtongue, peuvent
se fondre avec αὐτός par crase (8 9, 5); ainsi:
M. F. N.
Sing. N. ὁ αὐτός |h αὐτή [τὸ αὐτό ou ταὐτό(ν) (1)
G. τοῦ αὐτοῦ ἰ τῆς αὐτῆς | τοῦ αὐτοῦ ou ταὐτοῦ
OU ταὐύτου
4 ; “ 3 “ὦ . ἄῳ À - _ 2. ὦ Rss
D. τῷ αὐτῷ [τῇ αὐτῇ [τῷ αὐτῷ ou ταύτῳ
OU ταὐτῷ ou ταὐτῇ
Α. τὸν αὐτόν τὴν αὐτήν ] τὸ αὐτό ou ταὐτό(ν)
Plur. Ν. οἱ αὐτοί
G. τῶν αὐτῶν, etc.
τὰ αὐτὰ OU ταὐτά
REMARQUE. — Les deux formes ταὐτῇ et ταὐτά ne doivent pas être
confondues avec ταύτῃ et ταῦτα, qui appartiennent à οὗτος (voy. ὃ 40,
4 ὁ). L'adverbe, correspondant à ὁ αὐτός, est ὡσαύτως de même (et par
tmèse ὡς δ᾽ αὕτως, Cf. ὃ 78, 1 Rem. 3).
b) Les pronoms réfléchis se forment par la combinaison
des pronoms personnels avec αὐτός, Au singulier, le radical du
pronom personnel se contracte avec αὐτός en un seul mot; au
pluriel, les deux pronoms se déclinent séparément.
1. La forme en ν du nomin. et de l’accus. neutre sing., ταὐτόν, est plus usitée
que ταὐτό.
Pronoms réfléchis $ 40. 79
re pers.
M. Ἐς
Sing.G. ἐμαυτοῦ, ἧς
(de moi, mei)
D. ἐμαυτῷ, ἢ
(à moi, φιλῶ
A. ἐμαυτόν, ἦν
(moi, 1e)
2e pers.
M. F.
σεαυτοῦ, 75} /de toi,
σαυτοῦ, se} lui )
σεαυτῷ, À ἢ à toi,
Ξαυτῷ, ἢ εἴ ἐϊδὲ )
| toi, )
σαυτόν, Tv) \ 2
3me pers.
M. F. N.()
ξχυτοῦ, ἧς, OÙ de Νὴ d'elle,
αὑτοῦ, ἧς, OÙ } Fe
ἑαυτῷ, ἢ, ©
αὑτῷ, ἢ, ᾧ
ό
ὁ
\fà lui, à elle,
sibi
Ἐ ἜΗΝ
ἑαυτόν, Tv,
αὑτόν, ἡ»,
ὑμῶν αὐτῶν
(de vous, vestsum)
[ … u …
ὑμὴν αὐτοῖς, αἷς
(à vous, vois)
ὑμᾶς αὐτούς, ἄς
(vous, vos
Plur.G. ἡμῶν αὐτῶ"
(denous,#0s/r1m)
D. ἡμἶν αὐτοῖς, αἷς
à nous (#o/is)
A. ἡμᾶς αὐτούς, de
(nous, #05)
σφῶν αὐτῶν sui
ἑαυτοῖς, αὑτοῖς, αἷς eux,àelles,
σφίσιν αὐτοῖς, αἷς sibi
ie νυ θλπξεῖο Υ eux, elles,
σφᾶς αὐτούς, ἄς, à
)
X )
( )
ἑχυτῶν, αὑτῶν (5) ἴω eux,d )
Un |
τω
Application :
76 me vois: ἐμαυτόν ; mais: fu me vois : με;
fu le VOIS: σεχυτόν; ---ὀ 76 te vois: . GE;
il se voit: ξαυτόν; — nous le voyons : αὐτόν.
REMARQUE 1. — Les pronoms réfléchis ne peuvent avoir de nomi-
natif, étant toujours employés comme complément direct ou indirect,
c.-à-d. à un cas oblique.
REMARQUE 2.— La première partie du pronom réfléchi de la 3° pers.
est un ancien pronom personnel, rarement employé en prose ($ 75, 2):
sing. gén. 05 (sui), dat. of (5101), acc. ἕ (se); plur. nomin. σφεῖς, gén.
σφῶν, dat. ce's(v), acc. σφᾶς. Le pluriel de ce pronom 4 servi à former
aussi un pronom possessif σφέτερος.
c) L'adjectif possessif de la 3% pers. du sing. (son, sa, ses),
qui n'existe pas en grec, est suppléé par le pronom personnel,
improprement dit : αὐτοῦ, ἧς (us), qui se place après le nom;
et, lorsque l'adjectif possessif est réfléchi (suus), c.-à-d. lorsque
le possesseur est la même personne que le sujet de la propo-
1. Le seutre des deux premières personnes est fort rare. Cf. KRUEGER, Griech.
Sprachi. $ 25,2 Rem. 1. On trouve 624070, adressé à un morceau de hois (ξύλον)
dans un drame satyrique d’Euripide, intitulé « Sy/ée » (Συλεύς), dans le
fragm. 694 de l'édition des fr. de Tragiques grecs par NAUCK. (Tr.)
2. Des deux formes du pluriel du pronom réfléchi de la 3m personne, Ja plus
longue (σφῶν αὐτῶν) appartient à l’ancien attique ; l’ autre, plus courte (ξχυτῶν),
au nouvel attique. Cf. MEISTERHANS, Gram. der A. Δ α 37, 1 (Tr.)
80 Grammaire grecque.
sition, il se rend par le pronom réfléchi ἔχυτοῦ, ἧς, qui se place
entre l'article et le nom. L'adjectif possessif de la 3m* pers.
du plur. (leur) est suppléé par αὐτῶν (eorum) et, lorsqu'il est
réfléchi, par ἑαυτῶν ou σφέτεοος αὐτῶν (1) (suus).
Au lieu des adjectifs possessifs ἐμός, (mon, meus); σός, (ton,
tuus); ἡμέτερος (notre, noster) ; ὑμέτερος, (votre, vester), on
trouve souvent aussi le génitif des pronoms personnels ou des
pronoms réfléchis correspondants; cependant ἐμός et σὸς ne
peuvent être remplacés que parles formesenclitiques μοῦ et σοῦ
(8 76, 2-4).
Quand le possesseur est clairement désigné par le contexte,
le grec se contente de mettre l'article devant le nom de
l'objet possédé.
Ex.: Je vois son père {en parlant du fils), τὸν πατέοα αὐτοῦ (6715)
Je vois sonpére(enparlant de la 116) τὸν πατέοχ αὐτῆς(6})Μ5)
Je vois leur père, τὸν πατέρα αὐτῶν (corum, earum).
Il voit son père (c.-à-d. son propre père), τὸν ἑαυτοῦ πατέρα
(suum) où τὸν πατέοα (patrem).
Elle voit son père (c.-à-d. son propre père), τὸν ξαυτῆς πατέρα
(suum) ou τὸν 725652 (patrem).
Is ou elles voient leur père (c.-à-d. leur propre père), τὸν
ἑαυτῶν πατέρα (suumMm) OU τὸν σρέτερον αὐτῶν πατέρα (suumM
ipsorum, ipsarum) Où τὸν πατέρα (ραίγ 611).
Je vois ton père, τὸν σὸν πατέρα OÙ τὸν πατέρα σου (ftuum).
Tu vois ton père,
τὸν σὸν πατέοχ (tuun)
τὸν ΐ σεαυτοῦ (en parlant au fils) | πατέρα
σεαυτῆς (en parlant à la fille) } ituum ipsius)
ou τὸν πατέρα (patrem).
REMARQUE. — ὁ σὸς μαθητής ou ὁ μαθητὴς ὁ σός ou ὁ μαθητής σου,
ton élève ; maïs sans ardicle : μαθητὴς σός ou μαθητής σου, x de fes
élèves ($ 76, 5).
1. σφέτερος χὐτῶν appartient à l’ancien attique. Cf. MRISTERHANS, Gras.
der 4, 7.837,21. (Tr.)
Pronum réciproque.— Pronoms démonstratifs $ 40. 81
3. PRONOM RÉCIPROQUE.
Le radical du pronom ἄλλος, ἄλλη, ἄλλο (1)(un autre,
alius) se combinant avec lui-même, forme le radical du
pronom réciproque : ἀλλ-ηλο (au lieu de ἀλλ-αλλο) (l'un
l'autre.) |
Duel G. D. ἀλλήλοιν (2), (alter alterius ou alteri, ἡ pour
l'un de l'autre, l'un à l'autre) »les 3
A. ἀλλήλω, (alter alterum, l'un l'autre) )genres.
Pluriel G. ἀλλήλων (alii aliorum, les uns des autres)
D. ἀλλήλοις, αἷς (inter nos, vos, se, les uns aux autres),
A. ἀλλήλους, ἃς, neutre ἀλληλα (inter nos, vos, 56,
les uns les autres.
4. — PRONOMS-ADJECTIFS DÉMONSTRATIFS.
Le sens primitivement démonstratif du pr.-adj. ὃ, ἣ, τό,
qui est devenu l’article n'apparaît plus que dans quelques locu-
tions déterminées. Ex. : ὃ δέ (or celui-là, ille autem); ὃ pëv —
ὃ δὲ (l'un — l’autre). | |
Les trois pr.-adj. suivants sont démonstratifs:
a) ὅδε, ἥδε, τόδε (celui-ci, celle-ci, ceci,enlat. hic) se compose
du pronom ὃ, h, τό et de la particule enclitique ès; gén. τοῦδε,
τῆσδε, TOUDE, acC. τόνδε, τινὸς, τόδε. ΝΞ
δ) οὗτος, αὕτη, τοῦτο (celui-ci,en lat. iste ou celui, en lat. is),
renferme dans la première syllabe le pronom ὁ, h, τό et, à
cause de cela, se décline de la manière suivante (au génitif
plur. le masculin sert aussi pour le féminin). |
1. ἄλλος, αὐτός, ainsi que les pronoms dont et le pronom relatif
ii primitivement une dentale au nomin. et à l’accus. neutressing.Cf. ἀλλο
avec le pronom latin aliud : c’est par une fausse analogie que l’on a formé plus
tard ταὐτόν, τοσοῦτον, τοιοῦτον, τηλιχοῦτον.
2. Les formes pronominales en « ou n n'ont pas le duel en «tv, α. Cf. MEISFER.
HANS, Gram. der A. 7. $ 26, 3 d. et O. RIEMANN, Rev. de phil, V,p. 165. (Tr.)
GRAMM, GRECQUE, 6
82 Grammaire grecque.
Sing. Ν. οὗτος αὕτη τοῦτο | Plur. Ν. οὗτος αὗται, ταῦτα
G. τούτου ταύτης τούτου G. τούτων pour les 3 genres
D. τούτῳ ταύτῃ τούτῳ D. τούτοις ταύταις τούτοις
À. τοῦτον ταύτην τοῦτο "À. τούτους ταύτας ταῦτα
Duel. N. A. τούτω ‘
G. D. τούτοιν (1) Fpour les 3 genres.
La diphtongue de la première syllabe est ou, aux cas où
l'article ἃ les voyelles o ou w, mais au aux cas où ou a les
voyelles α ou ἡ.
c) éxetvos, éxetvn, éxetvo celui-là, celle-là, cela,en lat. ille).
REMARQUE I. — Un nom accompagné d’un pr.-adj. démonstratit
prend toujours l’article, qui se place immédiatement devant le nom;
quant au pronom, il se met ou devant l’article ou après le nom : οὗτος
ὁ ἀνήρ ou ὁ ἀνὴρ οὗτος (cet homme).
REMARQUE II. — Les pr.-adj. démonstratifs οὗτος, ὅδε, os
quand ils désignent un objet que l’on ἃ sous les yeux, peuvent prendre
à toutes les formes un τ long, accentué (devant lequel tombent les
voyelles finales brèves). Ex. : οὑτοσί, αὑτηί, τουτί, gén. τουτουί, C£ ὃ 77,
1. Rem.
5. — PRONOMS RELATIFS (*).
Le pronom relatif ὅς, ἥ, 8 fqui, lequel, en lat. qui,
quae, quod) a l'esprit rude à tous les cas et se décline régulière-
ment.
ΕΝ. À ὁ Plur. οἵ αὖ ἃ
G. οὗ As οὗ ὧν pour les 3genres
D. 5 ᾧ οἷς αἷς οἷς
A. ὃν ἥν ὅ ος ἔς ἃ
. N. A. ὦ
G ἷ
Α
D | pour les 3 genres.
1. Voy. p. 81, note 2.
2. Ces pronoms peuvent aussi devenir adjectifs. (Tr.)
Pronoms intarrogatifs ὃ 40. 83
Le pronom relatif est souvenc renforcé de la particule encli-
tique πέρ: ὅσπερ, ἥπερ, ὅπερ (le même qui).
Le pronom ὅστις, ἥτις, ὅτι est un pronom relatif indéfini
(celui qui, quiconque, en lat. quicunque, quisquis),voy.S 40, 6.
6. — PRONOMS-ADJECTIFS INTERROGATIFS ET
INDÉFINIS.
Le pronom-adj. interrog. direct τίς ; tt; (qui est-ce
qui? qu'est-ce qui? en lat. quis? quid?) et le pronom-adj. indé.
τὶς, τὶ (quelqu'un, quelque chose, en lat. aliquis, aliquid) ont le
même radical (1); mais le premier conserve toujours l'accent
sur la syllabe radicale (toujours l'accent aigu sur τίς et τί);
le second est enclitique, et quand il conserve l'accent, il le
prend sur la dernière syllabe. ᾽ἀττα, forme seconde du nomin.
et de δος. neutres pluriels du pronom indéfini est toujours
accentué. Le pronom de l'interrogation indirecte n'est autre
que le pronom relatif indéfini ὅστις, composé du pronom
relatif ὅς et du pronom indéfini τὶς : les deux se déclinent
simultanément (cf. $ 7, 4). Cependant il y a des formes
secondes, dans lesquelles le deuxième radical seul est décliné :
ὅτου, ὅτῳ.
1. Cf. en latin quis fuit ? et si quis fuit.
Grammaire grecque. .
84
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Pronoms interrogatifs et indéfinis $ 40. 85
= REMARQUE. — |5, à, τὸ) δεῖνα (tel ou tel qu’on ne veut pas nommer,
quidam) est tantôt employé comme mot nAfeTARIE, tantôt décliné
commis il suit :
Sing. N. δεῖνα Plur. δεῖνες
G. δεῖνος δείνων
D. δεῖνι marque
A. δεῖνα δεῖνας
Grammaire grecque.
86
Ἔν: (4 sufno) «πἰοᾶ pnb
anbyssb op ‘soungouo | op smœuZuo {50120002
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SINIAAGNI SAILVTAX SAILVIA STILVYISNONGFA , SINIAAGNI SAILVOOXYALNI
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Pronoms corrélatifs ὃ 40. 87
- REMARQUE I. — A côté de ὁ ἕτερος, τὸ ἕτερον, τοῦ ἑτέρου etc. se
rencontrent souvent les formes atepos (avec Δ), θάτερον, Batépou etc.
venant par crase d’un ancien pronomäite ρος (avec à).
REMARQUE II. — Au lieu des pronoms démonstratifs simples
τόσος, τοίος, τηλίχος, on emploie presque toujours les formes renforcées
en — ὃς ($ 7, 4 Rem.)et en —- outoc. Celles en — δὲ se déclinent ainsi:
τοσόσδε, τοσήδε, τοσόνδε; τοσοῦδε etc., τοσούσδε, τοσάσδε, τοσἄδε: —
τοιόςδε, τοιάδε, τοιόνδε, τοιοῦδε etc., τοιούσδε, τοιάσδε, τοιζὸς, Celles en —
ουτος se déclinent comme οὗτος: τοσοῦτος, τοσαύτη, τοσοῦτο ou τοσοῦτον
(cette dernière forme est plus usitée) ; plur. nomin. τοσοῦτοι, τοσαῦται,
τοσαῦτα, gén, τοσούτων pour les trois genres.
REMARQUE III. — Au pronom interrogatif ποῖος répondent aussi
les adjectifs ἀλλοίος (d'autre sorte, d’une autre espèce) ; παντοῖος (de
toutes sortes) ; au pronom interrogatif ποδαπός répondent les ad-
jectifs ἀλλοδαπός (d’un autre pays, exotique, étranger), ἡμεδαπός (notre
compatriote, en lat. nosträs).
7. δ) A ces pronoms se rattachent : οὐδείς (μηδείς, personne,
aucun) (8 29, 2 Rem.); ἔνιοι (quelques-uns); πᾶς (πᾶσα h
πόλις, toute la ville, urbs tota; πᾶσα! αἱ πόλεις, toutes les
villes, omnes urbes ; ἣ πᾶσα πόλις, la ville prise dans son en-
semble ; πᾶσα πόλις, toute ville, urbs quaeque, 8 72, 10) ;
ἕχαστος (chacun) ; ἑχάτερος (chacun des deux, uterque); ἄμφω
(tous deux, ambo), gén. ἀμφοῖν, et ἀμφότεροι (tous deux)
(8 72, 14); οὐδέτερος (urôétepos, aucun des deux, neuter).
Grammaire grecque,
88
ER usfou snbjonb 1ed | “ ἃ
‘(enbyu) μοιρᾷὰο no < us4ow 190
π-----.----- «.-......-.. πα D en ce
‘nb us{ow onbçonb
us4otu |
red ‘(oubunounb) sub onb (uslow 32 vd “sure ‘sed ‘anna.
Hospusanbonbied ‘Euo | 9j sed) ‘(enb) no νά “ὁ À isure ‘(ouy) pr 2ed "ϑοῦν | uwoyo aubyonbaed ‘x | red (awnb) ὁ no ed ‘Vu
(aenbunsopowonb
(opouwmeponb})srtu (4 οροῦι
‘onbunagn) onb oraru
-vui auie)129 θύῃ Ὁ mx | -onb) squouuwos £5mx
θαι onbjonb 90 ‘5m10
‘jn) ‘onb (ϑαφτανια v] (ors ‘ur ‘unpowu
€ 6 4
2p) ‘ouwuos ‘ds10m ‘om louny pr) 1sur‘5m2n0 39 300)
(£2gumol αἱ 90)
γυσαιοια 19π0 y px
Juotuomu 90 καὶ “ΦΔΟΥ ΧΊΛ
19 Ξουχηλία (Ὁ Χ)λ..3)
onb juotu (uno)
οἷα onbjonb 8 “mxalxo | onb (muomouw ne) x)ak
onb snbodà (uno) (tun) (wvnbun ‘op
oubjonb πὶ ‘puenb ‘sapu0! onbsiop ‘puenb ‘310 | t-sdurs 59 us “sou “3292 [-πὐη8- 00} inof un “3201: (sopuunb) ; puenb 3202
(onbuns (02) τὶ ‘para (onb
-Cub) ‘onb no “oun | (onE) no ‘2QA3 39 10 (ouy) τὸν agogns À ue) μά snbjanb %ox (sonb) ano {γον
(onbuna (opur) Φ| 90 ‘Asp03243 (9ρυμο-υ)
-9ΡῸΠ) onb no,p ‘asgouol(apun) no,p ‘asgas "λ300} (901) τοῦ, Ὁ ‘agasgas (a2gne) lait oabjonb sp ἍΣΘΟ5] (éopun) ano,p 45994
| (11) τὶ ‘2007243 (twuenbsn 480
(snbunorqn)‘onb no‘aougl (rqn) no ‘gas 9 ao (ot) τοῦ ‘sowgas (5042) [{π|6} γ104 anbonb ‘ao (aiqn) ἐπο 4 aox
----Ἱα.
-010 ‘PUY Ὁ ‘PU | | -0L ‘PUY ὍΣ “PU
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suvpissnt γυϑιοχάαιο 5 mb
ΒΙΝΙΗ͂ΣΑΝΙ SAILVIAU SAILVTAN
(sonbrtous snoj) |
SAILVYLSNONIC SINIAFGNI | SITLVOIOHYALNI
"SAILVIAHUOI SAAHAHAUY 58
Adverbes corrélatifs $ 40. 89
REMARQUE I. — Outre ὧξε et οὕτως, les attiques emploient encore
ὥς comme adverbe démonstratif (δ 78, 1 Rem. 3) dans les locutions :
xai ὡς (de cette manière aussi) et οὐδ᾽ ὥς (μηδ᾽ ὡς) (pas même ainsi,
ni de cette manière) ; ὡσαύτως, écrit en deux mots, avec δέ entre ὡς
εἰ αὔτως, ὡς δ᾽ αὕτως, signifie €de même » (δ 40, 2 a. Rem.).
REMARQUE II. — A la classe des mots démonstratifs appartiennent
aussi tous les adverbes de lieu, de temps et de manière, dérivés de
ἐκεῖνος, αὐτός, ἄλλος, πᾶς, et de οὐδέ combiné avec un vieux mot ä0c=Ele
ou τὶς (7 qui se trouve aussi dans la locution ἁμώς γέ πως (d’une ma-
nière quelconque). |
Ι
unde ? quandof | quomodo?
ἐχεῖ, ἐχεῖθεν, ἐχεῖσε,
illic illinc illuc
᾽ - > _? ; » »
αὐτοῦ, αὐτόθεν, | αὐτόσε,
ibidem ex eodem | 1d cundem
loco
ἄλ)λοθ. (5), | ἄλλοθεν, ἄλλοσε, | ἄλλοτε, ἄλλως (2),
alibi aliunde alio f[dansunaul aliter
tre temps
πανταγοῦ(5). [πανταγόθεν. πανταχόσε, πανταγῶς( 8),
ubique de partout | jans toutes les omni modo
directions
οὐδαμοῦ (2), | οὐδαμόθεν, οὐδαμόσε, οὐδαμῶς(),
nusquain de nulle dans aucune nullo modo
part direction
1. Voy. Cobet, Variae Lectiones, p. 255. (Tr.) |
2. Ou ἄλλῃ, répondant soit à la question ubi? (qua via?), soit à la question
quomodo? (Tr.)
3. Ou πανταχῇ, répondant soit à la question ubi? soit à la question quo-
modo? (Tr.)
4. Ou οὐδαμῇ, répondant soit à la question ubi ? soit à la question quomodo ?
(Tr.)
8 4:
90 Grammaire grecque.
REMARQUE III. — À propos des adverbes de lieu,on peut remarquer
les expressions suivantes : ‘
a) (à la question #65?) οἴκοι (à la maison, chez soi, domi), qui diffère
pour l’accentuation de of oïxot {les maisons) ; Ἰσθμοῖ (dans l’Isthme)
Meyapoi (à Mégare); Πυθοῖ (à Delphes) ; χαμαί (par terre, Ass) ;
᾿Αθήνησι(ν) (à Athènes, A/kenss) ; Πλαταιᾶσι(ν) (à Platée) ; ᾽ολυμπίασι(ν)
(à Olympie); θύρασι(ν) (près de la porte, jorrs).
δ) (à la question sde ?) οἴκοθεν (de chez soi, domo); ᾿Αθήνηθεν (d'A-
thènes, Afhenss). |
c) (à la question g:0 7) οἴκαδε (à la maison, chez soi, domwm) ;
᾿Αθήναζε (à Athènes, Af%enas) ; Μεγαράδε (à Mégare) ; ᾿Ελευσινάδε (à
Eleusis); θύραζε (à ia porte, joras).
La désineñce τ au singulier (:) et la désinencect(v)ax pluriel, forment
ce que l’on appelle dans la déclinaison des noms de lieu, le /ocañif (cas
du lieu),
B. — CONJUGAISON.
$ 41. — OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES.
1. I] y a dans la conjugaison, comme dans la déclinaison
grecque, trois nombres : le singulier, le duel et le pluriel.
2. Temps. Tandis que le latin exprime par le parfait
soit une action accomplie dans le passé et qui dure actuelle-
ment encore dans son effet ou son résultat (perfectum rei
perfectae ou praesens), soit une action passée simplement, et
sans aucun rapport au moment actuel (perfectum historicum).
— le grec n'emploie le même temps que dans le premier de
ces deux sens; pour exprimer le second sens du parfait latin,
1] a un temps spécial, l'aoriste.
3. Division des temps. Les temps, au mode indicatif, se
divisent en {emps principaux (2)et en temps secondaires (ou
historiques). Les temps principaux sont : [6 présent, le
parfait, le futur et le futur antérieur ; les temps secon-
daires: l'imparfait, l'aoriste et le plus-que-parfait. Les temps
I. Cf. en latin rur-i, Tibur-i, Lacedaemon-i, Carthagin-i, humi = humo:i,
Corinthi= Corinthoi, domi = domoi, Romae = Roma-i, pendëre animi (plur.
animis.)
2. Voy. $ 108, Remarque.
Observations préliminaires ὃ 41. g1
secondaires, à l'indicatif, se distinguent des temps principaux
1. par des désinences particulières (en général plus courtes
que celles des temps principaux); 2. par l'augment, qui est
la caractéristique du passé (8 42,3).
4. Modes, infinitifs, participes. L'imparfait et le plus-que-
parfait n'ont que le mode indicatif. Le présent, l'aoriste et le
parfait ont de plus le subjonctif, l'optatif, l'impératif,
l'infinitif et le participe. Les futurs n'ont ni subjonctif ni
impératif. Les adjectifs verbaux ne se rapportent pas à
un temps spécial, mais sont dérivés directement du radical
verbal pur. |
REMARQUE. — L'optatif est le mode du souhaît (optare), mais là ne
se borne point sa signification, cf. ὃ 105, 5 et 6, $ 108.
5. Voix. La langue grecque a trois voix : l'actif, le moyen
et le passif. Cependant le moyen et le passif ne différent qu’à
deux temps, au futur et à l’aoriste; à tous les autres temps,
les formes moyennes ont en même temps le sens passif, —
Le moyen exprime une action que le sujet accomplit en vue de
lui-même: l'action, par ex., de se procurer de l'argent (lat.sibi), de
se baigner (lat. se), de contribuer à quelque chose soit de sa
personne soit de ses ressources (8 92). |
REMARQUE. — On appelle déponents, les verbes qui n’ont que la
voix moyenne ou passive, mais le sens actif ($ 67, 2 et 3).
6. Caractéristiques modales. Le subjonctif se distingue de
l'indicatif par l'allongement des voyelles de liaison entre le
radical et la désinence ; la voyelle +, intercalée entre le radical
et la désinence, est propre à l'optatif.
REMARQUE. — Α la 31:9 pers. du plur. de l'optatif actif, la caracté-
ristique modale est &. Pour τη, νου. ὃ 43, 6 Rem. ὃ 47,2 et $ 52, 2 ὅ.
7. Désinences personnelles.
a) Le subjonctif a les désinences des temps principaux ; —
l'optatif,celles des temps secondaires. Ces désinences, suivant
l'opinion généralement adoptée, mais discutable, étaient pri-
mitivement les suivantes :
02 : Grammaire grecque.
ACTIF MOYEN
TEMPS TEMPS
c secondaires principaux secondaires
Sing. 1.[ — μ y — par | — μὴν
2. — dat | — co
2: — Ta | — τὸ;
Duel. 1. = Plur. 1.
— TOY
— σθον] — σθην (σθον) ()
- σθον] — σθὴν
— τὴν (τονὶ ()
— τὴν
-- TOY
Plur. 1. — μὲν . — μεθα
2. — Te — cle
— Va | -οἶν
Il n'y a pas de désinences spéciales pour le passif ; l'aoriste
passif a les désinences des temps secondaires de l'actif; le futur
passif, les désinences des temps principaux du moyen.
REMARQUE Ï. — La 1" pers. du duel se confond avec la 1'° pers. du
pluriel. La forme en uefov indiquée généralement dans les grammaires
comme la forme régulière de la 1"° pers. du duel, ne se rencontre que
dans HOMÈRE, Iliade XXIII, 485 ; dans SOPHOCLE, EL950 et Philoct.
1079 (*}, et deux fois dans ATHÉNÉE (3), 398, ἃ.
REMARQUE II, — Les temps secondaires, par analogie avec les
temps principaux, devraient régulièrement avoir pour désinences, au
singulier:— μ, — ç, — τ, et, à la 3° pers. du pluriel:—":,(cf.le lat.era-m,
era-s, era-t, era-nt); mais cf. $ 17, 1 et 2. Dans des cas déterminés, ils
ont la désinence σὰν à la 3° pers. du pluriel ($ 46, 6, κὶ 47, 2, ὃ 52,2 a).
L'optatif a σαν toutes les fois que in est la Et modale (ὃ 43,
6, $ 47, 2, $ 52, 2 ὃ). ᾿
REMARQUE III. — ÉOpIauE actif à la 1°° pers. du sing., ne prend la
désinence régulière v qu'après la caractéristique modale τη; après la
caractéristique τ, toujours μι.
I. Les formes - τὸν εἴ « σθον pour la 2° pers. du duel des temps secondaires
et des tempsqui ont lesdésinencesdes temps secondaires,sont moins usitées. (Tr.)
2. Dans ces deux passages de Saphocle, la forme 11:04 (1° pers. du plur.)
existe en variante, et va pour le mètre et le sens. (Tr. )
3. Les deux exemplescités par Athénée sont inis dans la bouche d’un person-
nage qui se sert d'expressions ridiculement recherchées (ὀνοματοθήρας). (Tr).
Observations préliminaires $ 41. 93
b) L'impéfratif a les désinences suivantes :
SOON
ACTIF | MOYEN
Sing. 2. Gb | — go
3. — τω _. — co
Duel 2. — τὸν à — σθον.
_ 3, — τῶν — σθων
Plur. 2. . — T8 … — σθε
3: _— ντῶὼν (ἢ) — σθων (2)
8. Formation des infinitifs (5). A l'infinitit actif, il nest
resté de la désinence primitive μεναι, que vat ou simplement
v ; devant ce ν, la voyelle de liaison ε s’allonge en εἰ, de sorte
que l'infinitif se termine en εἰν. L'infinitif moyen a pour dési-
nence σθαι. on |
9. Formation des participes. Les participes actifs, celui du
parfait excepté, se forment en -v (8 32, 4 δ) ; le participe du
parfait, en οὐ (8 32, 5); les participes moyens, tous, en μενος,
μένη, μενον. | “᾿ς
10. Accentuation. L'accent, dans la: conjugaisoh, se recule
le plus loin possible de la syllabe finale ; les verbes composés
1. On trouve aussi, à fartir du 1715 siècle, pour la 3° pers. du plur. de l’impé-
ratif, les formes - τωσᾶν et - cwoxy, mais les formes - ντων et - σθων sont à
peu pres les seules usitées dans le dialecte attique, à l'époque classique. Cf,
O. RIEMANN : qua rei criticae tractandae ratione Lellenicon X. enophoniis textus
conslifuendus sit. Parisiis apud E. Thorin editorem, 1879, p. 76; KRUEGER,
Gricchische Sprachl., 1"° partie 8 30, 5 Rem. 2; ALB. VON BAMBERG, Griech,
Schulgram, $ 56,2,2, et Jahresb. des phil. Ver. Ψ111, p. 205 ; et MEISTERHANS
Gram. der A. I. $ 39, 6. (Tr.)
2. Des inscriptionsattiques, découvertes depuis une dizaine d'années, donnent
pour la 3° pers. du plur. de l'impératif moyen, une forme propre à la langue
attique du Ve siècle, dont ni les auteurs ni les grammairiens anciens ne
semblent avoir conservé de trace : ἐπιμελόσθων, εὐθυνόσθων etc. (= ἐπιμε-
λέσθων etc.) Cf. O. RIEMANN, Rev. de phil, IX,p. 86 ; ALB. VON BAMBERG,
Tahresb. des. phil. Ver. Selon MEISTERHANS (6, p. 77), la proportion des
formes ἔσθων et όσθων est la suivante. De 450 ἃ 424 av. J.-C., — dofuv : —
écwv= 5 :0 ; de 424 à 378 av. J.-C., — ὄσθων : — ἔσθων -Ξ 4 : 4. (Tr.)
3. La vérité nous force à dire que rien n’est plus contestable que ces expli-
cations morphologiques. (Tr.)
:94 Grammaire grecque.
le prennent autant que possible sur la préposition. A l'optatif
αι et οἱ comptent comme longues. Les autres exceptions à la
règle générale sont signalées, dans les tableaux de conjugaison,
par les mots « Remarquer l'accent ».
REMARQUE. — Les farficipes gardent, autant que possible, l'accent
sur la syllabe qui le porte au nominatif masculin singulier ($ 18, 3 a).
11. Deux conjugaisons. La 1” conjugaison, au présent,
à l'imparfait et à l'aoriste IT actifs et moyens, joint les dési-
nences au radical, par une voyelle de liaison : on l'appelle
conjugaison à yoyelle de liaison, ou bien, parce que la
1" pers. du sing. de l'indicatif présent actif se termine en ὦ,
conjugaison des verbes en w.
_ La 2" conjugaison, beaucoup plus rare, joint, aux mêmes
temps, les désinences au radical sans voyelle de liaison : on
l'appelle conjugaison sans voyelle de liaison ou bien, parce
que la 118 pers. du sing. de l'indicatif présent actif se termine
en ue, conjugaison des’ verbes en μι.
Les autres temps, dans les deux coniugaisons, se e forment
absolument de la méme manière, avec ou sans voyelle de
liaison. ;
Verbes en w $ 42. 95
VERBES EN w
ξ 42. — A. PRÉSENT ET IMPARFAIT ACTIFS ET
. MOYENS (OU PASSIFS) |
ST EEE RE
ACTIF MOYEN ET PASSIF
PRÉSENT DE L'INDICATIF,
j'élève. j'élève pour moi, — je suis
| élevé, on m'élève,
Sing. 1. | παιδεύ-ω παιδεύ-ο-μαι
2. | παιδεύ-ειςς παιδεύ-ει (παιδεύγ) (.
3. | παιδεύ-ει παιδεύ-ε-ται . |
Dud.2etz | παιδεύ-ε-τον παιδεύ-ε-σθον
Flur. 1. | παιδεύ-ο-μεν παιδευ-ό- μεθα
2. παιδεύ-ε-τε παιδεύ-ε-σθε
3, | παιδεύ-ου-σι (v\ παιδεύ-ο-νται
IMPARFAIT,
j'élevais. j'élevais pour moi, — j'étais
élevé, on m'élevait,
Sing. 1. ἐ-παίδευ-ο-ν ἐ-παιδευ-ό- μην
2. | ἐ-παίδευ-ε-ς ἐ-παιδεύ-ου.
3. | ἐ-παίδευ-ε- (ν) ἐ-παιδεύ-ε-τὸ
Duel. 2. | ἐ-παιδευ-ἐ-τὴν ἐ-παιδευ-ἐ-σθην
(ἐ-παιδεύ-Ἔ-τον) (ἐππαι-δεύ-ε-σθον.
3. | ἐ-παι-δευ-ἔ- τὴν ἐ-παιδευ-ἐ-σθὴν
1. La forme παιδεύῃ est attique, mais appartient surtout à l’ancien attique
(et par archaïlsme, aux tragiques) et ensuite à la χοινὴ διάλεχτος, c.-à-d. à la
langue des écrivains postérieurs à l’époque classique. Cf. KRUEGER, Grisck.
Sprschl. 17° partie. $ 30, 10 Rem. ; O. RIEMANN, ἄν. deph., IX, p. 87, et
ΔΕΒ. VON BAMBERG, Grécch, Schulgram. $ 56, 1 Rein. (Tr.)
$ 42
96 Grammaire grecque.
Plur. 1. ἐ-παιδεύτ-ο- μεν ἐ-παιόευ-ό-μεθα
2. | ἐ-παιοεύ-ε-τα ἐ-παιδεύ-ε-σθς
3. | ἐ-παίδευ-ο-ν Ê-RaALÔEU-0-YT0
PRÉSENT DU SUBJONCTIF.
que j'élèvé. que j'élève pour moi, — que
je sois élevé, qu'on m’élève.
Sing. 1. | παιδεύτω ᾿ παιδεύ-ω-μαι
, ?
2. | παιδεύ-ῃ-ς παιδεύ- ἢ
U ?
3. | παιδεύ-η (1) παιδεύ-η-ται
Duel «εἰ. | παιδεύ- στον παιοεύ-ησσθον
Plur. 1. παιδεύ-ω-μεν παιοευ-ώ-μεθα
2. | παιδεύ-η-τε ratdeu-n-008
3. | παιδεύ-ω-σι(ν) παιδεύ-ω-νται
PRÉSENT DE L'OPTATIF,
puissé-je élever 1 puissé-je élever pour moi, —
être élevé, puisse-t-on m'’é
᾿ lever !
L 1 ?
Sing. 1. | παιδεύ-οι-μι παιδευ-οἷ- μὴν
2. | παιδεύ-οι-ς παιδεύ-οι-Ὁ
3. | παιδεύ-οι παιδεύ-οι-το
Duel. 2. | παιδευ-οί- την παιδευ-οἷ-σθὴν
(παιδεύ-οι-τον) (παιδεύ-ο!-σθον)
3. | παιδευ-οί-τηὴν παιδευ-οί-σθὴν
Plur. 1. | παιδεύ-οι-μεν παιοευ-οἰ-μεθα
2. | παιδεύ-οι-τε παιδεύ-οι-σθα
3. | παιδεί-οιο-ν παιδεύ-οιτντο
* 1 Etversle milieu du IVe siècle av. J.-C, παιδεύει par suite du change.
ment, fréquent à cette époque, de ἢ en ει. Cf. MEISTERHANS, Gram. der 4. L.
8 39, 4, subj. prés, act, des verbes en ὦ et 8 10, 3. (Tr.)
Verbes en ὦ ὃ 42. | 97
᾿ PRÉSENT DE L'IMPÉRATIF.
Sing. 2. | raldeu-e παιδεύ-ου
3. | παιδευ-ἐ-τω παιδευ-ἐ-σθὼ
Duel. 2. | παιδεύ-ε-τον ᾿Π|παιδεύ-ε-σθον
3. | παιδευ-έ-των παιδευ-ἐ-σθων
Plur. 2. | παιδεύ-ε-τα παιδεύ-8-σθς
3. | παιδευ-ό-ντων (1) παιδευ-έ-σθων (2)
PRÉSENT DE L'INFINITIF.
παιδεύ-ειν | παιδεύ-:-σῆχι
᾿ PARTICIPE PRÉSENT,
M. | παιδεύ-ων l παιδευ-ό- μενος
F. | παιξεύ-ουσα παϊδευ-ο- μένη
N. | παιδεῦ-ον παιδευ-ό- μενον
Gén. | παιδεύτ-ογτ-ος Fém. plur.
N. παιδευόμενοι
σ. πα! δευομένων
1. Le présent et l'imparfait, actifs et moyens, se forment du
radical du présent; on obtient ce radical, en retranchant w
à la 116 pers. du sing. du présent de l'indicatif actif.
2. Ces deux temps joignent les désinences au radical du
présent, par une voyelle de liaison : cette voyelle est o devant
y et y, et e devant les autres désinences ; le subjonctif prend les
longues correspondantes : w et ἡ; à l'optatif, la Caractéristique
se fond avec la voyelle de liaison o en la diphtongue οι.
1. Mieux que παιδευ- ἔστωσαν, voy. p. 93, note 1. (Tr.)
2. Mieux que παιδευ-ἔ-σθωσαν, voy. £6.,note 1. (Tr.)
GRAMMAIRE GRECQUE. 7
oo ΄.......-.--ὄ-ὄ-...ὕ
SR D ΞΕ ΞΟΠ ΞΞῸῸῸΘΞΠΜΠΞ Έ ©
98 Grammaire grecque.
REMARQUE I (:). Au singulier du présent de l'indicatif actif, παιδεύω
vient de ratôes-o-ut (chute de la désinence et allongement de la voyelle
de liaison, devenue la syllabe finale); παιδεύεις vient de παιδευ-ε-σι:
παιδεύει, de πα!ιδευ-ε-τι; les formes correspondantes du subjonctif se
sont altérées de la même manière. Α la 319 pers. du pluriel, παιδεύτουσι
est pour mæatôev-o-vor = παιδευ-οτντι (allongement compensatoire malgré
δ 14, 1), παιδεύωσι est pour ratäeu-w-vrt. À l'impératif, la désinence ft
est tombée sans laisser de trace. L'infinitif se termine en εἰν (ὃ 41, δ);
au participe, v= se joint au radical par la voyelle de liaison o, et le
nominatif masc. sing. se forme sans sigma (ὃ 26, 16). |
REMARQUE II. — σ entre deux voyelles tombe, ici, régulièrement ;
d'où παιδεύξι pour .maeun, de mratdeu-s-at = matèsu-e-cat (indic.
prés. moy.); παιδεύτ, de παιδευ-η-αἰΞξεπαιδευτ-τ σαι (subj. prés. moy.) ;
Tatèevoto=T 2029-01-50 (opt.) ; παιδεύου, de παιδευ-ε-οτεπαιδευτ-ε-σο (impér.
prés. moy.); ἐπαιδεύου, de ἐπαιδευ-ε-οΞεἐπαιδευ-ε-σο (imparf. moy.).
REMARQUE III. — On dit exclusivement οἴει (tu penses), de οἶμαι;
βούλει (tu veux), de βούλομα!, et ὄψει (tu verras),de ὄψομαι (ἢ 66, 8).
REMARQUE IV. — Comme les verbes composés reculent, autant
que possible, l'accent sur la préposition (ἢ 41, 10), on a, p. ex. à l’impé-
ratif présent de συν-τάττω (je range ensemble, j'ordonne), σύνταττε.
3. Pour former l'imparfait, on met l'augment devant le
radical du présent.
L'augment (augmentum, accroissement), qui est le signe du
passé à l'indicatif des trois temps secondaires (historiques),
est ou sy {labique où temporel. L'augment syllabique consiste
dans la syllabe ε placée devant la consonne initiale du radical ;
l'augment temporel, dans l'allongement de la voyelle initiale du
radical. Tous les verbes commencant par une consonne,prennent
l'augment sy llabique, ex. : ἐ-παίδευον; ceux qui commencent
par » redoublent cette consonne après l'augment (8 16, 4).
La ec’ Q
Ex.: ἔοοτπτον de ῥίπτω (je lance).
Tous les verbes commencant par une voyelle, prennent
l'augment temporel, c.-à-d. que:
t s'allongeen t Εχ.: ἱκετεύω (je supplie) Imparf. ἱχέτευον
Ü — Ü ὑβοίζω (j'agis ou je parle avec ὕβριζον
: violence) Ξ
€ — Ἢ ἐλπίζω (j'espère) ἤλπιζον
1. Cette théorie n'est rien moins que certaine : elle est aujourd’hui abandonnée
par un grand nombre de savants. (Tr.)
Verbes contractes ὃ 43. 99
& -- Ἢ ἄγω (je conduis) TyoY
0 — ω δοίζω (je borne, je limite) ὥριζον
ᾳ = 1 ἄδω (je chante) ἤοον
a! — 1 αἰσθάνομαι (je sens, je m'aperçois) ἐσθανόμη,ν
οι — ῳ οἶμαι (je pense, je crois) ᾧμην
ay — ny αὐξάνω (j'augmente) N2£2VOY
ει () ἘΞ Ὁ ἢ εἰκάζω (je figure, je conjecture) τικαζον
υ ὦ) το Ὁ εὔχομαι (je prie) ηὐχόμην
La diphtongue ov et les voyelles longues n'éprouvent aucun
changement, et l'augment ne se reconnaît qu'a l'accent dans les
verbes composés (νου, Rem. 2). Ex. : οὐτάζω (je blesse), οὐταζον;
ἥχω (j'arrive), ἧκον; προσ-ήχω, προσῖκε, 3° pers. du sing. de
limparfait, mais πρόσηχε, 2° pers. du sing. de l'impératif.
Nota. L'augment temporel ne change pas l'esprit de la
voyelle ou de la diphtongue.
REMARQUE 1. — Les neuf verbes suivants, commençant par e,
allongent cette voyelle non en ἢ, mais en εἰ, à causc de lu disparition
d’une consonne initiale (7 ou σ). Cf. 57, 3 Rem.
ἐῶ (-xw) (je laisse, je permets) ἐργάζομαι (je travaille) (ἢ
ἐθίζω (j'hahitue à) Ésru (je rampe)
ἑλίσσω (je fais tourner) ἑστιὦ (-Zw)(je reçoisà ma table, je traite)
ἕλχω (je tire) ἔχω (j'ai). |
ἕπομαι (je suis, sequor)
REMARQUE II.—Dans les verbes composés, formés avec des préposi-
tions, l’augment se met au verbe simple, c.-à-d. après la préposition
($6r, τ: Rem. 1 et 2), et l'accent ne peut se reculer au-delà de l’augment.
Ex.: συλλέγω (je recueille, colligo, is), σὺν — ἔλεγον; ἀπορρίπτω (je
rejette), ἀπέρριπτον ;; προσάγω (j'amène), προσ-ἤγον.
ὃ 43. — VERBES CONTRACTES.
1. Les verbes dont le radical du présent est terminé en
&, €, ο, contractent, en règle générale, ces voyelles avec la
voyelle de liaison, au présent et à l'imparfait actifs et moyens;
on les a appelés, pour cette raison, verbes contractes.
1. Les formes où les diphtongues εἰ ou εὖ sont conservées sans changement,
sont peu correctes. Cf. O. RIEMANN, L'ev. de phil,, IX, p. 85. Pour les verbes
commençant par εὐ, cf. MEISTERHANS, Gram. der A. 7. ὃ 40,5. (Tr.)
2. O. RIEMANN a relevé dans les inscriptions attiques, dès la 1'° moitié du
[Ve siècle les formesñpyateto, Er θὙπσατο ΓΟ εν par les écrivains.Cf. Rev.de
Phil., IX, p. 86 et MEISTERHANS, Gram. der A.-1. $ 40, 8. (Tr.)
δ 43
VOIX
INDICATIF PRÉSENT. IMPARFAIT,. SUBJ. PRÉSENT.
J'honore. J'honorais. Que j’honore.
S. 1. τιμῶ (-40) ἐτίμων (-ἀονὴ τιμῶ (-aw)
2. τιμᾷς (-ἀεις) ἐτίμᾶς (-αες) τιμᾷς (ans)
3, τιμᾷ (-aet) ἐτίμα (-xe) τιμᾷ (-ἀγ)
(8 17, 3 Rem.)
D.2. τιμᾶτον (-aetoy) ÉTLUATNY (-αἐτην) τιμᾶτον (-ἀητον)
(ἐτιμᾶτον)
3. τιμᾶτον (ἄετον) ἐτιμάτην (-ἀέτην) τιμᾶτον (-XnTOv)
Ρι τ, τιμῶμεν (-ἀομεν) ἐτιμῶμεν (-ἄἀομεν) τιμῶμεν (-ἀωμεν)
2. τιμᾶτε (-xeTe) ἐτιμᾶτε (-xete) τιμᾶτε (-ante)
3, τιμῶσι (y) (-xouot) ἐτίμων (-ἀον) τιμῶσι (ν) (-ἀωσὴ)
Je fais. Je faisais. Que je fasse.
S. 1. ποιῶ (-Éw) ἐποίουν (-εον) ποιῶ (ἐὼ)
2. ποιεῖς (-éets) ἐποίεις {εες) ποιῖς (-ἐῃς)
3. ποιεῖ (ἐεὴ ἐποίει (-€e) ποιῇ (5) (-én)
D.2. ποιεῖτον (-£etoy) ἐποιείτην (-εέτην) ποιῆτον «(-ἐητονὶ
(ἐποιεῖτον)
3, ποιεῖτον (-ἐετον) ἐποιείτην (-εἐτην) ποιῖτον (-ἔητον)
P.1. ποιοῦμεν (-ἐομεν) ἐποιοῦμεν (-ἐομε ποιῶμεν (-ἐωμεν)
2. ποιεῖτε ( -ἐετε) ἐποιεῖτε (-ἐετε) ποιῆτε (-ÉrTe)
3. ποιουσι (ν) (-Éouot) ἐποίουν (-εον) ποιῶσι (ν) (Ewot)
J'asservis. J'asservissais. Que j'asservisse,
S. 1. δουλῶ (-Cw) ἐδούλουν (-00v) δουλῶ (όω)
2. δουλοῖς (-ὁε!.() ἐδούλους (-9ες) δουλοῖς (-ὁῃς)
3, δουλοῖ (-cet) ἐδούλου (-οε) Gouhoi (ὁ)
D.2. δουλοῦτον (-GETOV) ἐφουλούτην (-οἐτυν) δουλῶτον. (-ὁητον)
(ἐδουλοῦτον)
3, δουλοῦτον (-Geroy) ἐθουλούτην (-oérny) | δουλῶτον (-ὅητον)
P.1. δουλοῦμεν (-ὁομεν) ἐδουλοῦμεν (-ὁομεν) | δουλῶμεν (-ὀωμεν)
2. δουλοῦτε (-dete) ἐδουλοῦτε (-ὀετε) δουλῶτε (-όητε)
3. δουλοῦσι(νἹ (-όουσι) ἐθούλουν (-00v) δουλῶσι (v) (:-ὁωσὴ
1. Αὐ singulier, [65 formes de l'optatif en -ἰτν sont plus usitées que celles de l’optatif en -μἱἱ τιμῷμε
(-ἀοιμι), τιμῷς (-ἄοις), τιμιῷ (-ἀοι), voy. plus loin 8 43, 6. (Tr.)
2. Au duel et au pluriel, au contraire, les formes de l’optatif en -ut sont plus usitées que celles de
l’optatif en -inv: duel τιμιῳήτην (-aomrnv), plur. rtpnpev (-αοίημεν), τιμίῴητε (-aotnte) ; la 3me
pers. du plur. en -ῴησαν n'existe pas. Cf. KRUEGER, Griech. Sprachl. 8 32. 3 Rem. 6. (Tr.)
3. Mieux que τιμάτωσαν (-αἐτωσαν), ποιείτωσαν(-εέτωσαν), δουλούτωσαν (-vétwaav). V.p.93,note τ,
4. τιμᾶν, et nonttuäv, voy. plus loin $ 43,5 et cf. MEISTERHANS, Gram. der À. 7. $ 39, e. (Tr.)
ACTIVE
OPTATIF PRÉSENT. IMPÉRATIF PRÉSENT. INF. PRÉSENT.
Puissé-je honorer ! Honore. Honorer.
τιμῴην (1) (-xo!nv) τιμᾶν (4) (-xev)
τιμῴηῆς (-æoins) τίμα (cas) PART. PRÉSENT
τιμῴη (-αοἰη) τιυλάτω (-ἀέτω) Honorant,
M. τιμῶν (-awv)
᾿τιμῴτην (2) (-αοίτην) | τιμᾶτον (-xetov) gén. τιμῶντος
(τιμῷτον) | F. τιμῶσα (-xousx)
τιμῴτην (-αοίτην) | τιμάτων (-xéswv) gén. τιμώσης
τιμῷμεν (-ἀοιμεν) | N. τιμῶν (-ἀον)
τιμῷτε (-ἀοιτε) τιμᾶτε (-tete) gen. τεμῶνγτος
τιμῷεν (-touev) τιμώντων (3) (-αὀόντων) INF. PRÉSENT.
Puissé-je faire ! Fais. Faire.
ποιοίην (6) (-εοίην) ποιεῖν (-εεν)
ποιοίης (-εοίης) ποίει (-8ε) PART. PRÉSENT.
ποιοίη (-εοίη) ποιείτω (:εέτω) SEE
ποιοίτην (τεοίτην) ποιεῖτον ( ἕετον) Μ. Fo (-éwy)
(ποιοῖτον) ᾿ gén. τ ΤΣ
ποιοίτην (-eoirnv) ποιείτων (-sétwy) ds A
- , gén. ποιούσης
dass {ποῖμεν) N. ποιοῦν (-ἐον)
ποιοῖτα (-éoute) ποιεῖτε (-έετε) gén. ποιὸ τὰς
ποιοῖεν (-ἐοιεν) ποιούντων(5) (-εόντων) |
) ΝΕ. PRÉSENT.
Puissé-je asservir ! Asservis. ΕΗ
δουλοίην (7) (-o0inv) δουλοῦν (-5ev)
ν 1 { À ® . 2
Gouhoins (-oofnç) Re (δε) PART. PRÉSENT,
δουλοίη (οοίη) δουλούτω (-οέτω) de ἢ στ
δουλοίτην (-οοίτην) δουλοῦτον (-όετον) M ουλῶν Cou)
(δουλοῖτον) , | gén. δουλοῦντος
δουλοίτην (-ooitnv) δουλούτων (ςοέτων) F. δουλοῦσα (-ὀουσα)
δουλοῖμεν (όοιμεν) gén. δουλούσης
δουλοῖτε (-ὀοιτε) δουλοῦτε (-dere) N. δουλοῦν (-dov)
δουλοῖεν (-όοιεν) δουλούντων (3) (-οόντων) . gén. δουλοῦντος
5. Et ποιεῖ, voy. page 96, note. Cependant les verbes en -εω, à radical monosyllabique, conservent
la forme non-contracte. Ex.: προσδέει, Cf. MEISTERHANS, Gram. der A. I. 8. 39,4. (Tr.)
6. Mieux que ποιοῖμι (-ἔοιμι), πο'οἷς (-ἔοις), ποιοῖ (-ἔοι) et ποιοιήτην (-εοιήτην), ποιοίημεν (-εοίη-
μεν), ποιοίητε (-εοίητε), ποιοίησαν (-coinaav): cette 3° pers. du plur. est très rare. Cf. KRUEGER, 56.
Voy. plus loin 843,6. (Tr.) | ss |
7. Mieux que δουλοῖμι (-όοιμι), δουλοῖς (-όοις), δουλοῖ (-dot) et Souhotntn” (-οο:ήτην), δουλοίημεν
(-oninuev), δουλοέητε (-οοΐητε), δουλοίησαν (-οοίησαν), voy. plus loin ὶ 43, 6.
.
μα
102
Grammaire grecque.
INDICATIF PRÉSENT.
. τιμῶμαι (-aouat)
2. τιμᾷ (άει, -an)
3. τιμᾶται (-aetat)
.2. τιμᾶσθον (-tesGov)
3. τιμᾶσθον (-2e000v)
. τιμώμεθα (-λόμεθα)
2. πτ'μᾶσθε (-ἀεσβθε)
3. τιμῶνται (ἀονται)
ποιοῦμαι (-ἐομα!)
2. ποιεῖ (ΤΠ) (ποιῇ) (ἕει,τ-ἐῃ)
3. ποιεῖται (:ἐεται)
.2. ποιεῖσθον (-ἑεσθον)
3. ποιεῖσθον (-ἐεσθον)
. ποιούμεθα (-eouelx)
2. ποιεῖσθε (-ἐεσθε)
3. ποιοῦνται (-ἐονται)
δουλοῦμαι (-doux:)
2. δουλοῖ (όει, -dr)
3, δουλοῦται (-oetat)
.2. δουλοῦσθβον (-όεσθον)
3. δουλοῦσθον (-ὀεσθον)
.1. δουλούμεθχ (-οὐμεθα)
2. δουλοῦσθε (-όεσθε)
3. δουλοῦνται (-όονται)
IMPARFAIT.
ἐτιλώμην (-x0unv)
ἐτιμῶ (-xou)
ἐτιμᾶτο (-ἄἀετο)
τιμάσθην (-χέσθην)
(ἐτι μᾶσθον)
ἐτιμάσθην (-ἀαἐσθην)
ἐτιλώμεθα (-αόμεθα)
ἐτιμᾶσθε (-ἀεσῇε)
ἐτιμῶντο (-ἀοντοὶ)
ἐποιούμην (-εόμην)
ἐποιοῦ (-ἐου)
ἐποιεῖτο (-ἔετο)
ἐποιείσθην (-εέσθην)
(ἐποιεῖσθον)
ἐποιείσθην (-εἐσθην)
ἐποιούμεθα (-εόμεθα)
ἐποιεῖσθε (-ἐεσθε)
ἐποιοῦντο (-ἐοντο)
VOIX MOYENNE
ἐοουλούμην (τ-οόμηνὴ
ἐδουλοῦ
ἐδουλοῦτο
(-ὁου)
(-ὀετοὶ
ἐδουλούσθην (-οέσθην)
(ἐδουλοῦσθον)
ἐδουλούσῆτν (-οἐσθην)
ἐδουλούμεθα (-oduelx)
ἐδουλουσῆς (-ὁεσθε)
ἐδουλοῦντο (-Govr0)
508]. PRÉSENT.
τιμῶμαι
τιμῇ
τιμᾶται
τιμᾶσθον
τι μᾶσθον
τιμλώμεθχ
= μᾶσθε
= μῶνται
ποιῶμαι
ποιῇ
ποιῆται
ποιήσθον
ποιήσθον
ποιώμεθα
ποιτσθε
ποιῶνται
ὁουλῶ μα!
DS EN
Gou)ot
= ας LT
δουλῶται
(-xwpua!)
Can)
(-xnta)
(-ans8ov)
(-ans0ov)
(.(λὠμεθα)
(-anoe)
(-awvre)
(-éopar)
(-ép)
(-énta)
(-ἐησθον)
( ἐησθον)
(-ewuela)
(-énole)
(-Éwvra)
(Céva)
(-6n)
(-ὁηται)
δουλῶσθο, (-όησθον)
δουλῶσβον (-όνσθον)
δουλώ μεθα (οώμεθα)
δουλῶσθε
( -ὀησθε)
δουλῶνται (-όωνται)
1. Plus conforme à l’usage des prosateurs classiques que ποιῇ (- ἔῃ). Voy. page 95, note. (Tr.)
ET PASSIVE
OPTATIF PRÉSENT.
τιμῴμην
τιμῷο
τιμῷτο"
τιμῴσθην
(τιμῷσθον)
τιμῴσθην
τιμῴμεθα
τιμῷσθε
τιμῷντο
ποιοί κὴν
ποιοιο
ποιοῖτο
ποιοίσθην
(ποιοῖσθον)
ποιοίσθην.
ποιοίμεθα
ποιοῖσθε
ποιοῖντο
»ουλοΐσθην
(δουλοῖσθον)
ουλοίσθη,ν
ουλοίμεθα
γϑλοῖσθε
2370! 1979
(-xoiunv)
(-ἀοιο)
(-zouro)
Caoisinr) |
(-αοἰσθην)
(-αοίμεθα)
(-ἀοισθε)
“-χοιντοὴ
(-εοἰμην)
(-ἐοιο)
(-ἐοιτο)
(-ξοίσθην)
(-εοίσθην)
(-εοίμεθα)
(-ἐοισθε)
(-ἐοιντο)
(-coturiy)
(-doo)
(-douTo)
(-οοίσθην)
(-οοίσθην)
(-οοίμεθα)
(-ὁοισθε)
(-ὀοιντο)
Verbes contractes $ 43,
IMPÉRATIF PRÉSENT.
τιμῶ (-αου)
τιμάσθω (-αέσθω)
τιμᾶσθον (ς-ἄεσθον)
ιμάσθων (-αἐσθων)
τιμᾶσθε (-ἀεσθε)
τιμάσθων (2) (-αέσθων)
ποιοῦ (-ἐου)
ποιείσθω (-εἐσθω)
ποιεῖσθον (-ἐεσθον)
᾿ποιείσθων (-εἐσθων)
ποιεῖσθε (-ἐεσθε)
ποιείσθων (2) (-εέσθων).
δουλοῦ (-Gou)
δουλούσθω (-οἐσθω)
δουλοῦσθον (-όεσθον)
δουλούσθ.ον (-οέσθων)
δουλουσῆς
(-ὀεσθε)
δουλούσθων (2) (-0:50wy)
103
INF. PRÉSENT.
τιμᾶσθαι (-ἄεσθαι)
PART. PRÉSENT.
M. τιμώμενος (-όμενος)
F. τε ο μεν (-αομένη)
N. τιμώμενον (-αόμενον)
INF. PRÉSENT.
ποιεῖσθαι (-έεσθαι)
PART. PRÉSENT.
M. ποιούμενος (-εόμενος)
Ε, ποιουμένη (-εομένη)
Ν. ποιούμενον (-Ξόμενον)
INF. PRÉSENT.
δουλοῦσθαι (-ὁεσθα!)
PART. PRÉSENT.
M. δουλούμενος (-οόμενος)
Ε΄ ὁὀουλουμένη (-οομένη)
N. δουλούμενον (-οόμξενον)
, Mieux que τιμιάσθωσαν ἘΝ ον δε. de a τή ἐπι ee δἰ Ἀν Εν nt sise). ποιείσθωσαν (-εέσθωσαν), δουλούσθωσαν et (-οέσθωσαν).
y. page 93, note 1. (Tr.)
104 Grammaire grecque.
TT τους - πα." εἰπε τ ες τς
2. Dans les verbes en ὦ (-ἀω),
αο
αει | |
se contractent en ἃ; eng; aou}en w; ao en w.
#1 au } :
D'où il suit que le subj. prés. contracte est semblable à l'ind.
prés. contracte.
REMARQUE I. — Les verbcs suivants prennent ἡ au lieu de ἃ dans
les contractions :
ζῆν (vivre), διψῆν (avoir soif), χρῆν (rendre des oracles),
πεινῆν (avoir faim), χρῆσθαι (se servir de).
Ex.: ζῶ, ζῇς, ζῇ, ζῆτε ; ἔζων, ἔζης.
REMARQUE II. — Deux verbes en «w ne font pas la contraction :
xäaw (je brûle, trans.) et χλάω (") (je pleure) (voy. ὃ 49, 1).
3. Dans les verbes en ὦ (-éw),
£e se contracte en εἰ; €0, en ou; mais €, suivi d'une voyelle
longue ou d'une diphtongue, est absorbé par elles (2).
REMARQUE. — Les verbes en ew dont le radical est monosyllabique
ne comportent que la contraction en et. Ex. : πλέω (je navigue), πλεῖς,
πλέϊ, mais πλέομεν; inf. πλεῖν, mais part. πλέων.
Deux verbes font exception :
δῶ (-éw) (je lie) qui se contracte partout, et se distingue ainsi de
δέω (je manque de) et ξῶ (-éw) (je gratte) (3).
4. Dans les verbes en ὦ (<w)
0€ | | δὴ oet
oo » 56 contractent en cu; en W; on en ot.
| ω
| οοι
1. χάω et χλάω sont les formes attiques de χαίω et κλαίω. Cf. ΑΙ.Β. VON
BAMBERG, Griech. Schulgram.$ 59,Rem. 2, et E. TOURNIER et Ο. RIEMANN,
Premiers éléments de Gram. grecque,p. 47. (Tr.)
2. Dans le verbe ποιῶ (-éw), l'ieta peut se supprimer partout devant les
voyelles € ou ἡ, maïs non devant o ou w, Ex. : ποεῖ, ποεῖσθαι, ποήσω, ἐποησα
πεπόηχα etc. mais toujours ποιῶν, ποιῶσι, ποιοῦσι, ἐποίουν etc, Cf.MEISTER-
HANS, Gram. der A.-I, 8 11,1. (Tr.)
3. Il est certain aujourd’hui que, dans le dialecte attique, ξῶ (-Éw) se con.
tractait comme δῶ (-éw) (je lie). Cf. O. RIEMANN, Rev. de phil., IX, p. 87;
ALB. VON BAMBERG, /alresb, d, phil. Vereins VIII, p. 210 et MEISTERHANS,
Gram. der À. I. $ 43, 20. (Tr.) | |
Différence entre les radicaux $ 44. 105
D'où il suit qu'on a cinq fois δουλοῖ et trois fois δουλοῖς.
REMARQUE. — ῥιγῶ (-0w) (je frissonne) et ἱδρῶ (-ow) (1) (je sue),
ont, dans les contractions, ὦ et w au lieu de ov et οι. Ex.: ῥιγῷς, ῥιγῷ,
ῥιγῶμεν, inf. ῥιγῶν.
5. L'infinitif présent actif es primitivement ε pour voyell.
de liaison, et non et (8 41, 8); c'est ce qui explique les formes
τιμᾶν εἴ δουλοῦν ; τιμᾶν ‘contracté de τιμᾶεν, et non de
TLUXELY, qui aurait donné τιμᾷν ; δουλοῦν est contracté de δου-
Joey, et non de δουλοειν, qui aurait donné δουλοῖν.
6. Les verbes contractes ont, à l'actif, outre l'optatif ordi-
naire, (caractéristique modale τ, et désinence μ' à la 1'° pers.
du sing.), une forme appelée optatif attique (caractéristique
modale en, et v à la 118 pers. du sing. c.-à-d. la désinence rég.
des temps secondaires, et σὰν à la 35 pers. du plur.). Cepen-
dant l'opfatif attique est employé surtout au singulier, et
l'optatif ordinaire surtout au duel et au pluriel.
ὃ 44, — DIFFÉRENCE ENTRE LE RADICAL DU
PRÉSENT ET LE RADICAL VERBAL PUR.
1. Il importe de distinguer le radical du présent du
radical verbal (ou radical pur).
2. La lettre finale du radical pur (2) est appelée la carac.
téristique du radical pur (voyelle ou consonne caractéristique
du radical pur). D'après cette caractéristique, les verbes se
divisent en frois classes :
a) Verbes à voyelle, c.-à-d. verbes dont le radical pur est
terminé par une voyelle. Ex. : παιδεύ-ω, ypl-w (je oïns). Les
verbes en ὦ (-4w,-éw,-0w),c.-à-d. dont le radical pur est terminé
par ἃ, €, 0, se contractent au présent et à l'imparfait (8 43, 1).
ἱ Verbes à muette, c.-à-d. verbes dont le radical pur est
terc:iné par une muette. Ex. : γράφ-ω (j'écris), διώχ-ὦω (je
poursuis), ψεύδω (je trompe).
1. Pour ἱδρῶ (-ὁω), cf. ALB. VON BAMBERG, Griech. Schulgram. $ 59, 1,
Rem. 3. (Tr.)
2. Nous nous servirons toujours de cette expression, pour désigner le radical
verbal pur, afin d'éviter toute confusion avec le radical du présent. (Tr.)
ὃ 44
106 Grammaire grecque.
c) Verbes ἃ liquide, c.-àa-d. verbes dont le radical pur est
terminé par une liquide. Ex. : véu-w (je distribue), μέν-ω (je
reste), dé2-w (j'écorche).
3. D'après la manière dont le radical du présent se forme
du radical pur, on divise tous les verbes en w, en huit classes:
1. Verbes à radical pur. 5. Verbes à nasale.
2. Verbes en τ. 6. Verbes inchoatifs.
3. Verbes en j (iod). 7. Verbes en e.
4. Verbes ἃ voyelle du radical 8. Verbes à plusieurs radi-
pur, allongée. Caux.
Les verbes des trois premières classes sont aussi appelés
verbes réguliers en w; ceux des cinq dernières classes, verbes
irréguliers en w. Pour ces verbes irréguliers, voy. 88 62-66.
4. Première classe ou verbes à radical pur.
Le radical du présent est semblable au radical pur.
A cette classe appartiennent fous les verbes dont 16 radical
pur est terminé par une voyelle (à l'exception des verbes énu-
mérés au ὃ 62, 15-20), ainsi qu'un grand nombre de verbes
dont le radical pur est terminé par une muette et quelques
verbes, dont le radical pur est terminé par ure liguide.
Exemples, voy. plus haut ὃ 44, 2 a-c. ‘
5. Deuxième classe où verbes en τ.
Le radical pur est renforcé d'un + pour devenir le radical
du présent. | |
A cette classe appartiennent seulement des verbes, qui ont
pour caractéristique du radical pur une labiale. Ex. :
R. pur
ἀστράπτ-ω (jelance deséclairs) äsrour (ἀστραπή, éclair),
Blart-w (76 nuis) 3)x8 (βλάβη, dommage),
θάπτω (j'ensevelis) za» (ὃ τάφος, la tombe,
ἢ τάφρος, le fossé).
REMARQUE. — τίχτω (j'enfante) fait seul exception. Rad. pur ex
(τέκνον, enfant).
Différence entre les radicaux $ 44. 107
6. Troisième classe ou verbes en 7 (iod).
Le radical pur est renforcé d'un 7 (iod) pour devenir le
radical du présent.
A cette classe appartiennent :
a) Beaucoup de verbes qui ont pour caractéristique du
radical pur une gutturale : la gutturale avec 7 se change
ent (os) (1) (8 16, 3). Ex. :
R. pur.
φυλάττω (je garde) = œuAaxjw, φυλαχ (φύλαξ,
gardien, gén. φύλαχ-ος),
cpatt-W (j'égorge) = σφαγζω, σφαγ (σφαγή,
meurtre),
-rapart-w (je trouble) = ταραχ΄ω, ταραχ(ταραχή,
trouble, désordre),
pparru(2}(jeclos, je fortifie, je remplis) = ppax/w, rad. pur papx,
et avec transposition de la voyelle : opax.
b) Beaucoup de verbes qui ont pour caractéristique du
radical pur un ὃ : le ὃ avec ; se change en ζ (8 16, 3). Ex. :
R. pur.
ἐλπίζω (j'espère —= ἐλπιδίω, ἐλπιδ (h ἐλπίς, l'espérance, gén.
ἔλπίδ-ος),
σχίζω (je fends) τε σχιδίω, σχιδ (lat. scindo, rad. pur scid),
c) La plupart des verbes qui ont pour caractéristique du
radical pur une liquide : si la caractéristique est À, 7 s'assimile
à À; si la caractéristique est v ou ρ, 7 passe comme voyelle
(«= iota) dans la syllabe précédente (8 16, 3). Ex :
1. σσω est la forme de l’ancien attique chez Thucydide et souvent chez Les
tragiques ; (ces derniers se servaient sans doute de cette forme comme d’un
archaïsme qui donnait de la gravité au langage) ; Ttw est la forme du
nouvel attique (Démosthène). (Tr.)
2. L'ancien attique forme les temps de ce verbe,du radical pur oapx (cf. lelat,
farc-io, je remplis): φάοξαι (vers 420 av. J.-C.). Plus tard le radical du présent
sert à former tous les temps: διαφράξω (347 av. J.-C.). Cf. MEISTERHANS,
Gram. der A. I. $ 43, 27. (Tr.)
108 Grammaire grecque.
R. pur
ἀγγέλλεω (j'annonce) = ἀγγελήω, ἀγτελ (ὁ &yyehoc,lemessager),
φαίν-ω (je manifeste) = φαυω, pay (ἀφανής, invisible),
χαθαΐρ- (je purifie) = καθχρήω, καθαρ (xx0x006, pur).
REMARQUE I. — Plusieurs verbes en ttw ont pour caractéristique
une dentale. Ex. : ἁρμόττω (ἢ) (j'adapte, ἡ» Ζγαρ5. je conviens, je suis
d'accord), πλάττω (je façonne).
REMARQUE II. — Les verbes suivants en ζω ont y pour caracté-
ristique (δ 16, 3): κράζω (je crie), στενάζω (je gémis), οἰμώζω (je me
lamente); à ces verbes il faut ajouter quelques autres qui expriment
l’idée de faire un bruit; de plus: στίζω (je pique, στηρίζω (j'appuie).
REMARQUE III. — χλάζω (je retentis, je produis un son aigu) et
σαλπίζω (je sonne de la trompette) ont ÿ7 pour caractéristique (χλαγγή,
son, bruit; à σάλπιγξ, la trompette, gén. σάλπιγγοος).
FORMATION ET CONJUGAISON DES AUTRES
| TEMPS.
$ 45. — B. FUTUR ET AORISTE PREMIER, ACTIFS ET
MOYENS.
S45s Présent. Rad. pur Fut. actif. Aor.prem.act.
παιδεύω (j'élève) παιδεῦ παιδεύ-στω ἐπαίδευσα
τιμῶ (-ἀω) (j'honore) τιμα τιμή-σ-ὦ ἐτίμησα
βλάπτω (je nuis à) Shar βλάψ-ω ἔβλαψα
τάττω (je mets en ordre) τὰγ τάξ- ὦ ἔταξ
στίζω (je pique) στιγ στίξ-ὦ ἔστιξα
σχευάζω (je prépare) σγευὰδ σχευά-στω ἐσχεύλσα
πλάττω (je façonne) THAT πλά-σ-ω ἔπλασα
πείθω (je persuade) πε. πεί-σ-ὦ ἔπεισα
1. Ο. RIEMANN n'a relevé jusqu'ici dans les inscriptions attiques que la
forme ἁρμόττω, Rev. de phil.,IX, p. 90. (Tr.)
Formation et conjugaison des temps ὃ 45. 109
ACTIF : MOYEN
FUTUR
INDICATIF παιδεύ-σ-ω,
(j'élèverai)
᾿ς
παι εύ-σ-ο μαὶϊ
('élèverai pour moi)
πα"δεύ-σ-εις, οἷς.
comme le présent
παιοεύ-ω
παιδεύ-σ-ει [1 (παιδεύ-σ-), Εἴς.
comme le présent
παιδεύ-ο- μαι
OPTATIF matdeu-o-ouut, εἴς. παιδευ-σ-οί- μην, εἴς.
INFINITIF παιδεύ-σ-ειν | παιδεύ-σ-ε- σθαι
PARTICIPE παιδεύ-σ-ων | παιδευ-σ-ό- μενος
AORISTE PREMIER
S. 1. ἐ-παίδευ-σ-α ἐ-παιδευ-σ-ἀ- μὴν
(j'élevai) (j'élevai pour moi)
2. ἐ-παίδευ-σ-α-ς ἐ-παιδεύ-σ-ω (845,3 Rem.1.1
3. ἐ-παίδευ-σ-ε(ν) ἐ-παιοεύ-σ-α- το
Ἐν D. 2. ἐ-παιὸδευ-σ-ἀ-τὴν ἐ- παιδευ-σ-ά-σθην
< : ἢ
ῳ (ἐπαιδεύ τατον) ᾿(ἐπαιδεύσα-σθον)
A «a ,» CS
Ζ 3. ἐ-παιδευ-σ-ἀ- τὴν ἐ-παιοευ-σ- τ σθὴν
PI. 1. ἐ-παιδεύ-σ-α-μεν ἐ-παιοευ-σ-ατεθα
. ἐ-παιδεύ-σ-α-τε ἐ-παιοεύ-σ-α-σθε
3. ἐ-πχίδευ-σ-αν ἐ-παιοευ-σ-αςντο
. { S. 1. παιδεύ-σ-ὦ . ] παιδεύ-σ-ω-μαι
"2 »
= 2. παιδεύ-σ-τς, εἴς. παιοεύ-σ- ἢ, εἴς,
.Ω
comme le subj. prés. |comme le 5:6). prés.
I. παιδεύσει, mieux que παιδεύση, voy. page 95, note, (Tr.) .
110 Grammaire grecque.
5. 1. παιδεύ-σ-αι-μι παιδευ-σ-αί- μην
2. παιδεύ-σ-Ξιας (7) παιοεύ-σ-αι-Ὁ
3. παιδεύ-σ-ειε (ν) (1) παιδεύ-σ-αι-τοὸ
& | Ὁ. 2. παιδευ-σ-αί-την παιδευ-σ-αί-σθην
»ὕ τ {παιδεύσα!τον) (παιδεύσαι-σθον)
ες 3. παιδευ-σ-αί-τὴν παιδευ-σ-αί-σθην
PI. 1. παιδεύ-σ-σαι- μεν παιδευ-σ-αί- μεθα
2. παι δεύ-σται-τε παιϊοξύ-σ-αι-σθς
3. παιδεύ-σ-ε-ιαν (ἢ) παιοξύ-σ-αι-ντο
5, 2. παίδευ-σ-ον παίδευ-σ-αι
ε 3, παιδευ-σ-ά-τω παιόευ-σ- ἀ-σῦθῳ
< D. 2. παιδεύ-σεα-τον παιδεύ-σ-αἀ-σῇον
ἐν 3. παιοευ-σ-ἀ- τῶν παςόξυ-σ-α-τθωὼν
Ξ PI. 2. παιδεύ-σ-α-τξ παι οεύ-σ-α-πῇξ
3. παι δευ-σ--γτων (2) [ παιδευ-σ-ἀ- σθων (2)
ΙΝΕΙΝΙΤ. παιόεῦ- στοαὶ (Remarg. l'acc. | παιὸδεύ-στ-α-ς- σθαι
Ξ παιοευ-σ-δ-ς, πχιοευ-σ-ατ μένος, ἡ, ον
= TALCEUTATA
te NS
Ἂν παιόξυσαν,
= gén. πειδεύσαντος, etc
1. Au futur et à l’aor. premier, actifs et moyens, un σ est
ajouté au radical pur; on appelle ce σ, la caractéristique rem-
porelle du futur et de l'aor. premier, actifs et moyens.
1. Les 3 formes en -et-sont plus usitées que παιδεύσχις, παιδεύσαι, παιδεύσα!εν.
Voy. plus loin ὃ 45, 3, Rem. 4. Cependant les poètes du IVe siècle av. J.-C,
se servaient déjà de ces dernières formes. Cf. MEISTERHANS, Gran. der À, ἡ
ὃ 39, 5. (Tr.)
2. Micux que ratso54cw3av et παιδευσσθωφαν. Voy. page 93, note 1.(Te.)
Formation et conjugaison des temps ὃ 45. 1711
REMARQUE. — Les verbes dont le radical pur est terminé par une
voyelle brève, allongent cette voyelle devant la caractéristique c.
Ex.: τιμή-σω, ποιή-σω, δουλώ-σω. Les verbes dont le radical pur est
terminé par une muette éprouvent devant ce σ les changements indi-
qués au $ 13. Pour les verbes dont le radical pur est terminé par une
liquide, voy. $ 51, 2 et 3. .
2. Le futur joint ἃ sa caractéristique temporelle, au moyen
des voyelles de liaison o ete, les désinences des temps princi-
paux; sa flexion est celle du présent. Mais il n'a ni subjonctif
ni impératif.
REMARQUE. — Pour le futur des verbes en ἵἴζω, rad. ζὸ, νου. ὃ 49, 3.
3, L'aor. prem. joint à sa caractéristique temporelle, au
moyen de la voyelle de liaison «, les désinences des temps
secondaires ; à l'optatif, la caractéristique modale & se combine
avec cet x et produit la diphtongue αι. Le subjonctif seul a
les mêmes voyelles de liaison que le présent du subj. c.-à-d.
oetn.
REMARQUE I. — A l'indic. aor. premier actif, la 1°° pers. du sing. ἃ
perdu entièrement sa désinence v, et la 3° pers. du sing. ἃ affaibli la
voyelle de liaison x en €. L’impérat. est irrégulier à la 2° pers. du sing.
ainsi que l'infinitif, le premier ajoutant ον, le second αἱ à la caracté-
ristique temporelle. Le participe forme le nominatif masculin sing.
avec sigma (ἢ 26,1 a). A l’indic. aor. premier moyen, la 2% pers. du
sing. ἐπαιδεύσω est contractée de ἐπαιδευ-σα(σ)ο; ἃ l'impératif, la 2"°
pers. du sing., contrairement à la règle, ajoute at à la caractéristique
temporelle.
REMARQUE II. — Les frois formes en at, que présente l’aor. prem.
se distinguent, autant que possible, par Paccentf (la pénuitième, dans
ies verbes en αζω et ἰζω, est brève par nature,
112 Grammaire grecque.
ACTIF MOYEN
OPTAT.sp.siog. CA INFINITIF ÎIMPÉR. «5 p. sing.
TALQEUU παιδεύσαι παιδεῦσαι παΐϊδευσαι
ἀπο-λύω ἀπολῦσαι ἀπολῦσαι ἀπόλυσαι
Ge détache)
λύω λύσαι λῦσαι
ἔλπισαι
&
συντάξαι σύνταξαι
REMARQUE III. — Ce n'est que par l'accent que diffèrent les deux
formes en -oov : παιδεῦσον (neutre du part. futur actif et παίδευσον
(impératif aor. prem. actif); ἀπο-λῦσον (part. fut.) et ἀπόλυσον (impérat.).
REMARQUE IV. — A l'optatif actif les formes en -et- (appelées
éoliennes) sont plus usitées que celles en at.
+
δ 46. — C. PARFAIT ET PLUS-QUE-PARFAIT ACTIFS ET
MOYENS (OU PASSIFS) ET FUTUR ANTÉRIEUR.
S 46 1. Le parfait et le plus-que-parfait, ainsi que le futur an-
térieur, sont dérivés du radical du parfait, lequel exprime
l'action comme accomplie et subsistant dans son effet ou son
résultat. On obtient le radical du parfait, en redoublant le
radical pur.
a) Quand le verbe commence par une seule consonne
p excepté, voy. plus loin c), cette consonne se place avec la
voyelle e devant le radical pur (dans ce redoublement, une
1. La forme en at de la 3e pers. du sing. de l'optatif aoriste actif est peu
usitée, voy. Remarque 4.
Formation et conjugaison des temps ὃ 46. 113
_aspirée est remplacée par la forte correspondante 8. 15, 2).
Ex. : παιδεύ-ω, radical du parfait: πε-παιδευ; θύτ-ω (je sacrifie),
rad. du parf.: τε-θυ.
b) Quand le verbe commence par une muette suivie d'une
des consonnes ἃ μὲν p, la muette seule passe dans la syllabe du
redoublement : Ὑράφω (j'écris), rad. du parf.: γε-γρᾶφ. ΝΟΥ. les
exceptions à cette règle, 8 58, B, I, 2. |
c) Quand le verbe commence par deux autres consonnes
ou par une consonne double, 1l prend simplement, au lieu du
redoublement, la voyelle e (= l'augment des temps secondaires),
qui passe à tous les modes : σχευάζω, rad. pur : oxeuad; rad.
du parfait : ἐ-σχευχὸ. Pareillement, les verbes commencant par
un p, prennent simplement un ε, après lequel le ο est redoublé
(8 16, 4): ῥίπτω (je lance), rad. pur: διῶ; rad. du parfait:
Éépo12.
d) Quand le verbe commence par une voyelle, le redouble-
ment consiste simplement dans l'allongement de cette voyelle;
cet allongement se fait d'après les règles de l'augment tempo-
rel (8 42, 3). Ex.: ἄγω (je conduis), rad. du parf.: ἦγ; ἐθίζω
(j'habitue à), red. pur: ἐθιῦ; rad. du parfait: εἰθιδ,
REMARQUE. — Les verbes dont le radical pur est terminé par une
voyelle brève, allongent cette voyelle, au radical du parfait ($ 48).
Ex.: τετιμη, πεποιη, δεδουλω.
2. Tous les verbes dont le radical pur est terminé par une
voyelle, ainsi que la pluvart des verbes dont le radical pur
est terminé soit par une dentale soit par une liquide, forment le
parfait actif au moyen de la caractéristique temporelle χ
(parfait premier) : devant ce x, une dentale ilombe, et ν
se change en Ὑ nasal (8 14, 3). Ex. :
παιδεύω, parf. πε-παίδευ-χ-α
τιμῶ (-Aw), -- τε-τίμητχια
σχευάζω, “--- ἐ-σχεύδ-χα
ἀγγέλλω, rad. pur ἀγγελ, parf. ἤγγελιχ-α
φαίνω, τϑά,ρυγ φᾶν, --- πένφαγ-χ-α.
GRAMM. GRECQUE. 8
114 Grammaire grecque.
Présent. Rad. pur Rad. du Parf. Parf. act.
παιδεύω παιῦευ πε-παιδευ πε-παίδευ-χ-α (prem.)
τιμῶ (AW) τιμαὰ TE-TLUN τε-ττίμηνκ-α (prem.)
βλάπτω βλαβ βε-βλα βέ-βλαφ-α (sec)
τάττω ταν τε ταν τέτταχ-α (sec.)
στίζω στιγ ἐ-στιγ
σχευάζω σχευᾶδ ἐ-σχευὰὸ ἐ-σχεύα-χ-α (prem.) .
πλάτο πλᾶτ πε-πλᾶτ πέ-πλᾶ-χ-α (prem.)
πείθω πειθ πε-κειθ πέ-πει-χ-α (prem.)
PARFAIT ACTIF:
PARF. PREMIER, PARF. SECOND.
je me trouve avoir élevé. je me trouve avoir nui à,
Sing. 1. πε-παίδευ-χ-α βέ-βλαφ-α
2. | πε-παίδευ-κ-α-ς βέ-βλαφ-α-ς
3. | πε-παίδευ-κ ε(ν) εἴς. |
Duel 2. | πε-παιδεύ-χ-α-τον comme le parf. prem.
3. | πε-παιδεύ.χ-α-τον
INDICATIF
Plur. 1. | ne παιδεύ-κ-α-μεν
2. | πε-παιδεύ-χ-α-τε
3. | ne-rardeu-x-&-ot(v)
SUBJONCTIF | πε-παιδεύτκω, nç, [βε-βλάφ-ω, ns,
etc. etc.
comme le présent du subjonctif.
OPTATIF | ne-radeu-x-ot-ur, | βε-βλάφε-οι-μι
οις, etc. οιςφ etc.
comme le présent de l'optatif.
INFINITIF | πε-παιδευ-χ-έ-ναι βε-βλαφ-ἐ-να:
(Remargq. l'acc.)
1. Le singulier ἐπεπαιδεύχη, -n6, -et(v), usité chez les anciens attiques, est contracté
des formes ioniennes en -ex, -εας, εε(ν). Cf. Thdorie des formes homériques, $ 22.;
KRUEGER, Griech. Sprachi. 1'° p. 8 30, 6 Rem. et Alb. VON BA:1DERG, Griech.
Schuloram, 8 58, 2 Rem. 3. (Tr.) |
2. Cf. O. RIEMANN, Rev. de phil, IX, p. 60, note. (Tr.) -
Formation et conjugaison des temps ὃ 46. εἰς
Plus-queparf. act. Parf. moy. Plus-que-parf.moy. Fut. antér.
érenatCeuxetv{prem.) πεπαίδευμαι ἐπεπαιδεύμην πεπαιδεύσομαι
᾿ἐτετιμήχειν (prem.) τετίμημαι ἐτετιμήμην τετιμήσομαι
ἐβεβλάφειν (sec.) βέβλαμμαι ἐβεβλάμμην βεβλάψομαι
ἐτετάχειν (sec.) | πέταγμαι ἐτετάγμην τετάξομαι
ἔστιγμαι ἐστίγμην ἐστίξομαι
ἐσχευάχειν (prem.) ἐσκχεύασμα' ἐσχευάσμην
ἐπεπλάχειν (prem.) πέπλασμαι ἐπεπλάσμην
ἐπεπείχειν (prem.) πέπεισμαι ἐπεπείσμην
PLUS-QUE-PARFAIT ACTIF
PLUS-QUE-PARF. PREMIER
je me trouvais avoir élevé.
PLUS-QUE-PARF. SECOND.
je me trouvais avoir nui à,
ἐπε-παιδεύ-χ-εἰ-ν où ἐπεπαιδεύχη (: ) ἐ-βε-βλάφ-ει-ν
ἐ-πε-παιδεύ-χ-ει-ς οὐ ἐπεπαιδεύχης ᾿ἐ-βε-βλάφ-ει-ς
ἐ-πεπαιδεύ-χ-ει(ν) (2) εἴς.
ἐ-πε-παιδευ-χ-εί- τὴν comme le plus-que-
(ἐπεπαιδεύχειτον) parf. premier.
ἐππε-παιδευ-χ-εί-τὴν
ἐ-πε-παιδεύ-χ-ει- μεν
Ê-RE-RALdEU-X-EL-TE
ἐπε-παιδεύ-χ-ε- σαν (3)
PARFAIT ACTIF
PARFAIT PREMIER
PARFAIT SECOND
ω M. πε-παιδευ-χ-ώς βε-βλαφ-ώς
& Ε΄, πεπα!δευχυΐα βεβλχουΐα
5 ἘΠΕ λαιοῦ
= N. πεπαιοευχός βεβλαφός
Ξ gén. πε-παιδευ-χεότοος gén. βε-βλαφ-ότος
(Remarg. l'acc.
IMPÉRATIF ACTIF manque ({)
3. Mieux que -εἰσαν. Cf. KRUEGFR, #4, ; cette forme est tout à fait postérieure. Cf. ΜΕΙ5-
TERHANS, Gram. der A. 7. 8 39, 2. (Tr)
4 L'impératif parfait actif (en -£, -étw, etc.) n'existe que dans un très petit nombre
de verbes. Cf. KRUEGER, 56. 8.31, 5 Rem. 3. (Tr.)
116 Grammaire grecque.
PARFAIT MOYEN ET PASSIF
1.Sensmoyen: je me trouve avoir je me trouve avoir
élevé pour moi; nui à quelqu'un pour moi;
2. Sens passif : je me trouve élevé. je me trouve lesé.
Sing. 1. πε-παΐδευ-μαι ἐξβλαμ-μαι
2. πε-παίδευ-σαι βέ-βλα ψαι.
3.} πε-παΐδευ-ται βέ-βλαπ-ται
D.2et3.
Plur. 1.
2:
2.
πε-παϊοευ-σθον βέ-λαφτθον
βε-βλάμ-μεθα
βέ-βλας-θε
βε-βλαμ-μένοι εἰσίν) (1) (8
56, 4)
πε-παιοεύ-μεθα
INDICATIF
πε-παίδευ-σθε
πε-παίδευ-γται
SUBJ. Sing.
_Plur.
= , τ Ὑ
πε-παιοξυ- μενος ὦ, Ὡς
βε-βϑλαμ-μένος ὦ
πε-παιδευ- μένοι ὦμεν
(8 56, 4)
OPT. Sing.
βειβλαμ-μένος εἴην
(8 56, 4)
πε-πα!οευμένοι εἴημεν
Plur.
πε-παϊοξυ-σὸ
βέ-βλα-ψο
Es 3. | πε-παιδεύ-σθω Ge-2120-0w
Ξ Duel 2. } πε-παίοευ-σθον βέ-ὕλας:θον
: ! De
ἿΩ 3. | πε-παιδεύ-σῇων βε-ϑλάφ-θων
Ξ πε-παϊδευ-σῇς βέ-ϑλαφοθε
πε-παιδεύ-σθων (2) βε-βλαφ-θων (3
mm — ΠῚ
πε-παιδεῦ-σθαι (Reinarquer | βε-βλάφοθαι
l'accent)
πε-πχιδευ-μένος, ἡ, Ov (Re-| βε-βλαμ-μένος
marquer l'accent)
1. Dans l’ancien attique, la 3° pers. du plur. des verbes dont le radical pur est terminé
par une consonne, était en — αται : βεβλάφαται, τετάχαται. La périphrase βεβλαμμένοι
εἰσίν est employée exclusivement à partir de 410 av. J.-C. Cf. MEISILRHANS, Gran.
der A. 2. 8 39, 3. (Tr.)
Formation et conjugaison des temps $ 46. | 117
PARFAIT MOYEN ET PASSIF
je me ttuave avoir
mis en ordre pour moi;
je me trouve établi
τέ-ταγ-μαι
τέ-τα-ξ αι
τέ-ταχ-ται
τέ-ταχ-θον
τε-τάγ- μεθα
τέ-ταχ-θςε
τε-ταγ-λένοι εἰσί (ν) (1)
je me trouve avoir
préparé pour moi;
je me trouve préparé.
ἐ-σχεύχσ- μαι
ἐ-σχεύα-σαι
ἐ-σχεύασ-ται
ἐ-σχεύχ-σθον
ἐ-σχευάσ-μεῦα
ἐ-σχεύα-σθε
ἐ-σχευασ- μένοι εἰσί (ν'
τε-ταγ- μένος ὦ
τε-ταγ- μένος εἴην
τέ-τα-Ξο
τε-τάχ-θω
τέ-ταγ-θον
τε-τάχ-θων
τέ-ταγ-ϑς.
τε-τάχ-θων (2)
τε-τάχ-θαι
τε- τὰ -μένος
d Ύ
ἐ-σχευασ- μένος ὦ
ἐ-σκευασ-μένος εἴην
ἐ-σχεύχ-σο
ἐ-σχευλ-σῆω
ἐ-σχεύχ-σθον
ἐ- σχευχ-σθων
ἐ-σχεύχ-σθε
ἐ-σχευά-σθων (2)
ἐ-σχευά-σθαι
ἐ-σχευασ- μένος
2. Mieux que πεπαιδεύσθωσαν, βεβλάφθωσαν, τετάχθωσαν, ἐσχευάσθωσαν, voy.
age 93, note 1. (Tr.)
118 | Grammairo grecque.
PLUS-QUE-PARFAIT MOYEN
1. Sens moyen: je me trouvais avoir Je me trouvais avoir
élevé pour moi; nui à quelqu'un pour moi}
2. Sens passif : je me trouvais élevé, je me trouvais lésé,
Sing. 1. | ἐ-πε-παιδεύ-μην ἐ-βειβλάμιμην
2. | ἐ-πε-παίΐδευ-σο ἐ-βέ-βλαψο
3, ἐ-πε-παΐδευ-το ἐ-βέ-βλαπ-το
Duel 2. | ἐ-πε-παιδεύ-σθην &-Be-3ao-Gnv
(ἐπεπαίοευσθον) β (ἐβέβλαφθον)
3, | ἐ-πε-παιοεύ-σθην ἐξβε-βλάφ-θην
Plur, τ. | ἐ-πε-παιδεύ- μεθα | ἐ-βειβλάμ-μεθα
2. ἐ-πε-παίδευ-σθε ἐ-βειβλαφοθς
3. ἐ-πε-παίδευ-ντο βε-ιβλαμ-μένοι ἧσαν (1
(8 56, 4). |
FUTUR
je me trouverai élevé, je me trouverai lésé,
aND. 5. r. | ne-mr.ceu-o-o-uar βε-βλά-φ-ο μαι
| 2. | πε-παιόεύ-σ-ει etc.
(πεπαιδεύσῃ) (2) etc.
πε-παιδευ-σ-οἰ- μὴν
1. Dans l’ancien attique jusqu’à l'an 410 av. J. C., la 3° pers. du plur. dans les verbes
dont le radical pur est terminé par une consonne, était en -ατο; ἐβεβλάφατο, ἐτετάχατο.
C£ MEISTERHANS, Gram. der À. 2. ἃ 39, 3
comme le futur
πε-παιόεύ-σεε- σθαι
Formation et conjugaison des temps ὃ 46. 119
ET PASSIF
je me trouvais avoir je me trouvais avoir
mis en ordre pour moi: préparé pour moi;
je me trouvais étabii. * je me trouvais tréparé.
ἐ-πτε-ταγι μὴν ἐ-σχευάσ- μὴν
ἐ-τέ-ταζο ἐ-σχεύα-σο
ἐντέ-ταχ-το ἐ-σχεύχσ-το
ἐπτε-τάχεθην ἐ-σχευά-σθὴν
(ἐτέταχθον; | (ἐσχεύασθον)
rep Env ἐ-σχευά-σθην
ἐ-τε-τάγομεθα ἐ-σχευασουεθα
ἐστειιαχοθε ἐ-σχεύα-σὺε
᾿πε-ταγιμένοι ἧσαν (1 ἐ-σχευασιμένοι ἧσαν
ANTÉRIEUR PASSIF
je me trouverai établi,
τε-τά ξ-ονμαι
CIC.
je me trouverai préparé
se rerd
par la périphrase :
égxevacusvos ἔσομαι (ὃ 56, 4)
2. πεπαιδεύσει, mieux que πεπαιδεύσῃ, 10γ. ἃ 95, note. (Tr.)
120 Grammaire grecque.
3. a) Un petit nombre de verbes, dont le radical pur est
terminé soit par une muette soit par une liquide, forment le
parfait actif sans la caractéristique temporelle x; on appelle
ce parfait, parfait second. Ex. : φρίττω (je frissonne), rad.
pur φρῖχ, parf. né-2pïx-1; χλάζω (je retentis), parf. χέ-χλαγγ-α;
γράφ-ω (j'écris), parf. γέ-γράφ-α.
δ) Dans la formation du parf. second, la voyelle du radical
pur éprouve ordinairement un changement :
α s'allonge en n, (et, après p, en a),
ε se change en 0.
Ex. : θάλλω (je fleuris), rad. pur 0x), parf. vé-fr-x,
χράζω (je crie), rad. pur xoäy, parf. xé-xpay-a,
τίχτω (j'enfante), rad. pur sex, parf. té-Tox-2.
c) Quelques verbes qui ont pour caractéristique du radical
pur une des consonnes » Ὑ x $, changent cette caractéristique
en aspirée et conservent la voyelle du radical ; voici les plus
usités de ces verbes :
διώχω (je poursuis) rad. pur. dtwx parf. δε-δίωχ-α
πτήττω (je me baisse) — πτὺχ — ἔ-πτηγτ-α
χηρύττω (je publie) — κηρῦχ — κε-χήρσχ-α
φυλάττω (je garde, j'observe) --ὀ φυλᾶκ “-- πε-φύλαχ-α
ἄγω (je conduis) — ἄν — ἦχ-α
τάττω (je mets en ordre) — Ty — τέ-τᾶγ-α
ἀπ-αλλάττω (je délivre,
['éloigne) ---ὀ ἀπεαλλὰγ — ἀπ-ήλλᾶχ-α
χόπτω (je frappe, je coupe) — χοπ — κέςχοφ-α
βλάπτω (je nuis à, je lèse) --ὀ ὀ βλὰβ — βέβλερ a.
REMARQUE. — πράττω (j'agis) a deux formes ax farf. second, une
forme aspirde et une forme non aspérée, mais qui s'emploient dans deux
acceptions différentes, cf. ὃ 68, 11.
d) Un grand nombre de verbes qui ont une muette pour
caractéristique du radical pur, n’ont pas de parfait actif.
4. L'indicatif parfait actif joint à sa caractéristique
temporelle x {parf. prem.) ou au radical pur ({parf. sec.), au
moyen de la voyelle de liaison «, les désinences des temps
+ RS Ma eee ER.
Formation et conjugaison des temps $ 46. 121
παν ιν. πὸ —
principaux: à la 1" pers. du sing., la désinence μι est tombée(!);
à la 2° pers. du sing., de σι il n'est resté que le s; à la
3e pers. du sing., non seulement la désinence τι est tombée,
mais la voyelle de liaison «, devenue la lettre finale, s'est
affaiblie en ε (2) ; la 3° pers. du pluriel πεπαιδεύχασι vient de
πεπαιδευχᾶ-νσι = πεπαιδευχάᾶ-ντι (allongement compensatoire
malgré 8 14, 1). Le subjonctif et l'optatif ont les mêmes
lettres de liaison, et par conséquent aussi la même flexion que
Jes modes correspondants du présent. A l'infinitif, la voyelle
de liaison est ε et la terminaison ναι (8 41, 8); l'accent est sur
la pénultième. Au participe, on ajoute à la caractéristique
temporelle x (parf. prem.) ou à la caractéristique du radical
pur (parf. sec.), ot pour le masculin et le neutre et u:% pour le
féminin (8 32, 5) ; le nominatif masc. sing. est oxyton.
REMARQUE. — Le subjonctif et l'optatif dü parfait actif sont
suppléés souvent par une périphrase, c.-à-d. par le participe avec le
sub)j. et l’opt. présents de εἰμ: (δ 56, 4): πεπαιδευχὼς ὦ, πεπαιδευκὼς εἴην.
5. Le plus-que-parfait actif se forme absolument comme le
parfait actif. Ex.: plus-que-parf. prem.: ἐ-πε-παιδεύ-χ-ειν, plus-
que-parf. sec.: ἐ-βε-βλάφ-ειςν. L'augment du plus-que-parfait,
dans les verbes qui commencent par une voyelle, n'est pas
reconnaissable, puisque le parfait a déjà une voyelle longue.
Ex.: parfait : Ἰγγέλκα, plus-que-parfait : ἠγγέλχειν. Quand le
redoublement consiste simplement dans la voyelle ε, placée
devant le radical pur, il n'ÿ a pas d'augment au plus-que-
parfait. Ex.: parfait : ἐσχεύακα, plus-que-parfait: ἐσχευάχειν.
6. Leplus-que-parfait actif joint à sa caractéristique tempo-
relle x (plus-que-parf. prem.) ou à la caractéristique du radical
‘pur (plus-que-parf. sec.), au moyen de la diphthongue de
liaison εἰ, les désinences des temps secondaires ; la 3e pers.
du pluriel a pour voyelle de liaison ε, au lieu de ει, et pour
désinence σαν.
1. Théorie incertaine.
2. 1] se trouve ainsi que ces trois formes du parfait se terminent comme les
formes correspondantes de l’aoriste premier.
122 Grammaire grecque.
REMARQUE. — Le plus-que-parfait actif est fréquemment suppléé
par la périphrase du participe parfait avec l'imparfait de εἰμί (ὃ 56,4):
πεπαιδευχὼς À (j'avais élevé, je me trouvais avoir élevé, litt. j'étais ayant
élevé).
7. Le parfait moyen ct passif ajoute au radical du parfait,
sans caractéristique temporelle et sans voyelle de liaison, les
désinences moyennes des temps principaux. Pour les change-
ments qu'éprouvent ici les verbes dont le radical pur est terminé
par une consonne, cf. 8 11, 812, 814,8 16. Ces mêmes
verbes ne forment point la 3° pers. du pluriel en vrx, mais la
suppléent par la périphrase du participe parfait avec eisi(v),
(856, 4): γεγραμμένοι εἰσίν (scripti sunt). Dans tous les verbes,
le subjonctif et l’optatif se rendent de même par le participe
avec les modes correspondants de εἰλί(8 56,4); πεπαιδευμένος ὦ
feducatus sim), — L'infinitif et le participe se forment régu-
lirement, mais ils ont toujours l'accent sur la pénultième
(= paroxytons). |
REMARQUE I. — Quand il devrait y avoir, régulièrement, deux y ou
deux αὶ devant y à la 115 pers. du sing. et du plur., un 7 ou un k tombe.
Ex. : σφίγγω (je serre, j'étreins), parfait: ἔσφιγμαι (pour éceryyua) ;
χάμπτω (je courbe),rad.pur xaur, parf.: χεχάμιεθχ(ρουγ χεχαμτμεθα);
les autres personnes sont résulières : : ἔσφυξαι, ji κέχαμπται,
χέχαμφθε; πέμπω (j'envoie), ἐπέπεμπτο.
REMARQUE II. -- Dans les verbes dont le radical pur esten χταὰ,
χλα ou μνὰ (χτῶμαι (-Xou2:), j'acquicrs pour moi, καλῶ (-Ew), j'appelle,
$ 65, 4, μιμνήσχω (7), je rappelle ὃ 64, 12), le subjonctif ct l’optatif du
parfait moyen peuvent aussi se former sans périphrase : subj. χεχτῶμαι
(= κεχταωμαι), χεχτῇ, χεχτῆτα!, opt. χεχτήμην (= χεχτη μην), χεχτῇο,
χεχτῆτο OU χεχτῴμην (Ξε χεχταοι την), χεχτῷο, χεχτῷτο.
8. Le plus-que-parfait moyen οἱ passif se forme exacte-
ment comme le parfait moyen et passif. La 5° pers. du plur.,
dans les verbes qui ont pour caractéristique du radical pur une
consonne, est suppléée par le participe parfait avec ἧσαν :
γεγραμμένοι ἦταν {scripti erant).
9. Le futur antérieur passif ajoute au radical du parfait
1. μιμνήσκω (comme θνήσχω) a lu souscrit, Cf. MEISTERHANS, Gram.
der À. I. ὃ 43, 13 note 684. {Tr.)
Aoriste, futur passifs et adjectifs verbaux ὃ 47. 133
la caractéristique temporelle σ avec les voyelles de liaison et
les désinences du futur moyen.
REMARQUE. — Le futur antérieur actif se forme par périphrase :
πεπαιδευχὼς ἔσομαι ($ 56,4) educav-ero, (j'aurai élevé, c.-à-d. je me
trouverai avoir élevé). On rencontre quelquefois les deux - futurs
antérieurs suivants, ἃ forme active : ἑστήξω (je serai debout) ὃ 68,1 et
τεθνήξω (#o0rtuies ero, je serai mort, c.-à-d. dans l’état de mort), ὃ 64,15.
ὃ 47. D. --- AOR. PREM. et FÜT. PREM. PASSIFS, et ADI,
VERBAUX.
Présent. Rad. pur. Aor.prem.pass. Fut.prem.pass.
παι εύω παιδευ ἐ-παιδεύ-θην πα!δευ-θύή-σομαι
τιμῶ (-ἀὦ) τιμα. ἐ-τιμήςθηςν τιμυ-θήτ-σομαι
βλάπτω βλαβ ἐ-βλάφ-θη-ν βλαφ-θή-σομαι
τάττω ταῦ ἐ-τάχεθην ὠταχ-θή-σομαι
στίζω στιγ. ἐ-στίχ-θηνν στιχ-θή-σομαι
σχευάζω σχευχὸ ἐ-σκευάσ-θην σχευασ-θή-σομαι ᾿
πλάττω πλατ ᾿ ἐ-πλάσ-θηςν πλασ-θή-σομαι
πεί)ω πειθ ἐ-πείσϑθην ὭἝἨωῳῃπεισ-θή-σομαι
AORISTE PREMIER PASSIF.
Indicatif. Subjonctif. Optatif.
S. 1. ἐ-παιδεύ-θηνν παιδευ-θῶ παιδευ-θείηςν
(je fus élevé) (de παιδευ-θέω)
2.1 ἐ-παιδεύ-θη-ς παιδευ-θῇς παιδευ-θείη-ς
3. | ἐ-παιδεύ-θη παιδευθῇ. [παιδευ-θείη
D. 2. ἐ-παιδευ-θή-την παιδευαθή-τον παιδευ-θείτην
(ἐπαιδεύθητον) | (παιδευθεῖτον) (ὴ
3. ἐ-παιδευ-θή-την | παιδευ-θῆ-τον |’ παιδευ-θείτην
PI. 1. ἐ-παιδεύ-θη-μεν | παιδευ-θῶ-μεν | παιδευ-θεῖμεν
2 ἐ-παιδεύ-θη-τε παιοευ-θῆ-τε παιδευ-θεῖτε
3.} ἐ-παιδεύ-θη-σαν | παιδευ-θῶ-σιν) | παιδευ-θεῖεν
1. Duel et pluriel plus usités que παιδευ-θειή-την, παιδευ-θείη-μεν, παιδευ-»
θείη-τε, παιδευ-θείη-σαν, voy. 8 43, 6. Cf. KRUEGER, Griech. Sprachl, 1'e part.
830,9 Rem. et ΑἸ. VON BAMBERG, Griech. Schulgr.$ 58,2 avec la Rem. 3.(Tr.)
124 Grammaire grecque.
Æmpératif. Infinitif, Participe.
S. 2.1 παιδεύ-θηγτι παιδευ-θῆ-ναι παιδευ-θείς
.3.} παιδευ-θήύ-τω Remarquer l'ac-| παιδευ-θεῖσα
D. 2.} παιδεύ-θητον cent)| παιδευ-θέν
3. παιδευ-θή-των | δ. παιδευ-θέςντος
PI. 2.} παιδεύ-θη-τε (Remarquer l'ac-
3.] παλδευ-θένντων (1) | τ cent)
FUTUR PREMIER PASSIF.
Ind. παιδευ-θή-σομαι (2), etc. jé serai élevé feducabor)
Opt. πααιδευ-θη-σοίμην, etc. comme le futur moyen.
717. παιδευ θή-σεσθαι
Part. παιδευ-θτ;σόμενος
1. A l'aor. prem. et au fut. prem., passifs, la syllabe Be est
ajoutée comme caractéristique temporelle, au radical pur.
REMARQUE. — Les verbes dont le radical pur est terminé par une
voyelle brève, allongent cette voyelle devant la syllabe θεὲ : τιμηθε,
Rotnôe, δουλωθε. Les verbes dont le radical pur est terminé par une
muette, éprouvent devant le θ les changements indiqués au $ 11.
2. L'aor. prem. pass. ajoute à la syllabe 0e dont l'e s'allonge
en ἡ à l'indicatif, à l'impératif et à l'infinitif, les désinences
actives, sans voyelle de liaison. Les désinences de l'indicatit
sont naturellement celles des temps secondaires, la désinence
de la 3° pers. du plur. est σαν. L'optatif a la caractéristique
modale pleine in (cf. 8 43, 6). Α la 2° pers. du sing. de
l'impératif, la désinence θὲ s’est conservée, mais, à cause de
l'aspirée de la caractéristique temporelle, elle s'est changée en
τι (8 15, 2 c). L'infinitif ajoute à la caractéristique temporelle
allongée la désinence va, et est toujours propérispomène.
Au participe, le nominatif masc. sing. se forme avec sigma
. 1. Mieux que παιδευθήτωσαν, voy. page 93, note 1. (Tr.)
-2. Dans bien des verbes, ce futur passif est souvent remplacé par le futur
moyen : ainsi tuiñoouat est plus usité que ttunônoouzt. (Tr.)
Aoriste, futur passifs et adjectifs verbaux ὃ 47. 125
(8 26, 1 a) et est accentué sur la dernière syllabe (—oxyton).
Le subjonctif a les voyelles de liaison ὦ et ἡ; l'e de la syllabe
@e est absorbé par elles.
3. Le fut.prem. pass. ajoute σ à la caractéristique temporelle
allongée (θη) et se termine par conséquent, à l'indicatif, en
γήσομαι. ή '
4.. Les deux adjectifs verbaux se forment du radical pur
par l'adjonction de τό-ς et τέο-ς. Cependant, si, à l'aor. prem.
passif, le radical pur apparaît modifié, c'est sous cette forme
qu'il passe dans les adjectifs verbaux: delà cette règle pratique:
retranchez au participe de l'aor. prem. pass. la syllabe θείς et
mettez à la place, τός et τέος (φῦ et χθ, dans cette substitution,
se changent en πτ et χτ 8 11; 1). Exemples:
Rad. pur. Part. aor.prem.pass. Adj. verbaux.
παιδευ παιδευ-θείς “αιδευ-τός
τιμα . τιμηγθείς τι χη-τός
βλαβ βλας-θείς βλαπ-τός.
τὰΎ ταχ-θείς ταχ-τός
στιγ στιχ-θείς στιχ-τός
σχευαὃ σχευασ-θεἰς σχευασ-τός
πλατ πλασ.-θείς πλασ-τός
{ελᾶ 8 48, 2. γελα-σθείς γελα-σ-τός
ver 8.48 Rem. 7. χρῖ-σθείς χρῖ-σ-τός
χοῖν 8.51, 4. χουθεις χρωτός
τεν S 51, 4. τα-θείς τα-τός
REMARQUE 1.--- Le premier adjectif verbal (en τός, τήν τῶν ) exprime
tantôt Z fait comme le participe pari. passif en latin, tantôt, et c'est
le cas le plus fréquent, /a simple possibi"514 : παιδευτός, élevé (educatus)
ou qui peut être élevé ; Autos, délié ou qui peut être délié.
REMARQUE 11. — Les adjectifs verbaux composés, en τος, sont
généralement proparoxytons et n’ont que deux terminaisons ; ceux-là
seuls qui sont composés d’une préposition, et seulement lorsqu'ils
expriment la possibilité, restent oxytons et ont trois terminaisons. Ex.:
ἄλυτος, non dissous ou qui ne peut être dissous ; διάλυτος, dissous,
séparé (idée du fait), mais διαλυτός, qui peut être dissous, soluble,
séparable (idée de possibilité).
ὃ 48
120 Grammaire grecque.
REMARQUE III. — Le second adjectif verbal (en téoc, téx, τέον)
exprime la #écessité comme le participe latin en -ndus : παιδευτέος, qui
doit être élevé, quelqu'un qu'il faut élever (educandus) ; παιδευτέον
ἐστίν, il faut élever (educandum cest).
δ 48. — FORMATION DES TEMPS DANS LES VER :ES
QUI ONT LE RADICAL PUR TERMINÉ PARIXNE
VOYELLE. :
- 1. Les verbes dont le radical pur est terminé par une
yoyelle brève, allongent cette voyelle en dehors du présent et
de l'impar fait :
ε se changeenn
0 se change en ὦ
a après ε, τ et p, en à, partout ailleurs en Ἢ.
: Exemples :
ποιῶ (ἐω) (je fais), ποιή-σω, βοῶ (-ἄω) (je crie), βε-βόη- κα,
ἐῶ (-ἄω) (je permets), εἴζ-σα, τιμῶ (-ἀω) (j'honore), τε-τίμηχα,
δρῶ (-ἀωὴ (j'agis), ἔδρᾶ-σα. δουλῶ (-ὀω) (j'asservis), ἐ-δουλώ-θην,
δουλω-τός.
ἐγγυῶ (-ἀω) (je donne en gage), ἠγγύνγχσα.
REMARQUE I.— χρῶ (-ἀω) (je rends des oracles) et χρῶμαι (-άομαι) (je
me sers de) changent l'a en n malgré le p : χρή-σω et χρή-σομαι.
Cf. plus loin Rem. 6 et ὃ 43,2, Rem. ; au contraire, ἀχροῶμαι (-xouat)
(G'entends) conserve l'a au futur : ἀχροάσομαι.
2. Les verbes suivants conservent partout la voycelle Erève
du radical :
γελῶ (-aw) (jé ris) τρέω (je tremble de frayeur)
σπῶ (-4u) (je tire) : αἰδοῦμαι (-éowat) (j'ai honte de)
dpxo (-éw) (je suffis) ἀχοῦμαι (-ἐομα!) (je guéris, je répare
ἐμῶ (-Éw) (je vomis) ᾿ ἀρῶ (-dw) (je laboure).
τελῶ (-éw) (j'achève)
Ex. : ἐ-γέλα-σα, doxé-ow, τε-τέλε-χα.
Au parfait moyen et à l'aor. prem. pass.,ces mêmes verbes,
à l'exception de ἀρῶ (-dw), prennent, immédiatement après le
radical, un σ. Ex. : ἔ-σπασ- μαι (2° pers. du sing. ἔ-σπα-σαι
etc. comme ἐσχεύασμαι); ἐ-τελέσ-θην, mais ἠρό-θην.
Formation des temps dans les verbes $ 48. 127
REMARQUE II. — Le verbe χαλῶ (-éw) (j'appelle, je nomme) conserve
la voyelle brève du radical au fut. et à l’aor. prem., actifs et moyens,
mais forme tous les autres temps du radical χλη : ainsi χαλέ-σω,
ordinairement καλῶ (7) (ὃ 49, 2), ἐ-χάλε-σα, mais xé-xAn-xa, xé-xAn-pat,
ἐ-χλή-θην. CF. ὃ 65,4.
REMARQUE III. — ἐρῶ (-&w) (j'aime, je suis épris de), rad. pur ἐρα :
fut. et aor. prem. passifs : ἐορασ-θήσομαι, ἠράσ-θην (ces temps ont le sens
actif : j'aimerai, j'aimai quelqu'un, τινος) ; présent passif: ἐρῶμαι (je
suis aimé, æenor, 4715). |
REMARQUE IV — ἐπ-αινῶ (-ἔω) (je loue) conserve la voyelle brève
du radical partout, excepté au parfait moyen, mais ne prend point de
σ : ἐπ-αινέ-σομαι, ἐπ-ἤνε-σα, ἐπούνετχα,ἐπτήνητμαι, ἐπ-ῃνέτθην, ἐπ-αινε-τός,
REMARQUE V. --- δῶ (-ἔω) (je lie), λύω (je délie), θύω (je sacrife) ont
la voyelle du radical, longue au futur et à l’aor. prem., actifs et moyens,
et brève aux autres temps, mais sans © : δήσω, ἔ-δη-σα, δέ-δε-χα, δε-δέ-
σθαι (mais fatur antérieur : δε-δή-σομαι) ; λύ-σω, λῦ-σαι, λε-λύ-σθαι (mais
futur antérieur :).2-),5-souat), &-X5-Onv, λῦτος ; θῦ-σαι, ἐτύτθην (δ 16,2 6).
3. Un certain nombre de verbes, dont le radical pur est
terminé par une voyelle longue, ont aussi au parfait moyen
et à l'aor. prem. pass. un σ après le radical :
ἀχούω (j'entends) κατα-λεύω je lapide)
σεΐω (j'ébranle, je secoue)
χελεύω (j'engage, jordonne) παλαίω (je lutte)
et d'autres encore. Ex.: ἤχουσ-μαι ; δυσπάλαισ-τος (difficile
à combattre) ; σεισ-τός (?) (qui est ou qui peut être ébranlé).
REMARQUE VI, — A cette classe de verbes appartiennent encore :
χῶ (-0w) (j'entasse, j'élève une digue, un retranchement), qui, #algre
l'allongement de la voyelle du radical, forme : κέχωσμαι (3), ἐχώσθην,
χωστος; χρῶ (-w) (je rends des oracles) ; χέχρησται, ἐ ἐχρήσθη ; 5 χρῶμαι
(-douz:! (je me sers de) dont l’adiectif verbal est χρηστός (utile, honnète,
brave), mais le parf. moyen : χέχρημαι (j'ai coutume de me servir de ᾿
$ 103, 1).
1. Le futur de χαλῶ (et de τελῶ), jusqu'au 1119 siècle av. J.-C. est sem-
blable au présent ; ce n'est que depuis le 11e siècle av. J.-C. qu'on trouve aussi
la forme avec sigma: χαλέσω. Cf. MEISTERHANS, Gram. der 4.1.8 41, 3. (Tr.)
2. Cf. ἢ παλχίσ-τρα (la palestre); ὁ σεισ-μος (le tremblement de terre).
3. Le substantif Joux (digue, jetée), et non χῶσμα peut faire douter de la ᾿
pureté de la forme xéywontCf. O. RIEMANN, εν. de phil, IX, p. 89. La.
tendance a été d'ajouter un o avant la désinence du parfait; c'est ainsi que
γέχλειμαι est devenu χέχλεισιαι; et GET, σέσωσμα!. (Tr.)
$ 49
128 Grammaire grecque.
REMARQUE VII. — Les verbes suivants #e prennent pas les au
parfait passif, mais le prennent à l'aoriste passif et à ladjectif verbal .
δρῶ-(Ζω) (j'agis), (ἢ) δέδρα-μαι ἐ-δράσ-θην δρασ-τέον
χληω(κλείω) (je ferme), xi-xkn-uat ἐ-χλήσ-θην χλησ-τὸς
(κέκλειμαι), (ἐ-χλείσ-θην) (κλεισ-τός)
d'où ἐκέχλῇντο
(ἐκέχλειντο)
κρούω (je pousse) χέτχρου-μαι ἐ-χρουσ-θὴν χρουσ-τός
χρίω (je oins) κέ-χρι-μαι ἐ-χρίσ-θην χρ!σ-τὸς
παύω (je fais cesser) πέ-παυ-μαι ἐ-παύ-θην (sans σ), mais παυσ-τέον
ὃ 49. — QUELQUES PARTICULARITÉS DANS LA
FORMATION DES TEMPS.
‘1. Les deux verbes non contractes χάω, (je brûle, trans.) οἵ
xX4w (je pleure) (voy. $ 43, 2 Rem.) ont pour radical pur χα
ou χαὺ et χλαξ ou xhAau. Présent χάω (pour x2Fw), fut. χαύ-σω,
aor. ἔχεα et ἔ-χαυ-σα (2), aor. passif &-xxu-Ünv; — prés. χλάω
(pour xAaFw), fut. χλαύ-σομαι, aor. ἔ-χλαυ-σα,
2. Les trois verbes βιϑάζω (je fais marcher), τελῶ (-ἐω)
(j'achève) et καλῶ (-éw) (j'appelle) rejettent ordinairement, au
futur actif et moyen, la caractéristique temporelle « comme se
trouvant entre deux voyelles, et font la contraction : βιβῶ,
βιβᾷς ; τελῶ, τελεῖς, τελοῦμεν, χαλῶ (futur attique)(3). Quelques
verbes irréguliers forment le futur de la même maniëre, voy.
8 63, 26 — 30.
3. Les verbesen Kw de plus de deux syllabes (caractéristique
du radical pur ὁ), forment le futur actif et moyen, non en
ίσω, ἰσομαι, mais en τῶ, τοῦμαι es tEW, ἰέομα!) (futur attique).
Ex χομίζω (j'apporte), fut. χομιῶ, κομιεῖς, χομιούμεν, Ορῖ.
χομιοίην, ΠΟΥ͂. χομιοῦμαι, χομιεῖ, χομιεῖται. Cf.S 51, 2 Rem. 2.
(mais σχίζω, je fends,scindo, fut. σχίσω; σαλπίζω, fut. σχλπίγξω).
ΟΣ. Pour ces verbes cf. KRUEGER, Griech. Sprachl, 1" partie $ 40; O. RIE-
MANN, Zev. de phil., V, p.176 et IX, p. 89, et Alb. VON BAMBERG /akresë,
des Phil. Vereins, VII, . 208 et Crick. Schulsr. $ 73, 4. (Tr.)
2. ἔχεα appartient à l'ancien attique (408 av. J.-C.); εκαυσα, au nouvel
gr (329 av. J.-C.). Cf. MEISTERHANS, Gram. der A. 7. καὶ 43, 15. (Tr.)
CoRET, Vovae lectiones, p. 63. Futurs : μαχοῦμαι, γἄμῶ, χαλῶ,
Ne ὥ, ΡΣ Les futurs contractes sont οἰ γώ» dans les verbes où ia
syllabe qui précède l'e du radical est brève : ane, χἄλε, TEA, elc., mais
ἀρχέσω de ἀρχῶ. (Tr.)
Particularités dans la formation des temps $ 49. 129
4. Un assez grand nombre de verbes ont, au futur moyen,
le sens actif : |
Ex.: ἄδω - (je chante), ἄσομαι
ἀχούω (j'entends), ἀχούσομαι
γελῶ (-&w) (je ris), γελᾶσομαι
ἐπαινῶ (-éw) (je loue), ἐπαινέσομαι
τίχτω (j'enfante), τέξομαι. Cf. 67, 1.
Les verbes φεύγω (je fuis),
πλέω (je navigue),
πνέω (je souffle),
véw (je nage),
ont, à côté du futur moyen ordinaire en oouat : φεύξομαι,
. πλεύσομαι, πνεύσομαι, veusouat (voy. 8. 63, 17 note), une autre
forme en σοῦμαι (appelée futur dorien), qui a à la fois la
caractéristique σ des futurs premiers, et la contraction des
futurs seconds: φευξοῦμαι, φευξεῖ, φευξεῖται, πλευσοῦμαι, etc.
Cette dernière forme s'emploie aussi bien que la première.
(8 62, 14-17.)
5. Les cinq verbes suivants:
τρέπω (6 tourne, je chance),
τρέφω (76 nourris),
στρέφω (Je fais tourner, je tords)
χλέπτω (je dérobe),
πέμπω (j'envoie),
changent, au parfait actif, la caractéristique du radical pur
en aspirée (si elle n’est déjà aspirée), et de plus, contrairement
à la règle (8 46, 3 c), l'e du radical en o. Ex.:
TE-Tpop-a (de τρέπω et de τρέφω)
_É-07900-2,
χέ-χλοο-α,
πέπομφοα.
Au parfait moyen, κλέπτω εἴ πέμπω reprennent le du
radical, tandis que les trois autres changent & en u:
χένχλεμ-μαι
Ê-RÉ-TEUT-TO ;
GRAMM, GRECQUE. 9
130 Grammaire grecque.
mais τέττοαμ-μαι, de τρέπω, (τετράφθαι, 8. 15, 3 et la Rem.)
τέτθραμ-μαι, de τρέφω (τεθράφθαι, 8 15, 3etla Rem.), ἔστραμομαι.
L'aoriste passif de πέμπω est régulier : ἐπέμφθην ; les
aoristes passifs des quatre autres verbes sont indiqués au
8 50, 4 d.
6. σπένδω (j'offre des libations; au moyen: je conclus un
traité) forme: σπείσω, ἔσπεισα, ἔσπειχκα, ἔσπεισμαι.
7. ἕλχω (je tire, je traîne), imparf. εἴλκον, forme le futur,
du radical ἕλχ : ἔλξω ; et les autres temps, du radical ἕλχυ :
εἷλχῦσα, εἴλχῦχκα, εἴλκυσμαι, εἰλχύσθην (S 42, 3 Rem.).
8. σῴζω (1) (je sauve), dans le dialecte attique, a pour radi-
cal du présent σῳὸ avec κι souscrit, mais forme les autres temps
directement du radical ow : σώσω, ἔσωσα, σέσωχα, ἐσώθην,
. parf. MOYy. σέσωμαι (cf. σωτήρ, sauveur, σῶς = σάος, sain et
sauf).
1. Pour σῴζω, cf. O. RIEMANN, εν. δ fhil.,V. p. 169; Alb. ΟΝ BAMBERG,
Jahresb. des phil. Vereins VIII, p. 210 εἱ Griech. Schulyer. Formenlehre αὶ 63,
Rem. 2 et 8 36, 3 et MEISTERHANS, Gran, der A. 2. ὃ 43, 23. (Tr.)
Les aoristes seconds 50. 131
$ 50. E. — LES AORISTES SECONDS.
PRÉSENT : τρέπ-ω (je tourne).
AOR. SEC. ACTIF AOR. SEC. MOYEN AOR. SEC. PASSIF $ 50
Ind.Ë-ssur-o-v | ἐ-τοαπύ αν ἐτοαπην
étpares | ἐττράποου 8 τοί ἀποτρς
etc.comme| etc. comme etc. comme
l'imparfait l'impar fait l'aor. premier
ἔτρεπον ἐτοεπόυην é-Tcés-Gr-v
Subj.Tt527-0 τραπτῶ
τρᾶπ-ης τραποῖς
etc.comme| etc. comme etc. comme
le subj. présent le sub}. présent le subj. aor. prem.
τρέπτω τρέπ--μαι τρεφθῶ
Opt. τράποου- μ᾽
τραῖ ποοί-μὴν
τράποοις [τράπτοιο τραποείηςς
etc.comme] etc. comme etc. comme
l'opt. présent A Pieter l'opt. aor. prem.
τρέποοι-μι τρεφθείην
Ϊπιρόν. 5. τπράποε 09 ( Rem. l'acc.)
TRAT-É-TU π-:- re
Ὦ. τράπ-ε-τον | τράπ-ε-σθον τράπηρτον
etc.comme| etc. comme etc. comme
l'êëmpér. présent l'imp. présent l'impér. aor. prem.
TOËT-E TRÈT-OU τοέφθυσι
τρατοῖςσθαι
(Remarg. l'acc. ).
τραπησναι,
(Remarg. l'acc.)
7547. τραπ-εῖν
(Remarg. l'acc.).
Ραγί. τραπιὼν τρατοό-μενος, τραπ-είς, τραπ-εῖσα,
τραπτοοῦσα Ty OV τραπ-έν
τραποὸν
gén. τραπ-ό-ντοος gén. τραπ-έςνττος ( Rem.
(Remarg. l'acc. ). l'acc.)
FUTUR SECOND PASSIF : 5927-7502:
comme le fut. premier : tpss-hr-souat
132 Grammaire grecque.
1. La plupart des verbes (et, parmi eux, tous ceux dont le
radical pur est terminé par une voyelle) ont, ἃ l'actif et au
moyen, l'aoriste premier, c.-à-d. l'aoriste formé par la caracté-
ristique temporelle σ et la voyelle de liaison α. Cependant un
certain nombre de verbes dont le radical pur est terminé par
une muette où par une liquide, ont, à l'actif et au moyen,
l'aoriste appelé aoriste second. On le forme, en joignant au
radical pur, au moyen des voyelles de liaison o et ε, les dési-
nences, sans caractéristique temporelle; l'indicatif a la flexion
de l'impartait, les autres formes modales sont semblables aux
formes correspondantes du présent; toutefois l'accent, à l'infinitif
et au participe actifs, à la 2° pers. du sing. de l'impératif moyen
et à l'infinitif moven, est avancé d'une syllabe. Ainsi βάλλω (je
jette), rad. pur x}, présente les formes suivantes :
ACTIF MOYEN
Imparfait Aor. second Tmparfaï: Aor. sec.
Ind. ἔϑαλλον ἔβαλον ἐβαλλόμου,ν ἐϑαλόμην
Présent ‘Présent
Subj. βάλλω βάλω βάλλωμαι βάλωμαι
Opt. βάλλοιμ. ἔάλοιμι βαλλοίμτην βαλοίμην
Impér. βχλλε [ἅλε βάλλου βαλοῦ (ἢ
Inf. βάλλειν Éaherv βάλλεσθαι βαλέσθαι
Part. βάλλων βαλών βαλλόμενος βαλόμενος
Seuls les verbes dont le radical du présent diffère du radi-
cal pur peuvent former un aor. second actif et moyen, parce
que, dans les verbes qui ont le radical du présent semblable au
radical pur, cet aor. second se confondrait avec l'imparfait. D'où
il suit que les verbes ἃ radical pur, c.-à-d. ceux qui ont pour
-α....-..ὕ.ς.ὕ.ὕβ ............ς.- θ.-.-ς-ς-:-ς-ςςς.
1. Les verbes composés ont la même accentuation. Ex.: ἀνχϑαλοῦ, ἀφιχοῦ
(8 63, 24), 20:05 (8 66, 1). Au contraire, on écrit ὑπόσγου (8 63, 25),
ra929700 (8 66, 5), ἐπίσπου (8 66, 4). Pour προσθοῦ et πεοίθου, voy.8 53 Rem. 3.
ne ps “ὦ Em σα τερναανααξηρνςασερατασ τ πῆμα σαθκαμ πησααβμασρ μεραταςα, ᾿ῃππίμαννπε ἀγα
Les aoristes seconds ὃ 50. 133
radical du présent le radical pur, régulièrement n'ont point
d'aor. sec. actif et moyen.
REMARQUE. — Dans quelques verbes à radical pur, on a pu former
un aor. sec., 62 altérant le radical pur. Ex. :
τρέπω (je tourne) Imparf. ἔτρεπον Aor. sec. ἔτραπον (chang. de voy.)
métomat (je vole, vo/o, as) — ἑἐπετόμην -- érriunv(syncope)
ἄγω (je mène) — ἥγον — ἤγαγον (redoublement)
2. La plupart des verbes (et, parmi eux, tous ceux dont
le radical pur est terminé soit par une voyelle soit par une
dentale) ont, au passif, l'aoriste premier, c.-à-d. l’aoriste formé
au moyen de la caractéristique temporelle he. Cependant un
certain nombre de verbes dont le radical pur est terminé par
une muette où par une liquide, ont l'aoriste appelé aoriste
second passif. On le forme, en ajoutant au radical pur, au lieu
de la syllabe fe, un ε seulement, allongé en ἡ à l'indicatif,
a l'impératif et ἃ l’infinitif, avec les désinences actives. La
flexion est exactement celle de l'aor. prem. pass. (excepté à
l'impératif où la désinence θι n'éprouve aucun changement) :
et, de même que l'aor. prem. pass. sert à former un fut. prem.
pass. en θήσομαι, ainsi l'aor. second pass. donne un fut. second
pass. en sou. Des verbes à radical pur peuvent également
former l'aoriste second passif.
. 3. À presque tous les aoristes seconds, le d’un radical pur
monosy llabique se change en a. Ex. : χλέπτω, rad. pur χλεπ,
aor. sec. passif ἐχλάπην ; c'est ainsi que τρέπω peut avoir un
aor. sec. actif: ἔτραπον (imparfait ἔτρεπον). ὁ
REMARQUE. — L’e reste dans : ἔτεχον (de τίχτω j'enfante), ἔτεμον
(de τέμνω, je coupe), ἐγενόμην (de γίγνομαι, je deviens), συν-ελέγην
(de συλλέγω, je recueille, co//igo, ts).
4. 4) τρέπω est le seul verbe qui ait tous les aoristes :
actif: ἔτρεφα (et ἔτραπον dans Homère) (je tournai) ;
moyen: ἐτρεψάμην (je détournai de moi, je mis en fuite) et
ἐτραπόμην (je me tournai):
passif: ἐτρέφθην et ἐτράπην (je fus tourné); ἐτοάπην signifie
aussi : je me tournai.
134 Grammaire grecque.
b) Les deux aoristes passifs existent simultanément, sans
différence de sens, dans les verbes suivants :
βλάπτω (je nuis à, je lèse) ἐϑλάφθην et ἐβλάβην
Bintw (je lance) ἐσοίῳ nv et ἐροΐφην
ἀλλάττω (je change, trans.) re θην et(surt. en prose) ἠλλάγην.
c) Les verbes réguliers suivants, à l'actif et au moyen, ont
l'aoriste second exclusivement:
R.pur Aor.se. Imparf.
ἄγω (jemène,ago) dy ἤγαγον 8 60,2 (ἦγον)
τίχτω (j'enfante) (Ὁ ex ἕἔἕτεχον (ἔτικτον)
ἀνα-χράζω (je crie) xp&y ἀν-ἔχραγον (ἀν-ἐχραζον)
βάλλω (8 jette) Bar ἔβαλον (ἔβαλλον)
χατα-χαίνω (je tue) KAY XAT-ÉXAVOY (κατ-ἐχαινον)
ἐγείρω (j'éveille) ἐγερ ἐγρόμην 8 68, 6 (ἠγειρόμην).
REMARQUE. — Les aoristes seconds, actifs et moyens, /es f/us usités,
des verbes irréguliers, sont:
ἐγενόμην (γίγνομαι, ie deviens) ἔλαβον (λαμβάνω, je prends)
entounv (πέτομαι, 20/0, as) ηὗρον (εὑρίσχω, je trouve)
ἔλιπον (λείπω, je quitte) ἦλθον (ἔσγχοιλαι, j'arrive)
ἔφυγον (φεύγω, je fuis) εἶδον subj.8w(69@(-4w), je vois)
ἔτεμον (τέμνω, je coupe) εἶπον subj. εἴπω, (λέγω), je dis)
Exauoy (χάμνω, je mefatigue)
Dans les cinq derniers, /a 2° pers. du sine. de l'impératif actif a l'accent
sur la dernière Ssyllabe — (oxyton) : λαβέ, εὑρέ, ἐλθέ, ἰδέ, εἰπέ (mais
ἄπελθε, etude); la 25 pers. du plur. est «ccentuée régulièrement, ainsi
λάβετε,
d) Les verbes réguliers suivants, au passif, n'ont que
l'aoriste second :
γράφω (j'écris) Rad. pur γρᾶφ ἐγράφην
βάπτω (je plonge, trans.) — Bas ἐβάφην
σχάπτω (je creuse) — σχχρ ἐσχάφην
θάπτω (jensevelis) — TAD ἐτάφην
τρέρφΡωωο (je nourris) — τρὲφ ἐτράφην
στρέφω (je fais tourner) — στρεῷ ἐστράφτ,
1. πίχτω forme donc le futur τέξουαι (8 49, 4) ; l’aor. sec. ἔτεχον et le parf.
sec. τέτοχα ( 46, 35) ; γῆνομαι ἔχ τινος sert de passif à τίχτω ($ 93, 5 Rem.)
Verbes à liquide 8 51. 135
χλέπτω (je dérobe) — χλεπ ἐχλάπτν
κόπτω (6 frappe, je coupe) --ὀ ἑ χοὸπ ἐχόπην
σφάττω () ἔβοτβε) -- cod ἐσφάγην
συλ-λέγω (je recueille) — λεγ . συν-ελέγην.
Il en est de même des verbes dont le radical pur est terminé
par une liquide et qui sont énumérés au 8 51, 5.
REMARQUE.— Les adjectifs verbaux ne se forment pas de l’aor. sec.
pass., mais de l’aor. prem. pass. (ὃ 47,4), et lorsque ce dernier n'existe
pas, ils se forment direct. du rad. pur: ainsi l'on a ἐστράφην, mais
στρεπτος.
S51.—VERBES DONT LE RADICAL PUR EST EN À, Les Vs Po
appelés aussi VERBES A LIQUIDE.
1. Les radicaux purs en À, μ, v, p, se renforcent d'un 7 (God)
pour devenir les radicaux du présent (Verbes en j).
a) Dans les radicaux en À, le 7 s'assimile au À:
ἅλλομαι = ἁλήομαι Rad. pur &À (lat.sal-i-o)
(je saute)
σφάλλω = σφχλήω — σφὰλ (ἀσφαλής,
(je fais tomber) | solide)
στέλλω = στε) 7ω = στελ (στόλος,
(jexpédie une chose) | . és
militaire
ἀγγέλλω = ἀγγεώω --- ἀγγελιάγγελος,
(j'annonce) messager)
rw = τιλήω — τὸ (ra,
(jarrache brin à brin) | charpie)
δ) Dans les radicaux en ν, le 7 passe comme voyelle (t)dans
la dernière syllabe du radical :
τείνω = teyw Rad. pur. τεν (τόνος,
(je tends) ᾿ tension),
φθείρω | = œleojw — φθερ (φθορά,
(jecorromps, (corruption,
je détruis) ruine),
136 Grammaire grecque.
φαΐνω = φαν)ω — φὰν (ἀςὰἄν-ἧς
(je manifeste) invisible)
καθαίρω = χαθαρω — καθὰρ (xa0xp-dç,
(ie purife) pur)
χρἔνγω = χρἴνζω — κρὶν
(je discerne, je juge)
ἀμύνω = ἀμὕνγω ---ὀὀ ἀμυῦν.
(je secours,
au moy., je repousse)
REMARQUE I. — Quelques verbes ont, au présent, le radical pur
(Verbes à radical pur $ 44,4) : uév-w (je reste, j'attends), δέρ-ω
(j'écorche).
REMARQUE II. — Les verbes en x ou bien appartiennent à la classe
des verbes à radical pur, ex. : véu-w (je distribue), ou bien renforcent
le radical pur d’un v pour former le radical du présent (Verbes à nasale
δ 63) : κάμνω (je me fatigue), τέμνω (je coupe).
2. Le futur actif et moyen se forme du radical pur. Devant
la caractéristique temporelle σ, un € est intercalé comme
voyelle de liaison; le σ, se trouvant entre deux voyelles, tombe,
et ces voyelles se contractent d'aprés les règles des verbes con-
tractes en ὦ (-ἐω) (8 43, 3). C'est ainsi que les verbes en à, pi, v, p
ont un futur contracte.
Prés. ἄλλομαι Fut. &d-e-o-o-uar = ἁλοῦμαι
σφάλλω σφαλ-ε-σω = σφαλῶ
στέλλω στελ-ε-σ-ὦ -- στελῶ
ἀγγέλλω ἀγγελεεισω = ἀγγελῶ
τείνω᾽ TEV-E-TU) = TEVO
φαίνω φαγ-ἔ-σω -- φανῶ
χαθαίρω xafao-e-cw = χαθαρῶ
χρένω χκοἴν-ἐ-σὼ = χρῖνῶ
ἀμύνω ἀμῦν-ε-σω = ἀμῦνῶ
κάμνω χαμ-ειστομαι = χαμοῦμοι
REMARQUE I. — L'or. fus, actif se termine en olnv, et la 2° pers.
du sing. de l'ind. jut, moyen, en st: στελοίην, otehé.
=
Verbes à liquide $ 51. 137
REMARQUE II. — La formation du futur en ὦ, οὔμαι (-Ξέω, éouat)
s’est étendue des verbes à liquide à d’autres verbes : ainsi le futur
actif et moyen des verbes en ζω de plus de deux syllabes, se termine
régulièrement en τῶ, ιοῦμαι, cf. $ 49,3.
3. L'aor. prem. actif et moyen se forme du radical pur.
Le σ qui se joint ici au radical pur sans voyelle de liaison,
est expulsé, et, par compensation, la voyelle du radical est
allongée :
α se change en ἢ, mais après ι et p, en 2;
€ - €;
Teto — Tet 1. |
Prés. σφάλλω Aor. prem. act. ἐσφαλισαὰ = ἔσφηλα
χαθαΐρω ἐσχαθαρ-σα -- ἐχάθηρα!ἢ
φαίνω ἐφάνσλ -- ἔφηνα
μιαίνω (je salis, je ἐ-μιᾶνσα == ἐμίᾶνα
tache)
χερδαίνω (je gagne) ἐ-χερδᾶγ-σα = ἐκέροηνα (2)
περαίνω (j'achève) ἐ-περᾶν-σα = ἐπέοᾶνα
ἀγγέλλω ἠγγελισα = ἔγγειλα
μένω ἐμενσὰ = ἔμεινα
κρίνω ἐ-χρῖνσα -- ἔχρινα
ἀμύνω ἦμνσα -- ἥμονα
REMARQUE. --- αἴρω (je lève), ἄλλομαι (je saute), ἃ l’aoriste, allongent
la du radical pur, non en ἡ, mais en ἅ : fox et ἡλάμην (ilyan ici, à
cause de l’augment), ἄρον, &Aduevoc (ἁλοίμην et ἁλέσθαι).
4. Les six autres temps : le parf. prem. et le plus-q.-
parf. prem., actifs; le parfait et le plus-que-parfait, moyens;
l'aor. prem. et le fut. prem., passifs, ainsi que les adjectifs ver.
baux, se forment régulièrement du radical pur {ces verbes
n'ont pas de futur antérieur). Ex. :
1. Paraît préférable à ἐχάθαρα. Cf. O. RIEMANN, Rev. de phil, Υ͂Ν,
p. 181. (Tr.)
2. ἐχέρδανα paraît être une forme postérieure. Cf. O. RIEMANX, Bull. IV,
p- 150, cité par Alb. VON BAMBERG, /akresb. des phil. Vereins, VIII, p. 206
contre Alb. VON BAMBERG, Griech. Schulgr. Formenlehre, $ 67, 2 Rein. 1. (Tr.)
138 Grammaire grecque.
ἴγγελχα ἤγγελμαι ἠγγέλθην ἀγνελθήσομαι
χεχάθαρ-χα χεχαθχομαι ἐχαῆχοθτν χαθ χοθήσομαι
μεμίαγ-χα ueutaouat ἐμιάνθην μι + ώ
τεθέρμαγ-χα τεθέομασμαι ἐθερμάνγην (de θερμαίνω, je réchauffe).
Cependant, à toutes ces formes, les erbes ἃ radical pur
monosyllabique qui ont un ε ἃ la syllabe radicale, changent
cet ε en a, et les verbes suivants: 2!vv (je discerne, je juge),
χλίνω (j'incline} et τείνω (je tends), rejettent le v.
Rad. pur. Parfait. Aor.prem. Ad]. Venbe
passif.
στελ ἔςσταλιχα ἔςσταλε-μαι
τεν τέταχα τέ-τάτμαι ἐ-τάτθην πα-τός
χοῦν χέχρίιχα χέςχρι-μαι ἐνχοί θην χρ'-τός
REMARQUE I. — Les 3 verbes : βάλλω, χάμνω, τέμνω, forment ces
mêmes temps, du radical renversé et allongé : ὅλη au lieu de βαλ, xun
au lieu de xau, tun au lieu de veu : βέβλημαι, κέχμηκα, ἐτμήθην ; tandis
que μένω et νέμω ajoutent un eau radical pur (Verbes en ε ὃ 65) et
forment : μεμένηχα, νενέμηχα, μενετέον, ἐνειλήθην.
REMARQUE II. -- Le parf. sec. actif de θάλλω (je germe), est τέθηλα;
de μαίνομαι (je suis en fureur), — miunva ($ 68,10) ; de ἀποχτείνω (je
tue), — ἀπέχκτονα (ἢ). — Φαίνω (je manifeste) a deux parfaits : le parf.
prem. πέφαγχα, /runs. (j'ai manifesté), et le parf. sec. πέφηνα, snfrans.
( (je suis visible, j'apparais) ; il a de même ἐφράνθην (je fus montré) et
ἐφάνην (j'apparus). Cf. 68,9.
REMARQUE III. Le parfait moyen des verbes à fidical en ἂν et uv,
se conjugue de la manière suivante :
φαίνω, rad. pur φᾶν ἡδύνω (je rends agréable, j’assai-
sonne) rad. pur nôvv
Sing. 1. πέφασμαι mais τέταμαι ἥδυσμαι mais χέχριμαι
4. πέφανται τέταται ἥδονται. χέχριται
Plur. 1. πεφάσμεθα τετάμεθα ἡδύσμεθα χεχρίμεθα
2. πέφανθε τέτχσθε ἥδυνθε χέχρισθε
4. πεφασμένοι εἶσί(ν) τέτχυτχι ἠδυσμένοι εἰσί(ν) χέχρινται
Infinitif πεφάνθαι τετάσθαι ἠδύνθαι χεχρίσθαι
La 2° pers. du sing. (πέφανσαιν ἥδυνσαι ἢ) paraît ne pas exister.
1. ἀπο-χτείνω : ἀποχτενῶ, ἀπέχτεινα, ἀπέχτονα ; le passif qui manque est
suppléé par ἀπο-θνύσκω (αὶ 64, 12). Ex. : ἀπέθανεν ὑπό τινος, il fut tué par
quelqu'un.
Verbes à liquide ὃ 51. 139
La caractéristique v du radical pur tombe devant le de le désinence,
et un σ est intercalé après le radical, comme dans les verbes dont le
radical pur est terminé par une voyelle brève : ainsi πέφασμαι, comme
ἐσπασμαι
Deux verbes dont le radical pur se termine en uv, assimilent le v au
u de la désinence : ὀξύνω (j'aiguise), ὥξυμμαι; αἰσχύνω, (je couvre de
confusion, je confonds), ἔσχυμμαι, ἠσχύμμεθα. Cependant, aux per-
sonnes où ne figure pas un p dans les désinences, ces parfaits ont les
formes des autres verbes en -Vw; car on ne dit pas ἤσχυπται, mais
σχγυνται. De même, à l'infinitif on ne dit pas ἠσχύφθαι, mais ἠσχύνθαι.
Dans la rencontre des consonnes vo, λσθ, ρσθ, le σ tombe ($ 16, 16):
ainsi πέφανθε, ἤγγελθε, κεχάθαρθε.
5. Aoristes seconds.
Les verbes suivants en λμνρ ont l'aor. sec. actif et moyen:
βάλλω (je jette) BxÀ ἔβαλον
χατα-χαίνω (je tue) χάν XAT-ÉXAVOY
ἐγείρω (j'éveille) | ἐγί(εὴρ ἠγρόμην(β8 68, 6)
χάνω (je me fatigue) χὰμ ἔχᾶμον
τέμνω (je coupe) . TELL ἔτεμον
Les verbes suivants en Àuvys ont l'aor. sec. passif :
μαίνομαι (je suis en fureur) μᾶν ἐμάνην
φαίνομαι (Π᾿ ἀρρᾶτγαϊ5) φὰν ἐφάνη»
σφάλλω (je renverse) cox ἐσφάλην
στέλλω (j'expédie une chose) στελ ἐστάλην
δέρω (j'écorche) dep 0x onv
χείρω (je tonds) XEO ἐχάρην
σπείρω (je sème) σπερ ἐσπάρην
φθείρω (je détruis) φθερ ἐφθαρην
ἀγγέλλω (j'envoie) ἀγγελ ἠγγέλην (1).
1. Forme attique- aussi bien que l’aor. prem. ἠγγέλθην. Cf. MEISTERHANS,
Gram. der A. 7. $ 43, 1. (Tr.)
et IMPARFAIT
2t PLUS-QUE-PARF. PREMIER
TABLEAU SYNOPTIQUE DE
VOIX
INDICATIF
SUBJONCTIF
Tembs principaux. Temps secondaires.
= 1 ,
παιόεύω ÉTALOEUOY παι δεύω
πα!'δεύεις ἐπαίδευες παιδεύῃς
παιδεύει ἐπαίδευε(ν) παιδεύη
παιδεύετον ἐπα! δευέτην παιδεύητον
(ἐπαιδεύετον)
παιδεύετον ἐπαιδευέτην παιδεύητον
παιδεύομεν ἐπαιδεύομεν παιοεύωμεν
παιδεύετε ἐπαιδεύετε παι δεύγ,τε
παιδεύουσι(ν) ἐπαίδευον παιδεύωσι(ν)
παιδεύσω
παιδεύσεις etc.
comme l'ind. prés.
S. 1.
2.
‘3.
D. 2.
3.
P. 1.
2.
3.
S. 1.
“"
3:
D. 2.
3.
P. 1.
2.
3:
ἐπαίδευσα παιδεύσω
ἐπαίδευσας παιδεύσῃς
ἐπαίδευσε
ἐπαιδευσάτην
(ἐπαιδεύσατον)
ἐπαιδευσάτην
ἐπαιδεύσαμεν
ἐπαιδεύσατε
ἐπαίδευσαν
TETRALCEUXA ἐπεπαιδεύχειν OU ἢ πεπαιόεύχω
πεπαίδευχας ἐπεπαιδεύχεις Ours | πεπα!ιδεύχῃς
πεπαΐδευχε (νἹ ἐπεπαιδεύχει (ν) etc.
πεπαιδεύχατον ἐπεπαιδευχείτην Icommelesub).prés.
(ἐπεπαιδεύχειτον:
πεπαιδεύχατον ἐπεπα!ιδευχείτην ;
πεπαιδεύχαμεν | ἐπεπα!δεύχειμεν
πεπαιδεύχατε ἐπεπαιδεύχειτε
πεπαιδεύχασι(ν) | ἐπεπαιδεύχεσαν
Les formes de l’aoriste sec.
+.
LA CONJUGAISON DE made.
ACTIVE
OPTATIF IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE
παιδεύων
παιδεύουσα
παιδεύξιν
LL
HALOSUE
παιδευέτ παιδεῦον
παιδεύετον gén. παιδεύοντος
παιδευούστς
πα!ιδευέτων παιδεύοντος
παιδεύοιμεν
παιοεύοιτε παιδεύετε
παιφεύοιεν παιδευόντων
-΄»ς , [2 = ?
παιδεύσοιμι παιδεύσειν παιδεύσων εἴς.
παιοεύσοις etc. comme lepart.prés.
comme l'opt. prés.
παιδεύσαιμι παιδεῦσαι παιδεύσας
παι ὀεύσειας παίδευσον παιδεύσασα
παιοεύσεις (ν) παιδευσάτω παιδεῦσαν
παι ϑευσαίτην παιδεύσατον gén. παιδεύσαντος
[πταιεύσαιτον) παιδευσάσης
πα: ευσαίτην παιδευσάτων παιδεύσαντος
παιὀεύσαιμεν :
FALDEYTALT παιδεύσατε
παιοξύσειαν παιδευσάντων
πεπ ταιδεύχοιμι β πεπαιδευχέναι πεπα!δευχώς
πετ- αιδεύχοις RETALOEUXULX
etc. ᾿ πεπαιδευχός
comme l'opt. prés. | gén. πεπαιδευχότος
πεπαιδευχυίας
πεπαιδευχότος,
ἔτραττον, VOY. page 131.
Δ 1.λ2...)78.ΔῈΙ Δ
et IMPARFAIT
VOIX
FUTUR
MIER
-
“4
.
᾿
AORISTE PR
ΕΙΣ
et PLUS-QUE-PARFAIT
INDICATIF
SUBJONCTIF
Zemps principaux. Temps secondaires.
παιδεύομαι ἐπαιδευόμην παιδεύωμαι
παιδεύει (παιδεύη} | ἐπαιδεύου παιϑεύη
παιδεύεται ἐπαιδεύετο TALCEUNTAL
παιδεύεσθον ἐπαιδευέσθην παι οεύτσθον
(ἐπαιδεύεσθον)
παιδεύεσθον ἐπαιδευέσθην παιδεύησθον
παιδευόυμεθα ἐπαιδευόμεθα παιδευώμεβθα
παιδεύεσθε ἐπαιδεύεσθε παιδεύησῆς
παιδεύονται ἐπαιδεύοντο παιοεύωνται
S. 1. παιδεύσομα,
* 2. | παιδεύσει (r2:0e0on)
etc. comme l'ind.pr.
SO éraSeurtuny παιδεύτωμα'
2. ἐπαιοεύσω παιδεύση
3. ἐπαιοεύσατο etc.
. 2. ἐπαιδευσάσθην [comme 16 56). »γός.
(ἐπαιοεύσασθον)
3. ἐπαιδευσάσθην
P. 1. παιοευσάμεθα,
2. ἐπαιδεύσασθε
3. ἐπαιδεύσαντο
S. 1. πεπαίοευμαι ἐπεπαιδεύμην πεπαιδευμένος ὦ
2.] πεπαίδευσαι ἐπεπαίδευσο -- τς
3.} πεπαίδευται ἐπεπαίδευτ -- ñ
D. 2.1 πεπαίοευσθον ἐπεπαιοεύσθην πεπαιδευμένω ἧτον
(ἐπεπαίδευσθον)
3. | πεπαίδευσθον ἐπεπαιδεύσῆην — T7 0V
P. 1.) πεπα δεύμεθα ἐπεπα!δεύμεθα πεπαιδευμένοι ὦμεν
2 πεπαίζευσθε ἐπεπαίδευσθε -- ἅπε
3 πεπαίδευνται ἐπεπαίδευντο ---ὀ ὀὡσι()
Les formes de l'aoriste sec,
MOYENNE
OPTATIF
παιδευοΐμην
παιδεύοιο
παι δεύοιτο
“πα'δευοίσθην
- ?
(r2.6evorofov)
rarcevoishny
rastevoiuehx
-
FX20E)0! she
-Ο 2
45€ )0,Y50
παιδευσοίμην
παιδεύσοιο εἴς.
comme J'opt. prés.
πα! δευσαΐμτην
αἰ εύσαιο
παιοεύσαιτο
παιδευσαί σθην
(παιδεύσαισθον)
παι δευσαίπσθην
παιϑευσαϊυ τῆς
Ξὰ δε σϑυσθε
παι ρεύσαιντο
παιοευμένος εἴην
--- ἐ ἀἈεἴης
>
— en
"= > À
πεπαιοευμένω εἰτην
v
— (εἴτουν)
-- e! ἴτην
LS
πεπαιδευμένοι εἶμεν
-- εἴτε
v
— εἶεν
IMPÉRATIF INFINITIF
παι ξεύεσθαι
παιδεύου
παιδευέσθω
παιοεύεσθον
παιξδευέσθων
παιδεήτ:σῆς
παιδευέσθων
παιδεύσεσθα,
παιδεύσασθαι
παίοευσαι
παιδευσάσθω
παιοεύσασθην
παι δευςτάσθων
La ’
παιδεύσασθε
παιδευσάσθων
“πεπαιδεύσθων
e
reratoeushe
ee
πεπαιϑεύσθων
ἔτραπόμην, VOy. page 131.
PARTICIPE
παιδευόμενος
παιδευομένη
παιδευόμενον
παιδευσόμενος
παιδευσομένη
παιδευσόμενον
TALCEUTALEVOG
e
παιδευσαμένη
παιδευσάμενον
πεπαιδευμένος
πεπα'δευμένη
HET ALOEU μένον
VOIX
a. FORMES
PP 2 PP πἴἔὐσο
INDICATIF
. SUBJONCTIF
Temps principaux. Temps secondaires.
ST: ἐπαιδεύθην παιὸευθῶ
: = 2, ἐπαιοεύθης παιοευθῆς
Ξ 3. ἐπαιδεύθη TA δευθῇ
ἐν; D. 2. ἐπαιδευθήτην παιοευθῆτον
u (ἐπαιοεύθητον)
fa) Sr
E 3. ἐπαιδευθήτην παιόευθῆτον
Æ P.r.l ἐπαιδεύθημεν παιδευθῶμεν
© NS fe 2 Ne ve
< 2. ἐπαιδεύθτχε παιοευθῆτε
3. ἐπαιδεύθησαν παιδευθῶσι(ν)
ADJ. VERBAUX : I. παιδευτός,
- 2, παιδευτέος,
δ. FORMES
PRÉSENT πα!δεύομα! ἐπαιδευόμην
εἴ = présent moyen | = imparf. moyen
IMPARFAIT
παιδευθήσομαι
παιδευθήσει
(παιδευθήσῃ)
comme le fut. moy.
FUT. PREMIER
PARFAIT πεπαΐδευμαι ἐπεπα!δεύμὴην πεπαιδευμένος &
et = parfait moyen | = plus-que-parf.
PLUS-QUE-PARF. moyen
FUTUR RETALCEUTO μαι
ANTÉRIEUR πεπαιοεύσει
(πεπα!οευσὴ)
comme le fut. moy.
Les formes de l'aoriste sec. ἐτοάπην
PASSIVE
ACTIVES
OPTATIF | IMPÉRATIF ὃ INFINITIF PARTICIPE
παιδευθείην | | παιδευθῆναι παιδευθείς -
παιδευθείης παιδεύθητι . παιδευθεῖσα
παιδευθείη παιδευθήτω παιδευθέν
παιδευθείτην παιδεύθητον gén. παιδευθέντος |
(παιδευθεῖτον) παιδευθείσης
παιδευθείτην παιδευθήτων | | παιδευθέντος
παιδευθεῖμεν
παιδευθεῖτε παιδεύθητε
παιδευθεῖεν παιδευθέντων
παιδευτή, παιδευτόν
παιδευτέα, παιδευτέον
MOYENNES |
παιδευοίμην παιδεύεσθαι παιδευόμενος |
παιδευθησοίμην παιδευθήσεσθαι παιδευθυσόμεγος
παιδευθήσοιο etc.
comme le fut.moy.|
πεπαιδευμένος εἴην! πεπαίδευσο πεπαιδεῦσθαι πεπαιδευμένος
πεπαιδευσοίμτην πεπαιδεύσεσθαι πεπαιδευσόμενος
πεπαιδεύσοιο εἴς.
comme le fut. moy.
et du futur sec. τραπήσομαι, voy. page 131.
GRAMM. GRECQUE. 10
146
PRÉSENT
παιδεύω
τιμῶ (-ἀὡ)
δρῶ (-ἀω)
848, L
γελῶ (-dw)
8.48, Rem. 2.
ποιῶ (-ἐὼω)
τελῶ (-Éw)
δουλῶ (-όω)
ἀχούω
χάω (χαζω)
S 49,1
Grammaire grecque.
RADICAL
παιδεὺ
τιμα
ὃρα
γελαᾳ
ποιξ
τελξβ
δουλο
ἄχου
XAU
FUTUR A. M.
παιδεύσω
τιμήσω
δράσω
γελάσομαι
8.49.4
ποιήσω
τελῶ 8 49,2
δουλώσω
ἀχούσομαι
8 49,4
XAUGW
_ II. VERBES À MUETTE..
TP2?
X0T
βλαβ
τα
τρ ἐπ
τρεφ
χλεπ
διωχ
γράψω
χόψω
βλάψω
ἤχψω
τρέψω
θρέψω
χλέψω
διώξομαι
8 67,1
RÉCAPITULATION DE LA FORMATION
I VERBES A VOYELLE.
AOR. À. M.
ἐπαίδευσὰ
ἐτίμησα
ἔδρασα
ἐγέλάσα
ἐποίησα
ἐτέλεσα
ἐδούλωσα
ἤχουσα
ἔκαυσα
ἔγραψα
ἔχοψα
ἔβλαψα
ἔθχψα
ἔτρεψα
(ἔτράπον)
ἔθρεφ
ἔχλεψα
ἐδίωξα
Formation des temps dans les verbes réguliers. 147
DES TEMPS DANS LES VERBKES RÉGULIERS.
PARF. A.
TERALdEUXA
τετίμηχα
δέδρᾶχα
γεγέλᾶχα
πεποίηχα
+ τετέλεχα
δεδούλωχα
ἀχήχοα
$ 50,2
κέκαυχα
γέγράφα
$ 46,3 a.
χέχοφα
8 46,3 c.
βέβλαφα
846,3 c.
τέτροφα
$ 49,5
TÉTPOOX
$ 49,5
κχέχλοφα
$ 49,5
δεδίωχα
δ 46,3 ς.
PARF. M. P.
πεπαίδευμαι
τετίμημαι
δέδρᾶμαι
γεγέλασμαι
πεποίημαι
τετέλεσμαι
δεδούλωμαν
ἤχουσμαι
8 48,3
χέχαυμαι
γέγραμμαι
χέχομμαι
᾿βέβλαμμαι ᾿
τέθαμμαι
τέτραμμαι
$ 49,5
τέθῥαμμαι
$ 49,5
χέχλεμμαι
$ 49,5
δεδίωγμαι
AOR. P.
ἐπαιδεύθην
ἐτιμέθην
ἐδράσθην
$ 48 Rem. 7
ἐγελάσθην
ἐποιήθην.
ἐτελέσθην
ἐδουλώθην
ἠχούσθην
ἐχαύθην
ἐγρᾶφην
$ 50,4 4.
ἐχόπην
$ 50,4 4.
1er ἐβλάφθην
24 ἐβλάβην
ἐτάφην
rer ἐτρέφθην
25 ἐτράπην
ἐτράφην
ἐχλάπην
$ 50,4 4.
ἐδιώχθην
ADJ. VERB.
παιδευτός
τιμητός
δραστός
γελαστός
ποιητός
τελεστός.
δουλωτός
ἀχουστὸς
καυτός
γραπτός
χοπτός
βλαπτός
θαπτός
τρεπτός
θρεπτός
κλεπτός
διωχτός
Grammaire grecque.
PRÉSENT RADICAL | FUTUR A. M. | AOR. ἃ. M.
*ATTU τα τάξω ἐτώζα
ὀρύττω ὀρυχ ὀρύξω ὥρῦξα
στίζω 844, στιγ στίξω ἔστιξ,
6 Rem. 2
σφίγγω σφΙΥ σφίγξω ἔσφιγξα
ἄγω ἄγ "ἄξω ἤγαγον
8. 60,2
. Ψεύδω ψευδ φεύσω ἔψευσα
σχευάζω σχευαὸ σχευάσω ἐσχεύλσα
χουΐζω κομιδὸ χομιῶ, εἴς, εἶ | ἐχόμῖσα
8 49,3
σχίζω σχιὸ σχίσω ἔσχϊἴσα
πλάττω 5 44, πλατ πλάσω ἔπλᾶσα
3 Rem. 1.
πείθω πειθ πείσω ἔπεισα
71. VERBES A LIQUIDES 51
δέοω δερ δερῶ ἔδειρα
σπειρω σπερ σπερῶ | ἔσπειρα
αἴρω ἀρ ἀρῶ ἦρα
φαίνω φᾶν φανῶ ἔφηνᾳ
8. 68,8
γιαίνω μιὰν tv ἐμίανα
ἀγγέλλω ἀγγελ ἀγγελῶ, ἤγγειλα
χρίνω χριν εἴ xpt [ xpivo ἔχρῖνα
τείνω τεν εἴ τὰ τενῶ ἔτεινα ,
βάλλω βαλεῖ Bin | βαλῶ ἔβἄλον
ἐγεΐοω ἔγερ ᾿ ἐγερῶ À. ἤγειρα
8 68,5 M. ἠγρόμην
Formation des temps dans les verbes réguliers. 149
PARF. A.
τέτάχα
ὃ 46,3 c.
ὀρώρῦχα
δ 59,2
Ψ
TX
ἢ 46,3 6.
ἐσχεύδχα
κεχόμϊῖχα
πέπλαχα
πέπει ΧᾺ
δέδαρχα
ἔσπαρχα
npxa
1 πέφαγκα
29 πέφηνα
μεμίαγκα
ἤγγελχα
κέχρῖχα
τέτάχα
βέβληχα
1 ἐγήγερχα
24 ἐγρήγορα
PARF. M. Ὁ,
τέταγμαι
ὀρώρυγμαι
ἔστιγμαι
ἔσφιγμαι
K46,7 Rem.
nyuat
| ἔψευσμαι
ἐσχεύασμα;,
χεχόμισμαι
ἔσγισμαι
πέπλασμαι
πέπεισμα:
δέδαρμαι
ἔσπαρμαι
ἥρμαι
πέφασμαι
μεμίασμαι
ἤγγελμαι
χέχρζιλαι
τέτᾶμαι
βέβλημαι
ἐγήγερμαι
AOR. P.
ἐτάχθην.
ὠρύχθην
ἐστίχθην
ἐσφίγχθην
ἤχθην
ἐψεύσθυν
ἐσχευάσθην
ἐχομίσθην
ἐσγίσθην
ἐπλάσθην
ἐπείσθην
ἐδάρην
ἐσπάρην
ἤρθην
1er ἐφάγθην
24 ἐφάνην
ἐμιάνθην
re ἠἠγγέλθην
24 ἠγγέλην
ἐχρίθην
ἐτάθην
ἐβλήθην
ἠγέρθην
ADJ. VERB.
TAXTOS
ὀρυχτός
στιχτός
σφιγχτό ὃ
ἀκτὸς
Ψευστός
σχευαστός
χομιστός
σγιστός
πλαστός
πειστός
δαρτός
σπαρτὸς
ἀρτός
pavtés
μιαντός
ἀγγελτός
χρῖτός
τἄτός
βλητός
ἐγερτός
$ 52
150 Grammaire grecque.
VERBES EN μι
ξ 52. — OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES.
1. Les verbes en μ! ne se distinguent des verbes en ὦ qu'au
présent, à l'imparfait et à l'aor.second, actifs et moyens. Α ces
trois temps, ils joignent la plupart des désinences au radical,
sans voyelle de liaison.
2. Les désinences, en général, sont les désinences ordinaires.
Il est important de remarquer ce qui suit :
a) INDICATIF. L'indicatif présent actif a, au singulier, les
désinences suivantes : 1€ pers. pu, 2° p. ç (au lieu de ot), 3° p.
c {au lieu de τῇ). Ex. : τίθη-μι, τίθν;ς, τίθη-σι. La 3m pers. du
pluriel a intercalé, devant la désinence primitive y, la voyelle
a, mais ἀντι s'est toujours changé en ὅσ! (cf. παιδεύουσι venant
de παιδευ-ο-ντι.) Ex. : τιθέ-ἄσι, Si la voyelle finale du radical
est x, les deux α se fondent en un seul : ἱσταᾶσι devient ἱστᾶσι.
A l'imparfait et à l'aor. second, actifs, la désinence de la
3° pers. du plur. est σαν. Ex. : ἐτίθε-σαν.
δ) OPTATIF. À l'optatif actif, la caractéristique modale
n'est pas τ, mais tn (Cf. 8 43,6 et 8 47,2), qui se Joint au :
radical, sans voyelle de liaison : #1fe-tn-v devient τιθείην. À
l'optatif moyen {où la caractérist. mod. est τ simplement), l'ac-
cent ne se recule pas au-delà de la caractéristique modale.
Ex. : τιθεῖο. Pour l'optatif des verbes en vvu:, ΝΟΥ. plus loin 5.
c) IMPÉRATIF. La 2% pers. du sing., à l'impératif
présent actif, se forme comme dans les verbes contractes :
ainsi τίθει (comme ποίει), {orn (comme neivn), δίδου (comme
δούλου) ; mais, ἃ l'aor. second actif, elle se termine soit en θι:
στῆθι, soit en ς, qui semble une abréviation de θι : θές, δός.
d) INFINITIF. L'infinitif présent actif et l'infinitif aor.
second act. joignent la syllabe var (8 41,8) à la voyelle finale
du radical; cette voyelle est brève au présent, et allongée à
l'aor. second; l'accent, dans les deux infinitifs,est sur la pénul-
tième. Ex. : τιθέναι, mais θεῖναι; ἱστά-να', mais oTñ-var ; διδό-
va, Mais 00J-va.
e) PARTICIPE. Au participe actif, ντ se joint immédiate-
ment au radical ; le nominatif masc. sing. se forme avec
Verbes en μι ὃ 52. [51
sigma et est accentué sur la dernière syllabe (oxyton) :
présent διδούς, gén. διδό-ντοος ; aor. δούς, gén. δό-ντ-ος.
Ὁ SUBJONCTIF. Au subjonctif actif et moyen, les verbes
en pe suivent la conjugaison des verbes en ὦ : la voyelle
finale du radical se contracte avec les voyelles de liaison
allongées (w et ἡ). Ex.: |
de τιθε-τω-μεν vient τιθῶμεν;
de διδοῃ-ς — διδῷς (et non διδοῖς);
de lora-n-s --- Οἱστῆς (cf. πεινῆς).
3. Les trois temps de l'indicatif actif (présent, imparfait
et aor. second) allongent, au singulier, la voyelle brève du
radical :
e et « se changenten ἢ
0 -- ω
ΓΝ - Ὁ:
1 Ἔ pers. du plur. τίθε-μεν, mais 1τὸ pers, du sing. τίθημι.
L'aor. second ἔστην (de ἴστημι), à l'indicatif et à l'impératif,
conserve, exceptionnellement, la voyelle longue du sing., au
pluriel et au duel.
_ 4. Le présent et l'imparfait sont généralement dérivés d'un
radical du présent, spécial; ce radical du présent se forme du
radical pur, |
soit 4. par le redoublement, qu'on appelle redoublement du
présent (avec 1): rad. pur 8e, rad. du présent τιθε (τίθημι) ; rad.
pur Go, rad. du présent ὃ}ιδο (δίδωμι) ; rad. pur στα, rad.
du présent στα au lieu de σισταὰ (ἴστημι, en latin 5:50);
rad. pur ë, rad. du présent ie au lieu de ἱξ (fre) ;
soit b. par l'adjonction de la syllabe yy (verbes à nasale 8 63):
rad. pur ôeux, rad. du présent deuxvu (δείκνυμι, je montre). Si le
radical pur est terminé par une voyelle, le y est redoublé : rad.
pur xepa, rad. du présent xespavvu, (κεράννυμι, je mélange).
5. Les verbes en vuut et vvuu suivent la conjugaison des
verbes en w, non seulement au subjonctif, mais encore à
loptatif, et de plus ils forment l'aor. second avec une voyelle
de liaison (excepté éréo@nv,de ἀποτβέννυμι, j'éteins 8. 54,3 δ).
- -ὦ-
Grammaire grecque.
A. VERBES EN pt qui ont un REDOU-
152
τίθημι (je pose)
Rad. pur 6e
Rad. du présent τι-ῦς
ACTIF
INDICATIF PRÉSENT
5.1. τέθησμι ἔξησμι ἔτ-στησμι
‘ (je pose) Ge lance) (je place)
2. τί-θη-ς ἔηςς ἔστη-ς
3. τί-θη-σι(ν) . ἔξ η-σι(ν) ἔ-στη-σι(ν)
D.2. et 3 τί-θε-τον | ἕξε-τον ζ-στά-τον
P. τ. τίρθε-μεν ἔε-μεν ἔστα-μεν
2. τί-θε-τε f-e-te 1 (otä-re
3. τι-θέ-ασι(ν)() ἱ-ἄ-σι() ἑ-στᾶ-σι(ν)
IMPARFAIT
S. 1. ἐ-ττέθην
(Ge posais)
2. ἐ-τί θεις
3. ἐτίθει (3)
D.2. ἐ-τι-θέ-την
(ἐτίθετον)
3. ἐ-τθέ-την
P.r. ἐ-τίτθε-μεν
2. ἐ-τί-θε-τε
3. ἐπί-θε-σαν
(Env) () ἔστην
(je lançais) (je plaçais)
ζεις ζισττος
ζει ἔστη
ἱ-ἐ- τὴν ἰ-στά-την
(ἴετον) (ἴστατον)
ἱ-ἐ-τὴν ἰ-στά-τὴν
ἔε-μεν ζιστάμεν
ἴ-ε-τε ἴ-στὰ-τε
ζε-σαν ὥστα-σαν
ἔημι (je lance)
Rad. pur £
Rad. du présent {-e
Ôt-0o-put
(je donne)
δί-δω-ς
δί-δω-σι(ν)
δί-δο-τον
δίτδο-μεν
δί-δο-τε
᾿ δι-δό-δσι(ν) (2)
ἐ-δίτδουν (5)
(je donnais)
&-0!-5oue
ἐ-δί-δου
ἐ.δ'ι.δό-τυην
(ἐδ δοτον)
ἐ-δι-)6- τὴν
ἐ-δ' -ὃο-μεν
ἐ-δί-ὃο-τε
ἐ-δί ὃο-σαν
1. Et non τιθεῖσι. Cf. KRUEGER, Grrech. Sprachl., ττὸ partie, ὃ 36, 4 Rem. 1, et MRISTERHANS,
Gram. der 4. I. $ 42, 1.
(Tr.)
2. Et non διδοῦσι. Cf. O. RIEMANN, Æev. de phil, IX, p. 86; KRUEGER, 101id. et MEISTERHANS,
ibid. (Tr.)
3. Et non ἐτίθης, ἐτίθη. Cf. KRURGER, 5657. $ 38, 1 Rem. 3. (Tr.)
Verbes en μι $ 53.
BLEMENT DU PRÉSENT (8 53-54)
δίόωμι (:ε donne)
Rad. pur ὃο
Rad. du présent ôt-èo
MOYEN
ἔστημι (ie place)
Rad. pur στὰ
Rad. du présent ἱ-στα
INDICATIF PRÉSENT
τί.9ε- τ . Pc, ζ-στα-σαι
τίθε-ται ἔε-ται ἔστα-τα!
τί-θε-σθον ἴ-ε-σῦον ῖ-στα-τῦον
τιθέμεθα ἱπέτμεθχ ἱ-στά-μεθχ
τίθε-σθε ἴε-σθε ἴστα-πθε
τίθενται ἕξεινται. ζ-σταν-τα!.
IMPARFAIT
ἰ-στ- μην
(je me plaçais οϑ je pla
çais qq.ch. pour moi
ἐ-τι-θέ-μτιν -μὴν
(je posais pour moi) de me hâtais
je m’efforçais’
é-rt-0s-co ζ-ε-σὸ ζ-στὰ- 50
ἐ-τί.θε-το ἴξε-το ἴ-στα-το
ἐ-τι-θέ-σθην ἱ-ἐ-σῆτν ἰ-στὰ-σῆτν
(ἐτίθεσθον) (Cesliov) (ἴστασθον)
ἐ-τι-θέ-σθην ἱ-ἐ-σθην RE ALI LA
ἐ-τι-θέιμεθα ἱ-έ-μεθχ ἰ-στά-μεῆχ
ἐ-τί.θε:-σθε ζε-σῦς ζ-ττ-σῦε
ἐ-τί-θεςντο ζκεντο ζτστανντο
τίθε-μαι Eau FoTr-uar
(je pose pour moi) (je me hâte, je m'el- (je me placeoz je place
force) qq. ch. pour moi)
δί-δη-μαι
(je donne pour moi)
δί-δο-σα!
δί-δο-ται
0!-00-cûov
δι-δό-μεθχ
δί-δο-σθε
δί-δοινται
ἐ-δι-δό-υσην
(je donnaiïs pour moi)
-01-00-50
&-01-10-70
ἐ-δ'-δό-σῆην
(ἐδ ὁοσῇον)
ἐ-διοό-σθὴν
ἐ-δι-δίεμεθα
ἐ- δ. .-σῇε
ἐ-δί δο-ντο
4. L'existence de cette forme est incertaine. Dans PLAT., Ἐνίλγά., 293 A, on lit ἠφ-ίειν. Dans
ouMÈRE, Odyss., IX, 88, I. Bekker écrit, il est vrai, προΐην, mais d’autres éditeurs donnent προίειν.
“ἢ, KRUEGER, Ζῥια. $ 38, 1 Rem. 3. |
5. Et non ἐδίδων, ἐδίδως, ἐδίδω. Cf. KRUEGFR, #id. καὶ 36, 11 Rem. 1, et MEISTERHANS, #6. (Tr.)
ACTIF
INDICATIF AORISTE
PP PC PP E 00 ΠΟ -- τ πὸ
S. 1e Ριοαι. ἔτθησχ-α (1) | Pr. ἧτχ-α (5)
(je posai)
2. &-On-x-x-c
3. E-On-xe {v)
D. 2. Sec. ἐ-θέ-την
(ἔθετον)
3: ἔ-θέ-την
P. 1. ἐτθε-μεν (2)
2. ἔ-θε-τε
3. 'ἔνθεισαν
S. 1. τι-θῶ
2. τυθη-ς
3. τι θὴ
D.2et3. τιυθῆ:τον
P. 1. τι-θῶ-μεν
2. τι-θητε
3, τι-θῶ-σι (y)
Pr. ἔνστη-σ-α | Sec.5-0T7-v
SUBJONCTIF AORISTE SECOND
etc. comme le subjonctif présent.
Pr. €-Ou-x-& (5)
(je lançai) (je plaçai) (je me plaçai) (je donnai)
T-x-2S -9Th-9-2ç | ἔςστηςς ἔ-δω-χ-α-ς
ἢ-χεε (v) ἔνστη-σ-ειν}] ἔστη ἔδω-χ-ε (v)
5εο εξ τὴν etc. ἐσστή-την |Secé-d0-Tny
(εἴτον) Γἔστητον) (ἔδοτον)
εἴτην ἐ-στή-την ἐ-δό-την
eï-uev (4) E-TTTILLEY ἔδο-μεν (6)
εἴ-τ ἔστητε £-00-TE
εἴ-σαν ἔστη-ταιν ἔστη-σαν ἔτδο-σαν
SUBJONCTIF PRÉSENT
lo ἱ-στῶ δι-δῶ
bris Loris Ôt-0@-ç
LA | ἑστῇ δι-δῷ
ἱ-ἥ-τον ἰ-στῖ-τον δι-δῶ-τον
ἰ-ῶ-μεν ἱ-στῶ-μεν δι-δῶ-μεν
{-T-te ἱ-στῆ-τε δι-δῶςτε
Lo-st (y) ἱ-στῶ-σι(ν) δι-δῶ-σι (ν)
1. Et ron ἔθην, ἔθης, ἔθη (formes inusitées). Cf. KRUEGER, Gricch. Sprachl.,1re partie, 8 36,10 Rem.
et Ed. TOURNIER et O. RIEMANN, Zremiers éléments de Gram. grecque, p. 68, note. (Tr.)
2. Pluriel plus usité que ἐθήκαμεν, ἐθήχατε, ἔθηκαν. Cf. KRUEGER, 144, et MEISTERHANS, Gram
der A. Δ 8 42, 3. (Tr.)
3. Et non ἣν, ἧς, ἢ (formes inusitées). Cf. KRUEGER ἐδίά, (Tr.)
4. Pluriel plus usité que ἥχαμεν, fxate, nxav.Cf. KRUEGER, ibid. Le duel et le pluriel de l’indicati
aor. second actif (ainsi que l’indic. aor. second moy. et l’aor. second pass.) ne se rencontrent guèr
sans l’augment; par conséquent les formes ἕτην, ἔμεν, ἕτε, ἔσαν sont incorrectes. Cf. KRUEGER, ἐδίά
8 38, 1 Rem. 1. (Tr.)
5. Et non ἔδων, ἔδως, ἔδω (formes inusitées). Cf. KRUEGER, 5bid. 8 36, 10 Rem. 1. (Tr.)
6. Pluriel plus usité que ἐδώχαμεν, ἐδώχατε, ἔδωχσον. Cf. KRUEGER, ibid. et MEISTERHANS, 16. (Tr.
MOYEN
-INDICATIF AORISTE (ἐπριάμην, j'achetai & 66, 19.)
Sec. &-Üé-unv Sec. εἴμὴν (8) |Pr. é-otn-o-d-unvise. ἐ-πριάτ- μην Îsec. ἐ-δό- μτην
(je posai pour (je me hâtai) (je plaçai pour (j'achetai) (je donnai pour
moi) moi) moi)
ë-Gou (7) εἴ-σο ἐ-στή-στω ἐ-πρίω ἔςδου (5)
ἔ-θε-το εἴστο ἐ-στή-σ-α-τοὸ ἐ-πρία-το ἔ-δο-το
ἐ-θέσθην εἴσθεν εἴς. ἐ-πριά-σθην ἐ-δό-σθην
(ἔθεσθον) (εἶσθον) (ἐπρίασθον) (ἔδοσθον)
ἐ-θέ-σθην εὔσθην ἐ-πριά-σθην ἐ-ὁό-σῆην
ἐ-θέ-μεθα εἴμεθα ἐ-πριά-μεθα ἐ-δό- μεθα
ἔ-θε-σθε εἶ-σθε ἐ-πρία-σθε ἔ-δο-σθε
ἔ-θε-ντο et-vro ἐ-πρία-ντο ἔ-δο-ντο
Ξ SUBJONCTIF PRÉSENT
τι-θῶ-μαι | L-o-ua ἱ-στῶ-μαι δι-δῶ-μαι
τι-θὴ ἱ-ἢ ἱ-στῇ δι-δῷ
τι-θή-ται ἱ-ἥ-ται ἱ-στή-ται δι-δῶ-ται
τι-θη-σῆον {-n-540v ἱ-στῆ-σθογ δι-δῶ-σβθον
τι-θώ- μεθα ἱ-ώ-μεθα ἱ-στώ-μεθχ δι-δὠώ- μεθα
τι-θῇ-σθε ἰ-ἤ-σῆε ἰ-στῆ-σθε δι-δῶ-σθε
τι-θῶ-νται ἱ-ὥ-νται ἱ-στῶ- vrat δι-δῶ-νται
SUBJONCTIF AORISTE SECOND
θῶ-μαι
θῇ
etc. comme le subjonctif présent.
7. Et non ἔθεσο (forme inusitée). Cf. KRURGrR, 42. $ 36, 5 Rem. 3. (Tr.)
8. Avec l'augment, et non Eunv (sans augment), voy. plus haut note 4 La 1° pers. εἴμην ne difière
de la 1" pers. du plus-que-parf. moyen. (Tr.)
9. Et non ἔδοσο (forme inusitée), voy. plus haut note 7. (Tr.)
156 Grammaire grecque.
ACTIF
OPTATIF PRÉSENT
S. 1. τυθε-ην | L-e-tr-v .} Lota-in-v Ôt-00-in-v
2. τι θε-΄γς | {ες ἱ-στα-γρς δι-δο-ίηςς
3. et-fe-in ἱ-ε-ἴη ἱ-στα-ίη δι-δο-ίη
D. 2. τιθείτην ἱείτην ἱσταίτην ὀιδοίτην
(τιθεῖτον) (ἢ (ἰεῖτον) (ἰσταῖτον) | (δ: δοῖτον)
3. τιθείτην ἱείτην ἱσταίτην διοοίτην
P. 1. τιθεῖμεν | ἱεῖμεν ἱσταῖμεν διδοῖμεν
2. τιθεῖτε ἱεῖτε lotaire OLOOUTE
3. τιθεῖεν ἱεῖεν ἱσταῖεν διδοῖεν
OPTATIF AORISTE SECOND
Ge-{n-v εἴν (2) στα-ἰτρν δο-ίηνν.
θε-(-ς ε-ἴη-ς στα-ίηςς δο-ίη-ς
etc. comme l'opt. présent.
IMPÉRATIF PRÉSENT
SE SP PP RE rnce LEE SRG
S. 2. ti-Get (5) {-et (5) ἔστη (5 δί-ὁου (3)
3, τιθέτω ἱ-ἐττω ἱ-στά-τω δι-ὁύτω
D. 2. τί ςθε-τον ζε-τον ἔστα-τον δί-δο-τον
3. πιβέττων | ἱ-έ-των ἰ-στά-των δι-ὁό-των
) P. 2. τίτθε-τε ἴε-τε ἔστα-τε δί-δο-τε
| 3. συθένντων À Léo ἱ-στά-ντων Ôt-00-YTWY
1. Duel et pluriel plus usités que τιθειήτην (τιθείητον), τιθείημεν, τιθείητε,
τιθείησαν. ΟΥ KRUEGER, Griech. Sprachl., 1"° partie $ 30, 9 Rem. 2 et Alb. VON
BAMBERG, /ahresb. des phil, Vereins, VIII y. 295. {Γτ.}
2. Le contexte doit indiquer si les formes du pluriel εἶμεν, ete sont l’optatif
aor. second actif ou l'indicatif aoriste actif. (Tr.)
3. Et non τιθετι, tele, ἰσταθι, διδοθι. Cf. KRUFGFR, #67. 8 36,4 Rem. 2. (Tr.)
Verbes en μὶὃ 53.
MOYEN
OPTATIF PRÉSENT
157
τιθε- μὴν ἱ-εἰ μὴν ἱ-στα-ί-μὴν | δι-δο-ί- μὴν
τυθε-ῖο (4) L-e-t-o (4) ἱ-στα-ῖ-ο δι-δο-ῖ-ο
τι-θε-ῖτο Le-t-co ἱ-στα-ῖ-το δι-δο-ῖ- τὸ
τι-θε-ίσθὴην Le--ofny ἱ-στα-ἰσθὴν | δι-δο-ί-σθην
(τιθεῖσθον) (ἰεῖσθον) (ἰσταῖσθον) | (διδοῖσθον)
τι-θε- σθὴν {-ε-ἰ σθὴν ἱ-στα-ί-σθην | δι-δο--σθην
τι-θε-ς μεθα ξε-ί μεθα ἱ-στα-(-μεθα [δι-δο-(- μεθα
τι-θε-σθε L-e-t-00e ἱ-στα-ἴ-σῦς | ὃι-δο-ῖ-σθε
τι-θε-ντο
ἱ-ε-ἴντο
OPTATIF AORISTE SECOND
ἱ-στα-ἴοντο
πρια-(-μὴν
πρίαιοδ 54,3
etc. comme l'opf. ργέξομί.
IMPÉRATIF PRÉSENT
ÔL-00-L-VTN
δο-ί- μὴν
δο-ῖ-Ο
τί-θε-σὸ {-e-co ἴ-στῆ-σο δί-ὃο-σο
τι-θέ-σθω ἰ-ἐ-σθω ἱ-στά-σθω δι-δό-σθω
τί-θε-σῦον ξ-ε-σῦον ἴ-στα-σθον δί-δο-σθον
τι-θέ-σθων ἰ-ἐ-σθων ἱ-στά-σθων | δι-ὁό-σθων
τί-θε-σῇς ἴ-ε-σθε ἴ-στα-σθε δί-ὃο-σθε
τι-θέ-σθων ἱ-ἐ- σθων ἱ-στά-σθων | ὃδ'ι-ὁό-σθων
4. On trouve quelquefois à l’optatif présent et à l’optatif aor. second, moyens,
ἀετίθημι et de inut, les formes τίθοιο, τίθοιτο etc. et θοΐο, θοῖτο etc.,voy. plus
loin Rem. 1. et cf. KRUEGER, Griech. Sprarkl., 11° partie ὃ 36, 11 Rem. 3, et
AÏb. VON BAMBERG, Griech. Schulgr. $ 80, c. 1, 2, et /ahresb, des phil.
Vereins, VIII, p. 206. (Tr.)
158 Grammaire grevque.
ACTIF
IMPÉRATIF AORISTE SECOND
| ee”
Sing. 2. θὲς ἔ-ς στῇ-θι δό-ς
3. θέτω ἔ-τω στή-τω δό-τω
Duel 2. θέ-τον £-Tov στῆ-τον δό-τον
3. θέ-των | ἔ-των .] στύή-των δό-των
Plur. 2. φὲ-τε ἔ-τε στί-τε δό-τε
3. ἤξιγτων | ἔ-ντων στά-ντων δό-ντων
INFINITIF PRÉSENT
ÔL-00-VaL
“οθένναι ἰ-στά-ναι
(Remarg. l'acc.)
INFINITIF AORISTE SECOND
PARTICIPE PRÉSENT
τι-θείς ἱ-εἰς ἱ-στά-ς δι-δούς
τι-θεῖσα ξ-εἴσα ἰ-στὰ-σὰ δ'-δοῦσα
τι-θέν ἱ-έν ἱ-στάν δι-δόν
gén. τι-θέτντοος | κ. ἱ-έ-ντ-ος g. ἰ-στά-ντος | g. δι-δό-ντοος
(Remarg. l'acc.)
PARTICIPE AORISTE SECOND
θείς ΄ ᾿ | 00 -
θεῖσα δοῦ- σὰ
θέν 4 1 ὃόν
gén. θέ-ντ-ος 8. δό-ντ-ος
RES οὐ TRS ue +
Verbes en μι ὃ 53. | 159
MOYEN
IMPÉRATIF AORISTE SECOND
θοῦ (τ) οὗ (1) πρίω δοῦ (1)
θέ-σθω ξ-σθω πριά-σθω Σό-σῆω
θέ-σθον ἕ-σθον πρία-σθον δό-σθον
θέ-σθων ἕ-σθων πριά-σθων δό-σθων
θέ-σθε ἕ-σθε πρία-σθε δό-σθε
θέ-σθων ἕ-σθων πριά-σθων δό-σθων
INFINITIF PRÉSENT
τί-θε-σθαι ζ-ε-σθαι ὕ-στα- σθαι δί-δο- σθαι
INFINITIF AORISTE SECOND
ποία-σθχι ‘| δό-σθαι
θέ-σθαι | ἔ-σθαι
PARTICIPE PRÉSENT
τι-θέ-μενος,
Ἢ) ΟΥ
ἱ-στά-μενος,
ἢ, ὃν
δι-δό-μενος,
ἢ; 0
PARTICIPE AORISTE SECOND
δό-μενος,
. ἢ, ον
:. Et non θέσο, ἔσο, δόσο (formes inusitées).Cf. KRUEGER, Griech. Strackl.,
1:5 partie, 8 36,5 Kem. 3 et ἃ 38, 1 Rem. 6. (Tr.)
160 Grammaire grecque.
ACTIF
FUTUR
θήσω στήσω δώσω
Ge placerai)
PARFAIT
ἔστηχχ DEUX |
( suis en)
je me tiens
τέθηχα (1)
et τέθειχα
FUTUR ANTÉRIEUR
ἑστήξω
je serai debout )
je me tiendrai
PLUS-QUE-PARFAIT
ἐτεθήκχειν εἴχειν εἰστήχειν (2) ἐδεδώχειν
ou étehrxn ou εἴχη ou εἰστίχη ou ἐδεδώχη
et ἐτεθείκειν rs debout )
je me tenais
ou ἐτεθείχη
MOYEN
FUTUR
θέσομαι στήσομαι δώσομαι
1. Cf. MEISTERHANS, Grammatik der A. I, 8 42,4 et O. RIEMANN, Res. de
phil. , IX, p. 180. (Tr.)
2. Plus usité que ἑστήχειν (ou ἑστήχη). Cf. Ed. TOURNIER et O.RIEMANN, :
Premiers éléments de Gram. grecque, p. 72 et AÏb. VON BAMBERG, Griech.
Schulgr. $ 79, 2, 3. (Tr.)
Verbes en μι καὶ 59. 161
PARFAIT
τέθημαι (7) | εἶμαι δέδομαι
et τέθειμαι
PLUS-QUE-PARFAIT
ἐτεθήμην écecounv
et ἐτεθείμην
PASSIF
AORISTE PREMIER
FUTUR PREMIER
rebrnsouar | ἐθήσομαι δοθήσουαι
ADJECTIF VERBAL
REMARQUE I. — Les formes de l’imparfait : ἐτίθεις, ἐτίθει (beaucoup
plus usitées que ἐτίθης, ἐτίθη) et ἐδίδουν, ἐδίδους, ἐδίδου sont des formes
contractes. On trouve d’autres formes encore, qu'on peut regarder
comme une transition de la conjugaison en ut à la conjugaison en
w : telles sont notamment, à l’optatif présent et à l’optatif aor. second,
moyens, de τίθημι et de inut, les formes en oto, oto, etc. : πίθοιο, Eri-Ooto,
totto.rn001:=0,etc. Au subjonctif moyen de ces verbes, l'accent, souvent.
SCircule: intra, προτητσ CPS 54,2.
κων, 11, — Te ὁ dus désinences cat et co reste entre deux
voyelies, au présent δὲ à j'imparfait (τίθεσα!, τίθεσο, ἐτίθεσο), mais non à
l’aor. second (ἔθου, θοῦ) ; il est resté, exceptionnellement, dans εἴσο (aor.
second de irui).
1, Le parfait τέθηχαι, τέθειμαι, au sens passif, est très souvent remplacé par
χεῖμαι, voy. ὃ 56,7 Rem. 2. (Tr.)
GRAMMAIRE GRECQUE. TT
162 Grammaire grecque.
REMARQUE. III. — Les verbes composés ont la même accentuation
que les verbes simples. Seul l'impératif aor. second rcjette l'accent sur
la préposition : ἀπότστηθι, ἀπόδος (au lieu de ἀπόδοθι), ἄφες, περίθες,
πρόσθετε, πρόσθεσθε; cependant la 2° pers. du sing. de l'impératif aor.
second moyen ne laisse passer l'accent sur la préposition que lorsque
celle-ci est dissyllabique: περίθου, mais προσθοῦ, ἀφοῦ.
REMARQUE IV.— Les trôis verbes:"7tônut, nu: et δίδωμι, forment un
aor.premieract.irrégulier en xa,usité seulement à l'indicatif. Le pluriel
de cet aoriste, surtout la 3e pers. (ἔθηχαν, 4pñxzv, ἔδωκαν), se rencontre
parfois à côté des formes correspondantes de l’aor. second ; mais, au
singulier, les formes de l'aor. prem. sont seules usitées. On ne trouve
que rarement, à côté de l’aor. sec. εἴμην, un aor. prem. moy. ἠχάμην.
REMARQUE V. — Le verbe ἴστημι a les deux aoristes actifs :
laor. prem. à sens transitif (je plaçai), l’aor. sec. à sens intransitif (je
me plaçai, je me levai, je m’avançai). Le parait et le plus-que-parfait
actifs, ainsi que le futur antérieur actif, ont exclusivement le sens
᾿ς intransitif (je suis debout, j'étais debout, je serai debout. Cf. ὃ 68, 1).
REMARQUE VI. — Ce même verbe a, au parfait et au plus-que-par-
fait actifs,à côté de ἔστηχα, εἰστήχκειν, des formes secondes, plus courtes,
tirées directement du radical du parfait : ἑστα (=oe-ota) (ἢ). Les plus
usitées de ces formes sont ς
PARFAIT
Indic. 5.0). ἑστῶμεν, ξστῶσι(ν) Part. masc. et neutre
D. Ë-otä-rov Opt. ἕσταίΐην ἑστώς (2)
PI. É-octä-uev Impér. S. 2. E-oté-lu gén. ἑστώτος (-αότος)
ἐ-στὰ-τε 3. ἑ-στάττω féminin
&-ctä-0t (v) D. 2. E-cr&-tov ἑστῶσα
Inf, ἕ-στα-ναι (3)
PLUS-QUE-PARFAIT.
3° pers. du plur. ἔ-στά-σαν; duel ἐστάτην.
On conjugue de même +£-Mvn-x-x (je suis mort) de ἀπο-θνήσχω (je me
meurs) (ὃ 64, 15.) Il faut particulièrement remarquer le participe
«εθνεώς, τεθνεῶσα, τεθνεώς (+); gén. τεθνεῶτος. De βέβηχα (je suis établi,
1 Cf Ο. RIEMANN, Æev. de phil.,2\, p. 90, à ἴστημι, note 2.(Tr.)
2. Et non ἔστος au neutre. (Tr.)
3. Les formes ἑστηχώς et ἐστηχέναι sont également attiques. Cf. ©.
RIEMANN, Xev, de puil., V, p. 169 et IX, p. 90 et MEISTERHANS, Gram-
maltik der À, Z., $ 42,1 c. (Tr.)
4. Et non τεῆνευς au neutre. (Tr.)
Verbes en μ' $ 54. 163
situé) (présent Balvw, je marche $ 6%, 3) il existe deux participes :
βεβηχώς et βεβώς, βεβῶτος, βεβῶσα. Enfin le verbe δέδοικα (je crains)
a aussi quelques formes de ce genre, dérivées du radical du parfait: δεδι
(radical pur δι, craindre), νου. ὃ 62, 12.
$ 54.
1. Sur ἴστημι se conjuguent, au présent et à l'imparfait, les
trois verbes ὀνίνημι, πίμπλημι et πίμπρημι. Voici comment ils
forment leurs temps :
ὀν-ίνη-μι (rad. ὄνα, ὃ ὅο, τ Rem. 1), je sers, je suis utile;
(imparf. ὠφέλουν, de ὠφελῶ (-Éw), même sens), ὀνήσω, ὥνησα ;
ὀν-ίνα- μαι (je retire du profit), ὀνήσομαι, aor. sec. ὠνήμην (avec
allongement de la voyelle du radical pur), -n50, -nto, opt.
ὀναίμην, ὄναιο (cf. 2), ὄνασθαι; aor. pass. ὠνήθην, adj. verb.
ἀν-όνητος (inutile).
πί-μ-πλημι(ταά. πλα), je remplis; les autres temps se forment
du radical xAnû (πληθω, je suis rempli) : πλήσω, ἔπλησα,
πέπληχα, πέπλησμαι, ἐπλήσθην. Composé: ἐμπίμπλημι (im-
pleo), ἐνεπίμπλε,.
πί-μιπρητμι (rad. ox), je brûle, transitif; les autres temps
se forment du radical ro: πρήσω, εἴς. Composé: ἐμπίμπρημι,
ἐνεπίμπρτ,».
2. Sur le moyen ἴσταμαι se conjuguent les verbes déponents
suivants, qui n'ont pas de redoublement du présent : ἄγαμαι,
δύναμαι, ἐπίσταμαι et χρέμχμα'; mais, au subj. et à l'opt., ils
reculent l'accent sur l'antépénultième. Ex.: ὀύνωμαι, δύναιο;
même accentuation aux aor.seconds: ἐπριάμην (πρίωμαι, molao)
et ὠνήμτν (ὄναιο).
ἄγα-μαι (rad. ἀγα), j'admire, ἠγάσθην, ἀγαστός,
δύνα-μα! (rad. δυνα), je peux, je suis capable de, δύνασα', εἴς.
imparf. ἐδυνάμην (1), ἐδύνω etc., fut. δυνήσομαι, aor. ἐδυνήθην,
parf. δεδύνημαι, adj. verb. δυνατός (capable de. possible).
ET
1. Mieux que ἠδυγάμην, forme postérieure du 1119 et ἀπ ITe siècle av. J.-C.
Voy. $ 57, 2. (Tr.)
$ 54
ACTIF
INDICATIF AORISTE
PR EG PRE
S. le P.em. ἔτθυχ-α (1) | Pr. ἤ-χ-α (Ὁ)
(je posai)
ἔςθη-χ-α-ς
E-On-xe {v)
ἐ-θέ-την
(ἔθετον)
ἔ-θέ-την
ἐτθε-μεν (2)
ἔ-θε-τε
'ἔτθεισαν
τθῶ
τυθηςς
τι-θῃ
τυθῆςτον
τι-θῶ-μεν
τιθῆτε
τι-ϑῶ-σι (ν)
Pr. ἔνστη-σ-α |5ες ξ-στηον
Pr. ἔτδω-χ-α (5)
(je lançai) (je plaçai) (je me plaçai) (je donnai)
F-X-AS ἔσστη-σ-ας] ἔστηςς ἔ-δω-χ-α-ς
ἤ- κε (ν) ἔ-στη-σ-ειν}] ἔστη E-0W-X-€ (ν)
βεοιεζτην εἴς, ἐ-στήςτην [Ξες.ἐ-δό-την
(εἴτον) (ἔστητον) (ἔδοτον)
εὔτην ἐ-στή την ἐ-δό- την
εἶςμεν (4) ἔνσττγμεν ἔδομεν (6)
el-te ἔ-στη-τε ἔ-δο-τα
εἴ-σαν ἔστη-σα-ν ἔσστη-σαν ἔ-δο-σαν
SUBJONCTIF PRÉSENT
Low ἰ-στῶ δι-δῶ
LT Lotrs δι-ῷ-ς
tn Lori δι-δῷ
{--τον ἰ-στῆ-τον δι-δῶ-τον
Lo-uev ἱ-στῶ-μεν δι-δῶςμεν
ἱ-7,-τε ἱ-στῆ-τε δι-δῶ-τε
Lost (y) ἑ-στῶ-σι(ν) δι-δῶ-σι (ν)
SUBJONCTIF AORISTE SECOND
etc. comme le subjonctif présent.
1. Et ron' ἔθην, ἔθης, ἔθη (formes inusitées). Cf. KRURGER, Griech. Sprachl., 1e partie,8 36,10 Rem.
et Ed. TOURNIER et O. RIEMANN, Premiers éléments de Gram. grecque, p. 68, note. (Tr.)
2. Fiuriel plus usité que ἐθήκαμεν, ἐθήχατε, ἔθηκαν. Cf. KRUEGER, #67, et MEISTERHANS, Gram
der À. Δ 8 42, 3. (Tr.)
3. Et non ἦν, ἧς, ἢ (formes inusitées). Cf. KRUEGER ἐδία, (Tr.)
4. Pluriel plus usité que ἤχαμεν, fxate, nxav.Cf. KRUEGER, δία. Le duel et le pluriel de l’indicati
aor. second actif (ainsi que l'indic. aor. second moy. et l’aor. second pass.) ne se rencontrent guèr.
sans l'augment; par conséquent les formes ἕτην, ἕμεν, ἕτε, ἔσαν sont incorrectes. Cf. KRUEGER, ἐῤίά
8 38, 1 Rem. 1. (Tr.)
5. Et non ἔδων, ἔδως, ἔδω (formes inusitées). Cf. KRUEGER, sbid. 8 36, 10 Rem. 1. (Tr.)
6. Pluriel plus usité que éôwxauev, ἐδώχατε, ἔδωχον. Cf. KRUEGER, ἐῤέα, et MEISTERHANS, ἐδ. (Tr.
MOYEN
INDICATIF AORISTE (ἐπριάμην, j'achetai ὃ 66, 19.)
Sec. ἐ-θέ-μην Sec. εἴμην (8) |Pr ἐστη-σ-ἀ- μὴν 8ες. ἐ-πριά- μὴν [sec ἐ-δό- μην
(je posai pour (je me hâtai) (je plaçai pour (j'achetai) (je donnai pour
moi) moi) moi)
ë-Qou (7) el-50 ἐ-στή-στω ἐ-πρίω ἔ-δου 9)
ἔ-θε-το εἶστο ἐ-στή-σ-α-τὸ ἐ-πρία-το ἔ-δο-το
ἐ-θέσθην εἴσθεν etc. ἐ-πριά-σθην ἐ-δό-σθην
(ἔθεσθον) (εἶσθον) (ἐπρίασθον) (ἔδοσθον)
ἐ-θέσθην εἴσθην ἐ-πριά-σθην ἐ-δό-σθην
ἐ-θέ-μεθα εἴς-μεθα ἐ-πριά-μεθα ἐ-δό- μεθα
ἔ-θε-σθε eï-cûe ἐ-πρία-σθε ἔ-ξο-σθε
ἔ-θειντο εἶτντο ἐ-πρία-ντο £-00-YT0
- SUBJONCTIF PRÉSENT
τι-θῶ-μαι ἱ-ὥ-μαι ἱ-στῶ-μαι δι-δῶτ-μαι
τι-θὴ ἱ-ἢ ἱ-στῇ δι-δῷ
τι-θη-ται ἰ--ται ἱ-στή-ται δι-δῶ-ται
τι-θή-σῆον ἰ-ἥ-σθον ἱ-στῆ-σθογ δι-δῶ-σθον
τι-θώ-μεθα ἱ-ώ-μεθα ἱ-στώ-μεθχ ὀι-ςὠώ- μεθα
τι-θῆ-σθε ἰ-ἥ-σῆε ἰ-στῆ-σθε δι-δῶ-σθε
τι-θῶ-νται ἱ-ὥ-νται ἱ-στῶ-νται δι-δῷςνται
SUBJONCTIF AORISTE SECOND
etc. comme le subjonctif présent.
7. Et non ἔθεσο (forme inusitée). Cf. KRUrGrR, ἐῤία. $ 36, 5 Rem. 3. (Tr.)
8. Avec l'augment, et non ἔμην (sans augment), voy. plus haut note 4 La 1:6 pers. εἴμην ne diffère
pas de la 1" pers. du plus-que-parf. moyen. (Tr.)
9. Et non ἔδοσο (forme inusitée), voy. plus haut note 7. (Tr.)
156 Grammaire grecque.
ACTIF
OPTATIF PRÉSENT
S. 1. tt-e-fn-v | L-e-lr-v .] Eota-tr-v Ôt-00-in-v
2. TiMe-in-s | l-e-in-< {-or2-tr-ç δι-ο-ἴηςς
3. +t-Îe-in Le-in ἱ-στα-ίη δι-δο-ίη
D. 2. τιθεΐτην ἱείτην ἱσταίτην ὀιδοίτην
(τιθεῖτον) (1) (ἱεῖτον) (ἰσταῖτον) | (διδοῖτον)
3. τιθείτην ἱείτην ἱσταίτην διοοίτην
P. 1. τιθεῖμεν | ἱεῖμεν ἱσταῖμεν διδοῖμεν
2. τιθεῖτε ἱεῖτε | ἱσταῖτε διδοῖτε
3, ruetey ἱεῖεν ἱσταῖεν διδοῖεν
OPTATIF AORISTE SECOND
Îe-in-v e-Cr,-v (2) GTa-ET-Y δο-ίην.
Ge-in-< ε-ἴη-ς στα-ἰη-ς δο-ίηςς
etc. comme l'opt. présent.
| IMPÉRATIF PRÉSENT
S. 2. tte (δ) ἵ-ει (5) Corn (5) ὀί-δου (3)
3. τιθέτω ἱ-ἐ-τω ἰ-στά-τω δι-δό-π
D. 2. τύθε-τον ζε-τον ἔστα-τον δί-ὁο-τον
3. τιθέςττων | ἱ-ἔ-των ἱ-στα-των δι-ὀό-των
P. 2. τίθθε-τε ζε-τε f-ota-te ÔL-00-TE
3. τιθένντων | Léo ἱ-στά-ντων ÔL-00-VTWY
1. Duel et pluriel plus usités que τιθειήττην (τιθείητον), τιθείημεν, τιθείητε,
tainoav.Cf. KRUEGER, Griech. Sprackl,, ττὸ partie $ 30, 9 Rem. 2 et Alb. voN
BAMBERG, /ahresb. des phil, Vereins, VIIL p. 595. Tr.)
2. Le contexte doit indiquer si les formes du pluriel εἴμεν, eîte sont l’optatif
aor. second actif ou l’indicatif aoriste actif. (Tr.)
3. Et non τιθετι, Let, ἰσταθι, 218001. C£. KRurGrR, 585.7. 8. 36,4 Rem. 2. (Tr.)
Verbes en μι 53. 157
MOYEN
OPTATIF PRÉSENT
τιθε-ἰ- μὴν ἱ-ετί μην ἱ-στα-ί- μὴν | δι-δο-ἰ- μὴν
τυθεῖο (4) L-e-t-o (4) ἱ-στα-ῖ-ο δι-δο-ῖ-ο
τι-θε-το ἱ-ε-ῶτο ἱ-στα-ῖ-το δι-δο-ἴ- τὸ
τι-θε-σθὴν {-ε-ἰ σθὴην ἰ-στα-ἰ σθὴν | δι-δο-ί-σθην
(τιθεῖσθον) (ἰεἴσθον) (ἰσταῖσθον) | (διδοῖσθον)
τι-θε-ί σθὴν {-ε-ἰ σθην ἱ-στα-ἰ-σθὴην | δι-δο-ἴ-σθην
τι-θε-ἰ-μεθα ἱε- μεθα ἱ-στα-ί-μεθα | δι-δο-ί-μεθα
τιθε-σθς ἱ-ε-ἴσθε L-ota-1-508 δι-δο-ῖ-σθε
<t-0e-t-vro Le-t-vTo L-ota-t-vTo ÔL-00-L-VTO
OPTATIF AORISTE SECOND
δο-ί-μην
θε-ῖ-ο (ἢ GO-t-0
etc. comme l'opt. présent.
IMPÉRATIF PRÉSENT
τί-θε-σὸ ξ-ε-σο ζ-στῦ-σο Ôt-00-00
τι-θέ-σθω ἱ-ἐ-σθω ἰ-στά-σθω δι-δό-σθω
τί-θε-σύον ζ-ε-σθον ζ-στα-σθον δί-δο-σθον
τι-θέ-σθων ἱ-ἐ-σθων ἱ-στά-σθων δι-δό-σθων
, τίςθε-σθε ἔε-σθε ζιστα-σθε δί-ὃο-σθε
τι-θέ-σθων ἱ-ἐ-σθων ἱ-στά-σθων δι-δό-σθων
4. On trouve quelquefois à l’optatif présent et à l’optatif aor. second, moyens,
ἀετίθημι et de ἴημι, les formes τίθοιο, τίθοιτο etc. et Ooïo, θοῖτο etc.,voy. plus
loin Rem. 1. et cf. KRUEGER, Griech. Sprachl., 17° partie $ 36, 11 Rem. 3, et
AIb. VON BAMBERG, Griech. Schulgr. $ 80, c. 1, 2, et /ahresb. des fhil.
Vereins, VIII, p. 206. (Tr.)
158 Grammaire grevue.
ACTIF
IMPÉRATIF AORISTE SECOND
| Ze
Sing. 2. θὲς ἔ-ς στῆθι δό-ς
3. θέ-τω ξ-τω στή-τω δό-τω
Duel 2. θέ-τον £-Tov στῆ τον. δό-τον
3. θέττων | ἔ-των .] στή-των δό-των
Plur. 2. 8ε-τε ἔ-τε στῖ-τε δό-τε
3. ἤένντων | ἔ-ντων στά-ντων δό-ντων
INFINITIF PRÉSENT
δι-δό-ναι
πι-θένναι, ἰ-στά-ναι
(Remarg. l'acc.)
INFINITIF AORISTE SECOND
θεῖ-γαι εἶ-ναι στῆ-ναι δοῦ-ναι
PARTICIPE PRÉSENT
-ι-θείς ἱ-εἰς ἱ-στά-ς δι-δούς
“ι-θεῖσα ἱ-εἴσα ἰ-στᾶ-σα δι-δοῦσα
τι-θέν ἱ-έν ἱ-στάν δι-δόν
gén. τι-θέτντεος | g.i-é-vr-o6 | g. ἱ-στάτντος | g. δι-δό-ντοος
(Remarg. l’acc. )
PARTICIPE AORISTE SECOND
θείς ‘ στὰς δού-ς
θεῖσα στᾶσα δοῦ-σὰ
θέν € στὰν δόν
gén. θέ-ντ-ος σ. στά-ντ-ος | g. δό-ντ-ος
RE SEE ἀπ νι ue à
Verbes en μὲ ὃ 53. 159
MOYEN
IMPÉRATIF AORISTE SECOND
θοῦ (1) où (1) πρίω δοῦ (1)
θέ. σθω ἕξ. σθω πριᾶ-σθω δό-σῆω
θέ-σθον ἕ-σῦον πρία-σθον δό-σθον
θέ-σθων ἔ-σθων πριά-σθων δό-σθων
θέ-σθε ἔ-σθε πρία-σθε δό-σθε
θέ-σθων ἔ-σθων πριά-σθων δό-σθων
INFINITIF PRÉSENT
τί-θε-σθαι ζ-ε-σθαι ὕ-στα-σθαι δί-δο- σθαι
INFINITIF AORISTE SECOND
ἔ-σθαι ποία-σθαι δό-ασθαι
PARTICIPE PRÉSENT
ἱ-στά-μενος, | δι-δό-μενος,
Ἢ, ὃν Ἢ; ον
PARTICIPE AORISTE SECOND
r. Et non θέσο, ἔσο, 8090 (formes inusitées).Cf. KRUEGER, Griech. Sprachl.,
are partie, 8 36,5 Kem. 3 et $ 38, 1 Rem. 6. (Tr.)
160 Grammaire grecque.
ACTIF
FUTUR
4
θήσω ἔσω στήσω δώσω
(je placerai)
PARFAIT
τέθηχα (1)
et τέθειχα
ἕστηχα δέδωχα
(" suis .
je me tiens
FUTUR ANTÉRIEUR
ἑστήξω
" serai Sr
je me tiendrai
PLUS-QUE-PARFAIT
ἐτεθήκχειν εἴχειν εἰστήχειν (2) ἐδεδώχειν
ou ἐτεθύχη ou εἴχη OU εἰστήχη ou ἐδεδώχη
εἴ ἐτεθείχειν is debout |
je me tenais
ou ἐτεθείκη
MOYEN
FUTUR
θέσομαι ἥσουαι στήσομαι δώσομαι
I. Cf. MEISTERHANS, Grammatik der À. I. 8 42,4 et Ο. RIEMANN, Ἔν. de
Phil. , TX, p. 180. (Tr.)
2. Plus usité que ἑστήχειν (ou ἑστήχη). Cf. Ed. TOURNIER et O.RIEMANN, :
Premiers éléments de Gram. grecque, Ὁ. 72 et Alb. VON BAMBERG, Gréeck.
Schulgr. $ 79, 2, 3. (Tr.)
Verbes en μι καὶ 53. | 161
PARFAIT
réfinuar (7) | εἶμαι δέδομαι
εἴ τέθειμαι
PLUS-QUE-PARFAIT
ἐτεθήμην ἐδεδοικὴν
et ἐτεθείμην
PASSIF
AORISTE PREMIER
FUTUR PREMIER
σταθήσομαι
ADJECTIF VERBAL
ἐδόθην
πεθήσομαι | ἐξῆήσομαι δοθήσομαι
ἕτός στατός
REMARQUE 1. -- Les formes de l’imparfait : ἐτίθεις, ἐτίθει (beaucoup
plus usitées que ἐτίθης, ἐτίθη) et ἐδίδουν, ἐδίδους, ἐδίδου sont des formes
contractes. On trouve d’autres formes encore, qu'on peut regarder
comme une transition de la conjugaison en ut à la conjugaison en
w : telles sont notamment, à l’optatif présent et à l’optatif aor. second,
moyens, de τίθημι et de ἴημι, les formes en οἵο, οἱτο, etc. : τίθοιο, ἐπίθοιο,
toito.rnootto,etc. Au subjonctif moyen de ces verbes, l’accent, souvent.
Seseculet intra, πρότητος CF δ 54,2.
KRininanvuë IT. — Te ὁ dius désinences cat et co reste entre deux
voyeiies, au présent δὲ à l'imparfait (τίθεσαι, τίθεσο, ἐτίθεσο), mais non à
laor. second (ἔθου, θοῦ) ; il est resté, exceptionnellement, dans εἴσο (aor.
second de trut).
1, Le parfait τέθη!χαι, τέθειμαι, au sens passif, est très souvent remplacé par
χεῖμαι, voy. $ 56,7 Rem. 2. (Tr.)
GRAMMAIRE GRECQUE. 11
162 Grammaire grecque.
REMARQUE. III. — Les verbes composés ont la même accentuation
que les verbes simples. Seul l'impératif aor. second rejette l’accent sur
la préposition : ἀπόστηθι, ἀπόδος (au lieu de ἀπόδοθι), ἄφες, περίθες,
πρόσθετε, πρόσθεσθε; cependant la 2° pers. du sing. de l'impératif aor.
second moyen ne laisse passer l’accent sur la préposition que lorsque
celle-ci est dissyllabique: περίθου, mais προσθοῦ, ἀφοῦ.
REMARQUE IV.— Les trôis verbes:rTtônut, ἴημι et δίδωμι, forment un
aor. premieract.irrégulier en xz,usité seulement à l'indicatif. Le pluriel
de cet aoriste, surtout La 3° pers. (ἔθηχαν, ἀφῆχαν, ἔδωχαν), se rencontre
parfois à côté des formes correspondantes de l’aor. second ; mais, au
singulier, les formes de l’aor. prem. sont seules usitées. On ne trouve
que rarement, à côté de l’aor. sec. εἴμην, un aor. prem. moy. nxäunv.
REMARQUE V. — Le verbe ἴστημι a les deux aoristes actifs :
l’aor. prem. à sens transitif (je plaçai), laor. sec. à sens intransitif (je
me plaçai, je me levai, je m’avançai). Le pariait et le plus-que-parfait
actifs, ainsi que le futur antérieur actif, ont exclusivement le sens
intransitif (je suis debout, j'étais debout, je serai debout. Cf. ὃ 68, 1).
REMARQUE VI. — Ce même verbe a, au parfait et au plus-que-par-
fait actifs, à côté de ἔστηχα, εἰστήκειν, des formes secondes, plus courtes,
tirées directement du radical du parfait : ἕστα (ΞΞσε-στα) (᾿). Les plus
usitées de ces formes sont :
PARFAIT
Indic. Sub). ἑστῶμεν, ἐστῶσι(ν) Part. masc. et neutre
D. ἕ-στᾶἄ-τον Opt. ἑσταίην ἑστώς (2)
PL Ë-otä-uev Impér. S. 2. £-otx-6r gén. ἑστώτος (-αότος)
ἐὃ-στα-τε 3. ἑ-στά-τω féminin
ἐ-στᾶ-σι (v) D. 2. ἕ-στάἄ-τον ἑστῶσα
Inf. ἑ-στά-ναι (3)
PLUS-QUE-PARFAIT.
3° pers. du plur. £-ot4-cav; duel ἐστάτην.
On conjugue de même T£-Mvn--2 (je suis mort) de ἀπο-θνήσχω (je me
meurs) (δ 64, 15.) Il faut particulièrement remarquer le participe
τεθνεώς, τεθνεῶσα, τεθνεώς (4); gén. τεθνεῶτος. De βέβηκα (je suis établi,
-
1 Cf. O. RIEMANN, Xev. de fhil.,i\, p. 90, à tant, note 2. (Tr.)
2. Et non ἔστος au neutre. (Tr.)
3. Les formes ἐστηχώς et ξστηχέναι sont également attiques. Cf. ©.
RIEMANN, δεν, de phil, V, p. 169 et IX, p. 90 et MEISTERHANS, Gram-
malik der À, 7., 8 42,1 c. (Tr.)
4. Et non τεῦνεος au neutre. (Tr.)
Ὁ
Verbes en ut $ 54. 163
situé) (présent Baivw, je marche $ 6%, 3) il existe deux participes :
εβηχώς et βεβώς, βεβῶτος, βεβῶσα. Enfin le verbe δέδοιχα (je crains)
a aussi quelques formes de ce genre, dérivées du radical du parfait: δεῦι
(radical pur δι, craindre), νου. 8 62, 12.
$ 54.
1. Sur ἵἴστημι se conjuguent, au présent et à l'imparfait, les
trois verbes ὀνίνημι, πίμπλημι et πίμπρημι. Voici comment ils
forment leurs temps :
ὀν-ίνη-μι (rad. dvx, ὃ 60, τ Rem. 1), je sers, je suis utile;
(imparf. ὠφέλουν, de ὠφελῶ (-Éw), même sens), ὀνήσω, ὥνησα ;
ὀν-ίνα-μαι (je retire du profit), ὀνήσομαι, aor. sec. ὠνήμην (avec
allongement de la voyelle du radical pur), -n50, -nto, opt.
ὀναίμην, ὄναιο (cf. 2), ὄνασθαι; aor. pass. ὠγήθην, adj. verb.
ἀν-όνητος (inutile).
πί-μ-πλημι(ταά. πλα), je remplis; les autres temps se forment
du radical πληθ (πληθω, je suis rempli) : πλήσω, ἔπλησα,
πέπληχα, πέπλησμαι, ἐπλήσθη». Composé: ἐμπίμπλημι (im-
pleo), ἐνεπίμπλυ,.
πί-μεπρη-μι (rad. πραὶ, je brûle, transitif; les autres temps
se forment du radical πριν: πρήτω, εἴς. Composé: ἐμπίμπρημι,
ἐνεπίμπρη».
2. Sur le moyen ἵσταμαι se conjuguent les verbes déponents
suivants, qui n'ont pas de redoublement du présent : ἀγαμαι,
δύναμαι, ἐπίσταμαι et χρέμαμα'; mais, au subj. et à l'opt., ils
reculent l'accent sur l'antépénultième. Ex.: ὀύνωμαι, δύναιο;
même accentuation aux aor. seconds: ἐπριάμην (πρίωμαι, πρίαιο)
et Éynury (ὄναιο).
ἄγα-μαι (rad. ἀγα), j'admire, ἠγάσθην, ἀγαστός.
δύνα-μα! (rad. δυνα), je peux, je suis capable de, δύνασα' εἴς.
imparf. ἐδυνάμην (1), ἐδύνω etc., fut. δυνήσομαι, aor. ἐδυνήθην,
parf. δεδύνημαι, adj. verb, δυνατός (capable de. possible).
IR το PP mm 1 CRE EEE
τ. Mieux que ἠδυνάμην, forme postérienre du IIIe et ἀπ IIe siècle av. J.-C.
Voy. 8 57, 2. (Tr.)
$ 54
164 Grammaire grecque.
ἐπίστα-μαι (rad. ériota), je comprends, je sais, ἐπίστασαι, Εῖς.,
impér. ἐπίστω, imparf. ἐπιστάμην, ἠπίστω etc., fut. ἐπιστησομάι,
aor. ἠπιστύήθην, adj. verb. ἐπιστητός (1).
χρέμα-μαι (rad. xseux), je suis suspendu (pendeo), fut. χρεμή-
σομαι. Cf. κρεμαννυμι (ἢ 63, 28).
3. Aoristes seconds, formés comme dans les verbes en μι
c.-à-d. sans voyelle de liaison:
a) de radicaux (purs) en «a :
ἔβην (βα), je marchai, présent βαίνω (δ 63,8)
ἔφθην (θα), je devançai, — φθάνω (ὃ 63,1)
ἀπ-έδραν (C2), je m'échappai, --- ἀπο-διδράσκω (δ 64,10).
Ces aoristes se conjuguent tous trois sur ἔστην, excepté que
ἀπέοραν prend partout ἃ au lieu de ἢ, par conséquent :
ἀπέδραμεν, ἀποδρῶ, -ᾷς, -œinv, ἀπόδραθι, -ἄτω, ἀποδρᾶναι,
ἀποῦδρᾶς, -ἄντος.
δ) de radicaux (purs) en ε :
ἀπ-έσβην (σβε), je m'éteignis, prés. ἀποσίβέννυμι, j'éteins, (R63,32)
ἐρρύην (ue), je coulai, — ῥέω (δ 62,19)
ἐχάρην (χαρελ), je fus dans la joie, — χαίρω, je me réjouis (865,23).
Cés aoristes se conjuguent sur l’aor. second pass. ἐτράπην (δ 50):
ainsi ἀπ-έσβημεν, ἀποσβῶ, -σβῇς, -σβείην, ἀπόσβηθι, -σβέντων,
-σβῆναι; -σβείς.
c) de radicaux (purs) en ὦ :
ἔγνων (γνω), je reconnus, prés. γιγνώσχω, j'apprends à con-
naître (δ 64,7)
ἑᾶλων (et non ἥλων) (9) (klw), je fus pris, prés. ἁλίσχουαι,
(ὃ 64, 15) |
CE 2
1. ἐπίσταμαι est proprement un verbe composé, formé de la préposition ἐπί
et du radical pur de ἴστημι (otzx); mais l’on perdit l’habitude de le regarder
comme composé, et l’on mit l’auginent temporel ἃ la préposition. La comparai-
son des formes de ἐπίσταμαι et de ἐοίσταμαι (composé de ἐπί et du radical
redoublé ἵστα) en montre bien les différences :
Présent ἐπίστχμχι — ἐφίσταμαι
Imparfait ἠπιστάμην — ἐφιστάμην
Futur ἐπιστήσομαι — ἐπιστήσομαι
Aor. pass. ἠπιστήίθην — ἐπεστάθην
Adij. verb. ἐπιστητός — ἐπιστάτός
2. Cf. MEISTRRHANS, Gram. der À. I. $ 40,3. (Tr.)
La
Verbes en vou ὃ 55. 165
ἐβίων (βιω), je vécus, prés. βιῶ (-dw) ($ 66, 6).
d) de radicaux (purs) en v:
éduy (du), je m'enfonçai, prés. δύω (δ 68, 2)
ἔφον (ou), je naquis, je fus naturellement, prés. φύω, je pro-
duis (ὃ 68, 3). |
Les aoristes de ces deux derniers groupes se conjuguent de la
manière suivante :
Indic. 90). Opt. Impér. Infin.
ἔγνων γνῶ γνοίην γνῶθι γνῶναι
ἔγνωμεν γνῷς γνοῖμεν γνώτω |Part. γνοῦς
ἔγνωσαν γνοῖεν 3e ρ. γνόντων | gen. γνόντος
ἁλοίην
()
ἔδον
ἔδομεν
ἔοῦσαν
ξ 55. B. VERBES EN νυμι (vruu:).
Le radical pur se renforce de la syllabe νυ (Verbes à nasale ὃ 95
δ. 63) pour devenir le radical du présent. Le subjonctif et
l'optatif suivent la conjugaison des verbes en ὦ (3) ; l'indicatit
présent et l'imparfait, l'impératif, l'infinitif et le part. du
présent se conjuguent seuls comme les verbes en μ'. La 2°
pers. du sing. de l'impératif ὀειχνῦ se forme comme ἵστη
(δ 52,2 c).
Astx-vu-ur (je montre), rad. pur ôe:x, rad. du présent Gerx-vu.
1. Optatifrare : δόην, δόημεν et δῦμεν,δῦεν. Cf. KRUEGER, Grieck. Sprachl
gre partie $ 40. (Tr.)
2. On trouve quelquefois, en dehors du subj. et de l’optatif, des formes tirées
d’un présent en vow. Ex. : δεικνύουσι à côté de δειχνύ-ἅσι, δεικνύων à côté de
δεικνύς.
oo
166 Grammaire grecque.
ACTIF MOYEN
D
Ind.prés.sS. δείχ-νῦ-μαι
δείχκ-νύ «σαι ᾿
δείχ-νῦ-ται
δείχ-νύ-σθον
δειχ-νύ-μεθα
δεῖ χονῦ-σθςε
δείχενῦ-νται
1. δείκ-νῦ-μι
2. dELX-VD-S
3, delx-vu-ot (v)
D. 2 et 3. δεϊκ-νύ-τον
PI. 1.0eix-v0-uev
2. δείχ-νῦ-τε
3. δειχ-νυ-ἀσι(ν) ἢ
Imparf. 5. 1. &-deix-vüv
2. ἐ-δείχ-νῦς
3, ἐ-δεῖχ-νο
D. 2. é-derx-vü-Tny
(detxvTTov)
3. ἐ-ὀεικ-νύ-την
PI]. 1. ἐ-ὀείχε-νῦ- μεν
2. ἐ-δείχ-νῦ-τε
3. ἐ-᾿οεἰχονύ- σαν
ἐ-ὀεικ-νῦτ- μην
ἐ-δείχ-νῦ-σο
ἐ-δείχ-νῦ-το
ἐ-δειχ-νγύ-σθην
(ἐδείκνυσθονὶ
ἐ-δειχ-νύ-σθην
ἐ-δειχ-νύ- μεθα
ἐ-δείχενυ.σθε
ἐ-δείχονῦτ-ντο
D σα σα“πασσσασποποισισαιπον
. ? - ,
Sub). δεικνύω, Ὡς, ἡ CC. δειχνύωμαι, ἢ, ται etc.
Ορι. δειχνύοιμ', οἷς, οἱ εἴς, δειχνυοίμην, 0LO, OLTO, εἴς.
Impér. OeLXxVT δειχνότω δείχνῦύσο δειχνύσθω
ὀείχνὔσθον δεικγύσθων
e Fe ,
δείχγῦσθε δειχνύσθων
δείχγοτον δειχνότων
δείκγῦῶτε ὁειχνύντων
Infin. δειχνῦναι δείχνῶσθαι
Part. detxvÿs, ὕσα, ὗν
gén. Ceux-vU-vT-06
δεικνύμενος, Ti, ον
Ξξοπεκουα;
1. Et non ἴα forme contracte δειχνῦσι, étrangère au dialecte attique.
KRUEGER, Griech. Sprachl. 1'° partie $ 36, 4 Rem. 1. (Tr.)
Verbes en you $ 55.. 167
actif δείξω actif ἔδειξα
Futur 4 moyen δείξομαι Aoriste 4 moyen ἐδειξάμην
passif δειχθήσομαι passif ἐδείχθην
actif δέδειχα actif ἐδεδείχειν
Parf. , ΡῚ que-parf. Qu rat
moyen δέδειγμαι moyen ἐδεδείγμην
passif id. passif id.
Adj. verb. ὀειχτός, δειχτέος
REMARQUE. -— Les verbes suivants forment le frésent et l'imparfait
comme δείχνυμι t
I. κεράννυμι (je mélange) ἀποσβέννομι (j'éteins)
xpeudvyout (je suspends) Luwvvou (6 ceins)
πετάννυμι (je déploie) Bwvrout (je fortifie)
σκεδάννυμι (je disperse) στρώννυμι (j'étends à terre).
ἀμφιέννυμι (je revêts)
Tous ces verbes ont le radical pur terminé par une voyelle, et, pour
cette raison, redoublent le v. Voy. ὃ 52,4 ὦ,
2. ἄγνυμι (je romps) ὄμνυμι (je jure)
ζεύγνυμι (j’unis, je joins) ὀμόργνομι (j'essuie)
aroxtivvot(je tue) Triyvou (je fixe, je consolide)
μέγνυμε (ou usiyroutr?) (δ 63, 39) ῥήγνυμε (ie brise)
&voiyruu (j'ouvre) στορέννυμι (') = στρώννυμι (j'étends)
ἀπ-όλλυμι (au lieu de πτάρνυμαι (j'éternue). |
«ὄλνυμι) (je perds)
La formation des temps de ces verbes est indiquée au $ 63, 27-46
Verbes à nasale.
1. στόρνυμι est une abréviation tout à fait postérieure. (Tr.)
168 Grammaire grecque.
$56 C. VERBES EN ut SANS REDOUBLEMENT
DU PRÉSENT ET SANS RENFORCEMENT EN νυ.
1. φημί (je dis), rad. pur φὰ (lat. fa-ri).
Ind. prés. S. 1. φη-μί Subj. φῶ, φῇς etc
2. φήςς (ἢ Opt. φα-ίη-ν
3. φη-σί (v) | Impér. φᾶ-θέ ou φάθι, φάτ:
D. 2 et 3. φα-τόν Inf. φά-ναι
PL. 1. φα-μέν (Part. pa-ox-wv & 64, 4).
2. φα-τέ
3. φᾶ-σἱ (v)
Imparf. 5. 1. é-on-v PI. 1. ἔτφα-μεν
2. ë-pn-oûa D. 2. ἐ-φά-την (ἔφατον) 2. ἔτφα-τε
3. é-on 3, δ- φά-την ᾿ 3. ἔ-φα-σαν
_ REMARQUE I. — [.85 formes dissyllabiques du présent de l'indicatif
sont toutes enclitiques.
REMARQUE II. — L'imparfait ἔφην (inf. φάνχ!) sert d’aoriste dans
le sens de 4 dire ». Correspondant au lat. in#qguam, inquit {dis-je, dit-il),
il s'emploie très souvent pour introduire le discours direct. Ex. : οὐκ
ii ὁ Σωχράτης, ὅτι etc. ; Ne disais-je point, repartit Socrate,
que.
REMARQUE III.— φημί signifie : 1) dire, et, dans ce sens, il introduit
soit le discours direct soit le discours indirect (fut. ἐρῶ ou λέξω, aor.
ἔφην ou εἶπον ou ἔλεξα 8 66, 19); 2) prétendre, affirmer (fut. φήσω,
aor. ἔφησα). — Οὔ φημι signifie : je nie, je refuse (lat. nego).
2. fut (dis-je).
Ce verbe, toujours intercalé dans le discours direct, n'est
usité qu'aux trois formes suivantes :
Ind. prés. 1" p. sing. ἐ-μ' (dis-je, inqguam)
Imparf. 1'°p. sing. ἦν δ᾽ ἐγώ (disais-je)
3e p. sing. ἢ δ᾽ ὅς (disait-il}, ἢ δ᾽ ἥ (disait-elle).
(Cf. 8 78, τ Rem. 3)
1. Bien que la forme φής (sans iota) soit la plus logique, l'usage avait
consacré la forme φής (avec iota). (Tr.)
Verbes en μι sans redoublement du présent ὃ 56. 169
3. εἶμι (j'irai), rad. ἐ (lat. i-re)
Ind. prés. Impér. Subj. Lu, ἔῃς, etc.
S. 1.et-ut Opt. ἐοίην, tous, Lo’, etc.
2. εἰ ἴθι Infin. ἐέ-ναι
3, εἰςσι(ν) ἔτω Part. ἐών, ἰοῦσα, tv
D 2et3. τον (ἢ 2. τον gén. ἐόντος
PL 1. ἔμεν 3. ὕτων (lat. e-unt-is)
2. TE L-TE
3. t-aot (v) {-0-vrwy (2)
Imparfaïit.
S. 1. ra (3) PI. 1. ἦμεν
2. ἤἥεισθα D. 2. ἥτην (ἦτον) 2. ἦτε
3. net (v) 3. nTnv 3. ἦσαν
Adjectif verbal ὑτός, trécs (forme seconde ἱτητέον, il faut
aller.)
REMARQUE I. — L'indicatif présent a le sens du futur ; les autres
modes ont indifféremment le sens du présent ou le sens du futur.
REMARQUE II. — Le sing. de l'indicatif présent, ainsi que l’impar-
fait, est dérivé du radical renforcé εἰ; toutes les autres formes viennent
du radical pur i.
REMARQUE III. — Les composés de εἶμ: ne reculent l’accent sur la
préposition qu'à l'indicatif et à l'impératif présents : πάρειμι, πάρει,
πάρεισι, πάριθι mais παριέναι, παριών, παριόντος.
4. εἰμί (je suis) rad. ἐς (lat. es-se).
Ind. prés.
S. 1. εἰμί (au lieu de ct) D. 2 et 3. és-rév PI. 1. éo-uéy
2. et (au lieu de éco) 2. ἐσ-τέ
3. ἐσ-τί (y) (lat. es-t) 3. εἰςσί(ν)
1. Cf. MEISTERHANS, Gram. der À. I. $ 39, 1. (Tr.)
2. La forme ἴτωσαν se rencontre quelquefois chez des écrivains attiques, cf.
Alb. VON BAMBERG, /ahresb. des phil. Vereins, VIII, p. 205 et KRUEGER,
Griech. Sprachl., 17° p:, $ 38, 3 Rem. 1. (Tr.)
3. On trouve aussi les formes fistv, etc, ζεσαν; beaucoup plus rarement
ειμεν, fete, cf. KRUEGER, //rd., $ 38, 3 Rein. 2. (Tr.)
170 Grammaire grecque.
© CS
Impér.
S. 2. ἴσθι (au lieu des) D. 2. ἔστον. PI. 2. ἔστε
3. ἔστω 3. ἔστων 3. ὄντων
Imparf. : εἴ ἔστων. (ἢ)
S. 1. à (nv) (ἢ PL. ἦμεν
2. 1002 D. 2. ἤστην (ἧστον) Tire (3
2, Ἦν 3. Ὥστην σαν
Imparf. moyen: ἤμην (rare)
506]. ὦ (de ἐ-ὦ -- ἐσ-ω), ἧς, ἦ, ἤτον, ὦμεν, ἦτε, ὥσιῤ).
Opt. εἴην (au lieu de és}-1n-v), εἴης etc., εἶμεν, εἶτε, εἶεν.
Infin. εἶναι (au lieu de ἐσ-ναι)
Partic. ὧν (au lieu de é-üv=és-wv), οὖσα, ὄν, gén. ὄντος
Futur. ἔσομαι, Esetfésn), ἔσται (au lieu de ἐσεται) etc.
Inf. fut. ἔσεσθαι
Adj. verb. συν-εσ-τέον (il faut être ensemble).
REMARQUE I.—Les formes dissyllabiques de lind. présent sont e#cii-
tiques quand elles servent simplement de liaison entre l’attribut et le
sujet ; elles sont accenfuées (δὲ 7, 5) quand elles expriment l’existen ce
ou une manière d’être, ex. : οἱ θεοὶ ἀγαθοί εἶσιν, les dieux sont bons,
tandis que εἰσὶ θεοί, signifie : il existe des dieux.
REMARQUE II. — ἐστίν n’est pas oxyton, mais farozyton (ἔστιν):
a) Quand il signifie : z/ y a, fl existe, il Sagit de. Ex.: ἔστι θεός, il y a
un Dieu ; ἔστιν οὕτως, il en est ainsi; νῦν εὐχλεῶς τελευτῆσαι ἔστιν, main-
tenant il s’agit de mourir glorieusement ;
ὁ) Quand il signifie : 2 est possible de, on peut. Ex.: ἔστι παρελθεῖν,
on peut passer ;
c) Après les particules οὐχ, et, ὡς, καί, ainsi qu'après des deux mots
τοῦτο et ἀλλά, quand la dernière lettre en est élidée.
REMARQUE I11. — Les composés de εἰμί ne reculent l’accent sur la
préposition qu’à l'indicatif et à l'impératif présents; ainsi l'on dit
1, La forme ὄντων = sunto, que l’on ne trouve qu'une seule fois dans
Platon, Zoïs 879 B, semble cependant très bien autorisée par les inscriptions.
Selon MEISTERHANS (ὃ 42, 2) il n’y a pas d’exemple épigraphique de
ἔστων; ἔστωσαν est une forme postérieure, comme tous les impératifs en -τωσαν,
Cf. O. RIEMANN, Bull. de corresp. hellénique 111, Ὁ. 503 et MEISTERHANS,
Gram. der A. I. $ 42, 2. (Tr.)
2. La forme ἢ paraît la meilleure, (Tr.)
3 Rarement ñote, cf. KRUEGER, Griech. Sprachl, 1° part. 8 38, 2, Rem. 2.
(Tr.)
Verbes en ut sans redoublement du présent ὃ 56. 171
πάρειμι (adsum).napeott, πάρεισιν, πάρισθι, Mais παρεῖεν, παρεῖναι, παρών,
παρόντος, παρέσται,
REMARQUE IV. — Le nom indéclinable χρή (sous-entendu ἐστ
signifie opus est (il est besoin de, il faut); combiné avec εἰμί, il
devient verbe et voici ses formes :
Présent: Subj. χρῇ, Opt. χρείη, Inf. χρῆναι, Part. (τὸ) χρεών;
Imparf, χρῆν (Ξ χρὴ ἦν) ou, avec un augment : ἐχρῆν;
Futur «χριῆστα
5. οἶδα (je sais, novi).
Du radical pur ὦ (= Εἰδ, lat. video, aor. sec. εἶδον, je vis),
se forme un parfait sec., οἶδα, qui signifie proprement : j'ai
remarqué, et qui a toujours le sens du présent : je sais.
Parfait ind. Impér.
(sens du présent)
S. 1. οἷδ-α S. 2. ἴσθι
2. οὐ-σθχ 3, ἴσ-τω
3. oto-E{v) D. 2. ἴσ-τον
D.2et 3. ἰσ-τον 3. ἰσ-των
PL τ, ἰσιμεν ῬΙ. 2. ἰσ-τε
2. ἴσ-τε 3. ἰσ-τω-ν (ἢ
3. ἐσ. σι ν)
Subjonctif εἰδῶ, εἰδῇς, etc.
Optatif εἰδείην, εἰδείης, etc.
Infinitif elôévar
Participe εἰδώς, εἰδυῖα, εἶδός, gén. εἰδότ-ος
Plus -que-parfait
(sens de l'imparfait)
S. 1. ἤδη PI. 1. ἧσμεν
2. ἤδησθα ou ἤδης D. 2. ἤστην (ἧστον) 2. NOTE
3. ἤδει (y) 3. ἤστην 3. ἧσαν (2)
Futur εἴσομαι
Adj. verbal ἐστέον
1. Mieux que 'στωσαν. ΝΟΥ, 8 41,7 ὁ, note pour la 3° pers. du plur. de
l'impératif actif, (Tr.)
2. On trouve aussi les formes ἤδειν, ἤδεις et ἤδεσαν, plus rarement ἤδειμεν,
ὥδειτε. (Tr.)
172 Grammaire grecque.
REMARQUE. — Du radical pur ἰδ sont dérivés le duel et le pluriel
de l'indicatif présent, ainsi que tout l'impératif présent ; du radical pur
allongé εἰδ, le participe présent, l'imparfait et le futur; de ce même
radical renforcé d'un ε(εἰδε), le subjonctif, l’optatif et l'infinitif présents.
Enfin, au singulier de l'indicatif présent, le radical allongé εἰδ a été
changé en oiô ; cf. πείθω, πέποιθα, λείπω, λέλοιπα (ὃ 62, 8 et 9),
6. κεῖμαι (je suis étendu, jaceo), rad. χει.
Ind. prés. κεῖμαι, χεῖ-σαι, χεῖται, etc. xel-vrat.
Impér. χεῖ-σο, χεί-σθω, etc.
Imparf, ἐ-χείςμην, É-XEL-00, É-XEt-TO, εἴς.
Sub]. 3e p.s. χέ- ται (au lieu de xej-nta),
3e p. pl. xé-w-vra.
Opt. 3e p. 8. χέτοι-το (au lieu de xej-0:70)
| 3e p. pl. xé-ot-vro
Inf. χεῖσθαι
Part. XEL-LLEVOG
Futur χείσομαι, εἴς.
REMARQUE I. — Les composés de χεῖμαι ne reculent l'accent sur la
préposition qu’à l'indicatif et à l'impératif présents : ainsi l’on dit
παράχειμαι, παράχεισο, Mais παρακεῖσθαι.
REMARQUE II. — Pour le sens, χεέΐσθαι, surtout dans ses composés,
répond à peu près au parfait passif de τίθημι; ὑποτίθημι (je pose en
principe), ὑπόκειται (il est établi en principe), ἀποτίθημι (je mets en
réserve), ἀπόχειται (il est mis en réserve).
7. κάθ-ημαι (je suis assis, sedeo), rad. ἣσ.
Ind. prés. κάθημαι, κάθηται, κάθηνται.
Impér, κάθησο |
Inf. χαθήῆσθαι
Part, καθήμενος
Imparf. S. 1. ἐχαθήμην ou καθήμην
3. ἐκάθητο ou χαθῆστο
PI. 3. ἐχάθηντο ou χαθῆντο.
REMARQUE. — Le présent simple fuat, fout, ἧσται, etc., ne se ren-
contre que chez les poètes.
Le subi. et l’opt. de κάθημαι sont empruntés à καθέζομαι (ἃ 66, 7) (Ὁ.
1. Cependant KRUEGER donne pour le subj. les formes χαθῶμαι, χαθῆται,
καθώμεθα, χαθῶνται, et pour l’opt. les formes χαθοίμην (χαθήμην 3), καθοῖτ
(καθῇτοϑ), καθοίμεθα (καθήμεθα). Griech. Sprachl., ὃ 18, 6 Rens A Ἧ ᾿
Verbes en μὲ sans redoublement du présent$ 56. 173
8. Pour faciliter l'étude des verbes ἵστημι, ἴημι, εἶμι, εἰμί,
οἶδα, κάθημαι, nous donnons ici un tableau comparatif des
formes semblables ou offrant quelque analogie.
παρ-ἐν (ἡμὴ
Part. aor. second neutre actif
πάρ-ει (εἰμὴ
2° pers. sing. prés. de l'ind.
παρ-ἢ (ζημι)
3° p. sing. sub}. aor. sec. actif
— moyen
2 — = —
παρῇ (μὴ
3e Ρ- ne sub}. prés. actif
2° — - moyen
παρ-εἴη (Enu:)
3e p. sing. opt. aor. sec. actif
ἀφ-είη (ἡμὴ
3e p. sing. opt. aor.sec. actif
παρ-εἶεν (Enut)
3e p. pl. opt. aor. sec. actif
παρ-εἴσιν (Ent)
Part. aor. sec. actif datif
plur. masc. |
ἀς-εἴσιν (ζημὴ
(id.)
παο-ιᾶσιν (ζημὴ
3e pers. pl. ind. prés. actif
παρ-ιοῦσιν (errut)
Part. prés. datif pl. masc.
ἴθι (εἰμι)
2° pers. sing. impér.
rap-nv (εἰ pt)
1° et 3° pers. sing. imparf.
πάρ-ει (εἰμὴ
2° pers. sing. prés. de l'ind.
παρ-ἢ (εἰμὴ
1° pers. sing. imparf.
παο-ῇ (εἰμὴ
3ὲ pers. sing. sub}. prés.
παρ-ίῃ (et)
3e pers. sing. sub}. prés.
παρ-εἴη (etui)
3e pers. sing. opt. prés.
ἀπ-είη (εἰμὴ
3° pers. Sing. opt. prés.
παρ-εἶεν (εἰμὸ
3e pers. pl. opt. prés.
πάρ-εἰσιν
3e p. sing. ind. prés. (εἶμῃ)
3° p. plur. ind. prés. (eut)
ἄποεισιν
(id.)
παο-ίχσιν (eïut)
3° pers. pl. ind. prés.
παροῦσιν (εἰμὸ
Part. prés. datif pl. masc.
ἴσθι
2° pers. sing. impér. (εἰμῦ
2° pers. sing. impér. (οἶδα)
174 Grammaire grecque.
mo --0Ἃ ῸτὠΤτὈηἨῊὀΤ --- Γ ΈῈ ΕΓ ,-...- “
ἴτε (εἰμι) ἴστε (οἶδα)
2° pers. plur. ind. prés. 2° p. plur. ind. prés. (parf.)
— — — impér. — — — impér.
rap-nte (Ent) παρ-ῆτε (el)
2° p. pl.subj. aor. sec. actif se pers. pl. imparf.
— — — 500]. prés.
rap-fre (εἶμ
2° pers. plur. imparf.
παρ-εῖτε (Ent) | παρ-εἴτε (ei)
2° p. pl. ind. aor. sec. actif 2° pers. plur. opt. prés.
— — opt. aor. sec. actit
" : ind. aor. sec. moy.
παάρ-ξιτο (μ}) 3° pers. sing. opt. aor. sec. moy.
pl.-q.-parf. moy.
ἐστὲ (εἰμῶ ἔστε (el)
2° pers. pl. ind. prés. 2° pers. pl. impér.
ἵστη (orne) ἔστη (ἔστημι)
3e pers. sing. impart. actit 3e p. sing. ind. aor. sec. actif
2° — — impér. prés. actit
ἐσ-έσθαι (ἴημι) ἔσεσθα! (εἰμ)
infin. aor. sec. moyen infin. futur
, εἴσεσθαι (οἶδα)
infin. futur
εἰσ-ίεσθαι (ζημι) εἰσ-εἶσθαι (fu)
infin. prés. moyen infin, parf. moyen
- indic. AOT. sec. ΤΟΥ»
elo-etol € € t) \ opt. aor. sec. moy.
ὶ ( ἐπ LE parf. moy. 1
2° pers. plur. | impér. parf. moy.
plus-que-parf. mcy.
καθ-εἴσθαι (nu) χκαθ.ῆσθαι (χάθ-ημαι)
infin. parf. moyen infin. prés.
ἱστᾶσαν (ἴστημ!) ἵστασαν (ἴστημ:)
part. prés. actif acc. f. sing. 3e pers. pl. imparf. actif
ἦσαν ἴσαν (eu!)
3e pers. pl. imparf. (εἶμι) . 3e pers. pl. imparf.
_ -- — — Οἶδα)
2 mm . + -ς«-...-.-. .- -.-
Augment et redoublement ὃ 57. 175
AUGMENT ET REDOUBLEMENT.
ὃ 57. — A. AUGMENT.
1. Les règles générales de l’augment ont déjà été données au
S 42, 3.
REMARQUE. — ἑορτάζω (je célèbre une fête) forme l’imparfait irré-
gulièrement : ξώρταζον (au lieu de ἡσρταζον), par transposition de
quantité.
2. Le renforcement de l’augment ordinaire & en ἡ dans:
βούλομαι (je veux), δύναμαι (je peux), μέλλω (je suis sur le
point de), ex. : ἐβουλόμην au lieu de ἐβουλόμην, est une forme
postérieure à l'époque attique (!). |
3. Quelques verbes qui commencent par €, commençaient
primitivement par une consonne, et, pour cette raison,
prenaient l’augment syllabique ; plus tard, cette consonne
tomba et les deux ε se contractérent régulièrement en et. De
ce nombre sont les neuf verbes énumérés au $ 42, 3 rem., le
verbe {nue (je lance), dont le radical pur est ὃ (εἶτον, εἴμην,
prés. nu’ $ 53)et le verbe alow (-éw) (j'enlève)}, dont l’aor.
second εἴλον a pour radical ἕλ (8 66, 1).
REMARQUE. — Dans presque tous ces verbes la conisonne initiale
disparue peut se reconstituer :
ἐθίζω = σξεθιζω (sue-sco) ἐργάζομαι = Fepy αζομαι (je travaille)
(Fepy-ov) (°)
ἑλίσσω = ξελ-ισσω (vol-vo) ἕρπω = geprw -- (serp-0)
ὥχω = ξελζω (6 tire) ἑστιῶ (-dw)= ξεστιτω (ἔξεστια, foyer
lai. Vesta, déesse du foyer)
ἕπομαι = σεπ-ομαι (sequ-or) ἔχω ΞΞ σέχω (8 66, 5).
Dans d’autres verbes, toute trace d’une consonne initiale primitive s'est per-
due. Ex. : ἐμῶ (-éw) (je vomis, vom), imparf. ἤμουν.
4. Quelques verbes qui commencent par p avaient primitive-
I. Cf. O. RIEMANN, Rev. de Phil, IX, p. 86; Alb. VON BAMBERG,
Jahresb. des phil. Vereins, \X, p. 204-205, et MEISTERHANS, Gram. der À. 1.
ᾷ 40, 2. (Tr.)
2. Cf. en allemand das Werk (l’œuvre). (Tr.)
δ 57
ὃ 58
[4
176 Grammaire grecque.
—
ment devant cette consonne, un F ou un so; après l'augment,
ce F ou ce σ s’assimilait au 2 (δ 16,4). Ex. :
ῥήγνυμι = ξρηγενυ-μι ilat. frac-tum, frango), aor. ἔρρηξα,
pont (-éw) (javale) = σροφεω (lat. sorbeo), imparf. ἐροόφουν.
Au parfait et au plus-que-parfait, ces verbes prennent
simplement ε pour redoublement. Ex.: ῥίπτω (je lance.) parf.
ἔοριφα (= FeFctsx), plus-que-parfait écotcerv,
- 5, Quelques verbes qui commencent par une voyelle, ont
l'augment syllabique, parce que primitivement ils commen-
çaient par la consonne ἢ :
(video, je vois) Rad. à Aor. εἶδον
(= ἐξιδον)
ὠθῶ (-Éw), je pousse ($ 65, 4) — ὦδε Imparf. ἐώθουν
ὠνοῦμαι (-éouxt), j'achète (ὃ 66, 18) — ὧν ---ὀ éwvouuny
ἄγνυμι, je romps (δ 63,36) — dy Aor. ἕαξα
ἁλίσχομαι, je suis pris (ὃ 64, 15) — &lw — ξάλων
δρῶ (-xw), je vois (Ὁ 66,8) — ὅρα Imparf. ἑώρων
ἀν-οἴγω, j'ouvre (S 63,40) — of — ἀν-ἐῳγον
Les trois derniers verbes ont, de plus, l'allongement de la
voyelle du radical. L'esprit rude passe du radical sur l’augment
syllabique. |
6. Quand la voyelle initiale d'un verbe est ἡ, w, ἴ, D, ou,
l'augment, dans les composés de ce verbe, ne se reconnaît
qu'à l’accentuation (8 66, 1). Ex. : χαθῆχον (= χαθέτχον) de
καθήχειν (convenir à),
$ 58-C9. B. REDOUBLEMENT.
I. REDOUBLEMENT DU PARFAIT DANS LES VERBES
COMMENÇANT PAR UNE CONSONNE.
1. Les règles générales ont été données au ᾧ 46, 1.
2. Quand le verbe commence par une muette suivie d'une
des consonnes À μιν 5, le redoublement consiste dans la
répétition de la muette, avec un € devant le radical pur. Par
exception, les verbes commençant par yv, et plusieurs
Redoublement du parfait $ 58. 177
commençant par γὰ ('},prennent pour tout redoublement une,
Ex. : ἔγνωχα (de γιγνώσχω, j'apprends à connaître, je reconnais,
δ 64, 9); ἔγλυμμαι (de γλύφω, je grave, je sculpte).
3. Les deux verbes suivants, contrairement à la règle, ont
le redoublement plein : χέχτημαι (2) (je possède) (prés. χτῶμαι
(-doua) (j'acquiers), péuynuzx:! (je garde le souvenir de, memini)
(prés. pt-uvn-oxw, je rappelle, $ 64, 11).
4. Les verbes énumérés au ὃ 57, 4 et 5, 56 contentent, en
apparence, d'un e :
ἔρρωγα (parfait de ῥήγνυμι 8 63, 45) = FeFpuy-a: ἔάγα =
FeFaya; il en est de même de ἕωσμαι, ἐώνημαι, ἀνέῳχα ; maïs,
par exception, ἑάλωχα a l'« bref : ξάλωχα (Eschyle, ἼΘΙ 30),
et la meilleure forme du parfait de ὁρῶ(-ἀὠ) est ξόραχα (3) (plus-
que-parf. Éopaxetv).
KEMARQUE. — Le parf. sec. Ë-otx-x (je ressemble à) (plus-que-parf.
ἐ-ῴ-χ-ειν) remonte à une racine Îx, qui primitivement commençait aussi
par une consonne (ἢ 62, 11).
5. Au lieu de la syllabe de redoublement, les parfaits suivants
ont εἰ:
εἴληφα (λαμβάνω, je prends ᾧ 63, 10),
εἴληχα (λαγχάνω, j'obtiens par le sort ἃ 63, 18),
συν-εἴλογα (συλ-λέγω, je recueille),
δι-εἴλεγμα' (διαλέγομαι, je m'entretiens),
etonxa (j'ai parlé, = FeFonxz, rad. Fse δ 66, 19),
εἰωθα (je suis accoutumé) (= ἔ-σωβ-α, cf. le at. sue-sco),
εἵμαρται (ἢ, avec l'esprit rude, (il est échu par le sort,
ἣ εἱμαρμένη s.-ent. motox, la destinée).
I. Dans Platon, il y ἃ deux exemples sur trois de € una, au lieu de
γέγλυμμαι, Chœæroboscos, (cf. Hérodien éd. LENTZ, 11, 789), cite, à la vérité,
comme irrégulier £Avuuwévot chez Eupolis; mais voy. Aristophane (Thesme.
131ct Che. 342) χατενλ ωὠττισμένος, de χαταυνλωττίζω, et Diphile de Siphnos,
dans Athénée (11, 55 ‘F) ἀπευλυχασμένος, de ἀπο: “λυχαίνω. Cf. KRULGER,
Griech. Sprachl, vre part. 8 28, 10 Rem. 2 εἴ ὃ 40. (Tr. )
2. Platon emploie ἐ ἔχττμμαι mais seulement, à ce qu’il semble, après une
consonne ; on trouve aussi ἔχτηιλαι dans Eschyle et dans Thucydide. Cf.
KRUEGER, 16x41, ἃ 40 et $ 28, 10 Rem. 5. (Tr.)
3. Et non ἑώραχα. (Tr.)
# Dans ce même sens, on trouve fréquemment, chez les poètes, le parfait
πέπρωται (ἢ πεπρωμένη, s.-ent. μοῖρα, la destinée).
GRAMM, GRECQUR, 12
ὃ 59
178 Grammaire grecque.
ὃ 59 II. — REDOUBLEMENT DU PARFAIT DANS
LES VERBES COMMENÇANT PAR UNE VOYELLE.
1. Dans la plupart de ces verbes, le redoublement consiste
dans l'allongement de la voyelle initiale, voy.$ 46, 1 d.
2. Quelques verbes, commençant par une des voyelles
brèves α, €,, prennent le redoublement qu'on appelle attique,
c.-à-d. qu'ils répêtent la voyelle initiale et la consonne qui la
suit, devant le radical pur, et qu'ils allongent cette même:
voyelle dans le radical pur.
Parfait actif P.moy.(pass.)
dyetsw (je rassemble) pr. ἐγ: ἥγερ-χα, ἀγ-ἤγερ-μαι
ἀχούω (j'entends) 56ς. ἀχ-ἦκο-α ἤχου-σ-μαι
(au lieu de ἀχηχο α) (δ 48, δ. 3)
ἀλείφω (j'oins, j'enduis) ]5ες.ἀλ-ήλιφ-α ἀλ-ήλιμ-μαι
ἀλῶ (-ἐω) (je mouds) ρσ. ἀλ- ἡλε-χα ἀλ-ἡλε-σ- μαι
ἀρῶ (ὁω) (je laboure) ἀο-ἤρο- μαι
| ($48, Rem. 2)
᾿ ἐγείρω (j'éveille) pr.éy-nyep-xx [ἐγ-ήγερ-μαι
(j'ai éveillé)
sec.Éyp-1,Y00-x
(je suis éveillé,
8 68, 5)
Rad. ἐδε (ἐσθίω, je mange) pr.éd-r50-xx ἐἀζἐδ-ήδε.σ-μαι
Rad. ἔλα (ékauvw, je pousse) | pr. ἐλ- ἔλα-χα ἐλοήλα-μαι
ékéyyw (je démontre, ἐλ-ήλεγχα' |[ἐλ-ήλεγ-μαι
je convaincs)
Rad. ἔλυθ (ἕο βχομαι, j'arrive) [56ς.ἔλοήλυθ-α
ELU) (- ἐω w) (je vomis) ΡΓ. ἐμ-ἡμε-χα ἐμ-ἦμε-σ-μαι
Rad. ἐνεχ (φέρω, je porte) 56ς.ἐν- ἤνογ-α ἐν-ἤνεγ-μαι
ἐρείδω (j'appuie) ΡΓ. ἐρ- ἡρειτχα ἐρ- ἤρεισ- μαι
Rad. ὁλε (ἀπ-όλλυμι, perdo) | pr.dr-0À-we-xx
(perdidi)
sec.dr-6).-W)-@
(perii) (S68,8)
Kad. ouo (ὄμνυμι, je jure) [pr.du-wuo-xx [ὀμ-ώμο-ται
ὀρύτσω (je creuse) sec.dp-wauy-x ὀρ-ώρυγ-μαι
Redoublement au présent $ 60. 179
REMARQUE I. — La seconde voyelle du radical pur est brève dans
ces parfaits à redoublement attique (excepté dans les parfaits de
ἐρείδω.)
REMARQUE II. — Le plus-que-parfait de ἀχούω a toujours l’augment
temporel : Aknxoetv; on ne peut affirmer avec certitude la même chose
des autres verbes commençant par ἃ. Le plus-que-parfait des verbes
commençant par 0, se trouve tantôt avec,tantôt sans augment temporel.
Enfin le plus-que-parfait du verbe irrégulier ἔρχομαι est toujours
ἐληλύθειν, mais l’on ne peut dire, d’une manière générale, que les
verbes commençant pars ne prenaient jamais l’augment temporel ().
REMARQUE III. — A côté de la forme régulière ἦχα, parfait de ἄγω
Ge conduis), on rencontre quelquefois ἀγ-ήοχ-α.
$ 60. III. REDOUBLEMENT AU PRÉSENT
ET A L'AORISTE.
1. Non seulement beaucoup de verbes en μι, mais encore
un assez grand nombre de verbes en w, forment le radical du
présent au moyen d'un redoublement; la voyelle propre à ce
redoublement est ι.
a) Verbes en pu :
τί-θη-μι ἔτγμι = ἱ-ἥτμι = 71:78-ηιὶ (lat. ja-c-i-0)
δί-δω-μι πί-μ-πλη-μι
ἔσστη-μι (lat. si-sto) πί-μ-πρυγμι.
REMARQUE I. — Du radical pur ὄνα se forme un redoublement
particulier du présent ; dv-in-u: au lieu de dv-ovr-ut (on trouve de
même, en poésie ὀπ-ιπτεύω au lieu de ὀπ-οπτευω).
δ) Verbes en w.
Φ ?
yéyr-o-ua (gi-gn-0), rad. γεν μ᾽-μνή-σκ-ὦ
’ U
γι-γνώτ-σχτω πι-πρά-σχ-ὦ
δι-δρά-σχ-ὦ | τι-τρῶ (-auw)
πί-πτ-ὦ (= πι-πετ-ὦ) τι-τρώ-σχ-
REMARQUE II. — Dans quelques verbes, le redoublement du pré-
sent appartient au radical pur: βιβάζω (je fais marcher), fut. βιβῶ (ὃ 49,2)
διδάσκω, parf. δεδίδαγχα.
1. La forme du plus-que-parfait sans augment temporel n’est garantie ni par
le témoignage des grammairiens ni par les textes métriques. I1 semble qu’on
ait dit: ἠγρηγόρειν, ἤκηκηειν, ἀπωλώλειν, ὠμωμόχειν, et que la seute
exception fût ἐληλύθειν, (Tr.)
$ 60
$ 61
180 Grammaire grecque.
2. [l y a deux aoristes, qui ont un redoublement analogue:
a) Ty-xy-0v; rad. pur ἀγ (de ἄγω, je conduis),
δ) εἴπτ-ον (je dis, dixi) = Fe-Fen-ov, par conséquent sans
augment. Rad. Fer (1)
Ce redoublement passe à tous les modes : ἀγ-άγεοιμι,
ἄγαγε, εἴπο-ω, εἰπέ.
REMARQUE. --- L'indicatif aoriste ἑσπόμην (de ἕπ-ομαι, je suis, se-
quor ὃ 66, 4) vient de σε-σεπτόμην, et par conséquent, est formé du
radical pur redoublé; mais les autres modes de cet aoriste se forment
du radical pur σὲπ : ἐπίσπ-ωμαι, ἐπισποίμην, ἐπίσπου, ἐπισπέσθαι,
ἐπισπόμενος (2).
$ 61. C. AUGMENT ET REDOUBLEMENT DANS LES
VERBES COMPOSÉS.
Dans les verbes composés d'une préposition, l’augment et
le redoublement se mettent au verbe simple, par conséquent
après la préposition ; l'accent ne peut se reculer au-delà de
l'augment ou du redoublement.
εἰσ-φέοω (je porte dedans, infero), εἰσ-ἔφερον,
παρ-ἔχω (Joffre), παρ ἐσχον,
ἐπι-τάττω (j'impose, j'enjoins , ἐπι-τέταχται,
äe-trut (je renvoie, je congédie), do-etxx,
ἐπ-άγω (j'améne), ἐπ-ῆχτο.
REMARQUE I. — Devant l’augment syllabique, la préposition ἐχ se
change en ἐξ et les prépositions ἐν et σύν reprennent leur forme pre-
mière, quand elles ont été modifiées au présent par assimilation ou par
suppression.
éx-2aw (e-jicio), ἐξ-ἐβαλον,
ἐγ- γράφω (in-scribo), ἐν-ἐγραψα,
συλ- λέγω (col-ligo, is), συν-ελέγτιν,
συ-στρατεύω (je pars avec l'armée), συνεστράτευον.
ee ee
ne me
1. Dans Homère, on trouve la forme ἔ-ειπον, par conséquent avec l’augment
(=é-Fe-Fer-ov).
D'après MEISTERHANS (Gram. der A. I. 8 40, 7) εἶπον serait formé sans
redoublement ; voyez $ 66, 19, note pour εἰπεῖν. (Tr.)
2. Homère emploie, à tous les modes, soit des formes moyennes redoublées,
comme ἕσπωνται, ἑσποίμην, ἐσπέσθω, ἑσπέσθαι, ἑσπόμενος, soit des forines
actives, non redoublées, comme ἐπ-έ-σπον.
Augment et redoublement dans les verbes $ 61. 181
REMARQUE IT. — Les prépositions qui se terminent par une voyelle,
περί et πρό exceptées, perdent leur voyelle finale devant l’augment
syllabique ; πρό se contracte souvent, par crase (ὃ 9, 5) avec l’augment.
ἀμφι- βάλλω (circum-jicio', dus-é@xhov,
περι- βάλλω même sens), περι-έβαλον,
προ- βάλλω (pro-jicio)}, προύβαλον.
REMARQUE III. — Les verbes qui sont dérivés de noms ou d’ad-
jectifs, déjà composés eux-mêmes avec des prépositions, ont également
Paugment et le redoublement, après la préposition.
συνεργῶ(-έω) (col-laboro), συνήργουν (συνεργός, collaborateur),
ὑποπτεύω (su-spicor), ὑπώπτευον (ὕποπτος, suspect),
ἐπιορχὼ (-ἐω) (per-juro), ἐπιώρχηχα (ἐπίοοχος, parjure),
ἐγχωμιάζω (laudo), ἐγχεχωμίαχα (ἐγκώμιον, éloge),
χατηγορω(-ἔω) (accuso), χατηγορημένος (κατήγορος, accusateur).
ἀπολογοῦμαι(-ἐομα!)εχουϑο me), ἀπολελόγημα' (dro)oyiadéfense)
REMARQUE IV. — Quelques verbes, qu’on ne regardait plus comme
des verbes composés, prennent l’augment #van/ la préposition :
χαθ-εύδω (je dors) ἐπίσταμαι (je comprends, je
[sais, intellego)
καθ-ίζω (j'établis, je m'assieds) ἀμφιέννυμ! (je revêts, induo).
χάθ- μαι (je suis assis, sedeo)
Ex. : ἐκάθευδον, ἠπιστήθην, ἠμφίεσα (1).
REMARQUE V. — Les verbes suivants ont un double augment :
ἀν-έχομαι (Je supporte) ἐν-ογλῶ (-éw) (jimportune).
ἐπ-αν-ορθῶ (-όω) (je redresse)
Ex. : ἠνειχόμην, ἐπηνώρθωμαι, ἠνώγλησα.
REMARQUE Vi. — Dans ἀντιβολεῖν (s'opposer par ses suppli-
[cations), .
ἀμφισβητεῖν (contester, mettre en
ἀμφιγνοεῖν (douter), [doute),
__ ἀντιδιχεῖν (être en procès),
Paugment se met soit avant et après, soit seulement avant la prépo®
sition. Ex. : ἠυφεσβήτησα et ἠμφισβήτησα.
1. On trouve encore ἠφίει, ἠφίεσαν, au lieu des formes régulières &wle: et
ἀφίεσαν, imparfait de ἀφίημι (je renvoie), mais ces dernières sont plus usitées.
Cf. KRUEGER, Griech. Sprachl. 1"° partie 8 38 1. Rem. 4. (Tr.)
— + PNEUS τοῦ ομκτσπαν φιρευσευταιπαει,,
mn
182 Grammaire grecque.
REMARQUE VII. — Les verbes suivants ne sont pas composés :
ἀνχγκάζω (je force), ἠνάγχασμαι,
ἀνιῶ (-aw) (je chagrine), ἠνιύθην,
ἀπατῶ (-aw) (je trompe), ἠπάτων,
ἀπε" λῶ (-Éw) (je menace), ἠπείλησα,
ἀπορῶ (-éw) (je suis embarrassé), ἠπόρει (1) (mais drépper de
GL2xovo (-Éw) (je sers, servio), δεδιχχόνηχα, [ἀπορρέω)
διώχω (je poursuis), ἐδίωξα,
ἐπείγω (j'engage, je pousse à), ἠπείχθην,
χαθαίρω (je purifie), ἐκαθάρθην (mais κατήρθην de χατιαίρω,
[J'aborde, j'arrive).
Bien que διαιτῶ (-ἀω) (je prescris un régime; au passif: je suis un
régime) ne soit non plus un verbe composé, il a ordinairement un
double augment ; ἐδιήτησα, δεδιήτηκα. — Par contre,
ἀπολαύω (je jouis de)
ἐξ-ετάζω (j'examine, je passe en revue)
sont des verbes composés, quoique les verbes simples λαυώ et εταζω
ne soient pas usités : ainsi ἀπέλαυσα, ἀπολέλαυκα, ἐξήτασα, ἐξητάσθηνο
REMARQUE VIII. — Le parfait οἶδα est formé sans redoublement,
et c'est pourquoi, en composition, il laisse l’accent se reculer sur la
préposition : σύντοιδα.
2. Tous les autres verbes composés prennent l’augment et
le redoublement, au commencement :
ἀθυμῶ (-ἐω) (je suis découragé), ἠθύμουν,
οὐκοδομὼ (-ἐὼ) (je bâtis), φχοδόμησα,
σωφρονῶ (-ἐω) (je suis avisé), σεσωφρόνηκα,
παρρησιάζομαι (= παν-ρησιαζομαι), je dis tout, je parle avec
franchise), πεπαρρησίασμαι.
REMARQUE. — Dans les verbes composés de εὖ et de δύς, l’augment
s’intercale quand le verbe commence par une voyelle brève, mais pré-
cède dans les autres Cas :
εὐεργετῶ(-ἔω) (je fais du bien à), εὐηργέτουν,
δυσαρεστῶ(-ἐω) (je suis mécontent), δυσηρέστουν;
mais εὐδαιμονῶ(-ἐῶ) (je suis favorisé de la fortune), ηὐδαιμόνηκα,
εὐτυχῶ(-ἔω) (je suis heureux), ηὐτύχουν,
δυστυχῶ(-ἐω) (je suis malheureux), ἐδυστύχουν, δεδυστύχηχα.
1. ἀποροῦμαι employé au sens de ἀπορῶ apparaît déjà au milieu du 1Ve
siècle avant J.-C. Cf. M£&ISTERHANS, Gram. der A. I. & 43, 5. (Tr.)
Verbes irréguliers $ 62. 183
LES VERBES EN ὦ DES CINQ DERNIÈRES CLASSES
ou les VERBES IRRÉGULIERS. ($ 62-66)
ὃ 62. — QUATRIÈME CLASSE : VERBES Α VOYELLE
DU RADICAL PUR ALLONGÉE.
Les verbes de cette classe, qui (à l'exception d'un seul :
ἀλείφω n° 13) ont le radical pur monosyllabique, allongent la
voyelle de ce radical pour former le radical du présent. Con-
trairement à la règle générale, ils ont, presque tous, conservé le
même allongement aux temps dérivés ordinairement du radical
pur ; et ce n'est qu'à l'aoriste second qu'ils présentent la
voyelle brève du radical pur. |
1. σήπτω (je fais pourrir), σήπουχι (intrans. je pourris),
aor. second pass. ἐ-σάπ-ιν (intrans.), auquel se rattache le fut
σαπ-ήσομαι; parf. second σέ-σηπ-α (je suis pourri) ; adj.verbal
σηπτός. Rad. pur oär.
2. τήχ- (frans., je dissous, je fais fondre), τήχομαι (intrans.
je fonds), aor. second pass. ἐστάχ- ἦν (je fondis), parf. second
τέ-τηχ-α (je suis fondu) ; adj. verb. τηκτός. Rad. tax.
3. ἐχ- et κατα-πλήττω (j'effraie, terreo) (le présent appartient
à la fois à la classe des verbes à voyelle du radical pur allongée,
et à la classe des verbes en 7), ἐκπλήξω, ἐξέπληξα, ἐχπέπληγμαι,
aor. second pass. ἐξεπλάγην (je fus effrayé}. Rad. πλᾶγ. Pour le
verbe simple πλήττω, qui forme l’aor. second pass. du radical
pur allongé πληγ, νου. $ 66, 9.
4. τρώγ-ω (je ronge), fut. τρώξομαι, aor. ë-Toxy-0v, parf.
pass. τέτρωγμαι, adj. verb. τρωχτός. Rad. =2%y (1) (τράγημα,
friandise).
5. πνίγ-ω (trans. j'étouffe), δου. act. πνῖξαι, aor. second pass.
ἐπνΐγ-ην (intrans. j'étouffai). Rad. x".
6. τοέβω (je frotte), τρῖψαι, τέτριφα, τετρῖφθαι!, aor. second pass.
1. Le même allongement de % en ὦ a lieu au parfait ἔρρωγα, Rad. pay
(8 63,45).
δ 62
184 Grammaire grecque.
ἐ-τρίβ-ην (ἐνιαυτὸς διετρίβη, une année se passa) et plus
rarement ἐτρίφθην (1). Rad. τριβ.
7. birt-w (je lance, je jette) (le présent appartient à la fois à
la classe des verbes à voyelle du radical allongée et à la classe
des verbes en τ), ῥίψω, ῥῖψαι, ἔρριφα, ἔοριμμαι, épplonv et
ἐρρίφθην. On rencontre souvent, à côté de ῥίπτω, une seconde
forme du présent : ῥιπτῶ (-éw), et de l'imparfait: ἐρρίπτουν.
8. πείθω (je persuade), πείσω, ἔπεισα, ménetxa; πείθομα!
(je crois, j'obéis), πείσομαι, ἐπιθόμην (2), ἐπείσθην, πέπεισμαι,
parf. second. πέ-ποιθ-α (} ἱ confiance), adj. verb. πειστέον (il faut
obéir). Rad. ntô {πισ-τός, digne de foi, fidèle, ἀπιστεῖν, ne pas
croire, désobéir).
9. λείπ-ω et λιμπάνω (je laisse) (3), λείψω, ἔλζπ-ον, λέ-λοιπ-α,
λέ-λειμ-μαι, fut.ant.kekelboux,aor. premier pass.&-kels-Onv,ad).
verb. λειπτέος. Rad. Air.
10. οἶδα (je sais), fut. εἴσομαι, adj. verb. ἰστέον. Rad. ἐδ
(8 56,5). . |
11. ἔ-οιχ-α (ἢ (ραγῇ, second ὃ 58,4 rem.) (je suis semblable à),
3me pers. du plur. irrégulière εἰξασι, ἐοικέναι et εἰχέναι, ἐοικώς
(semblable), εἰκός ἐστι (il est naturel ou juste), (εὐκότως,
naturellement ou justement), plus-que-parf. ἑἐῴχειν et aussi
ἥκειν, fut. (rare) et£w. Rad. êx.
12. δέ-δοι-κα (parf. premier au sens du présent: je crains),
usité à l'ind. parf. et au plus-que-parf., à l'inf. et au part.; à
côté de cette forme, existe un part. second : é-ôt-« (rare au sing.),
δέδιμεν, δέδιτε, Dedtaou(v), subj. δεδίω, et impér. δέδιθι,
I. Pour ἐτρίφθην, cf. KRUEGER, Griech. Sprachl. ττὸ partie 8 40. (Tr.)
2. C'est à tort qu’on considère ἐπιθόμην comme une forme purement poétique.
Cf. O. RIEMANN, Rev. de phil., V, p. 173. (Tr.)
3. La forme λιμπάνω se rencontre déjà dans la seconde moitié du IVesiècle
av. J.-C. Cf. MEISTERHANS, Gran. der À. ἡ. 8 43,18. (Tr.)
4. La t'epers. du plur. ἐοΐγμεν, signalée comme attique par les grammairiens
se trouve chez les tragiques. — εἴξχσι vient par abréviation de la forme
régulière, mais douteuse ἐοίκασι = Etx-020t = εἴ fast, comme ἴσασι, 3° pers.
du plur. de οἷδα vient de la forme régulière, mais inusitée οἴδασι = ιδεσασι
(ὃ syncopé) = ‘ous — On trouve aussi T4 su, forme rétablie par Cobet,
Aristophane, Os. 698 ; mais c’est la 3"° pers. suivie du v euphonique. (Tr.)
Verbes irréguliers $ 62. 185
inf. δεδιέναι, part. δεδ'ώς, plus que-parf. ἐδεδίειν (1) ‘rare au sing.)
ἐδέδισαν et ἐδεδίεσαν. À ce parfait se rattachent le fut. δεί-σομαι
et l'aor. ë-Ge-ox. Rad. à: (δει-νός, terrible, δὲει-λός, timide,
lâche).
13. ἀλείφ-ω (je oins), ἀλείψω, ἤλειψα, ἀλ-ἡλιφ-α, ἀλήλιμμαι,
ἠλείφθην. Le radical pur ἀλιῷ apparaît dans ces parfaits
attiques (8 59,2) (ἀλοιφή. baume).
14. φεύγ-ω (je fuis), φεύξομα! et φευξοῦμαι (fut. dorien$40,4),
É-QUY-0V, πέ-φευγ-α, φευχ-τός, φευχ-τέος. Rad. oùy (ἣ φύγή,
faga).
15. πλέ-ω (je navigue) (au lieu de πλευ-ω ou πλεξω ἃ 16,2),
πλεύ-σο-μαι Où πλευ-σοῦμαι (fut. dorien),ë-rheu-ox, πέ-πλευ-χα,
πέ-πλευ-σ-μαι, πλευ-σ-τέος. Rad. πλῦ.
16. πνέ-ω (je souffle) (au lieu de πνευω), se conjugue comme
πλέω. Rad. rw.
17. véw (je nage) (au lieu de νεύ-ω), fut. νεύσομαι (2! ; le reste
comme πλέω. Rad. vw.
REMARQUE. — JI ne faut pas confondre avec ce verbe, les
verbes suivants : vü(-£w) (3) (j'entasse, je file), νήσω, ἐνήθην, νένημαι (4),
et νεύω (ie fais un signe de tête), νεύσω et νεύω (je fais signe, an#to).
18. θέτω (je cours) (au lieu de feu-w), θεύσομαι. Rad. 65. Les
autres temps sont formés du radical ôpau (8 66, .: 6).
19. ῥέτω (je coule) (au lieu de fsu-w), aor. second act. éppuny
(8 54, 3 δ), fut. ῥυήσομαι (rarement ῥεύσομαι, éopeuca), parf.
ἐρρύηχα, adj. verb. ῥυτός. Rad. 55 et pue.
20. yé-w (je verse) (au lieu de yeu-w), fut. χέω (c.-à-d. le
présent avec le sens du futur, cf. εἶμι, aor. act. sans σ: ἔχεα
(au lieu de yeux ou éyeFa), parf. x£-yü-xx,xé-yÜ-uar, aor. pass.
ἐ-χύ-θην, adj. verb. χῦ-τός. Rad. χῦ.
1. Pour δέδια et ἐδεδίειν, cf. KRUEGER, Griech. Sprachl, 1° partie 840. (Tr.)
2. KRUEGER regarde la forme νευσοῦμκχι comme douteuse. Gréech. Sprachl,
1re partie, 8 50 et ALB. VON BAMBERG la rejette, Griech. Formenl, $ 73, 5 et
875, 2. (Tr.)
3. Et non νέω εἴς. cf. O.RIEMANN, Rev. de phil., X p. 89. (Tr.)
4. Et non νένησμαι, tiré de la forme non attique νήθειν, cf. O. RIEMANN,
ibid. (Tr.)
$ 63
186 Grammaire grecque.
ἢ 63. — CINQUIÈME CLASSE : VERBES Δ NASALE.
Ces verbes renforcent le radical pur d'un v, pour former le
radical du présent. Ce v est seul ou combiné avec d'autres
lettres additionnelles, voyelles ou consonnes.
a) Radical du présent en y seul.
1. φθάν-ω (je devance, je préviens quelqu'un,tiva), φθήτσομαι,
ἔτφθασα et ἔ-φθη-ν (δ 54, 3 a). Rad. οθκ.
2. πίνω (je bois). Rad. πι. Voy. ἃ 66, τι.
3. tiv-w (j'expie, je paie), τεί-σω, ἕἔτεισα, TÉTELXA, τέτεισμαι,
ἐτείσθην, τε! στέος (1) ; MmOYy. τίνομαι τινὰ (je me venge de quelqu’ un,
je punis), ἐτεισάμην. Rad. τιν.
4. düv-w (je m'enfonce, je plonge), rad. δυ, à côté de la forme
ordinaire δύτομαι, voÿ. & 68, 2.
5. δάχν-ω (je mords), δήξομαι, Edaxov, δέδηγμαι, ἐδήχθυην.
Rad. δαχ. (Transition à la classe des verbes à radical pur
allongé).
6. χάμ-νω (je me fatigue, laboro),xapoduat, ExAuov, xéxunxa.
Rad. *xe (8 51).
7. τέμντ-ω (je coupe), τεμῶ, ἔτεμον (2).
δ) Radical du présent en νι (transition à la classe des
Verbes en 7 (iod)).
8. βαίν-ω (ie arche) (au lieu de βα-ν)-ω), βήσομαι, ἔβην
(Ὁ 54, 34), βέβηχα (8.53, Rem. 6), βατός; παρα-βαίνω (je
transgresse (la loi)), parf. pass. παραϑεβάσθαι, aor. pass.
παοεβάθην, διχβατός (facile à passer) de ὀιχβαίνω (traverser
une rivière). Rad. βὰ (3).
c) Radical du présent en αν.
9. xtshav-oux: (je ressens, je m'aperçois de), αἰσθήσομαι,
ἠσθόμην, ἤσθημαι. Rad. αἰσθ,
1, Et non τίσω, ἔτιτα, τέτιχα, visio, ἐτισάλην, ἐτίσθην, τιστέος qui sont
des formes de la décadence, cf. O. RIEMANN, Æez. de phil, ZX,p. 91 ; ALB.
VON BAMBERG, /ahresb. des phil. Vereins VIII p. 210 et MEISTERHANS, :
Gram. der 4. 7. 8 43, 25. (Tr.)
2. On trouve aussi la forme ἔταμον chez les poètes, cf. KKUEGER, Griccé.
Sprachl., 1"° partie 8 40 et 8 31, 13 Rem. 3et MEISTERHANS, 16. & 43, 24. (Tr.)
3. On pourrait ajouter à βαίνω les verbes xpivw (= xo1-v-/-w), χλίνω, τείνω-.
Verbes à nasale $ 63. 187
10. ἁμαρτάν-ω (je me trompe, je manque un but, τινός),
ἁμχρτήσομαι, ἥμαρτον, ἡμάρτηχα, ἡἥμάρτημαι, ἡμαρτήθην.
Rad. ἁμαρτ.
11. αὐξάγ-ω εἴ αὔξω (j'augmente, augeo), αὐξήσω, τὔξησα
etc. Rad. αὐξ. |
12. βλαστάν-ω (je germe), βλαστήσω, ἔβλαστον, βεβλάστηχα.
Rad. βλαστ. | | |
13. δαρθάντω (je dors) (communément χατα-δαρθάν-ω),
ἔδαοθον, δεδάοθηχα. Rad. δαρθ.
14. ἀπ-εχθάν-ομαι (je me rends odieux), ἀπεχθήσομαι,
ἀπηχθόμην, ἀπήχθημαι. Rad. ἐχῦ (ἐχθρός, ennemi, inimicus).
15. δλισθάν-ω (je glisse), ὀλισθήσω, ὥλισθον. Rad. ὅλισθ.
16. ὀφλισχάν-ω (je dois, je suis condamné à une peine,
ex. : χιλίας δραχμάς, à une amende de mille drachmes),
ὀφλήσω, dokov, wpknxz. Rad. ὀφλ. (Le présent appartient à
la fois à la classe des verbes à nasale et à la classe des verbes
inchoatifs $ 64. Cf. ὀφείλω, ὃ 65, 22)
d) Radical du présent en ανι (transition à la’ classe des
Verbes en 7 (iod)).
17. ὀσφοαίν-ομαι (au lieu de ὀσφρ-αν͵-ομαι, je flaire (quelque
chose, τινός), ὀσορήσομαι, ὠσφρόμην. Rad. ὀσφρ.
6) Radical du présent en αν, avec insertion d'une nasale
dans la syllabe du radical pur (»).
18. λαγχάν-ω (j'obtiens par le sort), λήξομαι, ἔλἄχον, εἴληγα
(δ 58, 5), εἴληγμαι, ἐλήχθην, Anxtéov. Rad. ty, avec allonge-
ment ληχ.
19. λαμβάν-ὦ (je prends, (2) je reçois), λήψομαι, ἔλαβον, (λαβέ
8 50,4 c Rem.), εἴληφα (8 58, 5), εἴλημμαι, ἐλήφθην, ληπτός.
Rad. }43, avec allong. ληβ.
1. Pour faciliter à l’élève l’étude de la fonnation du radical du présent dans
ces verbes, on peut écrire en gros caractères le radical pur, et, au-dessus, en
petits caractères, les lettres qu’on y ajoute pour former le radical du présent :
ainsi λαμβαν-ὦ, λανθαν-ω, tu-Yya2v-w (de même σπείρ-ω, βαλλ-ω,
λειπτω, τέμν-ω, ἐλαύγ-ω, δεικνυ-μι, γιγνωσχ-ω, ὀφλίσκαν.ὦ, δοχε-ὦ).
2. Mais nain € je prends quelque chose à quelqu'un », cf. 8 66, 1 Rem.
188 Grammaire grecque.
20. λανθάν-ω (je suis caché, lateo aliquem, τινά (forme
seconde, rare : λήθ-), λήσω, ἔλαθον, λέληθα; moy. ἐπιλανθάν-
ομαι (j'oublie quelque chose, τινός) -λήτομαι, -ελαθόμην,
-λέλητμαι. Rad. λᾷθ, avec allongement nf.
21. μανθάν-ω (j'apprends), μαθήσομαι, ἔμάθον, μεμάθηχα,
μαθητός (qui peut s'apprendre). Rad. μᾶθ.
22. πυνθάν-ομαι (je m'informe), πεύτομαι (au lieu de πευθ-
σομα!ι), ἐπυθόμην, πέπυσμαι (2° pers. du sing. πέπυσα!), πευστέον,
ἀνάπυστος (interrogé, exploré). Rad. πῦθ, avec allongement
πευθ,
23. τυγχάντ-ω (je rencontre, j'obtiens 4.4. chose, τινός),
(je suis par hasard), τεύξομαι, ἔτύχον, τετύχηχα (rarement
τέτευχα). Rad. τύχ, avec allongement τευχ.
f) Radical du présent en ve.
24 ἱχνοῦμαι (-ἐομα!) (je viens) (ordinairement en composi-
tion avec do-, ἐξ-, ἐφ-), ἀφίξομαι, ἀφικόμην, ἀφῖγμαι (ἀφῖκται,
inf. ἀφῖχθαι). Rad. ἱκ.
25. ὑπισχνοῦμαι (-ἔομαι (je promets), ὑπο-σχήσομαι, ὑπεσ-
χόμην (ὑπόσχωμα:, ὑπόσχου, ὑποσχέσθαι), ὑπέσχημαι. Rad. toy
et oy(e). (CF. ὃ 65, 5).
8) Radical du présent en νυ.
26. ἔλαύν-ὦ (je pousse, je chasse) (au lieu de ἔλα-νυ-ω), ἐλῶ
(ἔλᾶς, fut. attique $ 49, 2), nAxTx, ἐλήλαχα, krhkauxe, ἠλάθην,
ἔλατέος. Rad. ἐλα.
Tous les autres verbes, qui ajoutent au radical pur la syllabe
vu (ou ννυ ὃ 52, 4b) suivent, au présent et à l'imparfait, la con-
jugaison en pu (vuut, ννυμ’) (δ 55). |
27. χεράννυ-μι (je mélange du vin avec de l'eau), χερῶ,
(δ 49, 2), ἐκέρασα, κέχραμαι (1), ἐχρᾶθην et ἐχεράσθην, ἄχρατος.
Rad. κερὰ εἴ χρᾶ.
28. χρεμάννυ-μι (je suspends), xpeuw (ὃ 40, 2), ἐχρέμασα,
ἐχρεμάσθην. Le parf. pass. qui manque est suppléé par
χρέμαμαι (je suis suspendu, pendeo) (sub). χρέλωμαι K 54, 2);
à ce parfait se rattache le fut. χρεμήσομαι. Rad. xseux.
1. La forme du parfait χέκραχα est douteuse, cf. KRUEGER, Grieck. Spracht,
1'< partie 8 40 et $ 39, 14 Rem. 4. tab. VIII. (Tr.)
Verbes à nasale $ 63. 189
29. πετάγγυ-μι (je développe, je déploie), πετῶ (1) (δ 49, 2),
ἐπέτάᾶσα, πέπταμαι, ἐπετάσθην. Rad. πετᾶ.
30. oxedavyu-ut (je disperse), σχεδῶ (ὃ 49, 2), éoxébäoa,
ἐσχέδασμαι, ἐσχεδάσθην. Rad. σχεδᾶ.
31. ἀμφι-έννυμι (je revêts q.q.un de 4.4. chose, τινά τι; au
moy. je me revêts); ἀμφιῶ (8 49, 2), ἀμφιέσομαι, ἠμφίεσα
($ 61, 1, Rem. 4) ἠμφίεσμαι (ex.: iuätiov,je porte un vêtement).
Rad. ἕ, primitivement Fes, cf. le lat. ves-tis. Les temps qui
manquent à ce verbe sont suppléés par ἐνδύω (8 68, 2).
32. dno- et κατα-σβέννυ-μι (j'éteins), -σβέσω, -έσβεσα,
. -ἔσβεσμαι, -εσβέσθην, ἄσβεστος ; moy. ἀπο-σβέννυμαι (je m'éteins),
-ἐσβὴν (je m'éteignis) (ὃ 54,3 δ), parf. act. ἀπ-ἐσβηχα (je suis
éteint) (δ 68,4). Rad. σβε.
33. ζώννυ-μι (je ceins), ζώσω, ἔζωσα, ἐζωσάμην, ἔζωμαι (3).
Rad. ζω.
34. ῥώννυ-μι (je fortifie), ῥώσω, ἔρρωσα, ἔρρωμαι (je suis
fort), (ἐρρωμένος, fort, cf. ὃ 35,4 ὃ, ἔρρωσο porte-toi bien,
vale), ἐρρώσθην. Rad. ῥω.
35. στρώννυ- μι ou στορένγυ-μι (3) (j'étends à terre), στρώσω et
στορῶ, ἔστρωσα et ἐστόρεσα, ἔστρωμαι, ἐστρώθην. Rad. στορ
εἴ στρω. (Cf. le lat. ster-n-0, strä-tum).
36. ἄγνυ-μι (je romps), ἄξω, ἔχξα (ἄξχι), ἔζγα (je suis
rompu), ἐάγην (xat-ayeis). Rad. &y, primitivement Fay (δ 57,5
et ὃ 58,4).
REMARQUE. --- &y-w (je conduis), ἄξω, ἤγαγον, Aya, nyuat, ἤχθην
(δ 46, 3 ες, ὃ 50,4 c). Rad. ἀγ. Pour ἀνάγομαι et κατάγομαι, voy. ὃ 67,
4 Rem. 1.
37. detxvu-u (je montre), δείξω, etc. K 55. Rad. ôeux.
38. ζεύγνυ-μι (j'unis, je joins), ζεύξω, ἔζευξα, ἔζευγμαι,
ἐζύγην (rarement ἐζεύχθην). Rad. ζυγ et ζευγ.
I. La forme du futur πετάσω est rare. Cf. KRUEGER, Griech. Sprachl. τις
partie $ 40. (Tr.) .
2. Etnon ἔζωσμαι; οἵ. Alb. VON BAMBERG, /ahresb. des Phil. Vereins VIII,
p. 203 et O. RIEMANN, Rev. de phil. V, p. 176. La forme ἔζωχα est rare:
cf. KRUEGER, ἐῤία. (Tr.)
3. La forme στόρνυμι est rare en prose Cf. KRUEGER, #6rd., 8 40. (Tr.)
190 Grammaire grecque.
39. μίγνυ-μι (ou μείγνυμι 3) (1 ) (je mélange, je mêle), μείξω,
ἔμειξα, (parf. rare μέμιχα), μέμιγμαι, ἐμείχθην et ἐμίγην,
adj. verb. μεικτός. Rad. υἵγ et μειγ.
40. ἀν-οἰγνυ-μι (j'ouvre) à côté de ἀνοίγω (ἀν-ἐῳγον), ἀν-οἰξω,
ἀν-έῳξα (ἀν-οἴξαι), ἀν-έῳχα (j'ai ouvert), évol£oux (2) (je serai
ouvert), ἀν-έῳγμαι (3) (je suis ouvert, pateo), ἀν-εῴχθην (ave: y-
θείς), ἀν-οιχτέον. Rad. of}, primitivement Foty, (8 57, 5 et
8 58, 4).
41. ἀπ-όλλυ-μι (au lieu de ok-vu-u) (je détruis, je perds,
perdo); -ολῶ, -ὥλεσα, -ολώλεχα ; ἀπ-όλλυυχι (je péris, pereo),
-ολοῦμαι, -ωλόμτιν, -όλωλα (je suis perdu, perii) (δ 68, 6),
ἀπ-ωλώλειν. Rad. ὁλ εἴ ὄλε. |
42. ὄμνυ-μι (je jure), ὀμοῦμαι, (ὀμεῖται, ὀμεῖσθαι), ὥμοσα,
ὁμώμοχα, ὠμωμόκχειν, ὀμώμοται εἴ ὀμώμοσται, ὁὀμωμοσμένος,
ὠμόθην εἴ ὠμόσθην. Rad. ὁμ et ὀμο.
43. ὀμόργνυ-μι (j'essuie), ὥμορξα, εἴς. Rad. ὁμοργ.
44. πήγνυ-μι (j'assujettis, je fixe, je consolide), πήξω, ἔπηξα,
πέπηγμαι, ἐπήχθην ; moy. πήγνυμαι (je me consolide, je gèle),
ἐπάγην, παγήσομαι, πέπηγα (je suis solide), adj. verb. πηχτός.
Rad.rxy (cf. le lat. pa-ng-0, pac-tum),avec allongement #ry.
45. δηγνυ-μι (je déchire, je brise), δήξω, ἔορηξα;; moy. et
pass. δήγνυμαι (je me déchire ou je suis déchiré), ésokynv,
ῥχγήσομαι, parf. ἔρρωγα (je me trouve déchiré). Rad. x},
(primitivement Foxy, cf. le lat. fra-ng-0, frac-tum), avec
allongement δὴγ et ῥωγ.
46. ntapvu-uar (j'éternue), ἔπταρον. Rad. 7733.
mt
1. 11 résulte des inscriptions que le futur doit s'écrire μείξω, l’aoriste ἔμειξα
et l'adj. verbal μειχτός. Les autres formes en met, ainsi que la forme μείγνυμι,
sont incertaines. Cf. O.RIEMANN, Rev. de phil., IX, p. 91, et MEISTERHANS,
Gram. der À. 1. ὶ 43, 19. (Tr.)
2. Comme futur passif, les attiques emploient ἀνοίξομα!. Cf. O. RIEMANN,
Rev. de phil., IX, p. 90. (Tr.)
3. Le parfait second non aspiré 4v-#wy2, intrans. Ξε ἀν-ξῳγυχι, n’est pas du pur
attique; on le trouve souvent dans Lucien. hien que lui-même (dans le Pseudo-
sophiste) signale cet emploi comme une faute; cf. ce que nous avons dit de-
πέποαγα, $ 46,3 Rem.
ne ne me
πο «5 ταντω ÉD RS ἀπστεμασ-σταμρσιρν
Verbes inchoatifs ὃ 64. 191
$ 64. — SIXIÈME CLASSE : VERBES INCHOATIFS.
Ces verbes renforcent le radical pur, de ox, pour tormer
le radical du présent ; si le radical pur est terminé par une
consonne, ils y joignent ox au moyen de la voyelle de liaison ι.
Plusieurs ont un redoublement du présent (ὃ 60, 1).
Ces verbes correspondant aux verbes latins en sco, on les a
appelés, comme ceux-ci, verbes inchoatifs, c.-à-d, exprimant
une action qui commence.
a) Verbes ἃ radical (pur) terminé par une voyelle, sans
redoublement du présent.
1. γηρά-σχ-ω (je vieillis, lat. sene-sc-0), Ὑηράσομαι, ἔγήρᾶσα,
inf. γηρᾶναι (cf. ἀπο-δρᾶναι, δ᾽ 54, 34), Yeyrs2xx. Rad. γηρα.
2. hBa-0x-w (j'entre dans l’âge viril, lat. pube-sc-o), ἡβήσω,
ἥβησα (j'entrai etc.); ἡβῶ (-4w) (je suis à la fleur de l’âge).
Rad. 82 (ἥβη, pubertas).
3. ἱλά-σχ-ομαι (je me rends (quelqu'un) favorable), ἐξελάσομαι,
ἐξιλάσάμην, pass. ἐξιλάσθην. Rad. La,
4. De oa-ox-w (je dis, je prétends). Rad. φα. Le part.
présent seul est usité et sert à suppléer φημί (δ 56, 1).
5. yä-sx-w (j'ouvre la bouche), χἄνοῦμαι, ἔχᾶνον, χέχηνα
(j'ai la bouche ouverte, je bâille). Rad. γὰ et y4y (d'où s'est
formé plus tard le présent γαίνω).
6. doë-ox-w (je plais), ἀρέσω, ἤρεσα, adj. verb. ἀρεστός
(plaisant, agréable). Rad. ἀρε.
7. μεθύ-σχ-ω (j'enivre), ἐμέθῦσα, ἐμεθύσθην ; μεθύσχομαι
(je m'enivre); μεθύω (je suis ivre). Rad. μεβυ.
8. dva-Biw-ox-oux (je reviens à la vie, lat. re-viv-i-sc-o);
aor. ἀν-εβίων, même sens (ἢ 54, 90); au contraire, l'aoriste
ἀν-εβιωσάμην a le sens transitif : je fis revivre. Rad. fo et
βιω. Cf. $ 66, 6.
S 64 .
192 Grammaire grecque.
b) Verbes ἃ radical (pur) terminé par une voyelle, avec
redoublement du présent. |
9. γι-γνώ-σχ-ω (1) (j'apprends à connaître, je reconnais,
lat. (g/no-sc-0), γνώσομαι, ἔγνων (δ 54, 32), ἔγνωχα, ἔγνωσμαι,
ἐγνώσθην, γνωστός et aussi γνωτός (2). Rad. γνο εἴ γνω.
10. ἀπο-δι-ὃρά-σχ-ω (j'échappe à quelqu'un, τινά), -ὃράσομαι,
-ἐὸρὰν (ὃ 54, 3a), -δέδρᾶκα. Rad. ὅρα.
11. pt-uvn-0x-0 (3) (je rappelle), ἀναμνήσω, ἀνέμνησα ; moy.
μιμνήσχομαι, (je me souviens, je me rappelle, re-min-i-sc-or),
ἐμνήσθην, μνησθήσομαι, μέμνημα! fme-mi-ni), (subi. μεμνῶμαι,
ορῖ. μεμνήμην, μεμνζο OU ENCOre μεμνῴμην, μεμνῷο 8 46,
7 Rem. 2), μεμνήσομαι (je me souviendrai). Rad. uvn (pri-
mitivement μᾶν, cf. me-mi-ni et mon-e-0).
12. πι-πρά-σχ-ω (Je vends). Rad. πρα. ΝΟΥ. ὃ 66, 14.
13. Tt-T50-5x-0 (je Ὁ]6556), τρώστω, ἔτρωσα, τέτρωμαι, ἐτρώθην,
τρωτός. Rad. τρω,
c) Verbes ἃ radical (pur) terminé par une consonne.
14. ἀπο-θγή-σχ-ω (5) (je me meurs, morior, ou je suis mis à
mort, interficior), (dans ce dernier sens, ἀποθνήσχω sert de
passif à dnoxtetvw (je tue), ἀποθανοῦμαι, ἀπ-έθανον, τέθνηχκα
(τέθναμεν etc. ὃ 53 Rem. 6, je suis mort, dans l'état de mort),
fut. antér. τεθνήξω (je serai mort), adj. verb. θνητός (mortel)
(mais ἀθάνατος, immortel). Rad. 6ä4v, avec transposition et
allongement de la voyelle 8.
15. &À-i-ox-ouat (je suis pris, capior, je suis surpris, je
suis convaincu), —(ce verbe sert de passif à alow (-ἐω) ὃ 66, 1;
ἁλώσομαι, ἕχλων ou ἥλων (+) (comme ἔγνων, ὃ 54, 3 οὐ),
1. À l’époque impériale,on trouve γιγνώσχω et γινώσχω. Οὗ, MEISTERHANS,
Gram. der À. I. 8 43, 8. (Tr.)
2. γνωτός (peut-être dans le sens de conn#), Soph. Oed. R. 58, 396 et dans
un fragment de la trag. d’Inachos, fr. 225, 2. (Tr.)
3. μιμνήσχω et Üvnsxw ont, au radical du présent, un £0/a souscrit. Cette
formation n’est pas régulière, mais est la plus autorisée. Cf. MEISTERHANS,
ὁ. κ 43, 13. (Tr.)
4. Les formes ἑζλων et δάλωχα paraissent préférables. Cf. KRUEGER,
Griech.Sprachi. 1'° partie, $ 40 ; Alb. VON BAMBERG, Griech.Formenl. ἃ 88,8,
et O. RIEMANN, Zev. de phil, V, p. 162. (Tr.)
Verbes en € $ 65. 193
ἑάλωκα (ou ἥλωχα), adj. verb. ἁλωτός (qui peut étre pris)
(αἰχμάλωτος, prisonnier de guerre). Rad. &kw (ἀλο), au prés.&X.
16. ἀνχλ-ίσχ-ω et ἀναλῶ (-Cw) 1. j'emploie, je dépense, 2.
je détruis, je fais périr; ἀναλώσω, ἀνήλωσα, ἀνήλωχα, ἀνηλώ-
θην (η). Rad. ἀναλο, au prés. ἀναλ.
17. εὑρ-ἰ-σχω (je trouve}, εὑρήσω, ηὗρον (εὑρέ 8 50, 4 c,
Rem.) ηὕρηχα, ηὑρέθην, εὑρετός. Rad. εὑρ et εὑρε.
18. otep-l-oxw εἴ ἀποστερῶ (-ἐω) (je prive), στερήσω, ἐστέρησα
εἴς., στέρομαι (je suis privé}. Rad. στερ εἴ στερε,
19. διδά-σχ-ὼ (j'enseigne) (au lieu de διδαχ-σχ-ὦ), διδάξω,
ἐδίδαξα, δεδίδαχα, etc. Rad. διδαχ.
20. ὀφλ-ι-σχιάγω, Rad. ὀφλ. Voy. ὃ 63, 16.
$ 65. SEPTIÈME CLASSE : VERBES EN €
A cette classe appartiennent tous les verbes qui renforcent
le radical pur d'un e, pour former soit le radical du présent
soit les autres temps.
a) Radical pur renforcé d'un e, pour devenir le
radical du présent (2).
1. γαμῶ (-Éw) (j'épouse,je prends pour femme, uxorem duco),
γαμῶ, ἔγημα, γεγάμηχα. Moyen γαμοῦμαι (-ἐομαι) rive (je (en
parlant de la femme) me marie à quelqu'un, nubo alicui)
γαμοῦμαι, ἐγημάμην, yeyaunuat. Rad. yau (e).
2. δοχῶ (-ἐω) (trans. : je crois; intrans.:je semble, lat. videor),
δόξω, ἔδοξα, δέδοχτα! (il a paru bon, lat. visum est, il est décidé
que), δεδόχθαι, δεδογμένα. Rad. Gox(s).
3, xaAw(-éw) (j'appelle, je nomme), fut. communément
χαλῶ (3)(8 40, 2),ἐκάλεσα ; parf.xéx}nxa, χέχλημαι (je m'appelle),
(opt. χεχλήμην, χεχλῇο, ὃ 46, 7 Rem. 2), ext σομαι, (je
-“- -----ὄ--------ἰ.............ὄ
1. Et non les formes ἀνάλωσα, ἀνάλωχα, RATER ne sont pas attiques,
Cf. O. RIEMANN, ἤν. de phil., IX, p. 85 et Alb. VON BAMRERG, Gricck.
Forment., 8 96, 7. (Tr.)
2. Cf. en latin wan-si, prés. mane-0, aux-i (= aug-si), prés. auge-0, ri-si
(=rid-si), prés. ride-o,
3. On trouve quelquefois la forme χαλέσω, moins autorisée. Cf. MEISTER-
HANS, Gram. der À. I. ὃ 41, 3. (Tr.)
GRAMM. GRECQUE. 13
ὃ 65
194 | Grammaire grecque.
m'appellerai), éx)nünv, κληθήσομαι, χλητός, -téos. Rad. χαλίεὶ,
avec transposition et allongement de la voyelle χλη.
4. 606 (ἕω) (je pousse), ὥσω, ἕωσα (ὦσαι) (1), ἕωσμαι, ἐώσθην,
ὦστός ; au moyen: je repousse loin de moi, je chasse, ὥσομαι,
ἐωσάμην. Rad. ὠθ(ε), (CF. ὃ 57, 5 et 58, 4).
b) Radical du présent semblable au radical pur, mais les
autres temps formés en partie du radical pur renforcé d'une.
5. αὐξ-ὦ (j'augmente), as 150, etc. Rad. αὐξίε). Cf. αὐξάνω,
8 Ἢ 11.
6. xyh-ouat (je me hasdne) ἀχθέ-σομαι et ἀχθε-σθήσομαι,
ἠχθέ-σθην. Rad. αχθίε).
REMARQUE. — ἀχθήσομαι appartient ἃ ἄγω, et ἀπ-ηχθόμην à ἀπ-εχ-
θάνομαι.
7. βούλ-ομαι (je veux), 2€ pers. du sing. βούλε', βουλήσομαι,
ἐβουλήθην, βεβούλημαι. Augment ὃ 57, 2. Rad. βουλίε).
8. δέ-ω (je manque de ὃ 39, 3 Rem. 2}, δεῖ (il est néces-
saire de, il faut); δεήσει, ἐδέησε. L'actif est le plus souvent
employé sous la forme impersonnelle. Moyen: δέομαι (j'ai
besoin de quelque chose, τινός ; je prie quelqu'un, τινός),
δέε!, δεῖται etc., δεήσομαι, ἐδεήθην, δεδέημαι. Rad. δεί(ε).
REMARQUE.— Il ne faut pas confondre ce verbe avec δῶ(-ἔω) (je lie),
qui se contracte partout, δήσω ὃ 48, Rem. 5 et 43, 3 Rem.
9. ἐθέλ-ω et θέλ-ω (2) (je veux), imparf. ἤθελον, fut. ἐθελήσω
et θελήσω, aor. ἠθέλησα, (inf. ἐθελῆσαι et θελῆσαι), parf. ἠθέ-
ληχα. Rad. ἐθελί(ε) et θελίε). |
10. ἐρ-ἐσθα! (interroger), ind. aor. sec. #p-0unv(j'interrogeai),
fut. ἐρήσομαι. Rad. ἐρ(ε). Le présent, inusité, est suppléé par
ἐρωτῶ (-du).
11. εὔδ᾽ω (je dors), communément καθ-εύδω (imparf. ἐκάθευδον
et χαθηῦδον S 61,1 Rem. 4), χαθευδήσω, καθευδητέον. Rad. eÿü(e).
Les autres temps sont suppléés par κατα-δαοθάνω (8 63, 13).
1. Le parfait ἔωχα et le plus-que-parf. ἐώχειν semblent des formes non atti-
ques. Cf. KRUEGER, Griech. Sprachi. 1'° part. $ 40, (Tr.)
2. On ne trouve, pour la prose, qu'un exemple épigraphique de la forme θέλω
(sans €) (av. 456 av. J.-C.). Cf. MEISTERHANS, Cram. der A, I, $ 43,9. (Tr.}
Verbes en ς $ 65. 19$
“"
12. μάχ-ομαι (je combats), μαχοῦμαι, ἐμαχεσάμην, μεμάχυ»
μαι, μαχετέον. Rad. μαχίε).
13. μέλ-εν μοί τινος (quelque chose me tient au cœur, je
m'intéresse à quelque chose), μελήσει, ἐμέλησε, μεμέληκε.
Moyen : ἐπι-μελοῦμαι(ἐομαι) et ἐπι-μέλομαι (1) (je prends soin
d'une chose, τινός), ἐπιμελήσομαι, ἐπιμελίήθην, ἐπιμεμέλημαι,
(μεταμέλει μοί τινος ou μεταμέλομαί τινος, je me repens d'une
chose, je regrette une chose). Rad. μελίε).
14. μέλλοεω (je suis sur le point de, j'hésite à, je suis destiné
à), μελλήσω, ἐμέλλησα. Augment 57, 2. Rad. μελλ(ε).
15. μένω (je reste, j'attends), μενῶ, ἔμεινα, μεμένηκα, μενε-
τέον. Rad. μενίε), en latin man(e), mane-0, man-si.
16. véu-w (je distribue, je mène en pâture, pasco), νεμῶ,
ἔνειμα, νενέμτχα, ἐνεμήθην, γεμητέον. Moyen: νέμεσθαι (partager
entre soi, paître, pasci, habiter trans.). Rad. veu(e).
17. οἶμαι (2 (je pense), 2° pers. du sing. ote, imparf.
ᾧμην, οὐήσομαι, φήθην. Rad. o((e).
18. οἴχτομαι (je suis parti), οὐχήσομαι. Rad. οἴχ(ε).
REMARQUE. — Le présent οἴχομαι a le sens du parfait ; il en est de
même de ἥχω (je suis arrivé, me voici). Les imparfaits ᾧῳχόμην et ἦχον
ont ordinairement le sens de l’aoriste : je m’en allai, je vins.
c) Plusieurs des verbes énumérés $ 62-64 forment quelques-
uns de leurs temps du radical pur renforcé d'un ε, et peuvent
par conséquent être rangés aussi parmi les verbes en ε. Cf. ῥέω,
un grand nombre de verbes en -άνω, εἴ ὄλλυμε, εὑρίσκω,
στερίσχω. C’est d'une manière analogue que γίγνομαι, par
quelques-uns de ses ἜΘΟΣ, se rattache à la classe des verbes
en €:
19. γίγν-ομαι (5) (je deviens), γενήσομαι, ἐγενόμην, LE sg et
L. Depuis 369 av. J- -C. on trouve constamment dans les inscriptions
ἐπιμελοῦμαι; une seule inseription de 322 av. J.-C. offre la forme ἐπιμέλομαι.
Cf. MEISTERHANS, Gram. der À. 7, $ 43, 11. (Tr.)
2. On trouve aussi les formes non contractes οἴομαι, imparf. φόμην.
3. γίνομαι est une forme pustérieure dont on n’a pas d'exemple certain avant
292 av. J.-C. D’après MEISTERHANS (Gram.$ 43, 7): de 445—292 av. J.-C.,
on ne trouve « Athènes que γίνομαι; de 290 — 30 av. J.-C. γίνομαι, et et à
l'époque impériale γίνομαι ou γίνομαι. (Tr.)
8 66
196 Grammaire grecque.
γεγένημαι. Rad. yev(e). Rad. du présent γιγν (au lieu de γιγεν),
cf. le latin gigno (au lieu de gigeno).
REMARQUE. — Il ne faut pas confondre avec ce verbe, le verbe
γεννῶ (-duw) (j’engendre, je produis ) ( οἱ γεννήσαντες = parentes).
d) Quelques verbes en ε se trouvent être en même temps
des verbes en τ ou en (iod) ou des verbes inchoatifs; c'est
donc contrairement à la règle générale, qu'on a renforcé d'un
e le radical du présent de ces verbes, et formé de ce nouveau
radical quelques-uns de leurs temps.
20. τύπτ-ω {je frappe), τυπτήσω, τυπτήσομαι ('); pour les
autres temps, voy. $ 66, 9 παίω. Rad. τυπτ, τυπτε.
21. ὄζ-ω (j'ai l'odeur de 4. 4. chose, τινός), ὀζήσω, ὥζησα (2).
Radicaux dô (lat. dd-or), &, ὀΐζε.
22. ὀφείλ-ω (je dois, debeo), ὀφειλήσω, ὠφείλησα, ὠφείληχα.
L'aor. second ὥφελον (proprement debebam) signifie : je
devrais, il me faudrait...= plût à Dieu que... futinam)($ 105,8).
Radicaux ὀφελ, ὀφειλ, ὀφειλε. (Cf. ὀφλισχάνω ὃ 63, 16).
23. yalp-w (je me réjouis), χαιρήσω, ἐχάρην (δ 54, 38),
χεχάρηχα et rarement χεχάρημαι (je suis content) (part.
χεχαρμένος), χαρτός, Radicaux yap, yape, χαιρ, χαιρε.
δ 66. — HUITIÈME CLASSE : VERBES Α PLUSIEURS
RADICAUX.
Ces. verbes forment leurs temps de plusieurs radicaux
complètement distincts. (Cf. lat. fero, tuli, latum ; en franc. je
vais, j'allai, J'irai).
1. αἱρῶ (-Ew) (je prends, au moyen: je choisis), αἱρήσω,
ἥρηχα, Apnuat, ἡρέθην, aor. actif εἴλον (EAetv) ; moy. εἱλόμην.
Radicaux αἶρε et EÀ. Ce verbe, signifiant : prendre, conquérir,
attraper, convaincre d'une faute, est suppléé au passif par
τ. Le parfait τέτυμμαι et l’aoriste second ἐτύπην sont rares. Cf. KRUFGER,
Griech. Sprachl, 1" partie, ὃ 40. (Tr.)
2. Le parf, ὄδωϑα, qu’on trouve employé au sens du présent, n’est pas
attique. Cf. KRUEGER, 2644. 8 40 et $ 39, 14 Rem. 4, tah. I (Tr.)
Verbes à à plusieurs radicaux $ 66. 197
ἁλίσχομαι ὃ 64, 15; ἧἡρέθην signifie : je fus choisi. Il faut
distinguer ἁλωτός (qui peut être pris) de αἷρετός (qui peut
être choisi, désirable).
REMARQUE. — ἀφ-αιροῦμαί τινά τι (je prends quelque chose ἃ quel-
qu’un, je dépouille) ($ 83, 6) ; passif ἀφαιροῦμαί τι, aor. ἀφῃρέθην.
2. ἔρχ-ομαι (je vais, je viens). Ce verbe n'est guère usité qu’à
l'indicatif présent ; les autres modes, ainsi que l'imparfait (1),
sont suppléés par le verbe εἶμι (je vais, j'irai); fut. εἶμι (2), aor.
ἦλθον (ἔλθω, ἐλθέ $ 50,4 ς Rem., ἄπελθε, ἐλθεῖν), parf.
ἐλήλυθα et ἔχω (je suis venu, je suis présent, ἥξω je serai là, je
serai arrivé), plus-que-parf. ἐληλύθειν (ἢ 50, 2 Rem. 2). Radi-
_ caux épy, ἔλυθ, ἔλθ, ἐ et ἣχ. — Le verbe ἀφ-ιχνοῦμαι (-ἔομαι)
a le même sens (ὃ 63, 24).
3. ἐσθί-ω (je mange), fut. douar (sans o),parf. ἐδήδοκα, κατε-
δήδεσται et χκατα-βέβρωται (fout est mangé), aor. pass. rare
ἠδέσθην, adj. verb. édeotéos, aor. second actif ἔφαγον.
Radicaux ἐσθι, ἐδ (e), Bow et φαγ. Cf. le lat. ëd-o.
4. ἕπ-ομαι (je suis, sequor), imparf. εἱπόμην, fut. ἕψομαι,
aor. second, redoublé à l'indicatif, ἑσπόμην (ἃ 60, 2 Rem),
ἐφ-σπόμην, et formé du radical simple, aux autres modes: éni-
σπωμαι, ἐπί-σποιτο, ἐπί-σπου, ἐπι-σπέσθαι, ἐπι-σπόμενος. Radi-
caux ET et on.
5. ἔχω (j'ai, je tiens, imparf. εἶχον), fut. ἔξω (j'aurai) et σχήσω
(je tiendrai), aor. actif ἔσχον (j'eus, j'obtins, je pris) (σχῶ,
παράσχῃ, σχοίην, παράσχοιμι, σχές, παράσχες, σχεῖν, παρασχεῖν,
σχών); δοτ. τηΟΥ̓͂. ἐσχόμην (παράσχωμαι, παράσχου, παρασχέσθαι),
parf. ἔσχηχα, ἔσιχημαι, adj. verb. ἕχτός εἴ σχετός. Les formes
moyennes : ἔξομαι et ἐσχόμην,Οηϊ aussi le sens passif (3). Radi-
caux σεχ, ἔχ et oy(e). [l existe encore une forme seconde du
présent : ἴσχω (= σι-σεχ-ὦ) (je tiens).
I. L'imparfait du verbe simple ἔρχομαι est extrêmement rare (ἠρχύμην
appartient plutôt à ἄρχομαι); il est usité au contraire dans quelques
composés de ce verbe. Ex. : προσηρχόμην.
2. On rencontre tout à fait rarement le futur ἐλεύσομαι - ἐλευθ-σομαι, du
radical ἐλυθ,
3. ἐσχέῃην et σχεθήσομαι sont de formation postérieure.
198 Grammaire grecque.
REMARQUE I. — Quelques composés de ἔχω ont les deux formes
du futur. Ex. : ἀνέξω et ἀνασχήσω (àv-éyw, je tiens en haut, j'élève),
παρέξω et παρασχήσω (παρ-έχω, fraebeo), d'autres n'ont que la forme
ἕξω. Ex. : ἀνθέξω (ἀντέχω, je résiste) ; μεθέξω [μετ- ἔχω τινός, j'ai part ἃ
quelque chose).
REMARQUE II.-— àv-éy-opat (je supporte), ἠνειχόμην, ἠνεσχόμην,
δ Gr, 1 Rem. 5. ἀμπ-έχω (je revêts), ἀμπεῖχον, ἀμφέξω, ἤμπισχον
(ἀμπισχεῖν); ἀμπ-έχ-ομαι et ἀμπισχνοῦμαι (-éouat) (j'ai sur moi un vête-
ment, je m'habille), ἠμπισχόμην ; ὑπ-ισχ-νοῦμαι (-éouat) (je promets,
proprement : je me charge de, je prends sur moi) $ 63, 25.
6. ζῶ (-dw) (je vis, vivo), (1) fut. ζήσω et βιώσομαι, aor.
second ἐβίων (S 54, 3 c), parf. βεβίωχα, Radicaux ζα, βιο, βιω.
7. ἔξζω, communément χαθίζω (trans. je fais asseoir quel-
qu'un, j'établis) ἐχάθιζον, χαθιῶ (fut. attique), xabtox et ἐκάθισα
(καθῖσαι) ; moyen : κχαθίζομαι (je m'assieds, je m'établis),
χαθιζήσομαι, parf. κάθημαι (8 56,7), et καθέζομαι (je m'assieds,
je suis assis), imparf. ἐχαθεζόμην (qui a aussi le sens de
l'aoriste, par conséquent : considebam et consedij, fut. χκαθε-
δοῦμαι. Radicaux ἐδ, ἰδ, E6, it, ἱζε, ho.
8. ὁρῶ (-äw) (je vois), ἑώρων (δ 57, 5), fut. ὄψομαι (2° pers.
du sing. ὄψει), aor. actif εἶδον (ἴδω, ἴδοιμι, ἰδέ, 8 50,
4 c Rem.); moyen εἰδόμην (05), parf. ἑόρακα (2) (ἃ 58, 4),
ἑόραμαι εἴ ὦμμαι, aor. pass. ὥφθην, adj. verb. ὁρλτός et
περιοπτέον. Radicaux ὅρα, ἰὃ (proprement F6, lat. vid-eo) et ὁπ.
REMARQUE. — Du radical ἰὸ s’est formé aussi le parf. second otôx
$ 62, 10.
9. ral-w ou τύπτω (je frappe), fut. παίσω ou πατάξω ou
τυπτήσω, aOr. ἔπαισα OU ἐπάταξα, parf. actif πέπαιχα ou
πέπληγα, parf. moyen πέπληγμαι (8), aor. pass. ἐπλήγην.
Radicaux παι, παταγ (présent employé dans la poésie épique :
πατάσσω), πλὴγ (8 62, 3) et zut (8 65, 20).
REMARQUE. — ἔπαισα peut aussi être l'aoriste de παίζω (je plaisante).
10. πά-σχ-ω (je souffre, j'éprouve, dans le sens de: il
m'arrive quelque chose d'heureux ou de malheureux), πείσομαι
‘ 1. Le présent βιῶ (-ow) et l’aoriste ἐβίωσα sont rares.
2. Les formes ἑώρἄχα et ἑώρᾶμαι sont moins autorisécs. (Tr.)
3. Rarement τέτυμμαι, ἐτύπην, voy. 8 64, α΄, note 1.
Verbes à plusieurs radicaux $ 66. 199
{au lieu de nev-oouu), ἔπαθον, πέπονθα, adj. verb. παθητός.
Radicaux male), πεν et πασχ — παθ-σχ. |
REMARQUE. — πείσομαι appartenant à un autre verbe, voy. ὃ 62, 8.
11. πίντ (je bois), fut. πίομαι (présent au sens du futur,
comme ἔδομαι (8 66, 3), aor. second ἔπιον (impér. πῖθι et πίε),
parf. πέπωχα, πέπομαι, aor. pass. ἐπόθην, adj. verb. ποτός.
Radicaux rt, n'y et πο.
12. nét-ouat (je vole, volo, as), πτήσομαι, ἑπτόμην (dvar-
τοιτο, ἀναπτέσθαι), πεπότημαι. Radicaux net, nt, πτε et ποτα.
13. πίπτ-οω (je tombe) (au lieu de πι-πετω), πεσοῦμαι (au lieu
de πετ-σουμαι, fut. dorien ᾧ 49, 4), ἔπεσον (au lieu de ἔπετον),
πέπτωκα. Rad. net, mrlejr et πτω (1).
14. πωλῶ (-ἐω), πι-πρά-σχ-ὼ (8 64,12) et ἀποδίδομαι (δ 92,
1 a) (je vends), πωλήσω ou ἀποδώσομαι (2), ἐπώλησα ou ἀπεδό-
μὴν, πέπρᾶκα, nénpzuar, ἐπράθην. Rad. πωλε, do, πρα.
15. σχοπω(-ἔω) εἴ σχοποῦμαι (-Éouxt) (j'épie, je considère),
σχέψομαι, ἐσχεψάμην, ἔσκεμμαι, σχεπτέον. Rad. oxex et σχοπε.
16. τρέχ-ω et θέω (je cours), θεύσομαι et δραμοῦμαι, ἔδρἄμον,
δεδράμηκα, θρεχτέον. Rad. τρεχ, θυ (δ 62, 18), dozu(e).
17. φέρ-ω (je porte, fër-0, au passif : je suis entraîné, je me
hâte), fut. οἴσω, aor. actif indic. ἤνεγκα (3), ἤνεγχας etc. (dans
la prose attique) et nveyxoy (poétique), subj. évéyxw, opt.
ἐνέγχαιμι et ἐνέγχοιμι, impér. ἔνεγχε, ἐνεγκάτω et ἐνεγχέτω (ἢ),
inf, ἐνεγχεῖν, part. ἐνέγχας εἴ ἐνεγχών ; MOY. : οἶσομαι, ἠνεγχά-
unv, parf. ἐνήνοχα, ἐνήνεγμαι, aor. passif ἠνέχθην, fut. passif
ἐνεχθήσομαι, adj. verb. olorôs. Rad. ep, ἐνεχ (èveyx), οὐ.
REMARQUE. — διαφέρειν (diflérer de, se distinguer de, l'emporter sur)
(aor. διήνεγκα), διαφέρεσθαι (se diviser) (aor. δεηνέχθην).
18. ὠνοῦμαι ἰ-ἔομα!) (j'achète), ἐωνούμην (δ 57, 5), ὠνήσομαι,
I. πέτομαι et πίπτω remontent au même rad. πετ, cf. le lat. 225-20 im-pe-tus.
2. Le futur et l’avriste les plus usités sont ἀποδώσομαι et ἀπεδόμην. (Tr.)
4. Le changement fréquent de ε en et à l’aoriste actif et au parfait passif,
dans le nouvel attique (depuis 373 av. J.-C.) mérite d’être remarqué: ἤνειγχα,
ἐνείγχκω, ἐνήνειγμαι. Cf MEISTERHANS, Gram. der A. I. $ 43. 26. (Tr.)
4. Pour les formes ἐνεγκέτω et ἐνέγχας, cf. O. RIEMANN, Rev. de phil, V,
‘p- 179, ΑΒ. VON BAMBERG, /ahresb. des ph. Vereins VIII, p. 210, et
MEISTERHANS, Gram. der “1. I. $ 43, 26. (Tr.)
8 67
200 Grammaire grecque.
ἐπριάμην (ὃ 53), ἐώνημαι (ὃ 58, 4, a aussi le sens passif).
ἐωνήθην (sens passif exclusivement). Rad. wve et roux.
19. etn-ov (je dis, dixi), aor. sec. actif, εἰπω, εἰπέ (ὃ 50, 4 ς
Rem.) ἄπειπε, εἰπεῖν (1),erwY; quelques formes de l'indicatif et
de l'impératif ont communément, chez les attiques, la voyelle
de liaison « de l'aoriste prem. : εἴπας, εἴπατον, εἰπάτω, εἶπατε ;
fut. ἐρῶ (2), parf. stonxx (8 58, 5), εἴρημαι, aor. pass. ἐρρήθην,
ῥηθήσομαι, fut. antér. εὐρήσομαι, adj. verb. ῥητός. Rad. εἶπ,
éo et bc.
REMARQUE I. — Le présent de ce verbe esi suppléé par λέγω (dont
les formes suivantes existent aussi : λέξω, ἔλεξα, λέλεγμαι, ἐλέχθην,
λεχτέος) ou par φημί, ou enfin par ἀγορεύω, surtout par les composés
de ce dernier verbe, ex. : ἀπαγορεύω (1. je refuse, j'interdis, 2. je
manque de forces, je me fatigue), ἀπερώ, ἀπεῖπον, ἀπείρηκα, ἀπόρρητος;
ävavopeüw (je déclare, je proclame), ἀναγορεῦσαι (pour ἀνειπεῖν),
ἀνχγορευθῆναι (pour ἀναρρηθῆναι) (3).
Il ne faut pas confondre avec λέγω (je parle), le verbe συλ-λέγω (je
recueille, col-ligo,is) : συλλέξω, συνέλεξα, ouvedoya (ὃ 58,5), συνείλεγμαι,
συλλεγήσομαι, συνελέγην et συλλεχθῆναι (4) (ξ 50, 3 Rem.). Sur συλλέγω
se conjuguent ἐχλέγω (eligo, is) et καταλέγω (je porte sur la liste,
cf. le français catalogue),
REMARQUE II. — διαλέγομαι (je m’entretiens), διαλέξομαι, διελέχθην,
διείλεγμαι (S 58, 5), διαλεχτέον (cf le français dialogue).
IRRÉGULARITÉ DANS LE SENS DES VERBES
ὃ 67. A. SENS ACTIF, MOYEN ET PASSIF.
1. Les verbes actifs des cinq dernières classes ont, la
plupart, un futur moyen à sens actif.
Parmi les verbes des trois premières classes, les suivants
sont à remarquer :
1. MEISTERHANS (ὃ 40, 7) ‘fait remarquer que εἰπεῖν ne peut venir de
Fefen::v, car à l’époque ancienne où € remplaçait dans l'écriture la diphtongue
ει, venue d’une ‘contraction (e+e), les inscriptions donnent toujours εἰπεῖν.
εἶπον etc., c.-à-d. que l’t appartient ici au radical même. (Tr.)
2. ἐρῶ-ε ξερῶ, cipnua—FeFpn-uz!, ἐρρηθην-εεξρηθην, ῥητός-Ξ ἔρητος.
Rad. Fep (cf. le lat. wer-bum) et ἔρε.
3. Cf. MEISTERHANS, Grumn. der A. 7. 8 43, 2. (Tr.)
4. Pour συλλεγήσομαι et συλλεχθῆνα'!, qu'on croyait des formes moins
attiques, cf. O. RIEMANN, Aev. de phil, V. p. 171 et Alb. VON BAMBERG,
Jahresb. des Phil. Vereins VIII, Ὁ. 209. (Tr.)
Ed
Irrégularité dans le sens des verbes $ 67.
406) (je chante)
ἀχούω (j'entends)
dravro(-aw) (je rencontre)
ἀπολαύω (je goûte, je jouis
de)
ἁρπάζω (je dérobe)
βαδίζω (je marche)
βλέπω (je regarde)
βοῶ (-ἀω) (je crie)
γελῶ (-dw) (je ris)
διώχω (je poursuis),
διώξω et διώξομαι
ἐπαινὼ (-Eu (je loue)
201
θαυμάζω lj'admire)
κλέπτω (jevole furor, aris),
χλέψω (plus usité)
et χλέψομαι.
οἰμώζω (je me lamente)
πηδῶ (-aw) (je saute) |
σιγῶ (-aw) )
mie co (je me tais)
σχώπτω (je raille)
σπουδάζω (je m'empresse)
τίχτω (j'enfante) (1)
χωρῶ (-Éw) (je marche) (2)
REMARQUE. — Pour le futur moyen à sens passif, voy. ὃ 93, 6.
2. Les verbes moyens ou passifs à sens actif (peu ou point
usités à la voix active) sont appelés déponents : déponents
moyens, si l'aoriste à sens actif a la forme moyenne (ex. :
δέχομαι, j'accepte, ἐδεξάμην, j'acceptai, mais ἐδέχθην, je fus
reçu, et déponents passifs, si l'aoriste à sens actif a la forme
passive. Le futur déponent est ordinairement le futur moven.
3. Les déponents passifs les plus importants sont :
ἄγαμαι (j'admire)
αἰδοῦμαι (-ἐομαι) (je redoute)
ἀρνοῦμαι (-éouat) (je nie)
ἄχθομαι (je suis contrarié, affigé) ($ 65, 6)
βούλομαι (je veux)
δέομαι (j'ai besoin de, je supplie)
δια-λέγομαι (je m'entretiens)
δύναμαι (je peux)
1. Il y a quelques exempies de té£w chez les poètes attiques. (Tr.)
2. χωρῶ (-éw) (je marche), fut. χωρήσομαι; parmi ses composés, les uns :
οχωρῶ, συγχωρῶ, προσχωρῶ, ont les deux formes :
ἀποχωρήσω et
ἀποιχωρήσομαι, etc.; d’autres : ἀναχγωρῶ, ἐγχωρῶ, προχωρῶ, n’ont que la
forme active : ἀναχωρήσω, etc. (Tr.)
202
᾽γαντιοῦμαι (-όομαι)
ἐπίσταμαι
εὐλαβοῦμαι (-éeuat)
ἥδομαι
Grammaire grecque.
(je m'oppose à), ἠναντιώθην
(je sais, je comprends)
(je me tiens sur mes gardes)
(je me réjouis), aor. ἥσθην, fut.
ἡσθήσομαι (1)
ἡττῶμαι (-douat)
ἐν-θυμοῦμαι (-ἐομαι)
προ-θυμοῦμαι (-ἔομαι
ἐπι-μελοῦμαι (-Éouat)
ἀπο-νοοῦμαι (-ἐομα!)
δια-νοοῦμαι
ἐν-νοοῦμαι (-ἐομα!)
προ-νοοῦμαι (-ἐομα!)
οἶμαι (οἴομαι)
πειρῶμαι (-ἄομαι)
φιλοτιμοῦμαι (-Éoat)
(je succombe, je suis vaincu)
(je prends ἃ cœur)
(je suis bien disposé pour)
(j'ai soin de)
(je désespère)
(je réfléchis, je songe à)
(j'examine, je considère)
(je prévois, j'use de précaution)
(je pense)
(j'essaie, j'entreprends)
(je suis ambitieux)
REMARQUE. — Pour épü(-&w), ἠράσθην. Cf. ὃ 48, Rem. 3.
4. Le passif de quelques verbes transitifs a le sens réfléchi
ou moyen : passif moyen. Le futur de ces verbes est ordi-
nairement le futur moyen.
αἰσχύνω
ἀπ-αλλάττω (je fais partir, j’éloigne)
δι-αλλάττω (j'échange, je réconcilie)
ἐπείγω (je presse, je pousse),
ἑστιῶ (-ἀω) (je traite à table)
evopaivu (76 réjouis)
χινῶ (-Ew) (je remue, j'agite)
χατα-χλίνω (je dépose, je mets à terre)
χοιμῶ (-Xw) (je fais reposer)
λυπῶ (-éw) (j'afige)
αιμνήσχω (je rappelle)
ὀργίζω (j'irrite)
ὀρέγω Ge présente, j'offre)
ὁρμῶ (-4w) (j'engage, je pousse à)
—
(je confonds, je faisrougir) Passif: j'ai honte
je m'éloigne
je me réconcilie
je me hâte, je m'empresse (verbe
simple, par conséquent ἠπείχθην)
je fais bonne chère
je me réjouis. (Fut. moy. et pass.)
je me remue, je m'agite
je me couche (8 51, 5)
je dors
je m'afflige, je suis en deuil.
je me souviens (Fut. μνησθήσομαι)
je m'irrite (Fut. moy. ct pass.)
je m'étends, je me répands, je
sollicite (plus rarement le moy.
ὀρέξασθαι)
je m’en vais
1. foopuat appartient à ἴημι.
Irrégularité dans le sens des verbes ὃ 68. 203
Tepat@(-dw)(je fais passer (une rivière — je passe, je traverse
à quelqu'un)
πλανῶ(-ἀωλ) (j'égare, je trompe) — je m'égare, j'erre
πορεύω (j'amène quelqu'un) — je marche
στρέφω (je tourne, jefaistourner) — je me tourne, je me retourne (Fut,
pass. στραφήσομαι)
σφάλλω (jefaistomber,jerenverse) — jetombe, jechancelle, jemetrompe
(Fut. pass. σφαλήσομαι)
τέρπω (je charme) je me réjouis
φέρω (je porte, j’emporte) — je mehäâte, je me précipite (Fut.
| | pass. ἐνεχθήσομαι)
φοβῶ (-Éw) (je redoute) — j'ai peur
REMARQUE I. — Les deux aoristes des verbes ἀν-άγω (je conduis en
haut) et xat-4yw (je conduis en bas) sont usités au sens moyen:
ἀναχθῆναι et ἀναγαγέσθαι (faire voile, partir en mer, ἐκ altum vehr),
καταχθῆναι et καταγαγέσθαι (entrer dans le port), αι ἀνάξομαι, χατάξομαι.
REMARQUE IL. — ψεύδω (actif : je trompe), passif: ψευσθῆναι (être
trompé, se tromper), #07. ψεύσασθαι (mentir) ; σῴζω (actif : je sauve),
Passif: σωθῆναι (se sauver), moy. : σώσασθαι (sauver quelque chose
pour soi) ; χομίζω (ac/if: j'apporte), passif: κομισθῆναι (se porter —
voyager), #20y. : κομίσασθαι (apporter quelque chose pour soi).
Pour τρέπω, voy. ὃ 50, 4 &
ὃ 68. B. SENS TRANSITIF ET INTRANSITIF,
1. 4) ἴστημι (je place, sfatuo), στήσω, ἔστησα (je plaçai),
ἐστάθην (je fus placé);
δ) ἵσταμαι (je me place), στήσομαι, ἔστην (je me plaçai
ou je m'avançai), ἔστηχα (je me suis placé ou je suis debout)
ἑστήξω (je me tiendrai debout), εἰστήκειν (je me tenais debout);
c) ἴσταμα: (je place pour moi), στήσομαι, ἐστησάμην (je
plaçai pour moi). |
Composés de ἵστημ' :
dviotnut (je dresse, j'érige), ἀνέστην je me levai, je m'élevai) ;
ἀρίστημι (je mets de côté, je sépare, je détache), ἀπέστην (je
m'éloignai, je me séparai, je devins dissident); ἐφίστημι (je place
dessus, je prépose), ἐρέστηχα (je suis préposé); καθίστημι() ἐϊα 0115,
je mets en état), καθέστηκα (je suis établi, je subsiste).
2. a) [δύω] j'enfonce, j'enveloppe, δόσω, ἔδυσα, ἐδύθην ;
δ) δύομαι et δύνω (8 63, 4) (je m ΒΨΕΙΘΡΡΕ; je m'enfonce),
δύσομαι, Eduv (8 54, 3 d), δέδυκα. .. ΕΝ
8 68
204 Grammaire grecque.
Composés de δύω :
χαταδύω (je plonge, trans.), καταδύομαι (je me couche (en
parlant du soleil), je me dérobe); ἐχδύω τινά τι, (j'ôte à quel-
qu'un un vêtement), ἐχδύομαί τι, (j'ôte un vêtement, je me
déshabille); ἐνδύω τινά τι, (je mets à quelqu'un un vêtement),
ἐνδύομαι τι, (je mets un vêtement, je m'habille).
REMARQUE. — xatéduoz τὴν ναῦν, je coulai le navire ; À ναῦς κατόδυ,
xataësôvxe, le navire coula (intrans., est coulé: à ναῦς xateë5ôn, le
navire fut coulé. |
3. a) φύω (je produis), φύσω, ἐφῦσα;
δ) φύομαι (je nais), ἔφον (8 54, 3 d, je naquis) ; πέφσχα
(je suis naturellement).
4. α) ἀπο-σβέννυμι (j'éteins), ἀπ-έσβεσα (j'éteignis), ἀπ-εσβέσθην
(je fus éteint’;
δ) ἀπο-σβέννυμαι (je m'éteins), ἀπ-έσβην (je m'éteignis),
ἀπέσβηχα (je suis éteint).
5. 4) ἐγείρω (j'éveille), ἐγερῶ, ἤγειρα, ἐγήγερκα, ἐγήγερμαι,
ἠγέρθην ;
δ) ἐγεΐοομαι (je m'éveille), aor. second ἠγρόμην (je m'éveil-
lai), parf. second ἐγρήγορα (je suis éveillé).
6. a) ἀπ-όλλυμι.. (je détruis, je perds, perdo), -ολῶ, -whsoz,
-ολώλεχα (perdidi) ;
δ) ἀπ-όλλυμαι (je me perds, je péris, pereo), -ολοῦμαι
-οωλόμην, -όλωλα (je suis anéanti, perii).
7. a) πείθω (je persuade), πείσω, ἔπεισα, πέπειχα, πεισθήσομαι
(je serai persuadé, on me persuadera) ;
δ) πείθομαι (je crois, j'obéis), πείσομαι, ἐπείσθην, πέπεισμαι
je suis convaincu), (parf. second rare πέποιθα, j'ai confiance).
8. a) œxivo (je montre), φανῶ, ἔφηνα, πέφαγχα (j'ai montré),
πέφασμαι, ἐφάνθην ;
δ) φαίνομαι (j'apparais), ἐφάνην (j'apparus), φανήσομαι et
φανοῦμαι, πέφηνα (je suis apparu);
c) φαίνομαι (je montre de moi quelque chose), φανοῦμαι,
ἐφηνάμην.
9. a) μαίνω (je mets en fureur), éunva ;
RS 0e Ῥεπρικααι μα. -.............ὄ........... 0...
Irrégularité dans le sens des verbes $ 68. 205
ὁ) μαίνομαι (j'entre en fureur), μανοῦμα:, ἐμάνην, μέμηνα
(je suis en fureur).
10. a) πράττω (j'exécute, je fais), πράξω, ἔπρλξα, parf. second
πέπρᾶχα, parf. pass. πέπραγμαι, aor. pass. ἐπράχθην;
δ) πράττω (je me trouve, εὖ ou ἀγαθά, bien, χαχῶς
mal), πράξω, ἔπραξα, parf. second πέπρᾶγα.
11. 4) ἄγνυμι (je brise), ἕαξα;
δ) äyvuuar (je me brise), ἐάγην, parf. second ya (je
suis brisé).
12. 4) πήγνυμι (je consolide, je fixe), ἔπηξα, πέπηγμαι,
ἐπήχθην;
δ) πήγνυμαι (je me consolide, je gèle), ἐπάγην, parf. se-
cond réxny2 (je me tiens solidement).
13. a) ῥήγνυμι (je déchire), ἔρρηξα ;
δ) δήγνυμαι (je me déchire), éppäynv, parf. second éopwyz
(je suis déchiré).
14. a) σήπω (je fais pourrir) ;
δ) σήπομαι (je pourris), écärnv, parf. second σέσηπα (je
suis pourri). |
15. a) τήχω (je fais fondre) ;
δ) τήκομαι (je fonds, intrans.), étäxnv (je fondis), parf.
second τέτηκα (je suis fondu).
16. a) ἐκ-πλήττω et κατα-πλήττω (j'effraie, terreo), ἐξέπληξα
(j'effrayai);
b) ἐκ-πλήττομαι (je m'effraie, ferreor), ἐξ-επλάγην (je
m'effrayai)
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III.— SYNTAXE.
$ 69. — SUJET ET ATTRIBUT.
1. L'attribut est ou un verbe, ou un adjectif, ou un nom.
L'adjectif attribut et le nom attribut, en règle générale, ne
prennent pas l’article. Cf. 8 72, 5.
Verbes de liaison entre un adjectif ou un nom attribut et le
sujet.
Quand l'attribut est un adjectif ou un nom, il est joint au
sujet :
‘1. par le verbe être, appelé, pour cette raison, copula (mot
de liaison);
2. par un verbe ayant un sens ns De comme devenir,
sembler, rester, etc. ;
et 3. par le passif des verbes signifiant nommer, faire
(élire, créer), regarder comme.
Le verbe de liaison ἐστί ou εἰσί peut se sous-entendre, quand
sa suppression ne donne lieu à aucune obscurité; on le sous-
entend surtout dans les maximes ou phrases sentencieuses. —
En règle générale, le singulier ἐστί se sous-entend dans des
propositions impersonnelles ayant pour sujet un infinitif, et
pour attribut un adjectif comme εὐκός, χαλόν, ἀδύνατον ou
οὐχ οἷόν τε, ῥάδιον, ou un adjectif verbal en τέον, ou un nom
comme ἀνάγχη, ὥρα, καιρός. — ISOCR. 1,29 : μηδενὶ συμφορὰν
ve dons " χοινὴ, γὰρ ἢ τύχη καὶ τὸ μέλλον ἀόρατον, ne reprochez
à personne son malheur : les chances de la fortune sont
communes à tous, et l'avenir est incertain. — Gnom. βιοῦν
ἀλύπως θνητὸν ὄντ᾽ οὐ ῥάδιον; vivre sans douleur, quand on est
mortel, n'est pas aisé. — DEM. IX, 70 : ἡμῖν γ᾽ ὑπὲρ τῆς
ἐλευθερίας ἐγωνιστέον, il nous faut combattre pour notre liberté.
— Anab. III, 2, 32 : περαΐνειν ἤδη ὥρα, il est temps d'en finir.
$ 69
220 | Grammaire grecque.
REMARQUE I. Les verbes signifiant sowmmer, faire (élire, créer),
regarder comme, se construisent, à l'actif, avec deux accusatifs : celui
du complément direct, et celui de Pattribut qui s’y rapporte ou du com-
plément attributif; et au passif, avec deux nomjnatifs, celui du sujet
et celui de l’attribut. Cf. $ 83,7.
REMARQUE II. Les verbes signifiant 4ever {au sens propre et au sens
figuré), faire croitre où gramiir, peuvent être accompagnés d’un des
adjectifs μέγας, ὑψηλός, μετέωρος comme d’un af/ribut proleptique ('),
c.-à-d. qui exprime à l'avance le résultat de l’action du verbe. Ils se
construisent comme les verbes mentionnés dans la remarque précé-
dente, c.-à-d. à l'actif, avec deux accusatifs, et au passif, avec deux
nominatifs.
PLAT. Resp. VIII,665C. : ἕνα τινὰ ἀεὶ δῆμος εἴωθε τρέφειν te καὶ αὔξειν
μέγαν, i/ y a toujours un homme que le peuple se plaît à élever et à
grandir. — DEM. IX, 21 : μέγας ἐχ μικροῦ Φύιιππος nEntat, de furble
qu'il était, Philippe s'est rendu puissant. — DEM. XIX, 249: à μήτηρ
ἐξέθρεψε τοσούτους τουτουσί, /a mère d'Eschine a pu élever ses fils jus-
gu'à cet Âge (litt. les nourrir, les élever si grands). — Anab. I. 5,8 :
ἐσπηδήσαντες εἰς τὸν πηλὸν μετεώρους ἐξεχόμισαν τὰς ἁμάξας, satlant au
milieu de la boue, ils dégagèrent les chariots et les enlevèrent. — THUC.
11, 35,4 : ἤρετο τὸ ὕψος τοῦ τείχους μέγα, celle construction Sélevait à
une hauteur considérable. |
REMARQUE [11]. — Quand εἶναι et γίγνεσθαι sont accompagnés d'un
adverbe, ils ne servent pas seulement à joindre l’attribut au sujet, mais
ils constituent eux-mêmes Pattribut, c.-à-d. qu’ils ont un sens complet
par eux-mêmes et sont seulement modifiés par l’adverbe.
Anab. V, 4, 24 : ἐγγὺς ἦσαν οἱ ὁπλῖται, ες hoplites étaient Ζῶ, tout
près. — Anab. 1, 4,4 : ὕπερθεν ἧσαν πέτραι, au-dessus étaient des rochers.
— Anab. VII, 3,43 : καλῶς ἔσται, ἣν θεὸς θέλῃ, fout ira bien, si Dier
(la divinité) nous favorise. — Phaedo 71 À : ἔστιν οὕτως, i/en est ainsi.
— DEM. LX, 3 : γεγενῆσθαι χαλῶς, éfre issu d'une noble famille, —
ARISTOPH. Eq. 218: γέγονας χαχῶς, {u es d'une nafure perverse.
Γΐγνεσθαι accompagné d'un adverbe de lieu se traduit par arriver,
venir, aller, marcher, s'avancer. — Anab. I, 8, 8 : ἐγγύτερον ἐγίγνοντο.
ils arrivèrent plus près. — Anab. IV, 2,22 : πᾶν ὁμοῦ ἐγένετο τὸ
Ἑλληνιχόν (= συνῆλθε), oufes les troupes grecques se rassemblèrent,
Accord du verbe avec le sujet.
2. Quand le sujet est un pluriel neutre, le verbe (mais non
pas l'adjectif attribut) se met au singulier. — Protag. 320 C:
1. Cette dénomination n’est pas tout à fait exacte, parce que l'attribut dit
proleptique ne précède pas toujours le verbe. (Tr.)
---- --.
Accord de l’adj. attribut avec le sujet $ 69, 1-4 221
ἬΝ ποτε χρόνος, ὅτε θεοὶ μὲν ἤσαν, θνητὰ δὲ γένη οὐχ Ἦν, 11 fut
un temps où les dieux existaient, mais ou il πῪ avait point
d'êtres mortels.
REMARQUE. — En mettant le verbe au singulier avec un sujet au
pluriel neutre, le grec considère la pluralité des objets en question
comme ## fout; — quelquefois, cependant, lorsqu'il veut exprimer les
objets désignés par le pluricl neutre comme distincts et simplement
jJuxtaposés, 11 met, comme nous, le verbe au pluriel (*). — Anab.I, 7,
17 : φανερὰ ἧσαν καὶ ἵππων καὶ ἀνθρώπων ἴχνη πολλά, on remarquailt
beaucoup de traces de chevaux et d'hommes.
3. Quand le sujet est au duel, le verbe peut toujours se
mettre indifféremment au pluriel ou au duel; quelquefois même
on trouve le pluriel alternant avec le duel (3). — Memor. 1,2,
33 : καλέσαντες ὅ τε Κοιτίας χαὶ ὁ Χαριχλῆς τὸν Σωχράτην τὸν
γόμον ἐδεικνύτην αὐτῷ, Critias et Chariclès mandèrent Socrate
et lui montrèrent la loi.
Accord de l'adjectif attribut avec le sujet.
4. Quand le sujet est un nom masculin ou féminin, dési-
gnant non un objet pris isolément, mais toute une classe:
non un individu en particulier, mais toute une espèce, l'ad-
jectif attribut peut se mettre au neutre singulier : cet adjectif
a la valeur d'un nom. Cf. Verg. Ecl. III, 80 : triste lupus
stabulis.
Phaedo, 105 E: ἀθάνατον ἣ ψυχή, l'âme est immortelle
(litt. quelque chose d'immortel). — Crito. 51 À : μητρός τε
καὶ πατρὸς -χαὶ τῶν ἄλλων προγόνων ἁπάντων τιμιώτερόν ἐστιν ἣ
πατρὶς ᾿καὶ σεμνότερον χαὶ ἁγιώτερον, la patrie est une chose
plus précieuse, plus auguste et plus sacrée qu'une mère, qu'un
père et que tous les ancêtres. — EURIP. Or. 772 : δεινὸν οἱ
ee eee
1. MEISTERHANS (Gram. ὃ 45, 2) explique de la même manière l'emploi
du pluriel du verbe, dans l'inscription suivante (du Ier siècle av. J.-C.) :
χαθὼς ἐπέταττον αὐτοῖς τὰ ψηφίσματα τῆς τε βουλῆς xai τοῦ δήμου, comme
de leur ordonnaïient les décrets du sénat et du peuple. (Ττ.)
2. D'après MEISTERHANS (ἐδ. $ 45, 3), le verbe, dans ce cas, est employé
au duel jusqu’en 417 av. J.-C.; à partir de cette date, au pluriel exclusive-
ment. (Tr.)
222 Grammaire grecque.
πολλοὶ, κακούργους ὅταν ἔχωσι προστάτας, la foule est terrible,
quand elle a des chefs pervers.
5. Quand le swet est un infinitif (ou une proposition
infinitive), l'adjectif attribut se met, en règle générale, au
neutre singulier (cf. lat. turpe est mentiri); mais on le trouve
aussi au neutre pluriel (1). — Anab. II, 5, 41. δίκαιον ἀπόλ-
Aulas τοὺς ἐπιορχοῦντας, il est juste que les parjures périssent.
— THUC. IV, 1, 3: ἀδύνατα ἣν τοὺς Λοχροὺς ἀμύνεσθαι, il
était impossible (ἃ la ville de Rhégium) de résister aux Lo-
criens. Cf. 120, 7. |
6. Quandil y a plusieurs sujets, l'attribut suit les mêmes règles
d'accord (pour le nombre, le genre et la personne) qu'en latin.
Si les sujets sont des noms de choses, quel que soit d'ailleurs
leur genre, l'adjectif attribut se met ordinairement au pluriel
neutre, et le verbe de liaison {copula), au singulier. — Memor.
III, 1,73 λίθοι te xal πλίνθοι καὶ ξύλα καὶ xépauos ἀτάχτως
ἐρριμμένα οὐδὲν χρήσιμά ἐστιν, des pierres, des briques, du
bois, des tuiles, jetés ça et lä sans ordre ne servent de rien.
REMARQUE. — Si le verbe est placé en tête de la proposition, il se
met souvent au singulier, même avec plusieurs sujets désignant des
personnes. — Anab. II, 4, 16 : ἔπεμψέ με ᾿Αριαῖος καὶ ᾿Αρτάοζος, πιστοὶ
ὄντες Κύρῳ χαὶ duty εὖνοι, καὶ κελεύουσιν οἴς,, Ariée ef Artaose, qui étaient
attachés à Cyrus et qui sont bien disposés ἃ votre égard, m'ont envoyé
vers vous ef ils vous recommandent, etc.
Accord logique de l'adjectif attribut et du verbe, avec le sujet.
7. Pour l'accord de l'attribut avec le sujet, on considère
souvent plus le sens que le genre ou le nombre grammatical
du sujet:
1. en faisant accorder l'attribut non avec le genre gramma-
1. Une preuve remarquable que le grec ne fait guère de différence entre le
neutre pluriel et le neutre singulier, c’est qu’il emploie fréquemment des. pro-
noms, comme ταῦτα, τάδε en parlant d’un seul objet. — Anab. I, 1, 7 : ἐν
Μιλήτῳ δὲ Τισσαφέρνης προαισθόμενος τὰ αὐτὰ ταῦτα βουλευομένους, ἀπο-
στῆναι πρὸς Κῦρον, τοὺς μὲν αὐτῶν ἀπέχτεινε, τοὺς δ᾽ ἐξέβαλεν, Tissapherne
ayant pressenii que les habitants de Milet avaient le même projet, c’est-à-dire
d'embrasser le parti de Cyrus, en fit mourir plusieurs ct en bannit d'autres.
Cf. χαὶ ταῦτα = et cela, $ 77, 5.
Accord de l’adj. attribut et du verbe $ 69, 4-9. 223
tical, mais avec le genre naturel du sujet, 2. en mettant le
verbe au pluriel avec un nom collectif au singulier. (Cons-
truction ou accord logique, κατὰ σύνεσιν).
Laches. 180 E : τὰ μειράχια τάδε πρὸς ἀλλήλους οἶχοι διαλε-
γόμενοι θαμὰ ἐπιμέμνηνται Σωκράτους, ces enfants en causant
ensemble à la maison, ont souvent le nom de Socrate à la
bouche. — THUC. I, 20, 2 : ᾿Αθηναίων τὸ πλῆθος Ἵππαρχον
οἴονται ὑφ ᾿Αομοδίου καὶ ᾿Αριστογείτονος τύραννον ὄντα ἀποθανεῖν,
les Athéniens (litt. la multitude, le peuple des Ath.) croient
qu'Hipparque exerçait la tyrannie lorsqu'il fut tué par Har-
modius et Aristogiton. — Hellen. III, 3, 4 : τοιαῦτα dE ἀχού-
casa ἣ πόλ'ς ἀμφοτέρων ᾿Αγησίλαον εἵλοντο βασιλέα, ayant en-
tendu les raisons de l'un et de l'autre, la ville élut Agésilas
roi.
Accord du verbe de liaison avec un nom attribut.
8. Quand l'aftribut est un nom, le verbe de liaison(copula)
est souvent plus rapproché de ce nom que du sujet, et il s'ac-
corde en nombre avec ce nom. — Anab. VII, 2, 32 : Μαισάδης
ἦν μοι πατήρ * ἐχείνου δ᾽ ἣν ἀρχὴ Μελανδέπται καὶ Θυνοὶ καὶ
Τρανίψαι, Mésade était mon père : il avait pour sujets les
Mélandeptes, les Thyniens et les Tranipses. — THUC. III,
112,1 : ἀφιχνοῦνται ἐπ᾽ Ἰἰδομένην" ἐστὸν δὲ δύο λόφω ἡ Ἰδουένη
ὑψηλώ, (les Ambraciotes de la ville, )arrivent ἃ Idomène : on
appelle ainsi deux monticules élevés.
REMARQUE. Dans la construction participiale, le participe du verbe
de liaison s'accorde en genre et en nombre avec le nom attribut.
Protag. 354, C: τὴν ἡδονὴν διωχετε ὡς ἀγαθὸν ὄν, vous poursuives le
plaisir comme S'il était un bien (litt. une bonne chose). — THUC.V,4,4:
χαταλαυβάνουσι Βρικιννίας ὃν ἔρυμα ἐν τῇ Λεοντίνῃ, quelques-uns 56 reii.
rent à Bricinnies,qui est un fort situé sur le territoire des Léontins.
Accord d’un pronom démonstratif (sujet ou complément)
avec un nom attribut.
9. Quand le syjet est un pronom, démonstratif et l'attribut,
un nom, ce pronom ordinairement s'assimile au nom attribut
c.-à-d. qu'il s'accorde en genre et en nombre avec l'attribut
224 | Grammaire grecque.
(assimilation). — Anab,. IV, 7, 4: μία αὕτη ἐστὶ παροῦος ἣν
ὁρᾶς, 1l ny a d'autre passage que celui que tu vois; — IV, 8,4,
YLYYOIXW τὴν φωνὴν τῶν ἀνθρώπων, χαὶ οἶμαι ἐμὴν ταύτην
πατρίοα εἶναι, je reconnais la-langue de ces hommes et je crois
que ce pays est ma patrie. Cf. Hæc est nobilis ad Trasu-
menum pugna, c'est la célèbre bataille du lac de Trasimene.
REMARQUEI.—La même assimilation a lieu,quand le pronom démon-
stratif est complément. — LYS1AS I, 5: ταύτην ἐμαυτῷ μόνην ἡγοῦμαι
σωτηρίαν, ἐὰν ὑμῖν εἰπεῖν ἅπαντα δυνηθῶ τὰ πεπραγμένα, que je puisse vous
exposer dans le détuil ce qui s'est passé, C'est, je crois, le seul moyen
que j'aie de gagner mon procès.
REMARQUE II. — Cette assimilation ne se fait point, quand le
pronom démonstratif se rapporte à un objet que l’on veut définir ; le
pronom, en ce cas, se met au neutre. — Anab. I,3,18 : ἔγωγέ φημι ταῦτα
φλυχρίας εἶναι, je prétends moi que tout cela n'est que plaisanterie. —
Gorg. 478, C : οὐ τοῦτ᾽ nv εὐδαιμονία, κακοῦ ἀπαλλανή, Le bonheur ne con-
siste pas à être soulagé de son mal. — À ce pronom correspond, dans une
interrogation, le pronom τί; (qu'est-ce qui ὃ) — STOBAEUS IV, 168, 13:
Πυθαγόρας ἐρωτηθεὶς, τί ἐστι φίλος, ἀπεχρίνατο 4 ἀλλος ἐγώ », comme
on demandait à Pythagore ce que c'est qu'un aïi, il répondit : ς Un
autre nioi-miême. }
Accord d’un pronom relatif (sujet ou complément)
avec un nom attribut.
10. Dans une proposition relative qui a pour sujet le
pronom relatif, et pour attribut, un nom,ce pronom, souvent,
s'assimile de même à l'attribut. — Memor. 11, 4, 2 : φίλον, ὃ
μέγιστον ἀγαθὸν elval φασιν, οἱ πολλοὶ οὖχ ὅπως χτήσονται
φροντίζουσιν, la plupart des hommes ne se soucient guère
d'acquérir un ami, qu'ils avouent étre le plus grand bien.
Cf. Thebae, quod Bocotiae caput est, Thèbes, qui est la capi-
tile de la Béotie.
REMARQUE. — La même assimilation peut avoir lieu, quand le
pronom relatif est complément. — PLAT. Legg. 699 C : à φόβος ὁ ἐχ τῶν
νόμων γεγονὼς, ἣν αἰδῶ πολλάκις ἐν τοῖς ἄνω λόγοις εἴπομεν, la crainte que
les lois ont fimprimée dans l'âme, el dont nous avons souvent parlé
dans nos précédents entretiens sous le nont de pudeur.
QD SR Es
Prolepse remarquable ὃ 69, ro-r1. 225
Prolepse remärquable.
11, Dans une proposition subordonnée, on met souvent le
sujet en tête, afin de le faire mieux ressortir. ΤΥ: : — Laches.
190 Ὦ : πρῶτον ἐπιχεισήσωμεν εἰπεῖν, ἀνδοεία τί ποτ᾽ ἐστίν, cher-
chons d'abord à définir le courage. — Ordinairement, le grec ne
se contente pas de donner ainsi la première place au sujet: il le
fait entrer dans la proposition principale comme complément
du verbe principal (prolepse ou anticipation). — Cette prolepse,
le plus souvent, a lieu après les verbes signifiant raconter,
déclarer, reconnaitre, savoir, après ἐπιμελεῖσθαι, se préoc-
cuper de, et après les verbes signifiant craindre.
DEM.V,22: Φίλιππον τοίνυν τινὲς τολμῶσι λέγειν ὡς οὐδ᾽ ἐβού.
λετὸ Θηβαίοις ᾿Ορχομενὸν παραδοῦναι, ἀλλ᾽ ἐναυχάσθη, or quel
ques-uns osent prétendre que Philippe ne voulait nullement
livrer Orchoméène aux Thébains, mais qu'il y a été forcé. —
Anab. 1, 6, 5 ; ἐξήγγειλε τοῖς οἴλοις τὴν χρίσιν τοῦ Ὀρόντου
ὡς ἐνένετο, il raconta ἃ ses amis comment le jugement
d'Orontas s'était passé. — Anab, IV, 5, 20 : οἶνον ἔφρασεν
ἐνῇ ἣν dois il indiqua où le vin était enfoui. --
Memor. IV, 2, 33 : τὸν Δαίδαλον οὐχ ἀκήχοις ὅτι ληφθεὶς ὑπὸ
λιίνω διὰ τὴν σοφίαν ἠναγκάζετο ἐχείνῳ δουλεύειν ; n'as-tu pas
appris que Dédale, enlevé par Minos à cause de son habileté,
fut contraint de le servir? — Anab. I, 8, 21: foer βασιλέα
ὅτι μέσον ἔγγο. τοῦ Περσιχοῦ στρατεύματος, il savait que le Roi
était au centre de l'ar mée des Perses. — Cyr. If, 1, 11:
ἄρχοντα δεῖ τῶν ἀογομένων ἐπιμελεῖσῃχι ὅπως ὡς pe ἔλτιστοι
ἔσονται, il est du devoir d'un gouvernant de chercher ἃ rendre
les gouvernés le plus vertueux possible. — Anab. ITT, 5, 18:
τὴν ὑπερβολὴν τῶν ὀρῶν ἐῤεδοίχεσαν μὴ προχαταληθείη, ils
craignaient que les hautcurs n'eussent été occupées (par
l'ennemi).
REMARQUE. — Le sujet de la proposition subordonnée peut même
se rattacher comme génitif (complément d’un rom) à un nom de la
proposition principale. — THUC. I, 61, 1 : ἦλθε τοῖς ᾿Αθηναίοις εὐθὺς à
ἀγγελία τῶν πόλεων ὅτ' ἀφεστᾶσιν, les À thé niens ne lardèrent pas à étre
énfortiés «dt soulèvement des villes
GRAMM. GRECQUE. TS
ὃ 7ο
226 Grammaire grecque.
$ 70. — COMPLÉMENT DISTINCTIF ET APPOSITION.
1. Nous entendons par complément distinctif (r) tout mot
déterminant, si étroitement uni à un nom, que les deux
ensemble n'expriment qu'une seule idée, mais moins éten-
due que celle du nom tout seul. Ex. : χύων, un chien en
général; μέγας κύων, un grand chien (idée moins étendue) ;
ὁ τοῦ ἀδελφοῦ χύων, le chien de mon frère (idée plus restreinte
encore).
On emploie comme compléments distinctifs non seulement
des adjectifs, des participes, ou des noms, mais même des
adverbes (surtout des adverbes de temps ou de lieu). — Les
noms, compléments distinctifs, peuvent être soit au génitif
(avec ou sans préposition), soit à un autre cas avec prépo-
sition. Ex. : ἡ ἀεὶ μελέτη, la préoccupation constante ; ἣ ἀνωτάτω
χώμη, le village le plus élevé; ἣ χατὰ νόμους τιμωρία, le
châtiment légal; ἡ ἐν Μαςαθῶν, μάχη, la bataille de Mara-
thon. — Anab,. 1, 2, 18: Κῦοος ἔσθη τὸν x τῶν Ἑλλήνων
ἰς τοὺς Ξχρϑάρους φύθον ἰδών, Cyrus fut heureux de voir la
crainte que les Grecs inspiraient aux barbares.
REMARQUE I. Aux mots ἀνήρ, wir, γυνή, /émmrina, (6, ñ) ἄνθρωπος,
homo, et surtout au pluriel ἄνδρες (en adressant la parole à une assem-
blée) on ajoute même, comme compléments distinctifs, des noms qui
expriment l’état, la fonction, l’âge, la nationalité. Ex. : ᾿λνὴρ ἰδιώτης,
un homme privé. "Q ἀνὸρες στρατηγοί, Ο stratèges. Ὦ ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι,
Ο Athéniens. — Anab. I, 6,1 : Ὀρόντας, Πέρσης ἀνήο, Oronfas, Perse.
REMARQUE II. Pour la place du complément distinctif, quand il est
accompagné de l’article, voy. καὶ 72,6.—Un adjectif complément disiinctif,
sans article, ne se place avant le nom que lorsqu'il doit être mis forte-
ment en relief : la même règle existe en latin. Σοφοῦ παρ᾽ ἀνδοὸς χρὴ
cooov τι μανθάνειν, d’un sage on ne saurait entendre que de sages paroles.
me mm ne
pe AS
1. L'expression complément distinctif nous a paru préférable à l’expression
complément déterminatif que nous avions adoptée d’abord, et au mot
épithète, par lequel on entend généralement un adjectif qualificatif ou un
nom de qualité. (Tr.)
Complément distinctif et apposition 8 70, 1-2. 227
REMARQUE III. Le complément distinctif, accompagné de l'article,
s'emploie quelquefois sans le nom auquel il se rapporte, quand celui-ci
est facile à suppléer. Ex. :
ὁ ἄχρατος (sous-entendu οἶνος), ἐς vin τὴ» ἐναντίαν (s.-ent ΨΥ φονὴ τίθεσθαι,
pur émettre un suffrage contraire
ἡ οἰκου ύν ὦ: -ent. 3), /a lerre habitée ἢ νυχῶσα (s.-ent. γνώμη), l'avis qui
ἡ δεξιὰ (s.-ent. χείρ), /a main droite prévaut
ἢ αὔριον (s.-ent. ἡμέρα), /a journée de À cinacuivn(s.-ent. μοἵρα), la destinée
demain ἡ ῥητοριχή (s.-ent, téyyr,), la rhéto-
τῇ ὑστεραίᾳ, postridie, le lendemain rique
τὴν ἐπὶ Βαβυλῶνος (s.-ent. ὁδὸν) ἰέναι, τὸ εὐώνυμον (5.-εηἴ. χέρας), l'aile gau-
suivre la roule de Babylone : che.
L'article se sous-entend, ainsi que le nom signifiant #rarson, de-
menure, palais, quand le complément distinctif est un nom au génitif,
et que le tout est régi par la préposition εἰς ou ἐν.
Ex. : εἰς “Arôou (guoP), ἐν “Διδόυ (ubi?), chez Hadès, aux enfers; —
mais dans Homère, εἰν ᾿Αἴδαο δόμοισιν, dans la demeure de Hadès. —
Protag. 325 D:7dv παϊδα εἰς διὸχσχάλων πέμπειν, envoyer l'enfant chez
des maîtres. — PLAT. Conviv. 174 À : ἐπὶ δείπνον εἴμ! εἰς ᾿Αάγάθωνος,
je vais souper chez Agathon ().
REMARQUE IV.II n’y a pas de nom sous-entendu dansles locutions
suivantes :
οἱ τότε, ceux d'alors, ceux qui vi- ἐν τῷ τότε, en ce lemps-là, alors
vaient à cette époque πρὸ τοῦ, anea, avan cela, aupara-
ἐν Poaye,brevi, dans peu, bientôt vant
ἐν τούτῳ, sndereu entre-temps cepen- ὃ Φιλίππου, celui qui est lié à Phi-
dant lippe (ordinairement ἐς f4s)
οἱ περί τινα, voy. ὃ 89,1 Rem.
2. L'apposition est un simple complément explicatif ou des-
criptif d'un nom, et qui n'apporte aucune restriction à l'idée
exprimée par ce dernier. Cf. ὁ κύων, le chien, ὃ χύων τὸ πιττό-
τατον ζῷον, le chien, l'animal le plus fidèle.
L'apposition s'accorde en cas avec le nom auquel elle se
rapporte.
REMARQUE. Pour l’apposition à un nom propre ou à un pronom
personnel, cf. ὃ 72, 3 Rem. 6 et 12; pour l'apposition à un pron. δά].
possessif, cf. ὃ 76,4 Rem. 2.
1. Cf. HORAT. Sat. 1, 9,35 : ventum erat ad l'estae (s.-ent. aedem), on était
arrivé at temple de Vesta.
228 Grammaire grecque.
ὃ 71. ADJECTIF ; DEGRÉS DE COMPARAISON.
1. ΠΥ a certaines circonstances de temps, de rang, de suc-
cession ou de manière, que nous exprimons, en français, par
des adverbes ou des locutions adverbiales, et que le grec ex-
prime par des adjectifs en les rapportant soit au sujet soit au
complément de la proposition.
Voici les principales de ces locutions :
a) le second jour se dit δευτεραῖος
le troisième jour, εἴς, — τριταῦςς, εἴς.
de bonne heure — ὄρθριος
dans l'obscurité — σχοταῖος (VERG. tbhant
obscuri)
Ὁ) d'abord se dit πρῶτος
plus t5t (prius) -- πρότερος (prior)
en dernier lieu où ἃ la fin -- ὕπτατος et τελευταῖος
plus tard (posterius) — ὕστερος (posterior)
seulement — μόνος
cf. ὃ 72,0.
c) de plein gré se dit Exuv et ἑκούσιος
ἃ contre cœur — ἄχων (invitus)
rrolontiers, avec plaisir — asuevos (volens)
Remarquez l'expression ὑπόσπονοος, pendant une trêve ou
aprés la conclusion d'une trève.
Anab. V, 3, 2: ἀφικνοῦνται πορευόμενοι εἰς Ἀερασοῦντα
τριταῖοι, ils arrivent ἃ Cérasonte le troisième jour (ou en trois
jours). — Protag. 313 B : ὄρθριος ἥχεις, tu es venu de bonne
heure. — Anab. IV, 1, 10: οἱ τελευταῖοι τῶν Ἑλλήνων
χατέῤαινον εἰς τὰς χώμας ἀπὸ τοῦ ἄχοου ἤδη σχοταῖοι, l'arrière-
garde des Grecs ne descendit qu'a la nuit du haut des mon-
tagnes dans les villi.ges. — Anab. VII, 2, Q. οἱ στρατιῶται
εἴποντο asuevo!, les soldats suivaient de bon cœur. — Hellen.
IV, 4, 13: οἱ Ἀορίνθιοι τοὺς νεχροὺς ὑποσπόνδους ἀπήγοντο, les
Corinthiens enlevaient leurs morts ἃ la faveur d'une trêve.
Degrés de comparaison $ 71, 1-2. 229
REMARQUE I. — En prose, on se sert plus rarement d’adjectifs pour
exprimer un rapport de lieu, ex.: ὑπαίθριος, ex plein air. — Anab. V, 5,
21 : σχκηνοῦμεν ὑπαίθριοι ἐν τῇ τάξει, mous camipons en plein air et en bon
ordre.
REMARQUE II.— Avec les verbes ῥέω, couler, et πνέω, souffler, le
grec exprime par des adjectifs attributifs les idées de /orce, d’abon-
dance ou de direction, que nous rendons,en français, par des adverbes ou
des locutions adverbiales : ces adjectifs sont : μέγας, avec force ; πολὺς
ou ἄφθονος, avec abondance; ἐναντίος, en face, adversus, adj. —Anab.
VI, 4,4 : χρήνη ἄφθονος ῥέουσα, “716 source qui coule abondamment. —
Anab. IV, 5, 3: ἄνεμος βορρᾶς ἐναντίος ἔπνει, πηι vent du nord soufflait
au visage des soldats.
REMARQUE I11.—On trouve encore πολὺς dans d’autres expressions,
où il équivaut, en français, à une locution adverbiale. Ex.: — Hellen.
V, 2,4: ὁ σῖτος ἐν τῇ πόλει: πολὺς ἔνεστιν, le bé se trouve en abondance
dans la ville. Cf. (το. Senatus frequens in curiam venit.
REMARQUE IV. — On n’emploie pas les adiectifs πρῶτος, πρότερος,
ὕστατος, ὕστερος, ovos, mais les adzverbes correspondants, lorsqu'il
- S’agit d'opposer, dans leur ordre de succession, non un sujet à un autre
sujet, mais we action à une autre action. — Anab. 1, 3, 2: πρῶτον
μὲν ἐδάκρυε πολὺν χρόνον, εἶτα ἔλεξε τοιζὸε, d'abord il pleura longtemps,
puis 1 prononça ces paroles. Au contraire — PLAT. Resp. 566 Ὁ:
πρότερος ἑοράχη αὐτὸν ἢ ἐκεῖνος ἐμέ, je l'avais vu avant qu'il m'eñt vu
(suj. opposé à suj.).
2. Les adjectifs et les adverbes qui expriment un manque
d'aptitude ou de proportion, ont, pour nous, le sens du com-
paratif,quand ils sont construits avec un infinitif (accompagné
ou non de στε où &w;). — Memor. III, 13, 3 : τὸ ὕδωρ
ψυχρὸν ὥττε λούσατῆχὶ ἐστιν, cette eau est trop froide pour
qu'on s'y baigne aqua frigidior quam ut). — Cyr. IV, 5,15:
ἐν τῷ παρόντι ὀλίγοι ἐσμεν ὡς ἐνχρατεῖς εἶναι αὐτῶν, en ce
moment nous sommes trop peu nombreux pour conserver
ces richesses. — (PLUTARCH. Pericl, 10: Ὦ LAnivixr, voaus
εἰ, γραῦς εἴ, ὡς πράγματα τηλικαῦτα roäsosiv, ὁ Elpinice, tu
es trop vieille, tu es trop vieille, pour intervenir dans un
débat si grave!j — Cf. CAES. B.G. I, 2, 5: pro multitudine
hominum angustos se fines habere arbitrabantur.
REMARQUE. — Dans la locution μαχοὺὸν ἂν εἴη μοι λέγειν, Zoncusm
est narrare, le positif uarpoy a de même, pour nous, le sens du compa-
ratif : 2 serait trop long de raconter.
230 Grammaire grecque.
3. À notre conjonction que, après un comparatif, répond,
en grec, la particule 7. Au lieu de ἢ avec le nominatif ou
l'accusatif, et même avec le datif, on peut employer simple-
ment le génitif. Ἐγὼ νεώτερός εἰμι Ὦ σύ ou ἐγὼ νεώτερός εἶμι
σοῦ, je suis plus jeune que toi; φοβούμεθπ ποὺς ὁπλίτας
μᾶλλον ἢ τοὺς πελταστὰς Où φοβούμεθα τοὺς ὁπλίτας μᾶλλον
τῶν πελταστῶν, nous redoutons plus les hoplites que les pel-
tastes. — THUC. VII, 63, 2: ταῦτα τοῖς ὁπλίταις οὐγ ἧττον
τῶν ναυτῶν παραχελεύομαι, j'adresse cette recommandation
aux hoplites non moins qu'aux matelots. — Anab. I, 0, 25:
οὔπω τούτου ὑδίονι οἴνῳ ἐπέτυχον, je n'ai pas encore eu de vin
plus agréable que celui-ci.
REMARQUE I. — Lors même que 15 second terme de comparaison
n’est pas directement opposé au nom déterminé par le comparatif, le
grec, pour plus de brièveté, emploie souvent le génitif, au lieu de ἥ.
Ex.: ἐγὼ οἰκίαν κέχττμαι οὐ χείρω σοῦ (au lieu de ἢ σύ), je possède une.
aussi bonne maison que toi (foi, le second terme de comparaison, n’est
. pas opposé à saison, le premier terme de comparaison), cf. Cyr.
IV, 3,7.—THuc. VIIL, 52 : οἱ Πελοποννήσιοι πλείοσι ναυσὶ τῶν ᾿Αθηναίων
παρῆσαν (= ἢ οἱ ᾿Αθηναῖοι), les Péloponnésiens avaïent en mer une flotte
Plus nombreuse que les Athéniens.
REMARQUE IT. — Les génitifs suivants, et d’autres analogues, que
l’on trouve après des comparatifs, équivalent, pour nous, à des propo-
sitions entières :
ἐλπίῦος, 25. qu'on n’espère γνώμης, Plus- qu'on ne pense
λόγου, -- qu'onnesauraitdire χαιροῦ, — qu’il n'est convenable
τοῦ μετρίου, — qu'il n’est permis τοῦ δέοντος, — qu'il ne faut
τοῦ ὦντος -- qu'il n’est vrai etc.
— Anab. IV, 3, 34: προσωτέρω τοῦ #2:p05 roo ivre, S'avançant plus
qu'il ne convenait. — Memor. III, 11, 1: χρεῖττον ἔστ' λόγου τὸ χάλλος
τῆς Vovatzos, la benuté de cette femme est plus grande gion ne saurait
dire. — Gorg. 484 C: περαιτέρω τοῦ δέοντος τῇ φιλοσοοίχ ἐνδιχτροίβειν,
s’'adonner à la philosophie plus que de raison.Cf.Cic.:spe celerius veniet.
REMARQUE III. — Le génitif après un comparatif a proprement le
sens de l’ablatif latin ; la proposition γῇ μείζων μὲν σελήνης, αἱχροτέρα
δὲ ἡλίου, la terre est flus grande que la lune, mais plus petite que ἐξ
solerl, s'explique ainsi : δὲ 7e viens de considérer la lune (comme point
de départ de mon jugement), la terre est flus grande; si je viens de
considérer le soleil, la terre est plus petite. On explique de la même
manière l'emploi des génitifs énumérés dans la remarque précédente,
——_—_——
Degrés de comparaison ὃ 71, 3. 231
(ex. : προσωτέρω τοῦ χαῖρ. avant le moment favorable, = plus tôt qu'il
ne faut, en prenant pour point de départ : Ze moment favorable), et’
aussi l'emploi des génitifs : οὐδενός, οὐδειλιᾶς, οὐδένων, après un com-
paratif. — AESCH. Ï, 151 : οὐδενὸς ἧττον σορὃς τῶν ποιητῶν Εὐριπίδης,
ÆEuripide ne le cède en talent à aucun poète (litt. qu'on vienne de con-
sidérer n'importe quel poète, Euripide n'est pas inférieur en falenf).—
DEM. 1,27, I, 17. — Cf. Liv. XXI, 31: Alobroges, gens nulla Gallica
gente opibus aut fama inferior.
REMARQUE IV. — Ἢ χατὰ (lat. guam pro), après un comparatif,
signifie : f/us — que ne demande la nature de l’objet en question. —
Hellen. III, 3, 1 : ἔτυχε σεμνοτέρας ἢ χατὰ ἄνθρωπον ταφῆς, 24 eut des
honneurs funèbres plus qu'humaïins.
REMARQUE V. — Quand les adverbes au comparatif : πλέον (souvent
πλεῖν), Plus de, ἔλιχττον et μείον, moins de, sont suivis de noms de nombre
ou de mesure, on omet quelquefois la particule ñ sans changer le cas
de ces derniers. — ARISTOPH. A v. 1251 : πέμψω ὄρνεις πλεῖν ἑξαχοσίους
τὸν ἀριθμόν, j'enverrai contre Zeus plus de six cents porphyrions ailés
(plus sexcentas aves). — Hellen. IV, 5, 4 : ῥιγώντων αὐτῶν πέμπει ὁ
᾿Αγησίλαος οὐχ ἔλαττον δέχα φέροντας πῦρ ἐν γύτραις, comme les soldats
étaient glacés, Agésilas ne leur envoie pas nioins de dix hommes portant
du feu dans des pots de terre (non iminus decem).— ΠῚ n’est pas rare de
trouver, au lieu des adverbes dont nous parlons, le f/wriel des adjectifs
correspondants avec ou sans ἢ ou avec le génitif. — Anab. VI, 2, 16:
’Aoxidec χαὶ ᾿Αχαιοὶ πλείους ἢ τετοαχ'σχίλιοι χαὶ πενταχόσιοι, /es Arcadiens
et les Achéens, au nombre de plus de quatre γε͵ 6 cing cents. — PLAT.
Apol. 17 D : ἔτη γεγονὼς πλείω ἑβδομήκοντα, dué de plus de soixante.
dir ans. — THUC. VI, 25, 2 : εἶπε τριήρεσι μὲν οὐχ ἔλαττον À ἑχατὸν
πλευστέα εἶναι, ὁπλίταις δὲ πενταχισχιλίων μὲν οὐχ ἐλάττοσιν, ἣν δέ τι
δύνωνται, καὶ πλείοσιν, Vicias répondit qu'on ne devait pas se mettre en
mer avec Moins de cent trirèmes, ef que la totaiité des hoplites devait
être d'au moins cing mille, et plus, s'il se pouvait.
REMARQUE VI. — Quand on compare une personne à elle-même,
* on emploie après le comparatif le fronom réfléchi an génilif (jamais 1).
Ordinairement le sujet est encore mis en relief par le pronom αὐτός͵
— Protag. 350 À : οἱ ἐπιστήμονες τῶν μὴ ἐπισταμένων θαρραλεώτεροί
εἰσι, χαὶ αὐτοὶ ἑαυτῶν, ἐπειδὰν μάθωσιν, ἢ πρὶν μαθεῖν, ceux qui savent
montrent plus de hardiesse que ceux qui ne savent pas, et ces mêmes
hommes, lorsqu'ils ont appris, sont plus hardis qu’ils ne l'élaient avant
d'apprendre.
REMARQUE VIT. — Quand on compare ensemble dur adjectifs
aitributifs, se rapportant au inême sujet, on les met tous deux au com-
D oo ...0.........ψὕ.............ὅὅὕὕὕὕὕὕΨΨΨὕὕὕὕὕὕὕὄὄὕΨ...ς.... .....ὄ -.-..-.-.ὄ.-.
212 Grammaire grecque.
paratif. — ARISTOPH. Ach. 1078: στρατηγοὶ πλείονες ἢ βελτίονες,
O stratèges plus nombreux que capables. Cette règle s'applique aussi
aux adverbes. — ISOCR. VL 54: ἀνχυνκαίον nv συντομώτερον ἢ σχφέστερον
Tag! αὐτῶν διαλεχθῆναι, j'ai di m'exprimer d'une manière plutôt suc-
cincte que développée, sur nos droits anciens (concisius quam planius
ou concise magis quan plane).
REMARQUE VIII. — Le second terme de comparaison peut être
sous-entendu, quand il exprime le contraire du premier, principalement
avec βέλτιον, anevov,melfus, κάλλιον, pulchrius, ἥδιον, jucundius, λείρον,
Dejus. — Oecon. 20, 8: φυλαχὰς ἅπαντες ἴσασιν ὅτι βέλτιον ἐστι χαθιστάνχι
χαὶ ἡμερινὰς χαὶ νυχτερινὰς πρὸ τοῦ στοχτοπέδου, out le monde sait qu'il
vaut mieux placer, jour et nuil,des postes avancés.
REMARQUE IX. — Souvent, quand le second terme de comparaison
est sous-entendu,le comparatif exprime μὴ deoré trop ou passablement
élevé (plus élevé qu’il ne faut, ou plus élevé que de coutume).— Gore.
462 E : μὴ ἀγροικότερον à τὸ ἀληθὲς εἰπεῖν, Je crains qu'ilne soit pas très
poli de dire ce qu'il en est (vereor ne inhumanius sit verum dicere). —
THuc. III, 30, 2 : τὸ πεζὸν αὐτῶν 227" οἰκίας ἀμελέστεοον ὡς χεχοχτη-
χότων διέσπαρται, des fantassins ennemis sont dispersés trop néglisem-
ment dans les maisons, suivant l'usage des vainqueurs.
REMARQUE X. — Quandilne s’agit que de @eux objers, le grec,
comme le latin, emploie le comparatif pour exprimer le degré le plus
élevé. Ainsi le grec distingue bien entre πούτξρος, prior, et πρῶτος,
primus, entre ὕστερος, postertor, et ὕστατος, postremus, tandis que nous
employons en français les formes du superlatif :le fremier, le dernier.
— ARISTOPH. Nub. 940 : πότερος λέξει πρότερος; gui de vous (le Juste
où l’Injuste) parlera ἐξ premier P
REMARQUE XI. — Ἔτι ἄνες un comparatif répond, en français, ἃ
encore ; le comparatif peut être renforcé par des adverbes à
laccusatif comme πολύ, bvancouf, bien, ou par des adverbes au datif de
différence ou de mesure commie πολλῷ.
4. Le superlatif exprime proprement le degré le plus élevé
(quand il s'agit de plus de deux, cf. 3 Rem. 10), mais souvent
aussi, d'une manière absolue et sans comparaison, un degré
très élevé; dans cette dernière acception, le superlatif, appelé
absolu, ne prend point l'article. Ὁ βέλτιστος πάντων τῶν
πολ'τῶν, le meilleur de tous les citoyens. Πολίτης βέλτιστος, un
excellent, un très bon citoyen.
Degrés de comparaison καὶ 71, 4. 233
REMARQUE I. — Veut-on exprimer qu'une personne a montré, dans
la circonstance dont il s’agit, une qualité, à un degré plus élevé que
jamais, on construit le superlatif avec le pronom réfléchi au génitif. —
Memor. I, 2, 46 : εἶθε σοι, ὦ Περίχλεις, τότε συνεγενόμην, ὅτε δεινότατος
σχυτοῦ ταῦτα ἦσθα, 2472 aux dieux, Périclès, que je l'eusse entretenu dans
Ce lenps où tu te surpassais toi-même ! — Cf. $ 71, 3 Rem. 3.
REMARQUE II. — Le superlatif peut être renforcé par des datifs de
différence ou de mesure, comme πολλῷ, μαχρῷ, de beaucoup, par l’accus.
adverbial πολύ, ou encore par εἷς, ##us, avec un nom désignant toute
une catégorie, — πολλῷ χάλλιστος, de beaucoup. le flus beau, mutto
Puilcherrimus ; υχχρῷ κάλλιστος, longe pulcherrimus. — Cyr. I, 3,2:
πολὺ χάλλιστος (id.). — Cyr. VIII, 2,15 : ἐξῆν Κύρῳ θησχυροὺς χρυσοῦ
πλείστους ἑνί γε ἀνδρὶ ἐν τῷ οἴχῳ χκαταθέσθχι, Cyrus pouvait accumuler
dans son palais plus de trésors qu'aucun homme n'en posséda jamais
(thesauros uni omnium plurimos). — THUC. II], 39, 1: ἀποφαίνω
Μυτιληναίους μάλιστα δὴ μίαν πόλιν ἠδιχηκότας ὑμᾶς, Je veux vous
montrer que les Mytiléniens vous ont fait le plus sanglant outrage que
Jamais ville ait commis. — Le degré le plus élevé possible est exprimé
par ὡς ou ὅδ τι, plus rarement par ἢ; à côté de ces formes, on trouve
encore les périphrases ὡς ou ἢ ou ὅσος, ὁπότος avec un verbe signifiant
Pouvoir, comme δύναμαι ou οἷός τέ eut. — Anab. VI, 3, 21 ; ἐπορεύοντο
ὦ ἐδύναντο τάχιστα, les {troupes marchèrent en avant avec toute la diligence
possible (quam Loterant celerrime.)
REMARQUE III. — On trouve aussi οἷος avec le superlatif, dans le
même sens que ὡς avec le superlatif. — Anab. VII, 1, 24: τὸ
χωρίον otov κάλλιστον ἐχτάξασθχί ἐστιν, l’entdroit le plus commode( que l’on
Duisseïmaginer ) pour ranger une armée en bataille:— PLAT.Conviv.
220 Β :χαί ποτε ὄντος πάγου οἴου δεινοτάτου, οὗτος ἐξήε! ἔχων ἱμάτιον.
τοιοῦτον οἰόνπερ καὶ πρότερον εἰώθει φορεῖν, dans le temps de la plus forte
gelée, Socrate sortait avec le même manteau qu'il avait coutume de
porter.
REMARQUE IV. — Quelques écrivains emploient, comme locution
adverbiale, la formule invariable ἐν τοῖς devant le superlatif, pour
le renforcer (quels que soient d’ailleurs le genre et le cas du super-
latif), comme nous disons en français: de beaucoup, sans con-
tredit. — THUC. I, 6, 3: ἐν τοῖς πρῶτοι ᾿Αθηνχῖο! τὸν σίδηρον κατέθεντο,
des Athéniens furent les premiers à déposer le fer. — THUC. III, 17, 1:
ἐν τοῖς πλεῖσταινῆες, da flotte la flus nombreuse. -- Crito, 52 A:
ἐν τοῖς μάλιστα, Plus que tout autre ( Athénien.)
δ 72
234 Grammaire grecque.
$ 72. ARTICLE.
1. ὃ, h, τό, est originellement un pronom démonstratif;
toutefois ce sens ne s'est conservé dans la prose attique que dans
les locutions suivantes :
a)ô υὲν — ὃ δέ, ille — hic (à tous les cas);
REMARQUE I. — τὸ μὲν — τὸ δέ et τὰ μὲν — τὰ δέ sont des locutions
adverbiales signifiant 6# purtie — en partie, partim — partim.
= L
δ) ὃ ὃέ, ἣ δέ, τὸ δέ, τοῦ ds etc., or celui-ci, or celle-ci etc.
Anab. III, 3, 7; οἵ μὲν αὐτῶν ἐτόξευον, οἵ δ᾽ ἐσφενδόνων, les
uns tiraient des flèches, les autres lançaient des pierres. —
Anab. I, 1, 9: Κύρος δίδωσι Kexsyw μυρίους δαρειχούς"
ὃ ὃς λαβὼν τὸ γουτίον στράτευμα συνέλεξεν ἀπὸ τούτων τῶν
χρηυάτων, Cyrus offre ἃ Cléarque dix mille dariques: celui-
ci les accepta et leva des troupes avec cette somme. — Anab.
1,3, 21: ταῦτα ἀνχγγέλλουσι τοῖς στοχτιώταις" τοῖς ὃὲ ὑποψία
ἣν, ὅτι ἀγοι πρὸς βασιλέα, ils portent cette réponse aux soldats ;
ceux-ci soupçonnèrent que Cyrus les menaït contre le Roi.
c)xai τὸν est une formule usitée comme sujet d'une pro-
position infinitive; c'est l'accusatif correspondant au nomi-
natif χαὶ ὅς, et lui (cf.$ 58,1 Rem. 3); |
d) τὸν xx! τὸν, celui-ci et celui-là, tel et tel, τὸ καὶ τό, τὸ
χαὶ τὰ, ceci et cela (cf. ὃ ὀεῖνα S 40, 6 Rem.);
6) πρὸ τοῦ, auparavant, autrefois, jadis, antea, olim.
Cyr. IV, 2, 13 : ἡγεῖσθαι ἐκέλευε τοὺς V'oxavious * xat οὗ
ἠοώτων, τί δέ, οὐ Ὑὰρ ἀναμένεις, ἔφασαν, τοὺς ὁμήρους ἕως ἂν
ἀγάγωμεν, ἵνα ἔχων χαὶ σὺ τὰ πιστὰ παρ ἡμῶν πορεύῃ ; καὶ τὸν
ἀποχρίνασθαι λέγεται, ἐννοῶ γὰρ, φάναι, ὅτι ἔχομεν τὰ πιστὰ ἐν
ταῖς ἡμετέραι!ς ψυγαῖς, Cyrus ordonna aux Hÿyrcaniens de se
mettre à la tête de Farmée. « Pourquoi, lui demandèrcnt.ils,
n'attends-tu pas que no1s ayons amené nos otages, pour te
mettre en marche avec des gages de notre fidélité? n — « C'est
que jestime, répondit Cyrus, que nous avons des gages
dans notre propre valeur. » — LYSIAS I, 23 : ἀφιχγοῦμαι ὡς
τὸν καὶ τὸν, χαὶ TOUS μὲν ἔνδον χατέλαβον, τοὺς ὃὲ οὐκ ἐπιὸν,
Article ὃ 72 1-3. 235
μοῦντας 250%, je me rends chez l'un et chez l'autre : je trouvai
ceux-ci chez eux; je constatai que ceux-là étaient sortis (cf.
LYSIAS I, 41 : ὡς ‘Asuodtoy καὶ τὸν δεῖνα ἦλθον οὐκ ἐπιδη;
μούντας, 7 αἰαὶ chez Harmodius, puis chez tel et tel: ils étaient
sortis). — Protag. 315 D : τούτῳ τῷ οὐκήματι πρὸ τοῦ μὲν ὡς
ταμιείῳ ἐγρῆτο Ἱππόνικος, νῦν ὃὲ ὑπὸ τοῦ πλήθους τῶν χατα-
λυύντων ὁ Καλλίας χαὶ τοῦτο ἐκκενώσας ξένοις χχτάλυσιν πεποίη-
χεν, cette chambre, auparavant, servait de dépense ἃ Hipponi-
-cus, mais ἃ cause de la quantité de monde qui arrive chez
lui, Callias l'a débarrassée pour la mettre à la disposition de
ses hôtes.
REMARQUE I1I.—Pourle sens de τό dans les formules τὸ πάντων θαυμα-
GTUTATOV, ce qu'il y a de plus étonnant, τὸ πάντων μέγιστον, ce qu'il y ἃ
de plus important, etc., voy. ὃ 78,2 Rem. 2.
2. Comme article, ὃ, ἣ, τό répond, en général, à notre
article 16, la; il sert soit à mettre en relief-un objet isolé (sens
individuel de l'article), soit à désigner toute une espèce, toute
une catégorie, toute une classe sens générique de l'article).
3. Sens individuel de l'article.
L'article met en relief un objet isolé, dans deux cas :
a) lorsque cet objet est présenté comme déjà connu ou
comme particulièrement digne de remarque;
b) lorsqu'il est suffisamment distingué d'autres objets sem-
blables, par un complément distinctif (qui peut même être une
proposition relative).
Exemples du premier cas. — Anab. I, 2,9: ἐνταῦθα Ξέρξης,
ὅτε ἐκ τῆς Ἕλλαδος ἡττηθεὶς τῇ μάχῃ ἀπεχώρει, λέγεται οὐχο-
douT,Ta, ταῦτα τὰ βασίλειχ, c'est la, dit-on, qu'en revenant de
la Grèce, où il avait été vaincu, dans la célèbre bataille de
Salamine, il bâtit ce palais. — Anab. IV, 5,0: duel κνέφας
πρὸς χώμην ἀφικνεῖται χαὶ ὑδοοφορούσας ἐκ τῆς χώμης γυναῖχας
καὶ χύρας πρὸς τῇ κρήνῃ καταλαμβάνει, au déclin du jour, il
arrive à un village, et rencontre, près de la fontaine, des
jeunes filles du village qui portaient de l'eau (ἐκ τῆς κώμης,
236 Grammaire grecque.
du village en question; πρὸς τῇ κρήνῃ, près de la fontaine que
possède chaque village, par conséquent aussi le village dont il
s'agit). — Anab. V, 6, 34 : ἐπείλουν αὐτῷ, εἰ λήψονται ἀποῦ"-
δοάτχοντα, ὅτ' τὴν δίκην ἐπιθήπσοιεν, ils le menacaient, s'ils le
surprenaient essayant de s'échapper, d'un châtiment exem-
plaire (τὴν δίχην, le châtiment qu'il mériterait). — LYSIAsS
XII, ro : εἰσελθὼν εἰς τὸ ὁωμάτιον τὴν χ' ϑωτὸν ἀνοΐγνυμ', j'entre
dans ma chambreet j'ouvre ma cassette ἰὰ cassette que chacun
a dans sa chambre). — Anab. IV, 1, 20 : βλέψον εἰς τὰ ὁση
καὶ 10e ὡς 29272 πᾶντὰ ἐστ'. regarde ces montagnes et reconnais
qu'elles sont toutes inaccessibles.
REMARQUE I. — L'article s'emploie avec l'adjectif possessif , quand
objet dont il s'agit est présenté comme isolé et ὀζέη dilerminé : ὁ σὸς
μαθητής ou ὁ μαθητής σου, Jon disciple bien connu, ἀαθητής σου, quel-
gu'un de tes disciples (cf. ὃ 76, 5). Dans ce cas, toutefois, si le contexte
indique clairement le possesseur de l’objet, le grec supprime l'adjectif
possessif et se contente de l’article. — Anab. |, 8, 3: K5505 χαταπη-
δήσας ἀπὸ τοῦ eds τὸν θώραχα ἐνέδυ χαὶ ἀναβὰς ἐπὶ τὸν ἱππὸν τὰ παλτὰ
εἰς τὰς χεῖρας ἔλχϑε, Cyrus, sautant à bas de son char, revétit sa cui-
russe, monta ἃ ἔπ 96: el prit dans les mains δὲς jamelots. — Gnom.
ὁ σοφὸς ἐν αὑτῷ περιφέρει τὴν οὐσίαν, le sage porte partout en Ep
son trésor.
REMARQUE ÎI. L'article s'emploie avec /es nombres cardinaux :
a)— quand d’un total connu on énonce les diverses parties qui le consti-
tuent ou une partie seulement,en sous-entendant le reste : #)— quand les
nombres cardinaux sont mis pour des nombres ronds, dans une éva-
luation approximative, surtout après auv!, ment, εἷς, ὑπέρ. — Anab. V,
4 11: ἤχον ἄγοντες τριχχόσιχ πλοῖα μονόξυλα χαὶ ἐν ἑχάστῳ τοεῖς ἄνδηας,
ὦν οἱ μὲν δύο ἐχβάντες εἰς 7242: ἔθεντο τὰ ὁπλα, ὁ δὲ εἴς ἔμενε, #/s vinrent
avec {rois cents pirogues, chacune d'un seul tronc d'arbre et montée par
trois hommes, dont deux, descendant à terre, 56 mirent en bataille, et le
troisième resta dans la pirogue, — THUC.I, 116, 1: ἐναυμάχησαν ναυσὶν
ἑβδομήκοντα, ὧν ἦσαν αἱ εἴκοσιν στρατιώτιδες, les Athéniens attaguèrent
soixante-dix vaisseaux, dont une vingtaine portaient des soltats.
— THUC. I, 10, 2 : τῶν πέντε τὰς δύο μοίρας, Les deux cénguièmtes, litt.
deux parties sur cinq. — Anab. IV, 8,22 : ἔμειναν ἡμέρας ἀμοὶ τὰς
τοιχγουτα ἐν ταῖς τῶν Ko)ywv χώμαις, 1/5 demeurèrent environ trente
jours dans les villages de la Colchide. — Cyr. 11,1, 33 : τάλαντα πλείω
τῶν τρισχιλίων, plus de trois mille talents. — Deux fois ciug fout dix
s'exprime en grec par /e pluriel neutre de l'article : τὰ δὶς rire δέχα
ἐστ (Memor. IV, 4,7).
Sens individuel de l'article ὃ 72, 3 237
REMARQUE [1]. — Distinguez les expressions suivantes : πολλοί,
beaucoup, nn grand nombre; οἱ πολλοί, la foule, le grand nombre, le
Parti du peuple ; ὀλίγοι, peu, un petit nombre ; οἱ ὀλίγοι, le petit nombre,
les chefs d'une oligarchie : οἱ πλείους la majorité, le plus grand nombre;
ἄλλοι, d'autres (ali), — οἱ ἄλλοι, les autres (ceteri) (').
REMARQUE IV. — De l’époque reculée où ὁ ἡ ro n'était point en-
core article,mais seulement pronom démonstratif,datent,dans la langue,
un certain nombre de locutiors ou formules suns article, très usitées :
ἡμέρας, de jour
νυχτῶς, de nuil
χατὰ γῆν χαὶ 2272 θχλατταν, Par terre
Ver δ᾿ Ὁ 80. ΚΕΙΜ:) et par mer (terra marique)
πεοὶ μέσας νύχτας, Vers minuit ἐχ δεξιᾶς, à droite
ἄμα ξῳ, au point du jour ἐξ ἀο'στεοᾶς, à gauche
μέχοι δείλης, jusqu'au soir ἐπὶ 090 χλῖνον, ἀ droite !(litt. tourne du
ἄμχτιοι, au printemps côté de la lance)
ἐν 409%, sur la place fulique (in foro) ἐπ᾽ ἀσπίδα χλίνον, à gauche! (litt.tourne
χατ᾽ ἀγρόν, à la campagne du côté du bouclier).
REMARQUE V. — Quand les #oms de dimension coinme εὖρος, Zar-
geur, βάθος, profondeur, uñxos, longueur, ὕψος, hauteur; les noms
de quantité: μέγεθος, grandeur, et πλῆθος, foule, ainsi que les mots
γένος, naissance, et ὄνομα, nom, sont à l’accusatif de relation (accusa-
tif grec, ὃ 83, 11) ou au datif de cause, qui ἃ un sens analogue (ἢ 85, 6
Rem. 2), ils n'ont pas besoin de l'article (*). — Anab. I, 2, 23:
διὰ μέσης τῆς πόλεως δεῖ ποταμὸς Κύδνος ovoux (3), edpos ὃύο πλέθρων,
par le milieu de la ville coule un fleuve appelé Cydnus, large de ἴοι
flèthres. — Anab. 1, 6, 1: Ὅροντας, Πέρσης ἀνὴρ, γένει προσήκων βασιλεῖ,
Orontas, Perse, de la famille royale.
REMARQUE VI. — Les πο! propres n'ont pas besoin de l’article,
mais ils le prennent très souvent, quand la personne dont il s’agit a
déjà été nommée ou qu’elle est connue d’ailleurs. Si le nom propre est
accompagné d’une apposition qui sert à distinguer la personne en
1. L’adjectif déterminatif δὸς s'emploie ordinairement sans article, quand il
annonce une énumération: πόλε'ς xt0e, les vidles suivantes, les villes dont voisi
les noms, τριήρεις τάσδε, les galères suivantes, les galères que voici. Cepen-
dant l’on trouve : éuogar τονὴς τὸν δοχον᾽ βοηθήσω etc., préter le serment sui.
vant : je forteraï secours, etc. Cf. MEISTERHANS, Gram. der A.1.$ 44,3 h.(Tr.)
2. L'article est généralement négligé aussi dans les locutions adverbiales de
temps, avec ou sans préposition, répondant aux questions : depuis quand? quand?
jusqu’à quand? etc. Ex. : ἀπὸ dtyounv!xc, depuis le milieu du mois; μέχρι
δεχτης, jusqu'au dixidme jour ; πετρᾶδι, de quatrième jour du mois, à la
question quando? ; εἰς τρίτην ἡμέραν, Jusqu'au éroisième jour, εἰς,
Cf. MEISTERHANS, εὖ. 8 44, 3 f. (Tr.)
3. L'article est négligé aussi dans l'expression ὄνομα ἐστιν, dans laquelle le
non propre se met au nominatif ἢ ὄνομα Tayeta (cui nomen Tachia) (325 av.
J.-C). Cf. MEISTERHANS, 14. $ 49, 1. (Tr.)
238 Grammaire grecque.
question d’autres personnes du même nom (ἢ), l’apposition reçoit l’ar-
ticle. Ex.: Σιλανὸς ὁ μᾶντις, Silanus le devin,et non pas un autre
Silanus (au contraire Σιλανὸς μάντις signiferait Si/anus, un devin).
REMARQUE VII. — Βασιλεύς, désignant le Χο des Perses, équivaut
à un nom propre ; il s'emploie régulièrement sans article ; il en est de
même de l'expression μέγας βασιλεύς, Ze Grand Roi (°).
REMARQUE VIII. — On trouve quelquefois les mots : οὐρανός, cie,
M, Lerre, Ἥλιος, soleil, sans article, par la raison que, désignant des
objets seuls de leur espèce, ils n’avaient ‘pas besoin d’être mis en
relief par l’article: ce sont en quelque sorte des noms propres.
De même, θάλαττα, 527, peut s'employer sans article, pour dési-
gner la mer par opposition ἃ la terre ferme, au continent;
ἢ θάλαττα se dit d'une mer déterminée. — Les noms qui désignent les
divers meinbres de la famille : père, mère, enfants, etc., peuvent éga-
lement se mettre sans article, quand il s’agit des parents mêmes de la
personne en question ; il en est de même de πατρίς, ἐῶ patrie, de
πόλις, a ville natale, de ἄστυ, la ville d'Athènes (3). — LystAs XII,
69 : Ἐπετοέψατε αὐτῷ πατρ'2ὰ χαὶ παῖδας χαὶ γυναῖχας, VOUS avez confié
à Théramène la défense de la patrie, de vos μὰ et de vos femmes.-—
Isocr. VII, 62 : εἰς τὰς ἑορτὰς εἷς ἄστυ χαταβαίνειν, se rendre à Athènes
aux jours de solennité (litt. pour les fêtes).
REMARQUE IX.— Les noms de pays prennent ordinaïrement l'article,
étant pour la plupart, originellement, des adjectifs. — Anab. VI,6, 34:
ἡ Ἑλλᾶς, la Grèce. — THUC. II, 47,2: ἢ Astier, l'Attique. Comme
plus tard on oublia l’étymologie de ces adjectifs, on les considéra
comme des noms propres, et pour cette raison on négligea l’article.
— Les noms de peuples, lorsqu'ils désignent fonte La nation ou l'État,
s'emploient souvent sans article. — Hellen. IV, 4, 1: Ex δὲ τούτου
1. Xénophon, en parlant de lui-même, s'appelle modestement = "Ξενοφῶν
Ἀθηναῖος, Xénophon d'Athènes, — Anab. III, 1, 4.
2. Les noms désignant des fonctionnaires de l” État s'emploient généralement
aussi sans article. Ex.: στρατηγοῖς εἰς Σικελίαν, aux généraux envoyés en
Sicile ; ξλλυηνοταιλία!ς 22! FApiè 20", aux fercepteurs des tributs et à leurs
collègues ; ἀ0λ οθέταις καὶ GUVA2/003!, ἃ ceux qui donnent des jeux et à leurs
coliègues. Cependant ontrouve des le Ve siècle des inscriptions où ces noms sont
accompagnés de l’article. Cf. MEISTERHANS, Gram. der 4.1, ὃ 44, 3, g. (Tr.)
3. L'article ne 8 ‘emploie pas non plus dans les locutions suivantes formées
de la préposition ἐν et de noms communs, qu'on était arrivé à considérer comme
des noms propres : εἰς πόλιν, ἐμ πόλει, dans ὦ ‘acrofole ; ἐν ἀχροπόλει (id. ) ;
εἰς βουλεὺυτ ἤσιον, dans le lieu de délibération du sénat ; ἐν νεωρίοις, dans les
hantiers maritimes ; ἔυ, πουτανξίῳ, au Prytanée. Cependant on trouve de
bonne heure des exceptions à cet Ex.: ἐν τῇ ἀχροόπόλει (355 av. J.-C.).
Cf. MEISTERHANS, 20, ὃ 44, 3, d. (Tr.)
Sens générique de l’article ὃ 72, 3.4. 239
ἐπολέμουν ᾿Αθηναῖοι! μὲν χαὶ Βοιωτοὶ καὶ ᾿Αργεῖοι χαὶ οἱ σύμιμαγοι αὐτῶν x
Κορίνθου ὁολώμενοι, Λαχεδαθλόνιοι δὲ χαὶ οἱ σύμμαχοι ἐχ Σικυῶνος, dès
dors des hostilités commencèrent : les Athéniens, les Béotiens, les Argiens
et leurs alliés partaïent de Corinthe ; les Lacédémoniens et leurs alliés,
de Sicyone, pour faire leurs excursions.
REMARQUE X. — Les ποῦς des fêtes s’emploient le plus souvent
sans article. — Memor. IV, 8, 2 : Δήλια éxsivou τοῦ μηνὸς ἦν, des Fêles
de Délos se célébraient ce moïs-là.
REMARQUE XI.— Les noms de fleuves se placent comme complément
distinctif entre l'article et ποταμός : ὁ Εὐφράτης ποταμός, l’Euphrate.
Les noms de sontagnes, d'îles, de villes et d'autres lieux peuvent se
construire de la même manière, quand 115 sont du même genre que
leur apposition et qu’ainsi ils ont le même article. — THUC. 2, 19 : τὸ
Αἰγάλεων ὄρος, de mont Égaléos, mais l'on dit: ἡ Αἴτνη τὸ ὄρος, ἐξ mont
Etna.
REMARQUE XII.— Le nom qui sert d’apposition à un pronom per-
sonne] de la 1"° ou de la 2° personne prend l’article, dans le cas où,
cessant d’être apposition par la suppression du pronom, il demande-
rait l’article. — Anab. V, 7, 20 : ἡμεῖς οἱ στοχτηγοὶ ἡχθόμεθα τοῖς γὙξγε-
νημένοις, #ous, les chefs, étions consternés de ce qui était arrivé (si l'on
supprimait ἡμεῖς, il faudrait encore : οἱ στρατηγοὶ ἤχθοντο).
4. Sens générique de l'article.
L'article désigne toute une espèce, toute une catégorie, dans
deux cas :
a) au singulier, lorsqu'il présente un individu isolé (objet
ou personne) comme le représentant de toute la classe des
individus semblables : ὁ σοφός, le sage, c.-à-d. tout homme
sage ;
b) au pluriel, lorsqu'il présente tous les individus sembla-
bles comme formant une classe ou une catégorie spéciale.
Le grec aime traiter substantivement, au moyen de l’article
générique, des adjectifs au pluriel: οἱ ἀγαθοὶ ἄνθρωποι, les
honnétes gens, c.-a-d. tous les honnêtes gens, οἱ ἀνδρεῖοι, les
braves, c.-a-d. tous les hommes braves. L'article génért.
que ne peut pas se sous-entendre. — Anab,. Il, 6, 10: δεῖ
τὸν στοατιώτην φοβεῖσθαι μᾶλλον τὸν ἀἄργοντα ἢ τοὺς πολεμίους,
le soldat doit plus craindre son général que l'ennemi.— Anab.
249 Grammaire grecque.
1,9, 13 : οὐκ ἄν τις trot ὡς Αὐοος τοὺς χαχούργους χαὶ ἀοίχους
ἰα χαταγελᾶν, ἀλλ᾽ ἀφειδέστατα ἐτιλωρεῖτο, on ne dira pas que
Cyrus se laissait bafouer par les malfaiteurs et les scélérats,
puisqu'il les punissait avec la dernière rigueur.
REMARQUE I. — L'article s'emploie avec le participe, quand celui-ci
désigne toute une catégorie. Ex. : ὁ βουλόμενος, quiconque veut; ὁ ἐπι-
GTÂLEVOS, quiconque Sail, un CONNQÎSSEUT ; ὁ μὴ ἐπιστάμενος, QUICONQUE
ne sait pas, un ignorant; ὁ γγησόμενος, quelqun qui sache conduire,
un guide. (Pour le participe futur accompagné de l’article, νον. $ 105,
3 Rem.) — XEN. Resp. Athen. 1, 2 : λέγειν ἔξεστι τῷ ϑουλομένῳ τῶν
πολιτῶν, £/ est permis à tout citoyen de parler quand il le juge à propos.
— Anab. 11,4,22: ἢ χώρα ἀγαθὴ Ὧν καὶ ἐνῆσαν οἱ ἐργάσομενοι, la contrée
était fertile et il y avait des hommes pour la cultiver (—= des cultiva- :
teurs). — Hellen. VII, 5, 10 : ἔλαβεν ἂν τὴν πόλιν παντάπασιν EDTLOV τῶν
ἀμυνουμένων, Épiminondas aurait pris Sparte absolument dépourvue
de défensenrs.
L'article est tellement inséparable de ce participe qu'il s'emploie même
à Pattribut, c.-à-d. là où un nom désignant, comme ce participe, toute
une catégorie ne peut pas prendre l’article. Ex. : Anab. II, 4, 5:
ὁ ἡγησόύμενος οὐδεὶς ἔστχ', ἐξ n'y aura pas de guide ; cf. Anab. III,
1,2: ἡγεμὼν οὐδεὶς τῆς ὁδοῦ nv, 17 n'y avait pas de guide. — SOPH.
Antig. 261 : οὐδ᾽ ὁ κολύτων παρῆν, 17 n'y avuit personne là pour nous
empècher.
REMARQUE II.— Ce que nous venons de dire d’un individu considéré
comme le représentant de toute une classe, s’applique à chacun des
individus qui la composent. C’est pourquoi, lorsqu'il s'agit de partage
ou de distribution, l'article générique se peut traduire souvent par
chaque. — Anab. 1, 3, 21: Mis6ôv ὁ Κῦρος ὑπισχνεῖται δώσειν τρία
ἡμιδάρεικα τοῦ μηνὸς τῷ στρατιώτῃ, Cyrus promct de donner à chaque
soldat, une solde de trois demi-dariques par mois. — AESCHIN. III,
104 : τόχον ἤνεγχαν δραχμὴν τοῦ μηνὸς τῆς νᾶς, des Orilains puyèrent,
à titre d'intérêt, une drachne par mois, pour chaque mine.
REMARQUE III.— Les noms abstraits, principalement les noms de
vertus, d'arts, de sciences, d’occupations, de proféssions, et aussi les
noms de matière pris en général, s’'emploient régulièrement sans article.
— ISOCR. I, 33: ᾿Αρχὴ φιλίας μὲν ἔπαινος, ἔχθρας δὲ ψόγος, la louange
appelle l'amitié, le blâm: provoque la hain:. — Mermor. I, 1, 2:
Σωχράτης μαντιχῇ χρώμενος οὐκ ἀφανὴς ἦν, Socrate ne se cachait pas
quand il recourait à la divination.— Au contraire, l’article est indispen-
sable quand le nom abstrait se rapporte à une personne ou à un objet
déterminé. Ex. : ἢ Σωκράτους σωφουτύνη, ἐκ m0 lération de Socrate,
---ὄ -ς--..-....ς.-.-..... -----͵. -..-ς--ᾶΦ6ὋὉὦὖὦΨρ’ρ’[ὦἅ.ὃΒ΄ὖὸἢ}ὃὦΖ-.- . .-.--.-.. .-.-.-...... ....... .. .
Sens individuel de larticle ὃ 72, 5. 241
20 SE eq ... ..-βὕ.......ὄ. - ἷὦἷὦἷὦ“ὦὦὦ΄ὦὕ΄΄ὦὃὖἥἝῬΨΨὝ.ς͵....... ......... σ΄ ... .................. οὕ...
5. L'adjectif attribut et le nom attribut ne prennent pas
l'article. (Rem. 2, Exception.) Gnom.: πολλῶν ὁ λιμὸς γίγνε-
ταὶ CLOATHALNCS, ON apprend bien des choses ἃ l'école de la faim.
— Oecon. V, 17: καλῶς ἐχεῖνος εἶπεν ὃς ἔφυ, ΤῚΝ γεωργίαν τῶν
ἄλλων τεχνῶν μητέρα χαὶ τροφὸν εἶναι, il a dit une grande vérité,
celui qui a dit que l'agriculture est la mère et la nour-
rice des autres arts. — Cyr. 1, 3, 18 : οὗτος τῶν ἐν Μήδοις
πάντων ξχυτὸν δεσπότην πεποίηχεν, le roi s'est rendu maître
absolu chez les Mèdes. — Anab. Il, 5, 41: Πρόξενος καὶ
Μένων εἰσὶν ὑμέτεροι μὲν εὐεργέται, ἡμέτερο, GE στρατυγοὶ,
Proxène οἱ Ménon sont vos bienfaiteurs et nos chefs. —
LysIAS. [, 10: ᾧμην τὴν ἐμαυτοῦ γυναῖκα πασῶν σωφρονεστατὴν
εἶναι τῶν ἐν τῇ πόλει, je tenais mon épouse pour la plus ver-
tueuse de toutes les femmes de la ville.— Gnom.: καλλιστόν
ἐστι χτήμα παιοεία βροτοῖς, l'éducation est, pour les mortels,
le plus précieux des trésors.
REMARQUE I. — De même, auand 115 sont af/ributs, les pronoms
possessifs, les comparatifs, les superlatifs, les nombres ordinaux
ne prennent pas Particle. — Anab. IV, 8,4: γιγνώσχω τὴν φωνὴν
τῶν ἀνθρώπων χαὶ οἶμαι ἐμὴν ταύτην πατρίδα εἶναι (et non pas τὴν ἐμήν),
je reconnais la langue de ces hommes et je crots que ce pays est ma patrie.
Pour ὁ αὐτός, voy. ὃ 74, ὁ
REMARQUE II. --- Le #om attribut prend l’article, quand il renferme
une allusion à une chose déjà connue ou mentionnée précédemment.
— Memor. I, 2, 62 : χατὰ τοὺς νόμους, ἐᾶν τις φανερὸς YÉMTAL χλέπτων,
τούτοις θάνατος ἐστιν ἣ ζημία, de par les lois, la mort est la peine portée
contre celui qui est surpris en flasorant délit de vol (*). — ANTIPH. V, 34:
θάνατον τῷ μηνυτῇ, τὴν δωρεὰν ἀπέδοσαν, ceuv.ci ont donné la mort à leur
dénonciateur pour le récompenser (V’orateur vient de dire que d'autres
récompensent l’aveu de la vérité soit par des largesses, soit, si le dénon-
ciateur était esclave, par l’affranchissement). — C’est surtout après les
verbes signifiant appeler, nommer, que le nom attribut FER ONr souvent
= «αν ct ee eee ne Ré de <e OS Que ee à en ..-........ς.ς....ς...-... .. ...........-....
1. Cette proposition est absolument identique à cette autre : € à bel la
mort est infligée légalement comme châtiment ». Le mot θάνατος qui n’a pas
besoin de l’article, puisqu'il est terme général, est donc réellement le sujet,
Dans des passages comme celui-ci : — Isocr. VIII, 50 : θχνάτου τῆς
ζημίας ἐπικειμένης, quand la peine de mort est établie contre... (litt. quand la
mort est la peine établie), le genre du participe s'explique par ce qui est dit
au $ 69, 8 Rem.
GRAMM. GRECQUEF. 16
2412 Grammaire grecque.
Particle : cet article présente l'individu (objet ou personne) désigné par
le nom attribut, soit comme isolé et déjà connu (sens individuel de l'ar-
ticle), soit comine le représentant par excellence de la classe des
individus semblables (sens générique de l’article). — Anab. VI, 6, 7:
ἐπιχειροῦσι βάλλειν τὸν Δέξιππον, ἀναγαλοῦντες τὸν προδότην, 25 se mellent
à jeter des pierres ἃ Dexippe, en l'appelant le traître (le traître que tout
le monde connaissait, cf. Anab. V,1, 15). — Cyr. III, 3, 4 : ἀνεκάλουν
Κῦρον τὸν εὐεργέτην, τὸν avion τὸν ἀγαθόν, i/s appelaient Cyrus le bien.
Jfaiteur, l’homme généreux par excellence (le type de la bienfaisance, le
Bienfaiteur).
REMARQUE III. — Un participe employé comme attribut prend
l'article, quand il ne désigne pas toute une catégorie, dans laquelle le
sujet serait également compris, mais seulement le sujet lui-même ;
dan; ce cas suet et attribut sont identiques et peuvent se substituer
l'un à l’autre. — Anab. II, 6, 7 : Κλέαρχος φιλοκίνδυνος τε ἣν χαὶ ἡμέρας
χαὶ νυχτὸς ἄγων ἐπὶ τοὺς πολεμίους, Cléarque aimait le danger,et jour et
nuit il conduisait ses soldats à l'ennemi (ἄγων sans article, car d’autres
faisaient de même).— Memor.l1,7,14 : ἐγώ εἶμι ὁ ὑμᾶς σῴζων (le chien
dit aux brebis : c’esf moi qui vous garde, c'est comme s’il disait : votre
gardien n’est autre que le chien). — Anab. III, 2, 18 : οἱ ἄνδρες εἰσὶν οἱ
ποιοῦντες 0 τι ἂν ἐν ταῖς μάχαις γίγνηται, ce sont les hommes qui font le
sort des batailles. — Anab. III, 1, 42 : οὔτε πλῆθός ἐστιν οὗτε ἰσχὺς ἡ ἐν
τῷ πολέμῳ τὰς νίκας ποιοῦσα, ce n'est ni le nombre ni la force qui, à la
guerre, donne la victoire (ñ ποιοῦσα, assimilation pour τὸ ποιοῦν).
6. L'article neutre, le plus souvent au pluriel, se construit
avec des noms au génitif, avec des noms régis par une .prépo-
sition, ou avec des adverbes, pour exprimer dune manière
tout à fait générale ce qui concerne ou intéresse une personne :
sa situation, ses affaires, etc. ou ce qui se rapporte à une
chose. — EURIP. Fragm.: φεῦ, τὰ τῶν εὐδαιμονούντων ὡς
raya στρέφει. Θέος, hélas ! que Dieu renverse vite la fortune
des heureux! — Anab. VII, 6, 31: τὰ τῶν πολεμίων ἐδαπα-
γᾶτε, vous avez vécu aux dépens de l'ennemi. — Anab. I, 7,
4: τὰ παρ ἐμοί — τὰ οἶκοι, les avantages que l'on trouve
auprès de moi — les avantages que l'on a chez soi. —
Quelquefois cette construction de l'article n'est qu'une simple
périphrase. — DEM. IV, 45: τὸ τῶν θεῶν εὐμενὲς χαὶ τὸ τῆς
τυ της ἡμῖν συναγωνίζεται = οἱ θεοὶ εὐμενεῖς χαὶ ἣ τύχη
LA
— ——
Sens individuel de l’article $ 72, 5-8. 243
συναγωνίζονται, les dieux bienveillants et la fortune combattent
avec nous.
7. L'article neutre, au singulier, donne la valeur de véri-
tables noms:— a) à un infinitif ou à une proposition infinitive
voy. $ 121; — δ) ἃ un mot quelconque: adjectif, pronom,
adverbe, etc., à une proposition quelconque, même en dehors
de la construction infinitive. — MENAND.: νέοις τὸ σιγᾶν
χρεῖττον ἐστι τοῦ λαλεῖν, les jeunes gens gagnent plus à se taire
qu'à parler. — Phaedo. 62, B: τόδε μοι δοκεῖ εὖ λέγεσθαι, τὸ
θεδὺς εἶναι Ἡμῶν τοὺς ἐπιμελομένους χαὶ ἡμᾶς τοὺς ἀνθρώπους
ἕν τῶν χτημάτων τοῖς θεοῖς εἶναι, il me semble vrai de dire que
les êtres qui prennent soin de nous sont des dieux, et que
nous, hommes, faisons partie de leur domaine. —Oecon. VI,
14: ἔχουσι τὸ σεμνὸν ὄνομα τοῦτο τὸ καλός τε χἀγαῇός, ils por-
tent ce nom vénérable d'honnête homme (litt. d'homme beau
et bon). — DEM. III, τὸ: ὅτι μὲν δὴ, δεῖ Bonlerv, πάντες
ἐγνώχαμεν καὶ βοηθήσομεν᾽ τὸ dE ὅπως, τοῦτο λέγε, des secours
sont indispensables, nous le savons tous, et nous y pourvoirons :
mais le moyen? c'est cela qu'il faut dire. — Gnom.: τὸ
« Pouf, σαυτὸν » πανταχοῦ στι γρήσιμον, la maxime « Con-
nais-tot toi-même » est utile partout. — Oecon. VII, 3:
Ἰσγόμαγος ἐγέλασεν ἐπὶ τῷ « Τί ποιῶν καλὸς κἀγαθὸς χέχλησαι ; »
Ischomaque sourit ἃ cette parole: « Que fais-tu pour étre
appelé honnête homme ? »
PLACE DE L'ADJECTIF AVEC UN NOM ACCOMPAGNÉ
DE L'ARTICLE.
8. a) L'adjectif employé comme complément distinctif
se place :
1 — entre l'article et le nom ;
2 = quand on veut mettre l'adjectif en relief, après le nom
avec l'article répété.
Ex. : ὁ ἀγαθὸς ἀνήο, l'homme de bien, ὃ ἀνὴρ ὃ ἀγαθός.
Cette même règle s'applique aux adverbes, et aux noms
régis par une préposition, quand ils ont la valeur de complé-
244 Grammaire grecque.
ments distinctifs : ἡ, ἄνω πόλις ou ἣ πόλις ἣ ἄνω, la ville haute;
ἡ ἐν χραθῶνι μάχη où n μάχη ἣ ἐν Μαραθῶνι, la bataille de
Marathon.
REMARQUE IL. — Quelquefois l’article ne se trouve pas avec le nom,
mais seulement avec l'adjectif ἀνὴρ ὁ ἀγαθός = #77 homme (sens indéter-
miné) l’homme de bien. — Memor. IV, 5, 11: τί διαφέρει ἀνύρωπος
ἀχρατὴς θηρίου τοῦ χμιχθεστάτου; En quoi un homme intempérant diffère-
t-il de la bête la plus stupide ? — Crito. 51, A: μητρὸς τε χαὶ πατρὸς
τιλιώτερον ἐστι πατρὶς χαὶ ἁγιώτερον χαὶ παρὰ θεοῖς χαὶ παρ᾽ ἀνθοιύποις τοῖς
νοῦν ἔχουσιν, la.patrie, aux yeux des dieux et des hommes senss, est chose
plus précieuse et plus sacrée qu'une mère et qu'un père.
REMARQUE II. — Un nom au génitif, employé comme comflément
distinctif, peut se placer de plusieurs manières : ἢ τοῦ πατρὸς οἰχία, ἢ
οἰχία τοῦ πατρός, ἢ οἰκί ἢ τοῦ πατρὸς, τοῦ πατρὸς À οἰκία, la mrarson pater-
nelle. On évite d’intercaler un génitif dans un autre génitif, si l’on
devait, ἃ cause de cela, avoir deux fois de suite la même forme de
l’article. Ainsi l’on ne dit pas περὶ τοῦ τοῦ βίου τέλους, mais περὶ τοῦ
πέλους τοῦ βίου, sur le but de la vie. Quelquefois le sens varie sui-
vant la place du complément distinctif. Ex. : à τῶν Περσῶν 357%, /a
domination persane (opposée à la domination médique), τῶν Περσῶν ἣ
&oy%, le gouvernement des Perses (opposé au peuple) ; dans cette der-
nière expression le génitif a presque le sens partitif.
REMARQUE III. — Le génriif partitif n'est pas un complément
distinctif, et c’est pourquoi il ne se place pas entre l’article et le nom ni
après le nom avec article répété ; il se place le plus souvent vant:
τῶν ᾿λθηναίων» οἱ γερχίτατοι, les plus anciens des Athéniens.
REMARQUE IV. — Pour la place des pronoms réfléchis, démonstratits
ou personnels, au génitif, employés dans le sens des pron.-adj. posses-
sifs, νου. ἡ 76, 6. |
REMARQUE V. — En manière de complément distinctif on intercale
quelquefois des propositions relatives. — D'EM. XIX, 254 : Σόλων ἐμίσει
τοὺς οἷος οὗτος 2vownrous, Solon huissait ceux qui ressemblaient à cet
homme.
b) L'adjectif sans article, qui est placé avant ou après le
nom accompagné de l'article, n'est pas un complément distinc-
tif, mais une simple apposition qui fait partie de l'attribut :
τὰς “γεῖρας μαχρὰς ἔχω, j'ai les mains longues, = les mains
que j'ai sont longues. — ISOCR. IX, 3: ἀδάνχτον τὴν περὶ
αὑτῶν μνέμην χαταλείψουσιν, ils laisseront d'eux-mêmes un
souvenir impérissable. — Hellen. IT, 3, 56: μάλα μεγάλῃ
nee mm ee .......---ὄ--...-.
Place de l'adjectif ὃ 72, 8 ro. 245
τῇ φωνῇ ἐδήλου, Théramène dénonçait à haute voix. -——
Ages. [, 13: ᾿Αγησίλαος ὃς μᾶλα sariou τῷ προσώπῳ ἐκέλευσεν,
Agésilas, le visage serein, ογάοππα...
On appelle cette dernière construction de l'adjectif CON-
STRUCTION ATTRIBUTIVE; et la première (a), CONSTRUC-
TION DISTINCTIVE.
9. Les adjectifs ἄκρος, summus, μέσος, medius, ἔσγατος,
ultimus, extremus, ont un sens différent, selon qu'ils sont
construits comme complément distinctif où comme attribut.
Dans le premier cas, ils opposent l'objet tout entier, désigné
par le nom, à d'autres objets semblables. Ex.: à LÉST νῆσος,
l'ile du milieu, l'île du centre par opposition aux îles d’alen-
tour. Dans le second cas, ils n'indiquent qu'un point ou une
partie de l'objet, qu'ils opposent au tout. Ex.: h νῆσος μέση
où μέση ἡ νῆσος, l’île à son milieu, le milieu ou le centre de
l'île. — Cyneg. III, 4: ἄκρᾳ τῇ οὐρᾷ saivoustv, les chiens re-
muent l'extrémité de la queue = la queue à son extrémité.
Cf. summus, medius, ultimus ou extremus.
10. 4) Πᾶς, signifiant tout entier ou tous, a la construction
attributive et se place généralement devant le nom ; ce nom
ne prend point l'article dans les cas où, employé seul, il ne
le prendrait pas.
πᾶπα ἣ πόλις, la ville tout entière, toute la ville
πᾶσα, αἱ πόλεις, toutes les villes
πόλις πᾶσα, une ville tout entière, toute une ville
πόλεις πᾶσαι, des villes entières.
REMARQUE I. — πάντες ἄνθρωποι, fout ce qui appartient à l'espèce
liumaine (cf. num. 4 Rem. 3) — fout le monde. — LysiAS XII, 60:
ἐμισθώσαντο πάντας ἀνθρώπους ἐπ᾽ ὀλέθρῳ τῆς πόλεως, ils ont soudoyé
out le monde pour perdre Athènes.
δ) ras signifiant l’ensemble de, pris dans l'ensemble, ἃ
la construction distinctive. Al πᾶσαι πόλεις, les villes prises
dan- leur ensemble, l'ensemble des villes, (les villes confé-
dérées, par opposition aux villes prises isolément); τὸ πᾶν
πλτίος, la masse du peuple; ὃ πᾶς ἀριῆμός, la somme totale;
246 Grammaire grecque.
οἱ πάντες ἀνῦρωποι, l'humanité prise dans son ensemble. —
(Anab. V, 6, 7).
REMARQUE II. — Avec κε nom de nombre, ὁ πᾶς, οἱ πάντες, signifient
en tout. — THUC. VI, 43: ᾿Αθηναῖοι ἄραντες ἐκ τῆς Κερχύρας ἐς τὴν
Σιχελίαν ἐπεραιοῦντο, τριήρεσι μὲν ταῖς πάσαις τέσσαρσι χαὶ τριάχοντα καὶ
ἑχατὸν, ὁπλίταις δὲ τοῖς ξύμπασιν ἑχατὸν χαὶ πενταχιςχιλίοις, τοξόταις δὲ
τοῖς πᾶσιν ὀγδοήχοντα καὶ τετραχοσίοις, les Athéniens appareillèrent de
Corcyre pour la Sicile : toutes leurs forces se composaïent de cent trente-
quatre trirèmes, de cing mille cent hoplites et de quatre cent quatre-
vingts archers.
c) πᾶς signifiant chaque (= n'importe quel) se place sans
article devant le nom. — Anab. 11, 5, 9: σὺν σοὶ πᾶσα μὲν
ὁδὸς εὐπορος, πᾶς dE ποταμὸς διαβατός, avec toi tout chemin
nous est ouvert, toute rivière est facile ἃ passer.— PHILEMON:
χαχῶς ἔγχει ἅπας ἑατρὸς, dv καχῶς μηδεὶς ἔχη, tout médecin va
mal, quand tout le monde va bien, litt. quand personne ne
va mal.
REMARQUE III. — Devant un participe ou un adjectif accompagné
de l’article génériqu πᾶς renforce l'idée de chaque, quelconque,
déjà renfermée dans ces expressions. L'article ne saurait être supprimé
(cf. num. 4 Rem. 1): πᾶς ὁ ἡγησόμενος -- πᾶς ἡγεμών, wa guide quel-
conque. — PLAT. Legg. V, 731 C : πᾶς ὁ ἄδικος οὐχ ἑκὼν ἄδιχος, fout
homme injuste est injusle involontairement. — VLAT. Resp. 416
D: πᾶς ὁ βουλόμενος, qui veut — tout homine qui veut. — PLAT.
Conviv. 187 A: παντὶ τῷ προσέχοντι τὸν νοῦν δῆλον, 2 est cluir pour
tout esprit attentif.
d) Quand πᾶς signifie uniquement, rien que de, le nom
ne prend pas l’article, parce qu'il est réellement attribut. —
PLAT. Resp. IX, 579 B: χύχλῳ φρουρεῖται ὑπὸ πάντων πολε-
μίων = πάντες, ὑφ᾽ ὧν φρουρεῖται, πολέμιοί εἰσιν, ἡ] n'a autour
de lui, pour le garder, que des ennemis. — DEM. XIX, 314:
παντὰ χαχὰ ἐργάζεσθαι τὴν πόλιν, ne faire que ‘du mal à la
ville ; mais — LYSIAS XII, 33 : παντὰ τὰ καχὰ ἐργαζεσῦῆαι τὴν
πόλιν, faire tout le mal possible à la ville.
11. Ὅλος signifiant fout entier a, comme πᾶς, la con-
struction afttributive; mais signifiant l'ensemble de, pris
dans l'ensemble, il a la construction distinctive. — Anab.
Place de l'adjectif ὃ 72, 10-13. 247
1,2, 17: ἐκέλευσεν ἐπιχωρῆσαι ὅλην τὴν φάλαγγα, il ordonna
que la phalange tout entière marchât en avant.— Anab. VI,
2, 10 : ὑπὲρ ἥμισυ τοῦ ὅλου στρατεύματος, plus de la moitié de
toute l'armée, c.-à-d. prise dans l’ensemble. — DEM. II, 31:
τὰ ὅλα πράγματα, l’ensemble des affaires = les affaires poli.
tiques ou l'État.
Par analogie, μόνος signifiant seul a la construction
attributive ; et signifiant wnique, le seul, la construction
distinctive. — ISOCR. XII, 198 : σωφροσύνη μόνοις ἐγγίγνεται
τοῖς χαλῶς πεπαιδευμένοις, la sagesse n'appartient qu'aux
hommes formés à la vertu. — Cyr. IV, 6, 4: τὸν μόνον μοι
χαὶ φίλον παῖδα ἀφείλετο τὴν ψυχήν, il δία la vie ἃ mon unique,
a mon cher fils.
12. Ἥμισυς, demi, a généralement la construction distine-
tive. — Hier. VIII, 4: αἱ ἀπὸ τῶν δυνατωτάτων ἡμίσεια!
χάριτες πλέον Ὦ ὅλον τὸ παρὰ τοῦ ἰδιώτου δώρημα δύνανται,
les demi-faveurs des grands font plus (exercent plus de
prestige) que les libéralités sans réserve du simple citoyen.
REMARQUE. Le seufre ἥμισυ s'emploie substantivement dans le sens
de « ἐκ morïtié }, et souvent sans article (par conséquent proprement:
une moitié). — Anab. VI, 2,10 : nv ὑπὲρ ἥμ'συ τοῦ ὅλου στρχτεύματος
᾿Αρχάδες χαὶ ᾿Αχαιοί, les Arcadiens et les Achéens faisaient plus de la
motlté de toute Parmée. La moitié d’un nombre de fersonnes s'exprime
d'ordinaire non par ἥμισυ, mais par le plur. οἱ ἡμίσεις, αἱ nutsetat avec
le gén. partit. ; quelquefois aussi ἥμισυς s'accorde en genre et en nombre
avec le génitif partitif (cf. $ 84, 15, Rem. 1).— Anab. IV,2,9 : Ξενοφῶν
ἔχων τῶν ὀπισθοφυλάκων τοὺς ἡμίσεις ἐπορεύετο, Nénophon s'avançait
avec la moitié de l’arrière-grarde. — Cyr. ἸΝ,, 5, 4 : τοῖς Πέοσαις ἔπεμπον
τῶν ἄρτων τοὺς ἡμίσεις, les Môdes envoyèrent aux Perses la moitié de
leurs pains. (Aïlleurs on trouve, Anab. I, 9, 26 : ἄρτων ἡμίσεχ, des
moiliés de pains). — Cyr. IV, 5, 1 : ἡμῖν πέμπετε τοῦ πεποιημένου σίτου
τὸν ἥμισυν, exvoyes-nous la moitié de la provision de pain. — Cyr. 1,
2,9: ἐξάγει τὴν ἡμίσειαν τῆς φυλαχῆς, #7 emmène la moitié de la garde.
13. Ἴζκαστος, chaque (singuli), se joint au nom, lequel
est ordinairement sans article; mais quand le nom est accom-
pagné de l'article, ἕχαστος ἃ la construction attributive.
— Hellen. II, 5,13 : ἐν ἑκάστῃ πόλει, dans chaque ville. —
Cyr. V, 3, 36 : h τάξις ἔχάστη, chaque compagnie.
ὃ 73.
ee --ὖϑοϑσϑσ5ΌὉ|. ὁ . .0Ὸρϑ..ὉΤῸὃῸ͵ὃἷὯὮὃὃὃ9-.
248 Grammaire grecque.
Se qq .... .-.ὕὄ..-.... - ...-΄ .-ςς9ὕ..
REMARQUE. ἔχαστος répond en latin à srusquisque où à guisque
(chacun). — XEN. Resp. Lac. VI, 1: ἐν ταῖς aAÂatGÇ πόλεσι τῶν ἑαυτοῦ
ἕχχστος χαὶ παίδων χαὶ οἰχετῶν ἄργουσιν, dans les autres cités, chacun est
maître de ses enfants et de ses esclaves (suis quisque imperal).
14. Ἄμφω (ambo), — ἀμφότεροι (les deux, tous deux, qu'il
s'agisse de deux individus isolés ou de deux catégories), —
ἕχατεοος (uterque, l'un et l'autre),se joignent au nom, lequel
doit toujours être accompagné de l’article ; ils ont la construc-
tion attributire. — Protag. 314 D: ἀμφοῖν τοῖν χεροῖν τὴν
θύραν πάνυ προθύμως ὡς οἷός τ᾿ ἣν ἐπήραξε, prenant la porte
ἃ deux mains, l'esclave nous la ferma au nez très vivement
et de toutes ses forces. — Anab. III, 1, 31 : ἐγὼ αὐτὸν εἶδον,
ὥσπεο Λυλὸν, ἀμφότερα τὰ ὦτα τετρυπημένον, je lui ai vu les
deux oreilles percées,on eût dit un Lydien. — THUC.V,16, 1:
ἐν ἐχχτέοχ τῇ πόλει, dans l'une οἱ l'autre ville (à Athènes et à
Spartc).
15. Les pronoms démonstratifs οὗτος, δὸς, éxeivos, ainsi
que αὐτός signifiant « lui-même »,se Joignent au nom,
lequel, en règle générale, est accompagné de l'article : ils ont
la construction attributive. Οὗτος ὁ ἀνήο ou à ἀν 09793, cet
€ » Q φ
homme-ci. — Αὐτὸς ὃ ds où ὃ ya αὐτος, l'homme lui-même.
REMARQUE. Le nom ne prend pas l’article quand il est attribut et
que le pronom démonstratif est sujet ou complément, cf. $ 69, 9. —
Les pronoms démonstratifs τοσοῦτος, τοιοῦτος, ctc., ont la construction
distinctive, cf. $ 77, 6 Rem. 1.
PRONOMS.
$ 73. — PRONOMS PERSONNELS.
1. La personne du sujet étant déjà désignée par la désinence
du verbe, les nominatifs ἐγώ, σύ, Ἡμεῖς, ὑμεῖς ne s'emploient
que lorsque le sujet doit être mis en relief, comme, par exemple,
dans une antithèse. — Anab, I, 3, 6: ἐπεὶ ὑμεῖς ἐμοὶ οὐχ
ἐθέλετε πείθεσθχ! οὐδὲ ἔπεσῆαλι, ἐγὼ σὺν ὑμῖν ἔψομαι, puisque
vous ne voulez pas mobéir ni me suivre, c'est moi qui vous
suivrai. — Anab. II, 1, 15 : οὗτο! μὲν ἄλλος ἄλλα λέγει: " σὺ
Pronoms personnels ὃ 73,/ 1-4. 249
Ô ἡμῖν εἰπὲ τί λέγεις, ceux-ci disent l'un une chose, l'autre une
autre; maïs toi, dis-nous ce que tu penses.
2. Le nominatif du pronom personnel de la 3“ personne
nexistant pas est suppléé souvent, dans une antithèse, par
αὐτὸς, lui-même. — Anab. IV, 4, 6 : ὃ de εἶπεν ὅτι one!saslha.
βούλοιτο ἐφ᾽ ᾧ μήτε αὐτὸς τοὺς “ἄλληνας ἀδικεῖν μήτ᾽ ἐχείνους
χαΐειν τὰς οὐκίας, Celui-ci répondit qu'il consentait ἃ s'engager
par traité ἃ ne faire lui-même aucun mal aux Grecs,
pourvu qu'ils ne brûlassent point les maisons.
REMARQUE. Les locutions pronominales ὃ δέ, οἱ δέ, guant à lus,
guani à eux, sont le plus souvent opposées au sujet de la proposition
précédente(cf. $ 72, 1).
3. Au lieu des formes enclitiques μοῦ, pot, μέ, on emploie
les formes plus longues et toujours accentuées ἐμοῦ, ἐμοί, ἐμέ,
quand le pronom doit être mis en relief, comme dans une an-
tithèse, et ordinairement aussi quand le pronom est régi par
une préposition. Dans ce double cas, les formes du pronom de
la 2m pers. du sing.: σοῦ, σοί, σέ, sont également accentuées.
Αἱρήσονται sroutryoy ἢ ἐμὲ Ὦ σέ, ils choisiront pour chef ou
toi ou moi. Ixp éuoi, παρὰ 50!, auprès de moi, auprès de toi.
Cependant, lorsqu'il n'y a pas d'antithèse, on trouve ordi-
nairement ποὺς μὲ (au lieu de ποὸς ἐμέ), ex.: Anab. III, 3,2.
.
REMARQUE. Quand il y a autifhèse entre deux prépositions ayant
pour régime le même pronom, on emploie les formes enclitiques du
pronom. — Anab. VII, 7, 32 : ἐπί σε ἢ σύν σο!, contre Loi ou avec toi.
4. Les cas obliques de αὐτός servent à rendre les cas obliques
du pronom persennel de la 3* personne ἃ tous les nombres.
REMARQUE. Quand deux verbes coordonnés ne se construisent pas
avec le même cas et qu’ils ont un même nom pour complément, nous
remplaçons, en français, avec le second verbe, le nom par le pronom
personnel de la 3° pers.; en grec on met le nom avec le premier verbe
et on le sous-entend avec le second. — Protag. 310 E : οὐχ ἑόραχα
Πρωταγόραν πώποτε οὐδ᾽ ἀχήχοχ οὐδὲν, je n'ai jamais vu Protagoras et
jen'ai jamais rien entendu de lui. — EURIP. Hel. 754 : Τοῖς θεοΐσι χρὴ
θύοντας αἰτεῖν τἀγαθχ, eu sacrifiant aux dieux on ne doit leur demander
que des .«Aoses bonnes.
74
250 Grammaire grecque.
—————”
5. Notre pronom indéfini « on » se rend en grec de plusieurs
manières :
a) le plus souvent par τὶς, ex. olouTé τις ἄν, on croira
peut-être ;
δ) par la 3me pers. du pluriel actif, principalement avec les
verbes signifiant « dire »;
c) par le changement de la construction active en construc-
tion passive;
d) souvent par la 218 pers. du sing. du mode potentiel
(8 105,5). Ex.: — Gnom.: θεοῦ θέλοντος κἂν ἐπὶ ῥιπὸς πλέοις, si
Dieu le voulait, οπ naviguerait même sur une natte.— Ages. ],
26 : τὴν πόλιν ὄντως ἂν ἡγήσω (crederes) πολέμου ἐργαστήριον
εἶνα!, on eût pris (litt. vous eussiez pris) la ville pour un
véritable arsenal.
REMARQUE. — Les locutions & on dif, on annonce > peuvent se
rendre par la 3° pers. du sing. passif, employé impersonnellement :
λέγεται, ἀγγέλλεται (δ 120, 1 Rem. 3) ; mais l’on ne peut traduire imper-
sonnellement : o# va, on est venu. (lat. ifur, ventuns est) (δ 93,1Rem.6).
Pour la manière de traduire : z/ juuf, voy. $ 120, 7.
ξ. 74. Αὐτός.
Le pronom αὐτός a trois acceptions. Il signifie:
a) même (ipse) — (ou encore : de lui-même, de son propre
mouvement, sua Sponte) : dans cette acception, il se Joint soit
à un nom comme complément attributif (construction attri-
butive, $ 72, 6 δ), soit à un pronom personnel (qu’il précède
généralement) ; — ou bien il est seul et alors il occupe dans la
proposition une des premières places. — Anab. IV, 1, 2: τὰ
ὄρη ἀπότομα ὑπὲρ αὐτοῦ τοῦ ποταμοῦ ἐχρέματο, les montagnes
tombaient ἃ pic sur le fleuve même (litt. au-dessus du fleuve
même). — Anab. VI, 3, 4: πολλοὶ διέφευγον πελτασταὶ ὄντες
ὁπλίτας ἐξ αὐτῶν τῶν 'ειρῶν, beaucoup de prisonniers armés à
la légère échappèrent aux mains même des hoplites. —
LYSIAS I, 4: καὶ τοὺς παῖδας τοὺς ἐμοὺς ἤσγυνε χαὶ ἐμὲ αὐτὸν
ὕβρισεν, Eratosthène a déshonoré mes enfants et m'a outragé
Αὐτός ὃ 74. 251
moi-même. — Anah. VII, 7, 39: αὐτόν σε μάρτυρα σὺν τοῖς
θεοῖς εἰδόσι ποιοῦμα', je te prends toi-même à témoin avec les
dieux qui savent la vérité. — AESCH. III, 239 : οὐχ
αἰτούντων ᾿Αθηναίων αὐτὸς Exwv κατέπεμψε τριαχόφια τάλαντα
τῷ δήμῳ, sans que les Athéniens lui demandassent rien, le roi
de Perse, de son propre mouvement, envoya ἃ la République
trois cents talents.
b)Précédé de l'article et suivi du nom, par conséquent dans
la construction distinctive, autos signifie le même (idem). —
Cyr. VIII, 7, 14: οἱ ἐν τῇ αὐτῷ οἰκίᾳ αὐξηθέντες καὶ ὑπὸ τῶν
αὐτῶν γονέων ἀγαπώμενοι χαὶ τὴν αὐτὴν μητέρα καὶ τὸν αὐτὸν
πατέρα προσαγορεύοντες πῶς οὐ πάντων οὔτοι οἰχειύτατοι ;
comment ceux qui ont été élevés dans la même maison, qui
sont aimés des mêmes parents, qui appellent la même femme
leur mère, et le même homme leur père, ne seraient:ils pas
unis plus intimement que tous les hommes?
Même quand 1] est attribut, αὐτὸς signifiant « le même »
prend nécessairement l'article. — Protag. 340, B: ταὐτόν τοι
δοχεῖ εἶναι τὸ γενέσθαι καὶ τὸ εἶναι, n ἄλλο; crois-tu que devenir
et être soient la même chose, ou deux choses différentes ? —
THUC. IF, 61, 2 : ἐγὼ μὲν ὁ αὐτός εἰμι, ὑμεῖς 0 μεταβάλλετε,
pour moi, Je suis le même, c'est vous qui changez.
(Pour le datif avec ὁ αὐτός, voy. $ 85, 2 ὁ. Rem. 3).
c)aux cas obliques,quand 1] n'a pas l'accent emphatique,
αὐτός répond, en latin, à cjus, ci, eum, mais, dans ce sens,
il n'est jamaïs placé au commencement de la proposition.
(Cf. $ 77, 3 Rem). |
REMARQUE I. — Comme 72:6 en latin, αὐτός, surtout en construction
avec un démonstratif, signifie souvent /us/ement, précisément ; αὐτὸς
οὗτος, précisément celui-ci, celui-ci même, pas un antre que celui-ci (hic
1D5e), (mais ὁ αὐτὸς οὗτος signifie ce s1ême homme (hic idem),
REMARQUE 1]. — Καὶ αὐτός (lat. zfse quogue) signifie: #01 aussi,
dot aussi, lui aussi ou lui-même, — à mon tour, à ton tour, à son tour. —
Anab. 111, 4, 37: πειδὴ σαφῶς ἀπίοντας ἤδη (τοὺς βαρβάρους) ἑώρων οἱ
Ἕλληνες, ἐπορεύοντο χαὶ αὐτοὶ ἀναζεύξαντες, les Grecs, ne doutant plus
du départ des Barbares, levèrent aussi le camp et se mirent en
ὃ 75
252 Grammaire grecque.
marche. — Καὶ οὗτος (hic quogue) signific: celui-ci aussi (pareïille-
ment) — Anab. 1,2, 8 : ῥεῖ ὁ Μαίανδρος διὰ τὴς πόλεως" ἔστι δὲ χαὶ βασίλεια
ἐν Κελαιναῖς ἐπὶ ταῖς πηγαῖς τοῦ Μαρσύου ποταμοῦ" ῥεῖ δὲ χαὶ οὗτος διὰ τῆς
πόλεως, le Méandre traverse la ville : il y a un autre château à Célènes,
aux sources du Marsyas : cette rivière lraverse aussi la ville.
REMARQUE III. — Αὐτός, après un nombre ordinal, signifie simple-
ment διε, mais fait ressortir le nombre ordinal. — Hellen. II, 2, 17:
Non πρεςβευτὴς εἰς Λαχεδαίμονα δέχατος αὐτός, £/ fut nonumé débuté, ἐμὲ
dixième, pour aller à Lacdiémone. |
REMARQUE IV. — Pour le datif d'accompagnement (avec), renforcé
par αὐτος, cf. $ 85, 7 Rem. 3.
δ 75. — PRONOMS RÉFLÉCHIS.
1. La langue grecque a, pour la ττὸ et la 2° personne, des
pronoms réfléchis directs (1), c.-à d. qui se rapportent nécessai-
rement au set même de la proposition où ils se trouvent. —
Γνῶῆ, σχυτόν, connais-toi toi-même. — Anab. II, 3, 29 : ἥξω
ὡς ἀπάξων ὑμᾶς εἰς τὴν Ἡέλλάδα καὶ αὐτὸς ἀπιὼν ἐπὶ τὴν ἐμαυτοῦ
ἀ5 “ἦν, Je viendrai pour vous ramener en Grèce. οἱ retourner
moi-même dans mon gouvernement. — Cyr. IV,6,2 : δίδωμί
ct ÉuxuT9v δοῦλον, je me donne moi-même ἃ toi comme sujet.
— Gnom. : βούλου à ἀρέσκειν πᾶσι, μὴ σαυτῷ μόνον, tâche de
plaire à tout le monde et non pas à toi seul.
REMARQUE. — Dans la construction de lPaccusatif avec l’infinitif
(proposition infinitive), on emploie comime sujet les pronoms person-
nels et non les pronoms réfléchis (cf. ὃ 119,2 Rem. 1). — Gorg. 474 B :
ἐγὼ nlux χαὶ ἐμὲ χαὶ σὲ xx τοὺς ἀλλους ἀνθρώπους τὸ ἀδιχεῖν τοῦ ἀδιχεῖσθαι
κἄχιον ἡγεῖσθχι, je crois que toi et moi et les autres hommes resardons
comme un plus grand mal de commettre l'injustice que de la souffrir.
— On trouve plus souvent δοχῶ un: (ἐδ me semble, mih£ videor), que
δοχῶ ἐμαυτῷ. — Anab. VII, 6, 10 : τὸν μισθὸν ἀν μοι δοχῶ ἔχειν, 7e croi-
rais avoir reçu 1na paye.
1. Dans les langues d’origine slavo-lithuanienne, les formes du radical pro-
nominal sva s’emploient pour les trois DeRSRnes au sens réfléchi; en latin, la
même racine a servi à former le passif. Ex. : legor = lego-se, 25 mue re-
cucille ; en grec, on trouve de même des traces de l emploi réfléchi de la rac.
ἕ -- σε pour les trois personnes. — Ex. : Ho». Od. IX, 27 : οὗτοι ἔγωγε ἧς
γαΐης δύνχμα! γλυχεοώτερον ἄλλο ἰδέσθχ!, Pour moi je n: saturais voir rien de
Êlus doux que ma patrie. cf. ISOCRATE I, 14, édit. Schneider.
Pronoms réfléchis $ 75, 1-2. 253
2. Le pronom réfléchi de la 3° personne ἑξαυτοῦ etc. s'em-
ploie nécessairement, quand le pronom se rapporte au sujet
même de la proposition où il se trouve : 1] est alors réfléchi
direct. Mais il peut s'employer aussi comme réfléchi indirect
dans une proposition subordonnée, quand le pronom se rap-
porte au sujet de la proposition principale. Dans ce dernier
cas toutefois, l'écrivain, comme s'il parlait en son propre nom
— (discours direct), — peut remplacer le pronom réfléchi par
αὐτός: et, de fait, cette substitution est très fréquente dans les
propositions déclaratives subordonnées avec ὅτι ou ὡς, dans
les interrogations indirectes, et, en général, dans toutes les
propositions secondaires qui ne dépendent pas directement du
verbe principal.
Les formes composées : Exurwy etc. s'emploient indifférem-
ment comme pronoms réfléchis directs ou indirects, tandis
que les formes simples: of, σφίσι(ν) (plus rarement σφῶν, σφᾶς) se
rencontrent exclusivement comme pronoms réfléchis indirects;
la forme οἵ est enclitique, les autres sont toujours accentuées.
Exemples. — Cyr. III, 3, 45 : οἱ μὲν νικῶντες τὰ τε ξχυτῶν
GHÉDUTL καὶ τὰ τῶν ἡττωμένων προσλαμβάνουτσιν, οἱ CE ἡττώμενοι
ἅμα EXUTOUS τε καὶ τὰ ἐχυτῶν πᾶντα ἀποϑάλλουσιν, les vainqueurs
gardent leurs biens et y ajoutent ceux des vaincus, tandis
que les vaincus perdent ἃ la fois leur liberté et tout ce qu'ils
possèdent. — Anab, 1, 2, 8 : λέγεται AnoAAwy éxôeïpar Mus-
σύαν, νικήσας ἐρίζοντά οἱ περὶ σορίας, Apollon, dit-on, ayant
vaincu Marsyas, qui luttait de talent avec lui, l'écorcha. —
Anab. VI, 2, τὸ : οἱ de λόγοι ἦσαν αὐτοῖς, ὡς alsyaûy εἴν, τοὺς
μὲν πόνους σφᾶς ἔχειν, τὰ ὃὲ κέοδη ἄλλους, ils disaient qu'il
était honteux qu'ils eussent toute la peine, et d'autres le profit.
— Cyr. I, 4, 2: ἐφοβεῖτο Κῦρος, μή οἱ ὁ πάππος ἀποθάνῃ,
Cyrus craignait de perdre son aïeul. — Anab. I, 1, 5 : τῶν
πὰρ ξχυτῷ βχοάρων ἐπεμελεῖτο ὡς πολεμεῖν τε ἱκανοὶ elnsay
χαὶ εὐνοϊκῶς ἔχοιεν αὐτῷ, il s'appliquait à faire des barbares,
qui étaient à son service, de bons soldats et à les attacher ἃ
sa personne. — Anab. III, 1,7: οὐ τοῦτο πρῶτον ἦρωτὰ,
ne ss
254 Grammaire grecque.
πότερον λῷον εἴη αὐτῷ (sibi) πορεύεσθαι ἢ μένειν, ἀλλ᾽ αὐτὸς
ἔχρινεν ἐτέον εἶναι, il ne demanda pas d'abord ce qui valait
mieux pour lui, de partir ou de rester, s'étant décidé de lui-
même à partir. — Anab. V, 6, 36 : λέγουσιν ὅτι μεταμέλοι
αὐτοῖς, ils disent qu'ils se repentent (dolori esse sibi). —
Anab. 1, 1,10: Κῦρος δεῖται αὐτοῦ μὴ πρόσθεν καταλῦσαι
ποὺς τοὺς ἀντιστασιώτας, πρὶν ἂν αὐτῷ συμβουλεύσηται, Cyrus
recommande ἃ Aristippe de ne pas faire la paix avec la
faction contraire, qu'il ne l'ait consulté lui-même à ce sujet
(priusquam se Cyrum consuluerit).
REMARQUE. Il n’est pas rare de trouver le sens réfléchi mis en re-
lief par αὐτός, /ui-même, se rapportant au swjef de la proposition. —
Gorg. 483 B : οὐχ οἷός τέ ἐστιν αὐτὸς αὑτῷ βοηθεῖν, cef homme n'est pas
en état de se défendre lui-même. — Charmid. 165 B : τὸ γιγνώσχειν
αὐτὸν ἐχυτόν, se connaire soi-même. ISOCR. IV, 127.
3. On rencontre encore le pronom réfléchi de la 3° personne,
se rapportant à un complément qui le précède dans la même
proposition. Le génitif possessif, dans ce cas, signifie ordinai-
rement son propre. — Anab. IV, 5, 35 : τὸν χωμάρχην τότε
ᾧχετο ἄγων πρὸς τοὺς ξχυτοῦ οἰκέτας (τ), i/ s'en retourna alors
avec le magistrat et le ramena dans sa propre famille.
4. Les pronoms réfléchis au pluriel semploient quelquefois
au lieu du pronom réciproque ἀλλήλων : c'est ce qui a lieu
surtout quand on veut exprimer un antagonisme entre des
personnes qui devraient s'entendre — ISOCR. Paneg. 15: yon
διχλυσαμένους τὰς πρὸς δυᾶς αὐτοὺς ἔχθρας ἐπὶ τὸν βάρβαρον
τραπέσθαι, il faut mettre un terme aux haïines qui nous dii-
sent et les tourner contre le barbare. — Memor. II, 6, 20:
φθονοῦντες ἑαυτοῖς μισοῦσιν ἀλλήλους, se portant mutuellement
envie, ils se haïssent. — Cf. ISOCR. IX, 53.
REMARQUE. — Pour d'autres manières d'exprimer l’idée ou le rap-
port de réciprocité, voy. $ 81, 2 Rem. 1 et $ 92, 1 ὁ. Rem. 3.
—.
1. Cf, CAES. B. G. V, 53, 3: Caesar Fabium cum sua legione remittit in
hiberna, ipse cum tribus legionibus etc. — Cic. Sest. 142 : Hannibalem sui
cives e civitate ejecerunt.
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Pronoms possessifs adjectifs $ /6, 1-3 255
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δ 76. PRONOMS-ADJECTIFS POSSESSIFS.
Se ee ce
1. Les Grecs emploient moins que nous les pronoms-ad-
jectifs possessifs; quand le rapport de possession ressort
clairement du contexte, ils se contentent de l'article (8 72, 3
Rem. 1).
2. Les pron.-adj. possessifs ἐμός et σός ne s'emploient que
pour mettre en relief le rapport de possession, par conséquent
surtout dans des antithèses. Quand le rapport de possession
n'a pas d'importance et que, néanmoins, pour la clarté, il est
indispensable de l'exprimer, on se sert des génitifs enclitiques
μοῦ et σοῦ, et, si le possesseur est la même personne que le
sujet, des génitifs réfléchis ἐμαυτοῦ, σεχυτοῦ. — ‘O:3s τὴν
ἐμὴν οὐχίαν OÙ τὴν οἰκίαν τὴν ἐμήν, (U vois ma propre Maison ;
69% τὴν οἰχίαν LOU OÙ ὁρᾶς μου τὴν οἰκίαν, πὶ VOIS ma Maison,
(cf. num. 6). ᾿ἀπέχτονας τὸν σὸν πατέρα OU τὸν πατέρα τὸν σόν,
tu as tué ton propre père ; ἀπέχτονας τὸν σεαυτοῦ πατέοα OÙ τὸν
πατέρα TOY σεαυτοῦ, ἐμ as tué ton père.
REMARQUE I. — On ne dit donc pas : ὁρᾷς τὴν οἰχίαν ἐμοῦ ni ὁρᾷς
ἐμοῦ τὴν οἰκίαν.
REMARQUE I1.—-6 σὸς πόθος, peut signifier indifféremment on amour
pour quelque chose, ou l'amour qu'on a pour toi. Cf. $ 84,1 get A.
3. Le pron.-adj. possessif de la 3% personne, qui n'existe
pas, est suppléé:
a) par les génitifs αὐτοῦ, αὐτῆς, αὐτῶν (6715, eorum,
earum), qui doivent être prononcés sans accent emphatique ;
b) par les génitifs réfléchis Exurcu, ἑαυτῆς, Eautwy (suus );
c) enfin, quand le rapport de possession doit étre mis torte-
ment en relief, par les génitifs des pronoms démonstratifs, et
principalement par ἐχείνου, ἐκείνης, ἐχείνων.
Pour la place que doivent occuper ces génitifs, νοΟΥ. num. 6.
Anab. III, 2, 39: τῶν νικώντων ἐστὶ χαὶ τὰ ξχυτῶν σῴζει"
χαὶ τὰ τῶν ἡττωμένων λαμβάνειν, il appartient aux vainqueurs
de sauver leurs biens et de prendre ceux des vaincus. —
Anab. 11,2, 8: ἀφιχνοῦνται παρὰ Ἀοισῖον καὶ τὴν ἐχείνου στρατιάν,
on arrive près d'Ariée et de l'armée qu'il commande.
8 76
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256 Grammaire grecque.
© nomme QU +
- ————
4. Les pron.-adj. possessifs ὑμέτερος et ὑμέτερος sont plus
usités que les génitifs ἡμῶν et ὑμῶν. Au sens réfléchi, on
ne dit pas ἡμῶν αὐτῶν, ὑμῶν αὐτῶν, MAIS Ἡμέτερος αὐτῶν,
ὑμέτερος αὐτῶν. --- Anab. VII, 1, 29: πολέμιοί ἐσμεν τοῖς
ἡμετέροις αὐτῶν φίλοις, nous faisons la guerre à nos propres
amis (nostris ipsorum amicis ).
REMARQUE I. — De même, on rencontre quelquefois, comme pos-
sessif réfléchi de la 3"° pers. du pluriel, σφέτερος αὐτῶν, rarement
guitecos seul. — ANTIPH. 1, 30 : οἰχέτας τοὺς σφετέρους αὐτῶν ἐπικαλοῦσι
μάρτυρας, ils cilent comme témoins leurs propres esclaves.
REMARQUE II. — Le génitif αὐτῶν joint au pron.-adj. possessif, s'ex-
-plique par cette raison que le pron.-adj. possessif a le même sens que
le génitif du pronom personnel. Par analogie, le pron.-adj. possessif
peut se construire avec une apposition au génitif. Ex.: — Cyr. VIII,
7,26: εἴ τις ὑμῶν ὀμμα τοὐμὸν ζῶντος ἔτι προσιδεῖν ἐθέλει, προσίτω, sé
quelqu'un de vous veut encore voir mes yeux, de non vivant, qu'il
approche. — CIC. Phil. 2, 43, 111: {um hominis simplicis feclus vi-
dimus.
5. Le nom accompagné de l'adjectif possessif, ou du
pronom au génitif qui le supplée et qui peut être un pronom
personnel, un pronom réfléchi, un ,pronom relatif ou un pro-
nom interrogatif, ne prend l'article que lorsque l'objet possédé
est clairement désigné. — ὃ σὸς μαθητής, ou ὁ μαθητὴς ὁ σός
ou ὁ μαθητής σου, ton élève (un tel); — μαθυτὴς σου ou μαθητὴς
σός. un de tes élèves (en latin, dans les deux cas: discipulus
tuus); — ὃ μαθητὴς αὐτοῦ, son élève(un tel); — οὗ ὁ μαθητής,
dont l'élève; — τίνος ξόρακας τοὺς μαθητάς ; de qui avez-vous
vu les élèves? — THUC. III, 197, 1: Δία, ἐν οὗ τῷ ἱερῷ etc.
Zeus, dans le sanctuaire de qui etc.
REMARQUE. --- Si le nom en question est attribut, lors même qu'il
désigne un objet clairement désigné, il ne prend point l’article (ἢ 72, 5).
6. Les pron.-ad}. possessifs ainsi que les pron.-adj. démons-
tratifs au génitif qui les suppléent, et les pronoms réfléchis au
génitif, ont la construction distinctive, c.-à-d. qu'ils se placent
entre l'article et le nom ou bien après le nom avec l’article
répété. Au contraire, les pronoms personnels au génitif : pou,
Pronoms-adijectifs démonstratifs ὃ 77, 1. 257
σοῦ, ἡμῶν, ὑμῶν, et les génitifs αὐτοῦ, αὐτῆς, αὐτῶν, qui doivent
tous être prononcés sans accent emphatique, se placent simple-
ment après le nom, quelquefois aussi immédiatement avant
l'article qui accompagne le nom.
REMARQUE. — Le génitif αὐτοῦ, placé avec ou sans le pronom dé-
monstratif éxeivou entre l’article et le nom, signifie zpsius, son.
— Phaedo 114 Εἰ: οὗτος ἐχόσμησε τὴν Ψυχὴν οὐχ ἀλλοτρίῳ ἀλλὰ
τῷ αὐτῆς κόσμῳ, σωφροσύνῃ TE χαὶ δικαιοσύνῃ χαὶ ἀνδρείᾳ καὶ ἐλευθερίᾳ καὶ
ἀληθείᾳ, ἐξ a orné son me non d'une beauté d'emprunt, mais de cette
beauté qui lui est propre, je veux dire la tempérance, la justice, la force,
la liberté, la vérité. — \SOCR. XIV, 43.
$ 77. — PRONOMS-ADJECTIFS DÉMONSTRATIFS.
1. Οὗτος, celui-ci, ce, rappelle une chose dont on a déjà
parlé; ὅδε, celui qui est ici présent, lat. hic, désigne une chose
que l'on a sous les yeux ou à laquelle on pense actuellement.
Οὗτος ὁ ἀνήρ, cet homme dont il vient d'être question; 60e ὃ
ἀνήρ, cet homme que voici; ἴδε ἣ πόλις, notre ville. — THUC.
II, 12, 3 : ἥδε ἣ ἡμέρα τοῖς Ἕλλησι μεγάλων καχῶν ἄρξει, de
ce jour datera pour les Grecs une ère de désastres.
REMARQUE. — Οὗτος exprime aussi un rapport de lieu ; mais tandis
que 68: (lat. 4zc) désigne un objet qui se trouve tout près de la personne
qui parle, et peut ainsi être appelé pron.-adj. démonstratif de la 75 fer-
sonne (chez les tragiques, ὅδε ὁ ἀνήρ s'emploie assez souvent dans le sens
de "101, ex. : SOPH. ΑἹ. 78, 422, 446), — οὗτος (lat. 2526) indique un objet
situé en face de la personne qui parle, et peut ainsi être appelé pron.-
adj. démonstratif de la > personne. C'est ce qui explique l'emploi de
οὗτος, avec le vocatif : 4é/ foi, ὃ 82, 2 Rem.; l'emploi de οὗτος dans le
sens d’un adverbe de lieu, ὃ 77, 4 Rem.; et enfin l'emploi de οὑτοσί et de
οὗτος, chez les orateurs, pour désigner leur adversaire présent (lat. ste).
— EURIP. Hec,. 501 : τίς οὗτος σῶμα τοὐμὸν οὐχ ἐᾷς χεῖσθαι; qui es-lu, dot
qui ne veux point laisser mon corps reposer à lerref — Lach. 181 A:
ἀλλ᾽, ὦ παΐδες, λέγετέ μοι, 08 ἐστὶ Σωχράτης, περὶ οὗ ἑκάστοτε μέμνησθε ;
Πάνυ μὲν οὖν, ὦ πάτερ, οὗτος, difes-moi donc, mes enfants, est-ce là ce
Socrate dont vous vous entrelenez toujours ? — Oui, mon père, Cest
lui-même. — PLAT. Apol. 35 D : ἀσεβείας φεύγω ὑπὸ Μελήτου τουτουί,
je suis accusé d'impiété par Mélitus que voilà. — Pour l'emploi de οὑτοσί
dans l'indication d’une circonstance de temps, voy. Ÿ 83, 12, Rem. 2.
GRAMMAIRE GRECQUE. 17
δ. 77
258 Grammaire grecque.
2. ὅδε sert à annoncer quelque chose qui va suivre. —-
Anab. 11, 1, 20 : Κλέχρχος δὲ πρὸς ταῦτα εἶπεν " ἀλλὰ ταῦτα
μὲν δὴ σὺ λέγεις, παρ᾽ ἡμῶν ὃὲ ἀπάγγελλε τάδε, ὅτικ.τ.λ., Cléarque
répliqua : tel est ton avis,eh bien, voici le nôtre que tu commu-
niqueras de notre part. — Anab, I, 9, 29 : τεκμήριον ὃξ τούτου
χαὶ TO0E, en voici une preuve entre autres.
3. οὗτος répond, en latin, au pronom déterminatif is, suivi
d'une proposition relative qui), celui qui, et comme is, ii est
très souvent sous-entendu dans ce sens. — Memor. III, 3,0 :
ἐν παντὶ πράγυατι οἱ ἄνθρωποι τούτοις μάλιστα ἐθέλουσ' πείθε-
σθαι, οὗς ἂν ἡγῶνται βελτίστους εἶναι, en toute chose, les hommes
se soumettent volontiers ἃ ceux qu'ils croient les plus habiles.
— Anab. VI, 1,29 : νομίζω, ὅστις ἐν πολέμῳ ὧν στασιάζει ποὸς
ἄγοντα, τοῦτον ποὸς τὴν ἑχυτοῦ σωτηρίαν στασιάζειν, j'estime
qu'à la guerre quiconque se révolte contre son chef, conspire
contre son propre salut. — Gnom.: νέος à dm ikÂur', ὅντιν᾽ ἂν
φιλῇ θεός, il meurt jeune, celui qui est aimé de Dieu.
REMARQUE I. — C'est par cet emploi de οὗτος que s'explique la locu-
tion οὕτως ὥστε, de telle sorte que, lat. itu ut.
REMARQUE IT. — Quand le pronom relatif précède le pronom déter-
minatif, il n’est pas rare de trouver, au lieu de οὗτος qui a l'accent em-
phatique, un cas oblique de αὐτός sans accent emphatique, mais alors
ce pronom n'est point placé en tête de la proposition principale. —
Anab. VI, 4, 9 : τοὺς νεχροὺς τοὺς iv πλείστους ἔνθχπερ ἔπεσον ἑχάστους
ἔθχψαν * οὃς δὲ μη ηὕρισκον, χενοτάφιον αὐτοῖς ἐποίησαν μέγα, ils enderrèrent
da plupart de leurs compatriotes, chacun à la place où il “αὐ tombé :
quant à ceux dont ils ne retrouvèrent point Les corps, ils leur élevèrent
un immense cénotaphe.
4. Les pron.-adj. démonstratifs οὗτος, 60e et ἐκεῖνος (celui-là,
lat. lle), veulent l'article devant le nom qu'ils déterminent, et
ils ont toujours la construction attributive.
REMARQUE.—Le nom ne prend point l’article quandil est attribut et
que le pronom démonstratif est sujet ou complément, cf. $ 69, 9. C'est
pour cette même raison que l’article manque avec οὗτος, 88: et ἐχεῖνος,
quand ces pronoms tiennent la place d’un adverbe de lieu. Ex. : —
Anab. 1V,7,5 : ὁρῶμεν ὀλίγους τούτους ἀνθρώπους, ποι voyons ici per
d'hommes; — en effet, dans cette proposition et dans toutes les autres
Pronoms-adjectifs démonstratifs $ 77, 2-6 259
semblables, le nom est véritablement attribut; c'est comme si l’on
disait : οὔτοι οὖς ὁρῶμεν ἀνθρωποι ὀλίγοι εἰσίν, ceux que nous voyons sont
gens peu nombreux. — THUC. I, 51, 2 : νῆες ἐχεῖναι ἐπιπλέουσι, #/ arrive
dd-bas des vaisseaux, c.-à-d. ce qui arrive là-bas, ce sont des vaisseaux.
— Gorg. 447 À : τούτων αἴτιος Χαιρεφῶν ὁδε, Chéréphon que voici en est
cause, c.-à-d. cet homme est Chéréphon, c’est lui qui en est cause. —
SoPH. Phil. 1173 : τί τοῦτ᾽ ἔλεξας, gw'as-fu dit là? c.-à-d. ce quetu
viens de dire, qu’est-ce ? — Pour le rapport de lieu exprimé par οὗτος
avec le vocatif, voy. $ 82, Rem. 3.
5. Καὶ οὗτος répond, en latin, à et is, (et à la vérité, et véri-
tablement, οἱ cela); il indique d'une manière plus précise un
objet déja mentionné. Quand il s'agit de préciser davantage le
sens d’un verbe, ce qui se fait ordinairement au moyen d'un
participe, on emploie xxt ταῦτα, atque id, et cela, et pourtant,
encore que. — Anab. II, 5, 21: παντάπασιν ἀπόρων ἐστὶ χαὶ
ἀν κηχάνων καὶ ἀναγχῃ ἐχομένων, χαὶ τούτων πονηρῶν, οἴτινες
ἐθέλουσι ὃ" ἐπιοοχίας τε πρὸς θεους χαὶ ἀπιστίας πρὸς ἀνθρώπους
πράττειν τι, c'est un moyen digne de gens dépourvus de toutes
ressources, impuissants, pressés par la nécessité, de gens.
absolument pervers, qui veulent réussir par le parjure envers
les dieux et par la mauvaise foi envers les hommes. —
Gorg. 508 A: σὺ δέ pot δοκεῖς οὐ προσέχειν τὸν νοῦν τούτοις,
καὶ ταῦτα σοφὸς ὦν, il me szmble que tu ne fais point attention
ἃ cela, tout sage que tu es. — Pour xx! οὗτος signifiant celui-ci
aussi, pareillement, ci. $ 74, Rem. 2.
6. La même différence qu’il y a entre οὗτος et ὅδε existe
entre τοσοῦτος et τοσόσοε, entre τοιοῦτος et τοιόσοε, entre τηλι-
229706 οἵ τηλιχόσδε.
REMARQUE I. — Ces pron.-ad'., démonstratifs prennent l’article, et
ils ont la cons{ruction distinctive, lorsqu'ils désignent soit un individu
déterminé (sens individuel), soit un individu considéré comme le
représentant de la classe des individus semblables (sens générique) :
ainsi ὁ τοιοῦτος na, signifie ou bien l’enfan£ dont il a déjà été parlé et
qui a telles qualités, ou bien fout enfant ayant telles qualités; mais
l'on dira παὶς τοιοῦτος, #7 enfant ayant telles qualités.
REMARQUE II. — Τοσοῦτος et tosoaôs n’indiquent pas que l'objet
dont il s'agit soit grand, mais ils expriment une simple comparaison
centre sa grandeur, quelle qu’elle soit, et celle d’un autre objet ; c’est
δ 78
260 Grammaire grecque.
pourquoi ils doivent être traduits quelquefois par si petif, aussi petit.
Τοσοῦτον, en particulier, signifie souvent : seulement tant ou aufant,
pas plus de, lat. tantum. Le pluriel τοσοῦτοι, qui a pour corrélatif ὅσοι,
n’exprime pas seulement l4 grandeur dans l’espace : si grands, aussi
grands (tanti quanti}, mais encore la grandeur numérique ou la
quantité: εὐ #ombreux, aussi nombreux (tot quot), st peu nombreux,
aussi peu nombreux. D'autre part, τηλικοῦτος ne signifie pas seulement
si âgé, aussi &gé, mais encore si grand, si important.—ÏIsocr. IV, 136:
τοσαύτας τὸ πλῆθος πόλεις χαὶ τηλικαύτας τὸ μέγεθος δυνάμεις τῷ βχοβάρῳψ
παραδεδώχαμεν, nous avons livré au Barbare un si grand nomôre de
villes et des forces si considérables.
8 78. — PRONOMS RELATIFS.
1.06, qui, lequel (avec renforcement ὅσπερ, ἰ6 même qui, chez
les auteurs classiques), se rapporte à un objet déterminé ; ὅστις,
quiconque, se rapporte à nimporte quel objet de la même
catégorie; ὅς a un sens individuel ; ὅστις, un sens générique.
Cette même différence existe entre les relatifs définis: ὅσος,
quantus, au plur. quot, οἷος, qualis, ἡλίκος, (pour l'âge ou la
grandeur), que en francais, et les relatifs indéfinis : ὁπόσος,
quantuscunque, au plur. quotcunqgue, ὅποιος, qualiscunque,
ὁπηλίκος, de quelque âge ou de quelque grandeur que,cf.S 40,7.
Anab. Il, 1, 17: συμβούλευσον ὑμῖν, 6 τι σοι δοχεῖ χάλλιστον
χαὶ ἄσιστον εἶνχ!, conseille-nous ce que tu juges le plus hono-
rable et le meilleur. — EURIP. Elect. 1097: ὅστις ὃὲ πλοῦτον
ἢ εὐνένειαν εἰσιδὼν γαμεῖ πονηρὰν, μῶρός ἐστιν, quiconque ne
regardant que la richesse ou la naissance épouse une femme
indigne, agit en insensé.
REMARQUE I. — Conformément à son sens étymologique, ὅστις
s'emploie quand le relatif gwz indique quelqu'un ayant les qualités
nécessaires pour où se trouvant dans les condilions voulues pour. —
Anab. V, 4, 10 : ἱκανοί ἐσυεν ὑμῖν πέμψαι ναῦς τε χαὶ ἄνδρας, οἵτινες ὑμῖν
συμμαγοῦνται TE χαὶ τὴν ὁδὸν ἡγήσονται, nous sommes en δέαί de vous
envoyer une flotte et des homines qui pourront vous servir de troupes
auxiliaires el de guides. — On dit encore : οὐδείς ἐστιν ὅστις, 5/ west
personne qui, τίς ἐστιν ὅστις. qui est-ce qui? ἔστιν ὅστις, 1 en est qui,
πᾶς ὅστις, fout homme qui, quiconque (au pluriel, ordinairement, πάντες
ὅσοι, {ous ceux qué). — Pour ὅστις Εἴπρ ον dans l'interrogation indi-
recte, cf, $ 79.
Pronoms relatifs $ 78, 1-3. 261.
REMARQUE II. — On rencontre souvent le pronom plus court et
plus précis ὅς au lieu de ὅστις, surtout avec μή et ἀν (exemples$ 117,5) ;
mais jamais, chez les écrivains classiques, ὅστις n’est employé pour ὅς.
REMARQUE III. — Ὅς, à, 6 est originellement un pronom démon-
stratif. Homère l’emploie tantôt comme démonstratif, tantôt comme
relatif. Dans la prose atfique, on ne trouve que deux locutions où ce
pronom ait conservé son sens primitif : καὶ 66, #7 lur, ἢ δ᾽ ὅς, dit-il, ἢ
δ᾽ ἥ, dit-elle (cf. ὃ 56, 2). Pareillement, l’adverbe ὡς, dérivé de ὃς, pré-
sente encore, chez les attiques, le sens démonstratif, dans les locutions
eu
suivantes : xai ὥς, de celle manière aussi, οὐδ᾽ ὥς ou μηδ᾽ ὥς, pas même
ainsi, ni ainsi; ὡσαύτως, de même (et avec tmèse : ὡς δ᾽ αὔτως).
2. Le pronom relatif s'accorde en genre et en nombre avec
son antécédent, mais il se met au cas voulu par le sens de la
proposition relative.
REMARQUE I. — Le relatif, sujet ou complément, s’accorde volon-
tiers avec un nom attribut, cf. ὃ 69, 10.
REMARQUE II, — Le pronom γέ neutre singulier peut se rap-
porter à foule une proposition; c’est ce qui a lieu souvent dans des
propositions elliptiques, composées seulement du relatif δ ou ὅπερ et
d'un adjectif, et qui canoncent la proposition suivante : le relatif, dans
ce genre de propositions, peut être remplacé par l’arficle, qui présente
alors son sens démonstratif originel. — PLA1. Conviv. 220 À : πίνειν
οὐχ ἐθέλων, ὁπότε ἀναγχασθείη, πάντας ἐχράτει, καὶ, ὃ πάντων θαυμαστότα-
τον, Σωχράτη μεθύοντα οὐδεὶς πώποτε ἑύραχεν ἀνθρώπων, sans aimer à
boire, lorsqu'il y était forcé, il buvait plus que fout le monde; et, ce qu'il
y a de plus étonnant, personn: n'a jamais vu Socrate ivre. — XEN.
Resp. Lac. X, ὃ : τὸ πάντων θαυμαστότατον, ἐπαινοῦσι μὲν πάντες τὰ
τοιαῦτα ἐπιτηδεύματα, μιμεῖσθαι δ᾽ αὐτὰ odemta πόλις ἐθέλει, Le plus
étrange,cest que tout le monde loue ces institutions de Sparte, et qu'au-
cune cilé ne veut les adopter. — Cyr. V,5, 24: τὸ δὲ πάντων u£/totov καὶ
χάλλιστον, τὴν μὲν σὴν γώραν αὐξανομένην ὁρᾷς, τὴν δὲ τῶν πολεμίων
μειουμένην, de principal el le plus beau résultat,cest que tu vois ton terri-
Loire agrandi, celui de les ennemis diminué. — Cyr. IV, 1, 24 : ἀνδρὸς
χαλλίστου xal ἀοίστου χαὶ τὸ μέγιστον ἀπὸ θεῶν γεγονότος, {7 ne guitlegait
jamais un prince st beau, si bon, et, qui plus est, issu des dieux.
3. Si la proposition relative, à cause de son importance,
précède la proposition démonstrative, on place ordinairement
dans la première le nom antécédent sans article et en le faisant
accorder avec le relatif; ce nom, le plus souvent, ne se met pas
immédiatèment après le relatif, mais à la fin de la proposition
262 Grammaire grecque.
relative. — Anab. IV. 4, 2 : εἰς δὲ ἣν ἀφίκοντο χώμην, μεγάλη
ἦν, Le village où l'on arriva était grand. — Memor. I, 1,1:
ἀδικεῖ Σωχράτης οὖς ἣ πόλις νομίζει θεοὺς οὐ νομίζων, Socrate
est coupable de ne point croire aux dieux que l'Etat reconnaît.
4. Quand la proposition relative se lie si étroitement ἃ son
antécédent qu'elle en est comme un complément distinctif, le
grec aime mettre le relatif (mais seulement le relatif simple) au
même cas que l'antécédent (assimilation) : toutefois, cette
construction ne peut être employée que lorsque l'antécédent
est au génitif ou au datif et que le relatif lui-même devrait
être proprement à l'accusatif (1). Si l'antécédent est simplement
un pronom, celui-ci est ordinairement sous-entendu après l'as-
similation; si l'antécédent est un nom, on peut le placer sans
article dans la proposition relative (cf. num. 3), en sorte que
les deux propositions n’en font plus qu'une. Tous les mots
déclinables qui dans la proposition relative s'accordent en cas
avec le relatif, doivent de même s'assimiler.
REMARQUE I. — Comme cette assimilation est due à l'influence
prédominante de l’antécédent, qui, contrairement aux règles de la
logique, affire si étroitement à lui le relatif, que celui-ci échappe aux
règles de l'accord logique, on a appelé cette particularité affraction du
Dronom relatif.
Exemples. — Anab. I, 1, 8: ἀπέπεμπε τοὺς γιγνομένους
ὀασμοὺς βασιλεῖ x τῶν πόλεων ὧν Τισσαφέονης ἔτι ἐτύγγανεν
ἔχων, il envoyait au roi les tributs des villes qui appartenaient
encore à Tissapherne. — Memor. II, 1, 10: τῶν ἐθνῶν ὧν
ἡμεῖς touev, parmi les peuples que nous connaissons. —
Anab. 1, 3, 16: τῷ ἡγεμόνι πιστεύσομεν ᾧ ἂν Κῦρος δῷ, r'ous
nous fierons au guide que Cyrus nous aura donné. — Anab.
I, 7, 3: ἔσεσθε avdpes ἀξιοι τῆς ἐλευθερίας ἧς χέχτυησθε, vous
vous montrerez dignes de la liberté que vous possédez. —
Anab. 1,9, 25: ϑεῖταί σου τήμερον τὸν οἶνον ἐχπιεῖν σὺν οἷς
μάλιστα φιλεῖς (= σὺν τούτοις οὕς), Cyrus te prie de boire ce
1. Cette règle, sans exception dans les manuscrits, est confirmée par les
inscriptions. Cependant, MEISTERHANS (Grazn., 847, 3b) cite quelques inscrip-
tions où le relatif au génifif est assimilé à un antécédent au datif. (Tr.}
Pronoms relatifs $ 78, 4. 263
vin, aujourd'hui, avec tes meilleurs amis. — Anab. TITI, 1,45:
ἐπαινῶ σε ἐφ᾽ οἷς λέγεις (= ἐπὶ rouron ἃ), je te félicite de tes
discours. — Anab. I, 3, 4: ἐβουλόμην ὠφελεῖν αὐτὸν ἀνθ᾽ ὧν
eu ἔπαθον ὑπ᾽ ἐκείνου, je voulais lui être utile en reconnaissance
de ses bons offices. — Cyr. V, 1, 8: ἀμελῶ ὧν με δεῖ πράττειν,
je néglige les affaires dont je dois m'occuper. — Hellen. I,
7, 32: ὃ χειμὼν διεχώλυσε μυδὲν πρᾶξαι ὧν οἱ στρατηγοὶ
παρεσχευάσαντο, la tempête a empêché l'exécution du plan que les
chefs avaient préparé. — PLUTARCH. Them. 11 : χώραν οὐ
χείρονα xéxrnvrat ἧς ἀπέβαλον, le territoire qu'ils possèdent
n'est pas pire que celui qu'ils ont quitté. — Anab. I, 9, 14:
τούτους ἀρχοντας ἐποίει ἧς κατεστρέφετο χώρας (= τῆς χώρας
ἣν), 11 donnait ἃ ceux-ci le gouvernement du pays conquis.—
Hellen. IV, 1, 23: ἐπορεύετο σὺν ἢ εἴχε δυνάμει, il marcha
avec ce qu'il avait de troupes. — Anab. V, 8, 3 : χειμῶνος
ὄντος οἴου λέγεις, quand il faisait le temps que tu dis. —
Quelquefois l'assimilation n'a pas lieu, — Ex.: Anab: I,
3, 15. — LyYsiAS, XIV, 40.
REMARQUE II. — Le relatif οἵος donne lieu à une assimilation par-
ticulière quand il est attribut, et que εἶναι est le verbe de la proposition
relative : εἶναι se supprime, et οἷος ainsi que le sujet de la proposition
relative se met au cas de l’antécédent τοιοῦτος sous-entendu. — Cyr.
II, 1, 22: τὸν ἄρχοντα δεῖ αὐτὸν εἶναι οἴόνπερ τὸν ἀγαθὸν ἰδιώτην, 147 faut
que le chef se montre lui-même tel que doit être le bon soldat,(=Totoÿrov
οἴόσπερ ὁ ἀγαθὸς ἰδιώτης ἐστίν). — PLAT. Soph. 237 C : χαλεπὸν ἤρου
καὶ σχεδὸν εἰπεῖν οἵῳ ἐμοί γε παντάπασιν ἄπορον, {4 poses ζὰ une question
difficile et je dirais presque insoluble pour mor. — Cyr. VIII, 1, 12:
μὴ ὄντων οἴων δεῖ (= τοιούτων οἴους δεῖ εἶναι αὐτούς), si ces hommes
n'étaient pas tels qu'ils doivent être. — Une assimilation analogue a
lieu avec ὥσπερ. — Ex.: Anab. IV, 5, 32: ἔδει ῥοφοῦντα πίνειν ὥσπερ
βοῦν (= ὥσπερ βοῦς πίνει), #7 fallait qu'il humäât la boisson comme un
bœuf.
REMARQUE III. — C'est grâce à une assimilation et à une ellipse
analogues que ὅστις οὖν, ὅστις δή et même ὅστις tout seul, sont devenus
de véritables adjectifs : ὁστισοῦν, guelconque, n'importe quel (οὐδ᾽ ὁστισ.
οὔν, pas même un), ὅστις δή ou simplement ὅστις, sel qu’il soit, je ne
sais quel. — DEM. IV, 29 : ἐγὼ πάσχειν ὁτιοῦν ἕτοιμος, #07, je suis prét
à fout souffrir. — Anab. V, 2, 24 : ἐξαπίνης ἀνέλαμψεν οἰχία ὅτου δὴ
264 Grammaire grecque.
ἐνάψαντος, fout à coup une maison s'enflamma, sans gi'on sût qui avail
mis le feu.
REMARQUE IV. — ὅστις βούλει, gwelconque, lat. guivis, s'emploie de
même pour τὶς ὃν βούλει. — PLAT. Ion 533 A: περὶ Πολυγνώτου ἢ
ἄλλου ὅτου βούλει τῶν γραφέων, dire son avis sur les tableaux de Polyg-
note ou de tel autre peintre qu'il te plaira.
5. Rarement, l'antécédent nom ou pronom) se met au cas
du relatif {assimilation ou attraction inverse). — ARISTOPH.
Plut. 200 : ὅπως τὴν δύναμιν ἣν ὑμεῖς φατε ἔχειν με, ταύτης
δεσπότης γενήσομαι, c'est de savoir comment j'exercerai cette
puissance qui,selon vous, est la mienne.— Cf. VERG. Aen. Î,
573: urbem quam statuo, vestra est.
REMARQUE Ι. — οὐδείς ἐστιν ὁστις οὐ, par la suppression de ἐστιν et
par l'accord de οὐδείς avec ὅστις se fond en quelque sorte en un seul
mot, οὐδεὶς ὅστις où, génitif οὐδενὸς ὅτου où etc. et signifie chacun
(= ἕκαστος). — Protag. 317 C : οὐδενὸς ὅτου où πάντων ἂν ὑμῶν xa0° ἧ-
λικίαν πατὴρ εἴην (= οὐδείς ἐστι πάντων ὑμῶν ὅτου οὐχ ἂν καθ᾽ ἡλικίαν πατὴρ
εἴην), far non âge je pourrais être le père de vous tous tant que vous êtes.
— Cyr. 1,4,25: οὐδένα ἔφασαν ὁντιν᾽ οὐ δαχρύοντ᾽ ἀποστρέφεσθαι (= οὐδεὶς ἦν
ὁντιν᾽ οὐκ ἔφασαν), il n'y eut personne, dit-on, qui ne revint en pleurant.
REMARQUE II. — Au lieu de θαυμαστόν (Bxuuæo:dv) ἐστιν ὅσος, 27 est
étonnant quel, on dit, en supprimant ἐστίν et en faisant l'assimilation
ou attraction inverse, θχυμαστὸς ὅσος, vraiment étonnant, et l’on a formé,
par analogie, l'expression adverbiale θαυμαστῶς ou θαυμασίως ὡς, d'une
manière vraiment étonnante. — PLAT. Resp. 350 D : μετὰ ἱδρῶτος
θαυμαστοῦ ὅσου, swant à grosses gouttes (litt. avec une sueur extraordi-
naire). — Gorg. 471 A: θαυμασίως ὡς ἄθλιος γέγονεν, Archélaüs est
devenu profondément malheureux.
6. Entre ἔστιν, il y a, et le pronom relatif, on sous-entend
un pronom indéfini; la forme ἔστιν reste ordinairement
invariable, même quand le relatif est au pluriel; elle s'emploie
même quand le verbe de la proposition relative est au passé. —
Oecon. III, 12 : ἔστιν ὅτῳ πλείω ἐπιτρέπεις ἢ τῇ γυναικί; est-il
quelqu'un ἃ qui tu fasses plus de confidences qu'a ta femme?
— Phaedo 62 A: ἔστιν οἷς βέλτιον τεθνάναι ἢ ζῆν, il est des
gens pour qui la mort serait préférable ἃ la vie. — Anab.Ï,
8, 20 : ἔστιν ὅστις χατελήφθη, il y eut un homme qui fut
surpris (fuit qui deprehenderetur). — Memor. I, 4, 2:
Pronoms relatifs $ 78, 5-7. 265
εἰπέ pot, ἔστιν οὕστινας ἀνθρώπους τεθαύμαχας ἐπὶ σοφίᾳ; dis.
moi, γ a-t-il des hommes que tu admires pour leur talent ?
— Cependant quand le relatif est au nomin. pluriel, on trouve
presque toujours εἰσὶν of (sunt qui). — Hellen. VI, 4,
24: εὖ ἴστε ὅτι καὶ τῶν συμμάχων ὑμῖν εἰσὶν οὗ διαλέγοντα'
περὶ φιλίας τοῖς πϑλεμίοις, sachez bien que, parmi vos alliés,il
en est qui sont en pourparlers avec l'ennemi pour l'amener
à une alliance (sunt qui colloquantur). — Anab. V,2, 14:
ἤσαν δὲ οἵ καὶ πῦρ προσέφερον, il y en avait qui portaient
aussi du feu (erant qui ignem afferrent).
REMARQUE I. — Quelquefois le pronom indéfini est intercalé entre
εἰσί εἰ ot. — LysiAs XIII, 17: εἰσί τινες οἱ χωλύσουσιν, 24 y en a qui
empêcheront. |
REMARQUE II. — ἔστιν ὅτε signifie 7ue/quefois ; ἔστιν οὗ ou ὅπου et
ἔστιν ἵνα, en plus d'un endroit. — Gorg. 512 B : ὁ μηχανοποιὸς πόλε'ς
ἔστιν ὅτε ὅλας σῴζει, la science de la mécanique sauve quelquefois des
vêlles entières. — EURIP. ph. À. 924-925. — οὐχ ἔστιν CRU, er aucune
manière ; οὐκ ἔστιν ὅπως οὐ, de toutes les manières possibles, cf.$ 131, 52.
7. Manière de suppléer un second relatif. Quand deux
propositions relatives coordonnées ont le même antécédent, et
que le second relatif devrait être à un autre cas que le
premier, on supprime simplement le second; ce qui se fait
surtout quand il est au nominatif; ou bien l'on donne à la
seconde proposition la forme d’une proposition principale en
emplovant les cas obliques de αὐτός, plus rarement ceux de
οὗτος. — Anab. III, 1, 17: ἡμᾶς, οἷς χυηδεμὼν μὲν οὐδεὶς
πάρεστιν, ἐστρατεύσαμεν δ᾽ ἐπ᾿ αὐτὸν, τί ἂν οἰόμεθα παθεῖν; nous,
qui n'avons pas de défenseur, nous qui avons porté les
armes contre lui, quel sort pensons-nous qui nous attende ?
— Gorg. 452 D: τί ἐστι τοῦτο, ὃ φὴς σὺ μέγιστον ἀγαθὸν εἶναι
τοῖς ἀνθρώποις χαὶ σὲ δημιουργὸν εἶναι αὐτοῦ ; en quoi consiste
ce que tu appelles le plus grand bien de l'homme et que
tu prétends réaliser (Ὁ
1. Voy. des exemples de cet emploi de αὐτὸς et de οὗτος dans LysiAs,
édit. Frohbcreer, XXV, 11 avec appendice; — dans DÉMOSTHÈNE, édit.
Rehdant:. VIT, 24. — En latin, le second relatif est remplacé par ἐς. Ex. : —
Cic. ad Att. X, 16, 3: Calo, qui Siciliam tenere nullo negocio potuit et, si
denuissel, omnes bont ad eum se contulissent, Syracusisprofectus est,
ὃ 79
266 Grammaire grecque.
8. Dans une exclamation,on n'emploie pas les pronoms
interrogatifs, mais les pronoms relatifs simples. — Gnom. :
ὅσος τὸ χατέγειν ἐστὶ τὴν ὀργὴν πόνος, qu'il est difficile de ré.
primer sa colère ! — Gorg. 491 E : ὡς ἡδὺς et, que tu cs
charmant! — Cyr. VII, 3, 13 : ἀπήει κατοιχτίρων τὴν τε
γυναῖκα οἴου ἀνδρὸς στέροιτο καὶ τὸν ἀνὸρα οὗχν γυναῖκα χαταλι--
πὼν οὐχέτ᾽ ὀψοιτο, Cyrus se retira plaignant la femme qui
avait perdu un tel mari, et le mari qui ne devait plus revoir
une telle femme! — LyYsIAS XIII, 38 : ἵνα elôrre, ὡς πολλοὶ
(quam multi, et non quot) ὑπὸ τούτου τεθνᾶσι, βούλομαι ὑμῖν
τὰ ὀνόματα αὐτῶν ἀναγνῶναι, afin que vous sachiez combien de
citoyens Agoratus a fait mourir,je veux vous lire leurs noms
$ 79. — PRONOMS-ADJECTIFS INTERROGATIFS.
Dans l'interrogation directe, on emploie τίς ainsi que les
pronoms et adverbes corrélatifs commençant par x; dans l'in-
terrogation indirecte (ou subordonnée), ὅστις ainsi que les
pronoms et adverbes corrélatifs commençant par ὁπ (cf. ὃ 40,
7 et 8); toutefois les premiers, τίς etc., peuvent s'employer
aussi dans l'interrogation indirecte. — ARISTOPH. AV. 997 :
Α. πρὸς τῶν θεῶν σὺ δ᾽ εἰ τίς ἀνδρῶν ; B. ὅστις εἰμ᾽; ἐγὼ Μέτων
au nom des dieux, qui es-tu? — qui je suis? mais c'est moi
Méton. — Ibid. 1498 : A. πηνίκ ᾿ ἐστὶν ἄρα τῆς ἡμέρας;
B. ὁπηνίκα; σμιχρόν τι μετὰ μεσημβρίαν, quelle heure est-il
donc? — Quelle heure? — midi passé, à peine (litt. un peu
eprès midi). — Anab, IV, 5, τὸ : αἱ γυναῖκες ἐρώτων αὐτοὺς,
“lys εἶεν, les femmes leur demandèrent qui ils étaient (inter-
rogabant cos quinam essent.)
REMARQUE I. — Pour l'emploi des pronoms relatifs dans des pro-
positions que nous avons coutume, d’après la grammaire latine, de
rezarder comme des propositions interrogatives indirectes, νογ. $ 110,
2 Rem. 2; pour l’emploi des pronoms relatifs dans des exclamations,
voy. ἃ 78, 8.
REMARQUE IT. — Le mot interrogatif peut appartenir à un participe
ou à une proposition secondaire, introduite par une conjonction. —
Anab. I, 6, 8 : τὶ ἀδικηθεὶς ὑπ᾽ ἐμοῦ νῦν τὸ τρίτον ἐπιβουλευεις pot; φε"ἦ
--
Pronom-adjectif indéfini $ 80. 267
fort laï-je fait pour que tu me tendes une troisième fois des embf-
ches? — Lyc. L. 99 : ἠρώτα τὸν θεὸν, τί ποιῶν ἂν νίχην λάβοι παρὰ τῶν
πολεμίων, “ demanda au dieu ce qu'il devait faire pour triompher des
ennemis. — LUCIAN. Dial. mort. 20, 4 : τί παθὼν σαυτὸν ἐς τοὺς τῆς
Αἴτνης χρατῆρας ἐνέβαλες; pourquoi l'es-tu jeté dans les cratères de
l’Einaf (litt. par suite de quel sentiment ou de quel malheur).—DEM.
IV, 10 : ποθ᾽ ἃ χρὴ πράξετε; ἐπειδὰν τί γένηται; guand feres-vous votre
devoir, Athéniens? qualtendez-vous? --- SOPH. Oed. C. 396: Κρέοντα
ἴσθι ἥξοντα. Ὅπως τί δράσῃ; sache que Créon viendra te {rouver. Dans
quelle intention? (\itt. pour quoi faire ἢ) — Pour ἵνα τί, voy. $ 1 31, 34.
REMARQUE 111. — Un mot interrogatif, qui se rapporte comme :
complément distinctif à un nom accompagné de l’article, se place
entre l’article et le nom.— Gorg. 454 À. : τῆς περὶ τί πειθοῦς ἡ ῥητορική
ἐστι τέχνη; de quel genre de persuasion la rhétorique est-elle l'art? —
Anab.I1I1I,1,14: ὁ ἐκ ποίας πόλεως στρατηγὸς ταῦτα πράξει: de quelle ville
sera le général qui fera ce que nous devons faire? Cf. $ 72,6, Rem. 5.
REMARQUE IV. — On ajoute quelquefois οὗτος à un pronom inter-
rogatif distinctif, quand on veut mettre fortement en relief l’idée du
nom exprimé précédemment. — Gorg. 449 E : à ῥητορικὴ περὶ τί τῶν
ὄντων ἐστὶν ἐπιστήμη; περὶ λόγους. Ποίους τούτους; quel est l'objet de la
science de la Rhétorique£ — Les discours. Quel genre de discours ? —
Pour οὗτος et ὅδε avec τίς, voy. ὃ 77, 4 Rem. à la fin.
REMARQUE V. — Dans une seule et même proposition, deux mots
interrogatifs ou plus, se rapportant au même attribut, peuvent se juxta-
poser sans particule de liaison, — Memor. Il, 2, 3 : τίνας ὑπὸ τίνων
εὕροιμι ἂν μείζονα εὐεργετημένους ἢ παῖδας ὑπὸ γονέων, οἷ frouver des êtres
nieux {railés en ce morue que les enfants ne le sont Dar leurs parents ?
— Cf. CORNEL NEP. Dat. V, 1: reminiscens, a guanto bello aa
quan parvam rem principem ducuin misisset. |
$ 80. — PRONOM-ADJECTIF INDÉFINI.
Le pronom indéfini τὶς, τὶ est tantôt adjectif : un certain,
quelque (objet indéterminé), tantôt substantif : quelqu'un,
plus d'un, on. 11 répond dx pron.-adj.latins a/iquis et quidam.
N'ayant aucun accent .emphatique, il ne peut jamais se trou-
ver en tête d'une proposition. — Cyr. V, 3, 50 : ἴτω τις ἐφ᾽
ὕδωρ, ξύλα τις σχισάτω, qu'on aille chercher de l'eau ; qu'on
Jende du bois. — Cyr. V, 4, 35 : τάχ᾽ οὖν εἴποι τις ἄν, on me
dira peut-être (Β 105, 5 δ). — THUC. VII, 4, 2: ἣν τι τοῦ
τεΐχους ἀσθενές, il y avait un point faible dans ce mur.
$ 80
ὃ. δὲ
268 Grammaire grecque.
REMARQUE I. — Le neutre τὶ exprime quelquefois, comme a/iguid
en latin, une chose digne de remarque. —Cyr. I, 4, 20 : ἔδοξέ τι λέγειν,
Cyrus parut émettre un bon avis (au contraire, οὐδὲν λέγειν signifie
émettre un avis déraisonnable, Cyr. VIII, 3, 20). — PLAT. Apol. 41 E :
ofovrat τι εἶναι, ὄντες οὐδενὸς ἀξιοι, “5 se croient quelque chose: ce sont
des hommes de rien.
REMARQUE II. — Ajouté à des adjectifs ou à des noms de nombre,
τὶς sert souvent à leur donner un sens quelque peu vague, mais empha-
tique, nous le traduisons par fassablement, bien, assez, à peu près. —
PLAT. Resp. 596 C : δεινόν τινα λέγεις χαὶ θαυμαστὸν ἀἄνδοα, “πε parles
là d'un homme bien habile et bien extraordinaire. — Cyr. VIII, 3, 30:
μαινόμενός τίς ἐστιν, ὡς ἔοιχεν, #/ ἃ dout l'air d’un fou. — THUC. VII,
34, 5: ἑπτὰ τινες, 27 y eut bien sepi(vaisseaux mis hors de service). —
Cyr. Il, 1, 3 : πόσοι τινές; combien sont-ils à peu près ?
REMARQUE [1]. — Pour la manière de rendre notre pronom indé-
fini on, cf. 73, 5.
δ ΕἸ. — ‘Lresos et ἄλλος.
1. ἝἍτερος avec l'article signifie d'abord : l'autre, alter, en
parlant de deux objets, dont l'un est déjà connu (οἱ ἕτεροι, le
parti opposé); ensuite : l'un des deux indifféremment, l'un
ou l'autre, alteruter. — EURIP. Iph. Taur. 249 : Πυλάδης
ἐκλίζεθ᾽ ἅτερος πρὸς θατέρου, Pylade est le nom que l'un des
deux donnait ἃ l'autre.
"repos sans article signifie : #n autre que celui qui est
déjà connu ; un second (ἕτεροι τοσοῦτοι, une seconde foule aussi
considérable, d’autres aussi nombreux), et enfin un autre,
un objet différent.
2. Ἄλλος, un autre, alius, ὁ ἄλλος, l'autre, celui qui
reste (ἢ ἄλλη Ἑλλάς, le reste de la Grèce, reliqua Graecia;
οἱ ἄλλοι σύμμαχοι, les autres alliés; reliqui ou ceteri socii).
A notre expression française, autrui, répond généralement
οἱ ἄλλοι (avec l'article générique). |
REMARQUE I. — L'article ne peut accompagner ce pronom dans la
construction ἄλλος ἄλλον, l’us l'autre. — Anab. Il, 1,15 : οὗτου ἄλλος
ἀλλα λέγει, l’un dit une chose, l'autre une autre. — Anab. V, 8, 7 : διέ-
δωχα ἀλλα ἀλλοις ἄγειν, je distribuai le bagage entre les soldats, pour le
leur fuire porter (distribui alia alits portanda). — Le grec n’emploie
Ἕτερος et ἄλλος $ 81, 1-2. 269
point ἄλλος ἄλλον là où, en français, nous employons le pronom l'autre,
simplement pour éviter la répétition d’un nom précédent accompagné
de ladjectif indéfini ##, mais il répète le nom. — Gnom. : χεὶρ χεῖρα
νίζει, #ne main lave l'autre (manus manum lavat). — Quand il y a un
rapport d'opposition ou de réciprocité, on n’emploie pas davantage
ἄλλος ἄλλον, maïs Je pronom réciproque ἀλλήλων. — Cyr. VI, 4, 17:
κωλύσουσιν ἀλλήλους μάχεσθαι, i/s s'empécheront les uns les autres de
combalt;": (prohibebunt inter se pugnare).
REMARQUE II. — ἄλλος καὶ ἄλλος signifie : ## autre et puis encort
un autre, lun après l'autre. — Anab. VII, 6, τὸ : μετὰ τοῦτον ἄλλος
ἀνέστη ὁμοίως καὶ ἄλλος, après celui-ci un autre se leva de même, el
puis encore tn rulre.
᾿ REMARQUE.III. —- ἄλλος se construit souvent comme complément
distinctif avec un nom, là où le nora devrait se joindre à ἀλλος comme
appositior; dans ce cas, ἄλλος signifie en outre, de plus ou d'autre
tart. — Hellen. II, 4,9 : τοὺς ὁπλίτας χαὶ τοὺς ἄλλους ἱππέας (au
lieu de καὶ τοὺς ἄλλους, τοὺς ἱππέας), les hoplites et, de plus, des
cavaliers. — ÆAuaab. I, 5, κι: où γὰρ ἣν χόρτος οὐδὲ ἀλλο οὐδὲν δένδρον,
car il ny avait pus d'herbe, pas même un arbre (neque ulla 2γαείέγέεα
arbor). — Cyr. VIII, 3, 10 : ἕστασαν Ilépoar μὲν -ἐκ δεξιᾶς, οἱ δὲ ἀλλοι
σύμμαχοι (1) ἐξ apietepäc τῆς ὁδοῦ, ἃ droite de la route se tenaient les
Perses ; à gauche, les alliés. .
* REMARQUE IV. — Pour μόνος τῶν ἀλλ ον fout seul, voy. ὃ 84, 13
Rem 2.
1. Cf. en français : nous autres Françaus.
ὃ 82
270 Grammaire grecque.
DE L'EMPLOI DES CAS (Ὁ.
ὃ 82. — NOMINATIF ET VOCATIF.
Le vocatif est le cas de l'interpellation. Dans le ton de la
conversation simple, il est précédé généralement de l'interjec-
tion ὦ; cette interjection se supprime quand le ton est impé-
rieux ou indigné. — Dans l'exclamation, on emploie le nomi:-
natif, ordinairement avec ὦ ou une autre interjection de cir-
constance, — SOPH. ΑἹ. 081 : ὦ τάλας ἐγὼ, τάλας, infortuné
que je suis ! (O me miserumi)— SOPH. Trach. 375. — HoOM.
Od. V, 299. Cf. 8 84, 21.
REMARQUE I. — L’apposition à un vocatif ne se met point au voca-
tif, mais au nominatif avec l’article. — Protag. 237 C : ὦ ἄνδρες ὁ
παρόντες, cétoyens ici présents. — Cyr. IV, 5, 17: ἴθι μὲν οὖν σὺ, ὁ πρε-
αβύτατος, pars donc, toi, puisque lues le plus âgé,
REMARQUE II. — Quand le nominatif avec l’article paraît étre
employé pour le vocatif, il faut le considérer comme une apposition au
vocatif 75 ou buste sous-entendu. — Cyr. I11, 3, 20 : ὦ Κῦρε xat οἱ
ἄλλο! Πέοσαι, Cyrus et vous Perses, ic présents ! — ARISTOPH.
Ran. 521: ὁ παῖς, ἀχολούθει 0:50, esclave, suis-moi.
ner = 8 nes ni
1. Les cinq cas de la langue grecque sc divisent en deux groupes : les cas
simbles, ainsi appelés parce qu'ils n’expriment qu'un seul rapport : ce sont le
nominatif, le vocatifet l'accusatif; et les cas szêx/es, c.-à-d. le génitif et le datif ;
on les ἃ appelés zixtes, parce qu’à leur sens originel est venu s'ajouter celui
des trois cas disparus, c.-à-d. de l’ab/atif (unde?), du Zocatif (ubi? quando?) et
de l’irsstrumental (cum qua τοῦ).
Ainsi le géritif grec supplée : — 1. l’ablatif, pour iniiquer le point de départ,
l'éloignement, la séparation, la privation, l’origine, la perception; c’est aussi le
sens du génitif employé avec le comparatif ($ 71, 3 Rem. 5) ; — 2. le /ocatif,
dans la construction du génitif absolu : τῆς θυσίας γιγνομένης répond à la
question guan.to? et signifie proprement : au moment où l’on offrait le sacrifice.
Le datif répond soit au dafif latirs, soit ἃ l’ablatif latin ; toutefois il est À re-
marquer qu’il ne répond jamais à l’ablatif proprement dit (#47), mais seule.
ment : 1. à l’&b/afif remplaçant l'ancien /ocatif à la question #4? avec des
prépositions, et à la question guando? — 2. à l'ablatif, remplaçant l’ancien
tnstrumental, tantôt à la question guocum? avec qui ? (σύν ou ἅμ“), et c'est
l'énstrumental-sociatif ; tantôt à la question cu qua re? quibus auxilirs ἢ
quomodo où qua ratione ? et c’est l’inrsérumental proprement dit.
Note du Tr. — Le nominatif s’Aippelle encore cas direct ; les génitif, datif et
accusatif, cas obfiques ; le vocatif n’est pas un cas proprement dit.
Accusatif αὶ 83, 1-2. 271
REMARQUE III. — Une apposition remarquable au vocatif σύ sous-
entendu, c’est οὗτος suivi du nom de la personne interpellée, au #omi-
natif. — SOPH. Aj. 89 : ὦ οὗτος Αἴας, Lold " Ajax. — PLAT. Conviv.
172 À : ὦ Φαλαρεὺς, ἔφη, οὗτος ᾿Απολλόδωρος, οὐ περι" λένεις. Aomsme
de Phalère, hé! Apollodore, S'écria ce personnage, tu ne m'attends pas?
Γῇ ὃ 77, 4 Rem.
$ 83.— ACCUSATIF.
I. — ACCUSATIF, CAS DU COMPLÉMENT DIRECT.
1. On appelle complément direct l'objet sur lequel
s'exerce directement l'action du verbe; — les verbes qui de-
mandent un complément direct se nomment verbes transitifs;
— le complément direct se met à l'accusatif, ex. : où Ἕλληνες
ἐνίχησαν τὴν Ξέρξου στρατιάν, les Grecs vainquirent l'armée de
Xerxès. — Si l'on change la construction active en construc-
tion passive, le complément direct devient le sujet,ex.: ἡ Ξέρξου
στρατιὰ ἐνικήθη ὑπὸ τῶν Ἑλλήνων, l'armée de Xerxès fut
γαΐπομο par les Grecs.
2. On peut dire, en général, que les verbes, transitifs en
français, le sont aussi. en grec. Cependant un assez grand
nombre de verbes sont intransitifs en français, et transitifs en
grec; il importe de les connaître. Ce sont:
a) les verbes signifiant étre utile ἃ, nuire à (qu'il s'agisse
d'actes ou de paroles) (). — Gnom.: βλάπτε, τὸν ἀνὸρα θυμὸς
εἰς ὀογὴν πεσῶν, la colère qui va jusqu'à l'emportement nuit à
l'homme. — STOBAEUS [V,272,70: παρόντας μὲν τοὺς φίλους
δεῖ εὖ ποιεῖν, ἀπόντας ὃὲ εὐλογεῖν, on doit faire du bien à ses
amis présents, et bien parler d'eux,en leur absence. —
I. ὠφελεῖν, ονινᾶνα!, tre utile à
Oepar eveuv,rendre service à, servir
βλάπτειν, nuire ἃ
εὖ ou χαλῶς ποιεῖν, εὐεργετεῖν, J'aire
du bien à
χαχῶς ποιεῖν, χαχουργεῖν, χαχοῦν,
fire du mal à
ἀδιχεῖν, faire tort à
ὑβρίζειν, s'emporler contre, outrager
βιάζεσθα!, jaire violence à
ἀμείβεσθαι, rendre la pareille à
τιμωρεῖσθαι, se venger de
ἀμύνεσθαι, détourner de soi ou 5e
défendre de
ς᾽ ou χαλῶς λέγειν, εὐλογεῖν, dire du
bien de
χολαχεύειν et θωπεύειν, faites
χαχῶς λέγειν, parler mal de.
ὃ 83
272 Grammaire grecque.
Construction passive: — PLAT. Apol. 25 C: ἔστιν οὖν ὅστις
βούλεται ὑπὸ τῶν ξυνόντων βλάπτεσθαι! μᾶλλον ἢ wsehetolar :
est-il donc quelqu'un qui aime mieux recevoir du préjudice
que du bien de ceux avec lesquels il vit? — Hellen. 11,4, 17:
ἀνθ᾽ ὧν ὑβρίσθημεν, τιλωρώμεθα τοὺς ἄνδρας, vengeons-nous de
ces hommes et de leurs injures. Cf. num. 10 Rem. 3.
REMARQUE I. — Λυσιτελεῖν, être utile à, συμφέρει, #7 importe à, se
coristruisent avec le datif; de même βοηθεῖν, porter secours à
(auxiliari alicui).
REMARQUE II. — Λοιδορῶ τινα, mais au moyen λοιδοροῦμαί τινι,
J'injurie, joutrage quelqu'un; μέυφομαί τινα, je blâme quelqu'un;
μέμφομαί τινί τι, je reproche quelque chose à quelqu'un.
REMARQUE III. — E ou χαχῶς πάσχειν, ἀχούειν, servent de passifs à
εὖ ou χαχῶς πο'εῖν, λέγειν (1), Jaire du bien du mal à, dire du bien ou dr
inal de. Cf. ὃ 93, 5. ;
b) Les verbes φεύγειν, s'éloigner de, fuir, ἀποοιδούσχειν,
échapper ἃ, δηοᾶν et θησεύειν, courir après, faire la chasse ἃ,
poursuivre, φθάνειν, arriver avant q.qn., prévenir, devancer,
λανθάνειν, être caché pour g.qn., échapper à la connais-
sance (celare aliquem), ἐπιλείπειν, manquer à, faire défaut à
(deficere aliquem). — Protag. 310 C: ὁ παῖς με, ὃ Σάτυρος,
ἀπέδρα, mon esclave Satyrus s'était enfui de chez moi. —
Anab. I, 5, 6: τὸ στράτευμα ὁ σῖτος ἐπέλιπε, les vivres
manquèrent à l'armée (milites frumentum defecit). —Gnom.:
οὐδεὶς ποιῶν πονηρὰ Azvhave! θεόν, personne, en faisant le mal,
ne saurait échapper aux regards de Dieu. — Anab. IT, 4,
49: φθάνουσιν ἐπὶ τῷ ἄχρῳ γενόμενοι τοὺς πολεμίους, ils arrivent
sur le sommet de la montagne avani les ennemis.
REMARQUE. — Ἕπεσθαι et ἀχολουθεῖν, sxivre, se construisent avec
le datif, mais διώχειν, poursuivre, avec l’accusatif.
1. ἐπαινεῖν, louer, peut encore se construire, comme dans Homère, avec le
datif: ἐπαινέσαι τῷ δήμῳ τῷ Σχμίων, louer le peuple de Samos ; ἐπαινέσαι
τοῖς ᾿Αλικχρνασσεῦσι, louer les habitants d’falicarnasse. Cependant ἐπαινεῖν
se rencontre déjà dans l’ancien attique avec l’accusatif. Cf. MEISTERHANS,
Gram. der À. I. ὃ 46, datif 6, a. (Tr.)
Accusatif $ 83, 2-3. 273
c) Les verbes signifiant éprouver un sentiment de crainte
ou de honte en présence de quelqu'un ou de quelque chose (1).
— Anab. II, 5, 39 : οὐκ αἰσχύνεσθε οὗτε θεοὺς οὗτε ἀνθρώπους,
vous ne respectez ni les dieux ni les hommes. — THUC. TITI,
82, 4 : τοὺς ἐναντίους ἐκπεπληγμένος εἰμί, j'ai peur de mes
ennemis. — Anab. IIT. 2, 20 : τὰς μάχας θαρρεῖν, avoir con-
fiance dans le sort des armes. — Gnom.: ψόγον σὺ μᾶλλον ἢ
xtvôuvov εὐλαβοῦ, crains plus le blâme que le danger.
REMARQUE. — Quelques-uns de ces verbes, comme αἰσχύνεσθαι, φο-
βεῖσθα!, ἐχ- et χαταπλήττεσθαι ont la forme passive, maïs le sens actif, et
c’est pourquoi ils peuvent avoir un complément direct, — θαρρεῖν avec
le datif signifie : se fer à quelqu'un.
3. Un certain nombre de verbes sont tantôt intransitifs,
tantôt transitifs. Ex. : πλεῖν, naviguer ou couvrir de vaisseaux,
οἰκεῖν, habiter à ou habiter (une ville), μένειν, attendre (transit.
ou intransit.), σπεύδειν, se hâter ou hâter quelque chose,
σιγᾶν, σιωπᾶν, se faire ou faire 4.4. chose, δαχούειν, pleurer,
verser des larmes ou déplorer, etc. (Construction passive: —
LUCIAN. Prom. 14: ὁρᾷς τὴν θάλατταν πλεομένην καὶ τὰς νήσους
χατοιχουμένας, ἐπ vois la mer sillonnée de navires et les îles
remplies d'habitants). —Les verbes signifiant aller ou voyager
peuvent prendre comme complément direct le nom de l'espace
parcouru; dans la construction passive, ce complément de-
vient le sujet. — Cyr. 11, 4, 22 : ti τὴν ὀρεινὴν (sous-ent. ὁδὸν)
καὶ κατάλαβε τὰ ὄρη, pars vers les montagnes et t'en empare.
— Memor. ÏI, 1,21: ἐν ἣ (ἥβη) οἱ νέοι ἤδη αὐτοχράτορες γι-
γνόμενοι δηλοῦσιν, εἴτε τὴν δι᾿ ἀρετῆς ὁδὸν τοέψονται ἐπὶ τὸν βίον,
εἴτε τὴν διὰ κακίας, ἃ l'âge où les jeunes gens, devenant déjà
maîtres d'eux-mêmes, laissent voir s'ils entreront dans la vie
9n ὦ
1. αἰδεῖσθαι, αἰδεσθήναι, éprouver uns sentiment de respect devant
αἰσχύνεσθαι, αἰσχυνθῆναι, éprouver un sentis! de honte devant
φοβεῖσθαι, φοβηθῆναι, δεδιένα!, avoir peur de
θχρρεῖν, n'avoir pas peur de, aller avec assurance au-devant de
ουλάττεσθαι, φυλάξασθαι, εὐλαβεῖσθαι, εὐλαβηθῆναι, se garder de
ἐχ- et χαταπλήττεσθαι, ἐχπλχγήνζι, s'efrayer de, s'épouvanlter de
tpitv, trembler devant
GRAMM. GRECQUE. 18
274 Grammaire grecque.
ee
par le chemin de la vertu ou par celui du vice. — Anab. Τὶ,
5, 18 : τοσαῦτα ὄρη ὑμῖν ὁρᾶτε ὄντα nopeutéa, vous voyez là
tant de montagnes qu'il vous faut traverser.
REMARQUE I. — Les verbes signifiant conduire, guider, peuvent de
même se construire avec l’accusafif du chemin par lequel on passe. Ex.:
Cyr. 11. 4,27 : μὴ τὰ δύσβατα πορεύου, ἀλλὰ χέλευέ σοι τοὺς ἡγεμόνας τὴν
ῥάστην (sous-ent. ὁδὸν) ἡγεῖσθαι, ne f'engage pas dans des chemins dr
difficile accès ; recommand: à Les gruides de te conduire par la route la
lus aisée. — De cette façon, ἄγειν, conduire, peut se construire avec
deux accusatifs. — Memor. IL, 1, 29 : ῥᾳδίαν καὶ βραχεῖαν ὁδὸν ἐπὶ τὴν
εὐδαιμονίαν ἄξω σε, C'est par un chemin agréable et court que je te con-
duirai au bonheur. Construction passive : ἀγομαι τὴν βραχυτάτην, om
me fait passer par le plus court (chemin).
REMARQUE II. — Ὀμνύναι signifie jurer g.g. chose ou jurer par. Ex.:
ὄμνυμεν τὴν εἰρήνην, ποις jurons la paix (construction passive : ἣ εἰοήνη
ὀμώμοται). Ce verbe veut aussi à l’accusatif la personne par laquelle
on jure ou que l’on prend à témoin : ὄμνυμι θεοὺς πάντας καὶ πάσας,
je prends à témoins tous les dieux et toutes Les déesses (construction
passive : Ζεὺς ὀλώμοται), — Anab. III, 1, 22 : οὗτοι θεοὺς ἐπιωρκήχασιν
(de ἐπιορχῶ [-ἔω], j'afteste faussement), ceux-ci se sont parjurés envers
des dieux. — Pour les formules : νὴ Δία, οὐ μὰ τοὺς θεούς, voy. ὃ 131,38.
4. Un certain nombre de verbes intransitifs qui marquent
mouvement deviennent transitifs lorsqu'ils sont composés d'une
préposition. Ex. : διχβαίνειν τὸν ποταμόν, passer le fleuve,
περιπλεῖν τὴν νῆσον, naviguer autour de l'île, ὑπεοβαίνειν τὸ
ὄρος, franchir la montagne. — Cette construction transitive
a lieu surtout au sens figuré. Ex. : ἐκβαίνειν τὰ τριάχοντα ἔτη,
dépasser la trentaine, παραβαίνειν τὰς σπονδας, violer la trève,
ὑποδύεσθαι πόνον, s'exposer à la fatigue (subire laborem),
ὑποστῆναι τὴν ἀρχήν, se charger du commandement, διέρχεσ-
θαι, διηγεῖσθαι, parcourir [un espace), exposer, raconter.
5. On appelle aussi complément direct l'objet qui n'est que le
résultat ou l'effet de l'action du verbe; et comme le complément
direct proprement dit, il se met à l'accusatif dans la construc-
tion active, et au nominatif dans la construction passive :
γράφω ἐπιστολήν, j'écris une lettre; ἣ ἐπιστολὴ γέγραπται,
la lettre est écrite. — Un certain nombre de verbes peuvent,
Accusatif 8 83, 4-6. 278
en grec comme en français, prendre pour complément direct
soit l'objet affecté directement par l'action du verbe, mais qui
existe indépendamment de cette action, soit l'objet qui est le
résultat ou l'effet même de l'action du verbe, et qui par con-
séquent n'existe point indépendamment de cette action ; mais
ces verbes ne sauraïent jamais recevoir ces deux compléments
à la fois, dans une même proposition. Ex.: τειχίζειν πόλιν,
entourer de remparts ou fortifier une ville (au passif χωρίον
τετειχισμένον, place fortifiée, — Anab. VII, 2, 36); τειχίζειν
τεῖχος, ἔρυμα, construire un mur,un rempart; τέμνειν σχῦτος,
découper, tailler du cuir ; τέμνειν ἱμάντας, couper (faire) des
courroies ; τέμνειν 000, a) ouvrir, frayer une route (au passif
διώρυχες εὐθεῖα, τετμημέναι, des canaux creusés en droite
ligne, — PLAT. Criti. 118 D), b)s’ergager dans un chemin;
τέμνειν χάπρον, immoler un sanglier ; téuvetv Opxix, immoler
des victimes comme gages d'un serment (ὅρχος), conclure un
traité, lat. foedus icere (au passif ὅρκια ἐτμήθη, un traité fut
conclu, foedus ictum est). — EURIP. Hel, 1235: σπονδὰς
τέμωμεν καὶ διαλλάχθητί μοι, faisons la paix et réconcilie-toi
avec moi. — HEROD. III, 56: νόμισμα κόπτειν μολύβδου,
frapper de la monnaie de plomb (*).
II. — DEUX ACCUSATIFS : CELUI DE LA PERSONNE
ET CELUI DE LA CHOSE.
6. Les verbes suivants se construisent avec deux accusatifs: ἢ
διδάσχειν, enseigner πράττεσθαι, obliger quelqu'un
de rendre (de l'argent),
exiger de quelqu'un
παιδεύειν, instruire ἐοωτᾶν et ἐρέσθαι, prier quel-
qu'un de dire, demander
(par interrogation)
χρύπτειν, ἀποχρύπτεσθαι, cacher ἀνα- et ὑπομιμνήσκειν, faire
αἰτεῖν, demander, prier quel- souvenir quelqu'un de,
qu'un de donner rappeler ἃ quelqu'un
1. Cf. l’expr. française, baftre monnaie.
276 Grammaire grecque.
ἐνδύειν, duprevvuvat, revétir ἀφαιρεῖσθαι (cf. 84,9 Rem.2)
quelqu'un de : et συλᾶν, priver, dépouil-
ἐχδύειν, dépouiller quelqu'un ler quelqu'un de.
d'un vétement, lui faire
Ôter un vêtement
Dans la construction passive, l’accusatif de la personne
devient le sujet, l'accusatit de la chose reste.
Exemples. — Memor. III, 1, 5: ἥρξατό σε διδάσχειν τὴν
στρατηγίαν, il commença à f'enseigner l'art militaire. —
LysiAs XXXII, 7: Διογείτων τὴν θυγατέρα ἔχρυπτε τὸν θάνατον
τοῦ ἀνὸρός, Diogiton cacha ἃ sa fille la mort de son époux.—
Amab. I1, 5, 38: ὑμᾶς βασιλεὺς τὰ ὅπλα ἀπαιτεῖ, le roi vous
demande vos armes. — Memor. Ï, 2, 5: Σωχράτης τοὺς
ἑαυτοῦ ἐπιθυμοῦντας οὐκ ἐπράττετο γοήματα, Socrate n'exigeait
de ses amis aucun honoraire pour ses lecons. — EURIP.
Iph. Taur. 661: ἀνήρεθ᾽ ἡμᾶς τοὺς τ᾽ ἐν ᾿Ιλίῳ πόνους νόστον
τ Ἀχαιῶν, cette jeune fille nous a interrogés sur les travaux
de la guerre de Troie et sur le retour des Grecs, — Anab.
III, 2, 11: ἀναμνήσω ὑμᾶς τοὺς τῶν προγόνων τῶν ἡμετέρων
χινδύνους, je vous rappellerai les dangers qu'ont courus nos
ancêtres. — Cyr. 1, 3, 17: παῖς μέγας μικρὸν ἔχων χιτῶνα
παῖδα μιχρὸν μέγαν ἔχοντα χιτῶνα ἐκδύσας αὐτὸν τὸν μὲν ἑχυτοῦ
éxervoy ἠμφίεσε, τὸν δ᾽ ἐχείνου αὐτὸς ἐνέδυ, un grand garçon qui
ayait une robe courte, prit celle d'un petit qui était longue,
s'en revétit et lui mit la sienne (litt. lui mit la sienne et se
revétit lui-même de la robe longue). — Cyr. VII, 5, 70:
ἐκείνους τὰ ὅπλα ἀφῃρήμεθα, nous avons dépouillé ceux-ci de
leurs armes. — Construction passive: — PLAT. Menex.236
A: μουσικὴν μὲν ὑπὸ Λάμπρου παιδευθεὶς, ῥητορικὴν GE ὑπ
᾿Αντιφῶντος, un homme instruit dans Va musique par
Lamprus, et dans l'art oratoire par Antiphon. — Memor.
IV, 3, 14: ἐάν τις τὸν ἥλιον ἀναιδῶς ἐγχειρῇ θεᾶσθα!, τὴν
ὄψιν ἀφαιρεῖται, le téméraire qui ose fixer le soleil est privé de
la vue.
-
Accusatif $ 83, 6-7. 277
III — DEUX ACCUSATIFS : CELUI DU COMPLÉMENT
DIRECT ET CELUI DE L'ATTRIBUT.
7. Les verbes signifiant nommer, faire (de) quelqu'un
quelque chose (choisir pour, élire, créer), regarder comme
se construisent, à l'actif, avec deux accusatifs: l'un est l'objet
sur lequel s'exerce directement l’action du verbe, par consé-
quent, le complément direct; l'autre est un nom ou un adjectif
qui se rapporte au complément direct et qui sert à compléter
l'idée du verbe; de là vient sa dénomination d'accusatif de
l'attribut: ce dernier ne prend point l'article (cf. $ 72, 5). —
Dans la construction passive, le complément direct devient le
sujet et naturellement le nom ou l'adjectif attribut se met au
nominatif (cf. 8 69, 1).
—Anab.1, 1,2: Δαρεῖος Κῦρον σατράπην ἐποίησε, χαὶ στρατηγὸν
δὲ αὐτὸν ἀπέδειξε πάντων, ὅσοι εἰς Καστωλοῦ πεδίον ἁθροίζοντα:,
Darius avait fait Cyrus satrape, et l'avait nommé comman-
dant de toutes les troupes qui se rassemblent dans la plaine
de Castole. — Anab. 1, 9, 7: Küon$ κατεπέμφθη ὑπὸ τοῦ
πατρὸς σατράπης Λυδίας τε καὶ Φρυγίας τῆς μεγάλης καὶ Καππα-
δοχίας, στρατηγὸς δὲ καὶ πάντων ἀπεδείγθη οἷς χκαθήχει εἰς
Καστωλοῦ πεδίον ἁθροίζεσθαι, Cyrus fut établi par son père
satrape de la Lydie, de la grande Phrygie, de la Cappadoce
et en même temps nommé commandant de toutes les troupes
qui doivent se rassembler dans la plaine de Castole. — Cf. en
français, le roi l'a fait gouverneur, il a été fait gouverneur
par le roi.
REMARQUE I. — ’Axo5w sert quelquefois de fassif aux verbes signi-
fiant appeler, nommer — Ex.: DEM. XVIII, 46 : ἀντὶ γὰρ φίλων καὶ
ξένων, ἃ τότε ὠνομάζοντο, νῦν χόλακες καὶ θξοῖς ἐχθροὶ ἀχούουσιν, au lieu.
des titres amis et d'hôtes qu'on leur donnaït alors, ils s'entendent
nommer adulalteurs et impies (nunc assentalores et dits invisi' normt-
nantur). — De même λαγχάνω peut servir de passif à κληρῶ (-0w), 74
choisis par le sort. Ex. : — DEM. LVIL, 47 : εἰ ἔλαχον ἱερεύς, s7 j'avais
obtenu par le sort le sacerdoce. |
REMARQUE II. — A notre locution française € se montrer. digne
de etc. lat. se præbere> répond παρέχειν ἑαυτόν avec un nom ou ad-
278 Grammaire grecque.
jectif attribut à l’accusatif.—Gnom.:"7T05 εὐτυχεῖν ἀεὶ πάρεχε σεαυτὸν τοῖς
ὁρῶσιν ἄξιον, montre-toi toujours digne du succès.
REMARQUE III. — Pour attribut qui exprime le résultat de l’action
du verbe (af{ribut proleptique), voy. ὃ 69,1 Rem. 2.
IV. — ACCUSATIF D'UN NOM DE MÊME RACINE OÙ
DE MÊME SENS QUE LE VERBE.
8. Un grand nombre de verbes intransitifs (ou de verbes
transitifs employés au sens intransitif) peuvent se construire
avec l’accusatif d'un nom de même racine (1) ou de même sens
qu'eux, pourvu que ce nom soit accompagné d'un complément
distinctif (adjectif, participe, pronom, adverbe, génitif ou même
une proposition relative); car, sans ce complément distinctif,
la construction du verbe avec un nom de même racine ou de
même sens ne serait qu'une tautologie (2).
Exemples. — Laches. 181 B: οὐκ ἂν ἔπεσε τότε το!οὔτον
#TOUX, la république, alors, n'eût pas éprouvé un tel désastre.
— Apol. 34 C: κινδυνεύω τὸν ἔσγατον χίνδυνον, je suis exposé
au plus grand danger. —- Gorg. 509: τίνα βοήθειαν βοηθεῖ
ἑαυτῷ; quel est le genre de secours que l'homme se procure à
lui-même? — Gorg. 525 D: μέγιστα καὶ ἀνοσιώτατα ἁμαρτή-
ματα ἁμαρτάνουσι, les tyrans commettent les actions les plus
injustes et les plus impies. — Protag. 325 C: ἐπιμελοῦνται
πᾶσαν ἐπιμέλειαν, ils prennent tout le soin possible. — Memor.
Ι, 5, 6: δουλεύειν δουλείαν ats-ppav,être soumis ἃ une honteuse
servitude. — Gnom.: ζήσεις βίον κράτιστον, ἂν θυμοῦ χρατῇς,
tu vivras très heureux, si tu domines la fougue de ton carac-
tère. — Anab, I, 3, 15: οὐ στοχτηγήσω ταύτην τὴν στρατηγίαν,
je ne me chargerai pas de ce commandement. — Apol. 21 A:
ξυνέφυγε τὴν φυγὴν ταύτην, Chéréphon fut exilé en même temps.
— SoPH. Phil. 173: νοσεῖ γόσον ἀγρίαν, il souffre d'un mal
1. On appelle aussi cette construction d’un verbe avec l’accusatif d’un nom
de même racine 4 figure dtymologique » (σχῆμα ἐτυμολογιχον).
2. C'est à cause de cette nécessité d’un complément distinctif que Ch. Thurot
a appelé ingénieusement cette construction € arcusatsf de qualificition ». (Tr.)
Accusatif $ 83, 8. 279
cruel. — ISOCR. XIX, 24 : ἠσθένησε ταύτην τὴν νόσον,
Thrasylochus fut atteint de cette maladie. — EURIP. Heracl.
290 : κάμνειν τήνδε τὴν νόσον, souffrir de ce mal. — Hellen.
1,2, 17: ἐξηλθόν τινὰς καὶ ἄλλας ἐξόδους, ils firent diverses
excursions. — DEM. LIX, 27: οὐκ ἐξῆλθεν ἐκείνην τὴν otpa-
τείαν, Xénoclide ne partit pas pour cette expédition. — XEN.
Hier. VI, 7: ἀναμνήσθητι, ποῖόν τινα ὕπνον ἐχοιμῶ, rappelle-
toi de quel sommeil tu dormais. — Memor. III, 13, 5:
οἱ περίπατοι οὗς ἐν πέντε ἢ ἕξ ἡμέραις περιπατεῖς, les prome-
nades que tu fais en cinq ou six jours. — PLAT. Apol. 32 B:
ἄλλην μὲν ἀρχὴν οὐδεμίαν πώποτε ἦρξα ἐν τῇ πόλει, ἐβούλευσα
δέ, je n'ai jamais exercé aucune autre charge dans la répu-
blique que celle de sénateur (1).
REMARQUE I. — Quelquefois ?article, grâce à son sens démons-
tratif (originel) a, dans cette construction, /a valeur d'un complément
distinctif. — THUC. VIII 58, 7 : κοινῇ τὸν πόλεμον πολεμούντων, Ces£
dun commun accord qu'ils doivent faire la guerre présénte où qu'ils
doivent maintenant faire la guerre. — Le pluriel même d’un nom, en
restreignant à des cas particuliers le sens général du singulier, remplit
parfois le rôle de complément distinctif. — DEM.XLV,85 : ἐτριηράρχησε
πριηραρχίας, 57 fut plusieurs fois triérarque. — ARISTOPH. Thesm.
703: μανίας μαΐίνεσθε, vous entres chaque fois dans une véritable fureur.
REMARQUE II. — Quand le nom exprime déjà par lui-même une
idée plus restreinte que celle du verbe ($ 70, 1), il n’est pas besoin,
naturellement, de complément distinctif. Ex.: ἄρχειν ἀρχήν signifie
remplir une fonction spéciale, exercer un commandement déterminé
(et non point commander en général) ; — φυλακὰς φυλάττειν, monter la
garde (et non point : garder, veiller en général) ; — πομπὴν πέμπειν,
J'aire un cortège solennel (et non point j'aire escorte, accompagner sim-
plement); — ὃρόμον θεῖν, /utter à la course (et non point : faire une course
quelconque) ; —-- de même δουλεύειν δουλείαν, vivre dans une entière
servitude, servir en esclave (et non point servir), servire servilutem.
Cf. Cic. Phil. 11, 17, 42, édit. Aalm: dicta dicere, faire des mots
d'esprit.
REMARQUE III. — Par analogie avec les locutions : δικάζειν δίχην
τινά, être juge dans une afjaire civile, δικάζεσθαί τινι δίχην τινα,
1. Voy. dans MEISTERHANS, Gram. der A. I. 8 46, 2 ὁ, deux exemples
remarquables de cet emploi de l’accusatif. (Tr.)
280 Grammaire grecque.
plaider contre ggn dans une aff. cv, γράφεσθαί τινα γραφήν τινα,
intenter une accusation publique contre quelqu'un, on a formé les locu-
tions suivantes :
διώκειν δίκην τινά, se porter partie contre ggn (dans une afiaire civile)
φεύγειν — — étre poursuivi (dans une affaire civile)
δικάζειν γραφήν τινα, êfre juge (dans une affaire publique)
φεύγειν --ἴτ — être poursuivi (dans une affaire publique).
Par analogie avec les locutions : ἀγωνίζεσθαι ἀγῶνά τινα, livrer un
combat, une lutte, μάχεσθαι μάχην τινά, livrer une bataille, νιχᾶν νίκην
τινά, remporler une victoire, on a formé les locutions suivantes :
ἀγωνίζεσθαι στάδιον, lutler dans le stade, disputer le prix du stade
ἀγωνίζεσθαι δίκην τινά, soutenir un débat judi.taire, un procès
νιχᾶν ἀγῶνά τινα, fre vainqueur dans un combat, remporter une victoire
— στάδιον, éfre vainqueur à la course, gagner le prix du stade
— τὰς γνώμας, j'aire iriompher ses opinions
ἡττᾶσθαι δίχην τινα, perdre un procès.
On trouve encore les expressions νιχᾶν et ἡττᾶσθαι μάχην τινά, vaincre,
perdre une bataille, maïs le datif u&yn s'emploie plus souvent avec ces
verbes. — PLAT. Euthyph. 3 E : où κατὰ νοῦν ἀγωνιεῖ τὴν δίχην, otuat
δὲ xat ἐμὲ τὴν ἐμήν. Ἔστι δὲ δή σοι, ὦ Εὐθύφρον, τίς ἡ δίχη ; φεύγεις αὐτὴν
À διώχεις, /4 soutiendras ton procès sagement comme j'espère soutenir le
mien, — Tuas un procès, Euthyphron? quel est-il? défends-tu ou pour-
suis-lu ἢ — ISOCR. ΓΝ, 145: τὰς ἀλλας μάγας, ὅσας ἡττήθησαν, ἐῶ, Je
Dasse sous silence les autres batailles qu'ils ont perdues.
REMARQUE IV. — Quand avec les verbes qui expriment une action
Judiciaire, le sexs de l'accusatif Sixnv ou γραφήν est précisé par le génitif
du nom du délit, cet accusatif est généralement sous-entendu, voy.
$ 84, 4 Rem. De même avec ὀζω et rvéw, sentir, au sens de avoir l'odeur
de, on sous-entend l’accusatif du nom de même racine ou de même
sens que ces verbes. Ex. : ἴων ὀζεῖς (sous-ent. douvv), /# sens la violette,
cf. olere unguenta, sentir des parfums, avoir une odeur de parfums.
REMARQUE V. — Eïva: avec un adjectif attribut forme une locution
équivalant à un verbe intransitif; c’est pourquoi elle peut se construire
avec l’accusatif d’un nom de même racine ou de même sens que l'ad-
jectifattribut. — APOL. 20 D : ταύτην τὴν σοφίαν εἰμὶ σοφός, je suis sage
de cette sagesse (humaine). — Protag. 324 D : ταύτην τὴν ἀρετὴν ἀγαθοί
εἰσιν, i/s excellent dans cette vertu. — PLAT. Resp. 490 D : ot μὲν ἀχρη-
στοί εἶσιν, οἱ δὲ πολλοὶ κακοὶ πᾶσαν κακίαν, parie des philosophes les uns
sont inutiles; les autres, el C'est le grand nombre, sont entièrement
pervers.
Accusatif $ 83, 8-0. 281
REMARQUE VI. — L’accusatif d’un nom de même racine ou de même
sens que le verbe se rencontre quelquefois converti en nominatif, en
devenant sujet, voy. ὃ 93, 1 Rem. 5.
g. Le nom de même racine ou de même sens que le verbe,
n'étant point essentiei dans la construction dont nous parlons,
peut se supprimer simplement, quand le complément distinctif
est un adjectif qualificatif ou un pronom : dans ce cas, l'adjectif
qualificatif ou le pronom sont traités substantivement, c.-à-d.
qu'ils se mettent à l'accusatif neutre singulier ou pluriel. —
THUC. 1, 126, 6 : Ὀλύμπια νικᾶν, être vainqueur aux jeux
olympiques (= ᾿η)ηλυμπίασι νικᾶν, dans PLAT. Apol. 36 D}.
— Hellen. 1, 6, 37 : ἔθυς τὰ εὐαγγέλια, ἃ cette bonne nou-
velle il offrit les sacrifices accoutumés. — Anab. VI, 4, 2 :
ὑβρίζειν δεινά (= ὕβριν δεινήν), traiter cruellement. — Anab.
VI, 1, 5 : ἥλλοντο ὑψηλά, tls sautaient très haut. — Memor.
II, 6, 25 : τοῖς φίλοις τὰ δίκαια βοηθεῖν, secourir équitablement
ses amis. — Anab. III, 3, 14 : βλάψαι μεγάλα, causer une
grande perte. — Hellen. V, 4, 4: τὰ ἄλλα ἐπεμελεῖτο, il était
chargé des autres soins. — PLAT. Legg. 927 B : ὀξὺ ἀκούειν,
ὀξὺ βλέπειν, avoir l'ouïe fine, avoir la vue percante. —Protag.
310 B : τῇ φωνῇ μέγα λέγων ἔφη, il s'écria à haute voix. —
Protag. 334 D : μεῖζον φθέγγεσθαι, parler plus fort (plus
haut). — LYSIAS XXX, 14: μέγιστον ἐδύναντο, ils avaient une
très grande influence (plurimum valebant). — Anab. III, 1,
27 : μέγα φρονεῖν ἐπὶ τούτῳ, s'enorgueillir de cela. — THUC.
IT, 22 : τὰ ἄριστα φρονεῖν, étre animé des meilleurs sentiments.
— Hellen. VII, 4, 40 : οἱ τὰ ἡμέτερα φρονοῦντες, ceux qui
tiennent ἃ notre parti. — Gnom. : θέλων καλῶς Cry μὴ, τὰ τῶν
φαύλων φρόνει, si tu veux vivre honnétement, ne partage pas
les sentiments des gens méprisables. — AESCH.II1, 147 : τοῦτ᾽
ἀναναχτεῖ, Démosthène s'indigne de cela! — PLAT. Apol. 176:
τοῦτο ὑμῶν δέομαι, je vous demande cette grâce.
REMARQUE 1. — L'expression très usitée ypño0xt τινί τι, employer
quelqu'un à quelque chose, peut se ramener à celle-ci : χοῆσθαί τινι
χρείαν τινά, aire quelque chose de quelqu'un. (PLAT. Legg. IX, 868 B).
282 Grammaire grecque.
— Anab. I,3,18 : ἐρωτᾶτε τὸν Κῦρον τί βούλεται ἡμῖν y ρῆσθαι, demandez
à Cyrus ce qu’il entend faire de nous. Cf. ὃ 85, 10.
REMARQUE II.— Le comparatif neutre singulier (-ov) et le superlatif
neutre pluriel (-x) ($ 38, 2), employés adverbialement, doivent être re-
gardés comme des accusatifs elliptiques du même genre.
V. — DEUX ACCUSATIFS: CELUI DU COMPLÉMENT
DIRECT ET CELUI D'UN NOM DE MÊME RACINE OÙ
DE MÊME SENS QUE LE VERBE.
10. Un assez grand nombre de verbes transitifs peuvent
se construire avec deux accusatifs de ce genre. Dans la con-
struction passive, le complément direct devient le sujet, l'autre
accusatif reste.
Exemples. — Cyr. VIII, 3, 37: ἐμὲ γὰρ ὃ πατὶ» τὴν τῶν
παίδων παιδείαν αὐτὸς ἐπαίδευεν, mon père m'a donné lui-même
l'éducation de l'enfance. — Oecon. VII, 2: καλοῦσί με τοῦτο
τὸ ὄνομα, on me donne ce nom. — Apol. 36 C: ἕκαστον
εὐεργετεῖν τὴν μεγίστην εὐεργεσίαν, rendre ἃ chacun (de vous)
le plus grand service. — Gorg. 520 C: ἄλλην εὐεργεσίαν
τις εὐεργετηθείς, quelqu'un qui a reçu d'autres bienfaits.
— Gorg. 527 C: πατάξαι τινὰ τὴν ἄτιμον ταύτην πληγήν,
frapper quelqu'un de cette manière outrageante. — ARIi-
STOPH. Nub. 972: τυπτόμενος πολλάς (s.-ent. πληγάς),
(l'enfant était) accablé de coups. — Apol. 19 B: Μέλητός
με ἐγράψατο τὴν γραφὴν ταύτην, Mélitus m'a traduit devant
vous. — Memor. IV, 4, 4: ὅτε τὴν ὑπὸ Μελήτου γραφὴν
ἔφευγε (1), lorsque Socrate fut accusé par Mélitus. —
Laches 188 D: &suoviav χαλλίστην ἡρμοσάμην τὴν λύραν,
je tirai de ma lyre les plus beaux accords. — Laches
181 Β: οὗτος ὁ ἔπαινός ἐστι καλός, ὃν σὺ νῦν ἐπαινεῖ, il est bien
glorieux cet éloge que tu reçois, Socrate. — GOrg. 494 A:
τὰς ἐσχάτας λυπεῖται λύπας, il est dévoré par les chagrins les
plus cuisants. — LYSIAS XIII, 50: ἣ χρίσις, ἣν ἐχρίθη, la
sentence judiciaire dont Agoratus fut l'objet. — ISOCR.
I. φεύγειν, ére accusé, sert de passif au moyen γράφεσθαι, accuser, cf. 893,5.
Accusatif $ 83, το. 283
VIII, 58: μετὰ τὴν μάχην, ἣν ἐνίκηταν (ἡ Θηβαῖοι Arxedaruo-
vious, après la bataille où les Thébains vainquirent les Lacé-
démoniens. — Anab. 1, 9, 24: τὸ τὰ μεγάλα νικᾶν τοὺς φίλους
εὖ ποιοῦντα, vaincre ses amis en générosité οἱ en munificence.
— Hellen. IV,5,2 : ἐκείνῳ τῷ ἔτει ἔστιν ἃ τῶν ἀθλων δὶς ἕκαστος
ἐνικήθη, cette ἀππόρ, 1ἰ y eut des jeux dans lesquels les mêmes
hommes furent vaincus deux fois. — Anab. III, 1, 18:
ἡμᾶς τὰ ἔσχατα αἰκίζεται, 11 nous inflige les plus cruelles
tortures. — DEM. XVIII, 98: Λακεδαιμόνιοι πολλὰ τὴν πόλιν
ἡμῶν ἠδικήχασι χαὶ μεγάλα, les Lacédémoniens ont souvent
fait à notre république de graves injures. — Anab. I, 6, 8:
τί ἀδιχτθεὶς ὑπ᾽ ἐμοῦ νῦν τὸ τρίτον ἐπιβουλεύεις μοι; quelle
injure t'ai-je faite pour que tu me tendes aujourd'hui pour la
troisième fois des embâches? — Anab. 1, 3, 10: πᾶντα édeu-
caury αὐτόν, je ne cessai de tromper Cyrus.—Anab. IT, 2,13:
τοῦτο οὐκ ἐψεύσθησαν, en cela les Grecs ne se trompèrent point.
— PLAT. Apol. 20 A: μέλλω αὐτοὺς καλούς τε κἀγαθοὺς
ποιήσειν τὴν ποοσήχουσαν ἀρετὴν (2), je dois rendre ces chevaux
aussi beaux et aussi bons que le comporte leur nature.
REMARQUE I.— On construit de la même manière les verbes signi-
fiant partager, diviser. — Cyr. VII, 5, 13: Κῦρος τὸ στράτευμα xaté-
νειμε δώδεκα μέρη, Cyrus divisa son armée en douze parties (in partes
duodecim divisit), — Cyr. 1, 2, 4 : διήρηται αὕτη ἡ ἀγορὰ τέτταρα μέρη,
cette place elle-même est divisée en quatre parties.— On trouve aussi ces
verbes construits avec l’accusatif du nom exprimant le résultat ou
l'effet même de l’action du verbe (num. 5). — XEN. Resp. δορὰ,
XI, 4: μόρας διεΐλεν ἐξ χαὶ ἱππέων καὶ ὁπλιτῶν, 57 a partasé la cavalerie
et les hoplites en six divisions. — Dans la construction passive, ce com-
plément devient le sujet. — Cyr. I, 2, 5 : δώδεχα γὰρ καὶ Περσῶν φυλαὶ
διήρηνται, 57 y à aussi douse tribus chez les Perses (litt. la nation des
Perses est divisée en douze tribus). — Cependant on construit le plus
souvent ces verbes avec des adverbes de nombre, ex. : — Hellen. V,
1. À côté de πένταθλον νιχᾶν, remporter le prix du pentatäle, litt. vaincre au
pentathle (voy. plus haut $ 83, 8 Rem. 3), on rencontre aussi πεντάθλῳ
vuxäv: dans cette expression πεντάθλῳ est un datif instrumental, voy. plus loin
8 ὃς, 5. Cf. MyISTERHANS, Gras, der À. I. X 46, datif 5. (Tr.)
2. ἀγαϑὸν ποιεῖν est la forme transitive de la locution verbale ἀγαθὸν εἶνα:
(cf. nuin. 8 Rem. 5).
284 Grammaire grecque.
2, 7: διῳχίσθη ἡ Μαντίνεια τετραχῇ, Mantinée fut divisée en quatre
déourgades.
REMARQUE 1]. — Dans les locutions signifiant /aire du bien à,
faire du mal à, dire du bien de, parler mal de (cf. num. 2 a),on
emploie souvent, au lieu des adverbes εὖ et χαχῶς, l’accusatif neutre,
singulier ou pluriel, des adjectifs correspondants, pris substantivement,
Cx.: χατὰ λέγειν τινά = χαχοὺς λόγους λέγειν τινά. — Oecon. V, 12:
(ἡ γῆ) τοὺς ἄριστα θεραπεύοντας αὐτὴν πλεῖστα ἀγαθὰ ἀντιποιεῖ, cexx qui
cultivent la terre avec le plus de soin sont aussi ceux qui en reçoivent
le plus de biens.— De là les locutions analogues : ποιεῖν τινα ταῦτα, jar, e
ceci à quelqu'un où se comporter de telle manière à l'égard de quelqu'un,
λέγειν τινὰ ταῦτα, dire ceci de quelqu'un ou parler ainsi à quelqu'un.
VI. — ACCUSATIF DE RELATION (appelé aussi ACCU-
SATIF GREC).
11. Le grec aime attribuer au sujet tout entier soit un état
ou une manière d'être qui n'affecte qu'une partie du sujet,
soit une qualité que le sujet ne possède qu'à un point de vue
spécial, sous tel ou tel rapport déterminé; et il met à l'accu-
satif le nom qui exprime soit la partie du sujet affectée, soit
le point de vue ou le rapport déterminé. — PLAT. Resp. V,
_ 462 D: ὁ ἄνθρωπος τὸν δάχτυλον ἀλγεῖ, cet homme a mal au
doigt. — Anab. IV, 5, 12: ἐλείποντο τῶν στρατιωτῶν οἱ ὑπὸ τοῦ
Ψύχους τοὺς δαχτύλους τῶν ποδῶν ἀποσεσηπότες, On laissa en ar-
rière les soldats ἃ qui le froid avait gelé les doigts des pieds.
— Cyr. VIIT, 4,18 : δεινός εἰμι ταύτην τὴν τέχνην, je suis habile
dans cet art. — Cyneg. II, 3: τὴν φωνὴν Ἕλλην, τὴν ὃς
ἡλικίαν περὲ ἔτη εἰχοσι, τὸ ὃξ εἴδος ἐλαφρὸς, ἰσχυρὸς, Ψυχὴν dE
ἱκανός, (un chasseur aux filcts doit) parler grec, être âgé
d'environ vingt ans, avoir un corps souple, robuste, et un cou-
rage à l'épreuve. — AESCH. III, 59: οὐδεὶς ἡμῶν ἐστιν οὕτω
δύσχολος τὴν φύσιν, personne parmi nous nest d'un naturel
aussi acariâtre. — PLAT. Resp. 526 C: οἱ ἄριστοι τὰς
φύσεις, les meilleures natures (litt. les hommes les mieux
doués au point de vue des qualités naturelles). — Gorg. 452 B:
τὸ ἔργον παιδοτρίβου ἐστὶ καλούς τε καὶ ἰσχυροὺς ποιεῖν τοὺς
ἀνῃοώπους τὰ σώματα, la profession du maître de gymnase
est de rendre le corps humain beau et robuste.
Accusatif $ 83, 11-12. 285
REMARQUE I. — Parmi les noms à l’accusatif qui expriment le point
de vue ou le rapport dont il s’agit ici, les plus usités sont Zs noms de
dimension : longueur, largeur, hauteur, profondeur ; les noms de quan-
it: grandeur, foule, nombre; les mots γένος, famille, naissance,
ὄνομα, nom, ($ 72, 3 Rem. 5) — Anab. I, 2, 23 : διὰ μέσης τὴς. πόλεως
ῥεῖ ποταμὸς Κύδνος ὄνομα, εὖρος δύο πλέθρων, far le milieu de la ville
coule un fleuve, appelé le Cydnus, large de deux plèthres.— ARISTOPH.
Av. 1251 : πέμψω ὄρνεις πλεῖν ἑξαχοσίους τὸν ἀριθμόν, fenverrai contre
Zeus des porbhyrions ailés au nombre de flus de six cents (hlus de
six cents en nombre). — Anab. IV, 2,2 : ol μὲν ἐπορεύοντο πλῆθος ὡς
δισχίλιοι, ceux-ci se mirent en marche au nombre de deux mille environ
(numero duo milia fere).
REMARQUE II. — Un adjectif accompagné d’un accusatif de relation
répond, en latin, au gé#r{if ou à l’ablatif de qualité. — Anab. II, 3,15:
αἱ βάλανοι τῶν φοινίκων θαυμάσιαι ἦσαν τὸ χάλλος χαὶ τὸ μέγεθος,
des dattes étaicnt Aonnantes de beauté et de grosseur, (palmarum
glandes mira erant pulchritudine et magnitudine.)— Anab. 111, 5,7 :.
ὁ ποταμὸς τοσοῦτος τὸ βάθος, Za rivière était si profonde (flumen tante
altitudinis erat). τς
REMARQUE III. — Pour l’accusatif de relation (désignant une partie
du corps de la personne) dans la construction passive, cf. ὃ 93, 1 Rem. 4.
12. L'extension dans l'espace et dans le temps (aux ques-
tions : combien loin? à quelle distance? Combien de temps?
quandiu?) est marquée par l’accusatif. — THUC. IF, 5, 2:
dnéye ἣ Πλάταια τῶν Θηβῶν σταδίους ἑβδομήκοντα, Platée est à
soixante-dix stades de Thèbes. — Anab. I, 2, 6: Κῦρος τὸν
Μαίανδρον ποταμὸν διαβὰς ἐξελαύνει διὰ Φρυγίας σταϊμὸν Eva,
παρασάγγας ὀχτὼ, εἰς λολοσσᾶς * ἐνταῦθα ἔμεινεν ἡμέρας ἕπτά,
Cyrus, ayant passé le Méandre, fit ἃ travers la Phrygie
une marche de huit parasanges, jusqu'a Colosses: là il de-
meura sept jours. — Gnom.: ψευδόμενος οὐδεὶς λανθάνε,
πολὺν (1) χρόνον, le menteur jamais ne demeure longtemps
inconnu.
REMARQUE I. — A la question: âgé de combien ? γεγονώς se con-
struit avec l’accusatif du nombre d'années (cf. en lat. mafus). —
Memor. 111, 6, 1 : οὐδέπω εἴκοσιν ἔτη γεγονώς, Glaucon qui n'avait pas
encore vingt ans (nondum viginii annos nalus). Cf. ὃ 84, 2c.
1. Πολύς en parlant d’une foule: #aucoup, nombreux, en parlant de l'espace:
élenutu, vaste, en parlant du temps : /o#8.
286 Grammaire grecque.
REMARQUE II. — A la question: puis combien de lemps ou combien
de temps y a-t-5l (depuis le fait en question) gze ? on emploie ordinaire-
ment l’accusatif d'un nombre ordinal sans article,en ayant soin d'ajouter
au nombre de jours ou d'années écoulés, le jour ou l’année courants;
c'est au jour ou à l’année courants que se rapporte le pronom démons-
tratif οὑτοσί, joint quelquefois au nombre ordinal (cf. ὃ 77, τ Rem.). —
Protag. 309 D : Πρωταγόρας ἐπιδεδήμηχε τρίτην ἤδη ἡμέραν, Protagoras
est ici depuis deux jours. — DEM. VIII,2: à σπουδή ἐστι περὶ τῆς
στρατείας, ἣν ἑνδέκατον μῆνα τουτονὶ Φίλιππος ἐν Θράκῃ ποιεῖται, 1} s'agit
de l'expédition, que Philipe, depuis dix mois (ou près de onse mois),
poursuit dans la Thrace. — Cyr. VI, 3, 11: καὶ χθὲς καὶ τρίτην ἡμέραν
τὸ αὐτὸ τοῦτο ἔπραττον, hzer el avant-hier ils ont fuit la même chose
(et heri el nudius tertius).
REMARQUE III. — L'emploi de l’accusatif aux questions : long de
combien ? large de combien ? haut de combien ? n'existe pas en grec. —
Anab. III, 4, 9: παρὰ ταύτην τὴν πόλιν ἦν πυραμὶς λιθίνη, τὸ μὲν εὖρος
ἑνὸς πλέθρου, τὸ δὲ ὕψος δύο πλέθρων, près de Larisse était une pyramide
de pierre, large d'un plèthre, haute de deux plèthres.
13. Accusatif adverbial.
Un grand nombre d’accusatifs, qui presque tous s'expliquent
par ce qui est dit aux numéros 9, 11 et 12, sont devenus des
locutions adverbiales :
οὐδέν, en aucune manière, ab- πρῶτον, d'abord
solument ne pas (τὸ) πρῶτον, pour la première
πὶ, dans une certaine mesure fois, au commencement
τἄλλα, pour le reste (τὸ) δεύτερον, pour la seconde
πολύ, de beaucoup, très fois, de nouveau [iterum)
πολλά, fréquemment πρότερον, auparavant, anté-
τὰ πολλα, le plus souvent rieurement
τὸ σύμπαν, en général τὸ τελευταῖον, en dernier lieu,
τὰ πάντα, en tout à la fin, enjin
τοὐναντίον, au contraire τέλος, enfin
τὸ λοιπόν, dans la suite doré. ἀκμήν, ἃ l'instant même, juste
nayant (τοῦ λοιποῦ, un jour en ce moment
dans l'avenir, cf. $ 84, 20)
Accusatif $ 83, 13-14. 287
(τὴν) ἀρχὴν οὐ ou μή, avant τὴν ταχίστην (5. ent. ὁδόν), le
tout ne pas, en général ne plus vite possible, au plu:
pas (Cyr. 1, 6, 16: τὸ vite
ἀρχὴν μὴ, κάμνειν τὸ στοά- τὴν ἄλλως, en vain
τευμα, τούτου σοι δεῖ μέλειν, μακρᾶν, loin
avant tout, prévenir les δίχην (τινός), ἃ la manière de
maladies dans l'armée, (quelqu'un)
voilà quel doit être l'objet χάοιν(τινός), par complaisance
de ta sollicitude; (pour quelqu'un), à cause
τοῦτον τὸν τρόπον, de cette de (quelqu'un) |
manière προῖχα et ὀωρεᾶν, gratuitement.
πίνα τρόπον ; de quelle ma-
nière ? comment?
On emploie en grec, comme en latin, l'accusatif neutre du
pronom interrogatif dans le sens de pourquoi? À ce pronom
correspondent, comme démonstratifs corrélatifs, les accusatifs
neutres τοῦτο et ταῦτα, c'est pour cela, c'est ἃ cause de cela.
— LISIAS I, 14: ἠρόμην τί αἱ θύρει νύκτωρ ψοφοῖεν, je deman-
dai d'où venait le bruit de portes qu'on avait entendu pendant
la nuit. — Protag. 310 E: αὐτὰ ταῦτα ἥχω παρὰ σὲ, c'est
pour cela même que je suis venu vers toi. (Ce sont là propre-
ment des accusatifs de noms de même racine ou de même
sens que le verbe = τίνα ψόφον Ψοφοῖεν, de quel bruit reten-
tissaient [cs portes:.
14. L'accusatif du nom de lieu à la question quo? est une
construction poétique; en prose, on emploie la préposition εἰς
ou les suffixes ὃς et Ge, ex.: εἰς Ἐλευσῖνα ou ᾿Ελευσῖνάοε, εἰς
᾿Αθήνας ou ᾿Αθήναζε.
+
$ 84
288 Grammaire grecque.
$ 84. — GÉNITIF (Ὁ.
1. — GÉNITIF AVEC LES NOMS.
1. Le génitif, dans cette construction, est un nom com-
plément distinctif (voy. $ 70, 1). Ce complément exprime un
rapport dont la nature doit, pour chaque cas particulier, être
spécifiée par le contexte. Il peut indiquer :
a) l'auteur (l'origine) ou la cause.
Ex.: ἄσμα Σιμωνίδου, un chant de Simonide; γραφὴ ἀσεβείας,
une accusation d'impiété (litt. pour impiété). — LyYsIAS XIT,
20 : μεγάλων ἀδικημάτων ὀργή, indignation contre (= causée
par) de grandes injustices.
b) le possesseur (le nom déterminé par le génitif désigne
l'objet possédé, c.-a-d. un bien quelconque ou une qualité
distinctive). |
Ex. : ἡ οἰκία Περικλέους, la maison de Périclès; ὃ Φιλίππου,
(le parent, ordinairement) Le fils de Philippe ; ἣ πρόνοια Περι-
χλέους, la prévoyance de Périclès. Pour εἰς Ἅιδου, voy. ὃ 70,
Rem. 3.
c) la grandeur (la mesure) ou l'âge, mais seulement quand
11 grandeur ou l'âge sont précisés par un nom de nombre (2).
Ex. : τριῶν ἡμερῶν 600ç, trois journées de marche (litt. une
* marche de trois jours); παῖς δέχα ἐτῶν, un enfant de dix ans
(puer decem annorum).
d) la matière ou le contenu.
Ex.: πέντε doyuptou μναῖ, cinq mines d'argent; ἄλσος hué-
ρων δένδρων, un bois sacré rempli d'arbres fruitiers; κρήνη
ἡδέος ὕοατος, une source d'eau agréable; ὀέχα ἅμαξαι πετρῶν,
dix chariots de pierres.
1. Voy. p. 270, note sur le sens général des cas. (Tr.)
2. Cegénitifrépond, en latin, au génifsf ou à l'ablatif de qualité. Mais, comme
on le voit, l'emploi de ce génitif est très restreint en grec. En dehors du cas
mentionné ci-dessus, on peut suppléer le génitif de qualité soit par un adjectif
construit avec l’accusatif de relation ($ 83, 11 Rem. 2) ou avec l’infinitif (ex.:
γυνὴ εὐπρεπὴς ἰδεῖν, sne femme de grand air, $ 120, 5), soit par le participe
ἔχων.
Génitif $ 84, r. 280
6) la valeur ou le prix (ἢ).
Ex. : οὐκία εἴχοσι μνῶν, une maison de vingt mines.
Ὁ le tout dont on prend une partie (génitif appelé par abus
partitif,; mieux, génitif du tout divisé).
Ex. : τῶν ᾿Αθηναίων τὸ πλῆθος, le grand nombre des Athé-
niens: οὐδεὶς ἡμῶν, aucun de nous. .
Le génitif avec un nom dérivé d'un verbe peut encore indi-
quer :
8) le sujet qui fait l'action exprimée par ce nom (génitif du
sujet ou génitif subjectif].
Ex. : ὁ φόβος =wy πολεμίων, la crainte des ennemis, c.-à-d.
la crainte qu'ont les ennemis.
h) l'objet sur lequel s'exerce directement l’action exprimée
par ce même nom (génitif de l'objet ou génitif objectif) (2).
Ex. : ὁ φόβος τῶν πολεμίων, la crainte qu'on a des ennemis.
REMARQUE I. — Pour indiquer la position géographique d'une ville,
d’un village, εἴς.) on met le nom du pays au génitif partitif : cet emploi
du génitif partitif est propre à la langue grecque. — Hellen. II, 1, 20:
ὡρμίσαντο τῆς Χερσονήσου ἐν ᾿Ελαιοῦντι, /es Afhéniens moutllèrent au port
d'Éléonte, dans la Chersonèse. — Anab. VII, 8, 8 : Πέργαμον χαταλαμ-
βάνουσι τῆς Μυσίας, ox arrive à Pergame en iste.
REMARQUE II. — Un pronom ou adjectif neutre pris substantive-
ment, qui exprime une qgæandité, se construit avec le génitif partitif. —
Tauc. VII, 4,2: ἦν τι τοῦ τείχους ἀσθενές, /y avail dans ce mur un
point faible. — Anab. IV, 1, 11: πολὺ τοῦ στρατεύματος, ne grande
partie de l'armée. — Anab. IV, 6, 24 : τῶν πολεμίων τὸ πολύ, ἐκ plus
grande partie de l’armée. — Mais ce génitif partitif ne saurait être un
adjectif qualificatif neutre pris lui-même substantivement, ainsi, gwos
de neuf? se dit: τί xavov; (en latin, au contraire, quid πουὲ À),
quelque chose de neufse dit καινὸν τι, aliguid novi. — Dans les formules :
εἰς τοῦτο ou εἰς τοσοῦτο ἀριχέσθαι (ἥχειν, ἐλθεῖν, rooatverv), en Venir à ce
degré, à cet excès (p. ex: d’audace), le nom de la chose dont il s’agit
(audace, ignorance, etc.) se met au génitif. — LysiAs, XII, 22 :
εἰς τοσοῦτον εἶσι τύλιλης ἀφιγμένοι, is en sont venus à cet excès d'audace
1. Cf. MEISTERHANS, Gram., ὃ 46, ς. 5, genetivus pretii, et αὶ 49, 2. — Voy.
plus loin E. KocH, ὃ 87, 2, note pour ἀπό. (1r.) "
2. Pour comprendre cette dénomination, il faut savoir que les Grammairiens
appellent oôje le complément direct d’un veuve transitif, (Tr.)
GRAMMAIRE GRECQUE. 19
290 Grammaire grecque.
(eo audaciae venerunt).—EURIP. Andr. 170 : ele τοῦτο δ' ἥχεις ἀμαθίας,
du en viens à ce degré d'égarement. — Par analogie, THUC. VII, 55, 1,
a dit: οἱ ᾿Αθηναῖοι ἐν παντὶ δὴ ἀθυμίας ἧσαν, des Athéniens étaient plongés
dans le découragement.
II. GÉNITIF AVEC LES VERBES.
2. Le génitif joint au verbe εἶναι! ou à l'un des verbes qui
peuvent servir de liaison entre l’attribut et le sujet (8 69, 1),
forme l'attribut de la proposition; il peut indiquer :
a) l'auteur (l'origine).
Ex. : τὸ ἅσμα τοῦτο Σιμωνίδου ἐστίν, ce chant est de Simo
nide. — EURIP. Ion. 803 : μητρὸς δ᾽ ὁποίας ἐστὶν οὐχ ἔγω
φράσαι, qui est sa mère, je ne saurais le dire. — Anab. VII,
3, 19 : σὺ πόλεως μεγίστης εἰ, tu es de la ville la plus cons:
dérable.
δ) le possesseur.
Ex. : Lys1As XII, 58 : Βοιωτῶν ἣ πόλις Est, (Phidon pré:
tendait faussement qu'Athènes) allait tomber au pouvoir des
Béotiens. — Anab. 11, 1,11 : βασιλεὺς νομίζει χαὶ ὑμᾶς ἑαυτοῦ
εἶναι, le roi croit d'ailleurs que vous êtes en son pouvoir. —
Phaedr. 250 À : ἐχπλήττονται χαὶ 00450" αὑτῶν γίγνονται, ces
âmes sont ravies et ne s'appartiennent plus. — Gnom. :
ἀξὶ γομίζονθ᾽ οἱ πένητες τῶν θεῶν, les pauvres ont toujours
été considérés comme les clients des dieux.
c) la grandeur (la mesure) où l'âge, mais seulement quand
la grandeur ou l’âge sont précisés par un nom de nombre.
Ex. : Anab. II. 6, 20 : ὅτε ἀπέθνησχεν, ἣν ἐτῶν ὡς τριά-
χοόντα, lorsqu'il mourut, il avait environ trente ans.
d) la matière.
Ex.: DEM.XXII, 70: οἱ otéoavot οὐχ ἴων 7, Σύδων ἧσαν, ἀλλὰ
χρυσίου, les couronnes n'étaient pas de violettes ou de roses,
mais d'or. — Cyr. VII, 5,22: φοίνιχος αἱ θύρα: πεποιημέναι,
les portes sont faites de bois de palmier. — Ce génitif s'em-
ploie aussi avec le verbe actif ποιεῖν (faire de ou avec}. —
Ex. : Cyr. VI, 1, 29 : τὸν δίφρον τοῖς ἡνιόοις ἐποίησεν ἰσχυρῶν
ξύλων, 11 fit de bois solides le siège des cochers.
ἢ
Génitif $ 84, 2. 291
e) la valeur ou le prix.
Ex.: αὕτη ἣ οἰκία ἣν εἴκοσι μνῶν, cette maison valait vingt
mines. |
Ο) le tout dont on prend une partie (génitif partitif).
Ex.: — Anab,. I, 2, 3: ἣν καὶ οὗτος χαὶ Σωχράτης τῶν
ἀμφὶ Μίλητον στρατευομένων, Pasion de Mégare et Socrate
étaient de ceux qui assiégeaient Milet. — DEM. XXIV, 90:
Κριτίας ὁ γενόμενος τῶν τριάχοντα, Critias qui fut l'un des
trente tyrans. — ISOCR. XV, 235: Σόλων τῶν ἑπτὰ σοφιστῶν
ἐχλήθη, Solon a été appelé l'un des sept sages.
REMARQUE I. — Nous traduisons le génitif du possesseur, employé
comme attribut, de diverses manières : 2 appartient à, il est de, Cest le
Drojre de, Cest l'affaire de, Cest le privilège de. Le sujet de ces locutions
verbales, 2 appartient à, Cest le propre de, ete. est ordinairement un
infinitif, — Anab. 111, 2, 39: τῶν νικώντων ἐστὶ xal τὰ ἑαυτῶν σῴζειν
χαὶ τὰ τῶν ἡττωμένων λαμβάνειν, Cest le rôle des vainqueurs de sauver
deurs biens et de prendre ceux des vaincus. — LYC. Levocr. 6 :
πολίτου ἐστὶ διχαίου τοὺς εἰς τὴν πατρίδα παρανομοῦντας ἰδίους ἐχθροὺς εἶναι
νομίζειν, 1/ est d'un honnête citoyen de regarder conime ennemis person-
nels ceux qui 56 rendent coupables envers la patrie. — Il n’est pas rare
de trouver ἔργον (l'affaire, le propre) avec le génitif du possesseur,
ex.: LysiAS XIV, 4 — Remarquer l'expression ἐμὸν ἐστι avec l’in-
finitif, Ces/ à moi de. — EURIP. Ion. 1020 : σὸν λέγειν, τολμᾶν δ᾽ ἐμόν,
c'est à loi de parler, ἃ moi d'agir.
REMARQUE II. — Le génitif de qualité, indiquant /a mesure, la
grandeur (ὃ 83, 11 Rem. 1) peut, lorsqu'il est attribut, être remplacé
par le nominatif. — Anab. 1, 2, 5: τοῦ Μαιάνδρου τὸ edcos duo πλέθρα,
la largeur du Méandre était de deux plèthres. — Maïs l'on trouve aussi :
Anab. I, 2, 8: τοῦ δὲ Μαρσύου τὸ εὕρος ἐστιν εἴχοσι καὶ πέντε ποδῶν, /a
largeur du Marsyas est de vingl-cing pieds.
REMARQUE III. — La watière, dont une chose est faite, peut aussi
être exprimée par ἐκ ou par le datif de moyen. — Anab. II, 3, 10;
11, 4, 12.
. REMARQUE IV. — De mème que l’on dit εἶναι τῶν φίλων, être du
nombre des amis, on peut construire, à l'actif, τιθέναι, seffre au
nombre de, compter parmi (δ 86, 2), avec le génitif partitif attribut. —
PLAT. Resp. 424 C: nat eut θὲς τῶν πεπεισμένων, comple-moi aussi
Parmi ceux qui pensent de même.
pp DS
292 Grammaire grecque.
3. Avec les verbes signifiant juger digne de, évaluer (esti-
mer ), acheter, vendre (1), le nom qui exprime la valeur, le
prix, se met au génitif.
Isocr. IV, 154: οἱ βάρβαροι Θεμιστοχλέα τῶν μεγίστων
δωρεῶν ἠξίωσαν, les barbares ont comblé Thémistocle des plus
riches présents. — Memor. I], 5,2: Νικίας λέγεται ἐπιστάτην
εἰς τἀογύοια πρίχσῆχι ταλάντου, Nicias, dit-on, a payé un
talent l'esclave qu'il a chargé de diriger les travaux de ses
mines d'argent. — Phaed, 98 B: ἀποδόσθαι πολλοῦ, vendre
cher (vendere magni). — PLAT. Apol. 20 B: τίς xai roûx-
πὸς χαὶ πόσου Ciôarxet; Εὐηνὸς, ὦ Σώχρατες, Πάριος, πέντε
μνῶν, qui est-il et d'ou vient-il? Quel est le prix de ses leçons?
— C'est Evénus, Socrate; il est de Paros, et prend cing
mines. — Cf. JUVEN. VII, 196: tempta, Chrysogonus quanti
doceat pueros.
_ REMARQUE I. — En général,le nom qui marque le prix, l'estimation,
le salaire d’une chose, se met au génitif, — Cyr. 111, 2, 7 : οἱ Χαλδαῖοι
μιτθοῦ στρατεύονται, ὁπόταν τις αὐτῶν δέηται, les Caldéens se mettent à
Ja solde de quiconque à besoin de leurs services. — Memor. II, 1, 20:
τῶν πόνων πωλοῦσιν ἡμῖν πάντα t420 οἱ θεοί, /es dieux nous vendent
ous les biens au prix de nos travaux. — DEM. VIII, 70 : οἱ τῆς παρ᾽
ἡμέραν χάριτος τὰ μέγιστα τῆς πόλεως ἀπολωλεκότες, cegx qui, pour uMs
faveur d'un jour, out sacrifié les plus gramdes ressources de l'État.
REMARQUE I1.— Dans les Jocutions suivantes : τιμᾶν τινί τίνος (en
parlant du juge), fronbucer contre quelqu'un une peine et τιμᾶσθαι τινί
rtwos(en parlant de l’accusateur), réclamer contre quelqu'un une peine, \e
génitif marque la eine que l’on estime devoir être appliquée ἃ l'accusé
comme le juste prix de son délit. — PLAT. Legg. 880 C : τρία ἔτη
δεδέσθω, ἐὰν μὴ τὸ δικαττήσιον πλείονος αὐτῷ χρόνου τιμήσῃ τὴν δίχην,
que l’ctranxer soit tenu trois ans en prison, à moins que le tribunal ne
prolonge Lx peine. — LYSIAS, Fragm. 44 : τὴν aix'av χρημά-
των ἔστι τιμῆσαι, l'outrage peut être puni d'une amende. — Gorg.
486 B : ὁ κατήγορος βούλεται θανάτου σοι τιμᾶσθαι, fon accusateur veut
réclamer contre tot la peine de mort. — L'accusatif du nom signifiant
procès ou action judiciaire se sous-entend, en règle générale, comme
—— ——
I. ἀξιοῦν, juger digne de πωλεῖν, πιπράσχειν, ἀποδόσθαι, ventre
τς πιμᾶν, dualuer ἀπαλλάττεσθαι, échanger, donner en
ὠνεῖσθαι, ποιχσῦχι, achcter dchange de.
Génitif $ 84, 3-4. 293
superflu. C’est ce qui a donné dis à une construction impersonnelle
avec le verbe au passif, ex. : PLAT. Legg. 946 E : ἐὰν μὲν à τῳ
θανάτου τετιμημένον, si l'on intente contre quelqu'un une action capitale.
— Cf. LysiAS XXX, 23, édit. Frohberger.
REMARQUE III. — Apprécier beaucoup ou peu se dit περὶ πολλοῦ
(πλείονος, πλείστου) et περὶ ὀλίγου (ἐλάττονος) ποιεῖσθαι (ὃ 89, 14); on
trouve aussi πρὸ πολλοῦ ποιεῖσθαι ($ 87, 4) et παρ᾽ ὀλίγον ποιεῖσθαι, παρ᾽
οὐδὲν ἡγεῖσθα! (ὃ 89, 3 Rem. 1). |
4. Avec les verbes qui expriment “πὸ action judiciaire,
mais qui ne sont pas composés de χατά (cf. num. 12) (1), le
nom du délit se met au génitif (génitif de cause).
Ages. I, 33: αὐτιᾶσθαι ἀλλήλους τῶν γεγενημένων, s'accuser
mutuellement de ce qui est arrivé. — ARISTOPH. Εα. 367:
διώξομα! σε δειλίας, je l'accuserai de lâcheté.— Eutyph. 5 C:
ἐμὲ ὁ Μέλητος οὕτως ὀξέως καὶ ῥᾳδίως κατεῖοεν, ὥστε ἀσεβείας
ἐγράψατο, Mélitus m'a observé asec tant de pénétration et de
finesse qu'il m'a accusé d'impiété.—Apol.35D: ἀπεβείας φεύγω
ὑπὸ Μελήτου, je suis accusé d'impiété par Mélitus. — Memor.
1,2, 49: ἔφη κατὰ νόμον fever, παρανοίας ἑλόντι χαὶ τὸν πατέρα
δῆσαι, la loi, disait-il, permet de lier même son père, quand
on l'a convaincu de folie.— DEM.XXXIX, 18 : Φευδομαρτυριῶν
&hwoeshz, προσδοχᾷ, il s'attend à être condamné pour faux
témoignage. — LYSIAS, XXVII, 3: καὶ προότερον δὴ δώρων
ἐχρίθησαν, autrefois déja ils ont été mis en jugement pour cor-
ruption. — Cyr. I, 2, 6: οἱ Πέοσα! διχάζουσι καὶ ἀγαριστίας.
les Perses connaïissent aussi du-crime d'ingratitude. — Anab.
VIT, 1, 25: ἣν 0e Axxedamuovious τοὺς παρόντας τῆς ἐξαπατῖς
τιμωρησόμεθα, οἱ nous punissons de cette fourberie les Lacédé:
moniens qui sont ici.
REMARQUE. — Ce génitif du nom du délit dépendait primitivement
de l’accusatif d'un nom de même racine ou de même sens que le verbe:
avec le temps, l'usage de sous-entendre ordinairement cet accusatif,
1. αἰτιῶμαι (-Xoux:), j'accuse ἁλῶναι, étre convaincu de
διώχω, je poursuis en justice κρίνω, je rends une sentence
YoAsoux!,Jepoursuis en justice par διχάζω, je juge (un délit), je con-
an acte d'accusation écrit παῖς de
pere: , Je suis poursuivi en justice πιλωρήσασθαι, se venger de, punir
λεῖν, convaincre de de.
ES QG CRÉES MP ORNE CU CPR
294 Grammaire grecque.
l'a fait tomber tout à fait : δικάζουσιν ἀχαριστίας = δικάζουσι δίκας ἀχαρα-
ριστίας, on juge le délit d'ingratitude.C'est ainsi que s'explique, avec les
mêmes verbes, l'emploi du génitif θανάτου. Cyr. I, 2, 14: καὶ θανάτου δὲ
οὗτοι xplvouatv, ceux-ci prononcent même les arrêts de mort. — Hellen.
1, 3, 19: ὑπαγόμενος (s.-ent. ὑπὸ τοὺς δικαστὰς) θανάτου δ'ὰ τὴν προδοσίαν
ἀπέφυγεν, #1és en jugement pour cette trahison ef sous le coup d'une ac-
cusalion capitale, il fut absous. — Pour ἐγχαλεῖν τινί τι, porter plainte
contre quelqu'un, voy. ὃ 85, 1 ὁ Rem. 6.
5, Avec quelques verbes signifiant éprouver un sentiment,
le nom qui exprime le motif du sentiment (à la question pour-
quoi?) se met au génitif, voy. 8 85, 6 Rem. 1.
6. Avec les verbes signifiant se souvenir, oublier, prendre
soin ou soccuper avec intérêt de, négliger ou ne se soucier
point de (1), le complément se met au géritif.
Anab, III, 2, 25: δέδοικα μὴ ἐπιλαθώμεθα τῆς οἴκαδε ὁδοῦ,
je crains que nous n'oubliions de retourner dans notre patrie.
— Anab. IV, 8, 25: elAovro Δρακόντιον δρόμου ἐπιμεληθῆναι
xal τοῦ ἀγῶνος προστατῆσαι, on choisit Dracontius pour pré-
parer la course et présider à la lutte. — Memor. I, 2, 4:
Σωχράτης τοῦ σώματος αὐτός τε οὐχ ἠμέλει τοὺς τ᾽ ἀμελοῦντας
οὐκ énnvet, Socrate lui-même ne négligeait pas le corps et
blämait ceux qui le négligeaient. — ISOCR. I, 26: τῶν
ἀπόντων φίλων μέμνησο πρὸς τοὺς παρόντας, ἵνα δοχῇς μηδὲ
τούτων ἀπόντων ὀλιγωρεῖν, rappelle le souvenir de tes amis ab-
sents devant ceux qui sont présents, afin de leur faire com-
prendre que lorsqu'ils sont eux-mêmes absents, tu ne les
oublies pas.
REMARQUE I. — Méderuot, far à cœur, μεταμέλει μοι, (cela) me
cause du regret où je me repens de, se construisent ordinairement avec
le génitif du nom de la chose qui inspire de l'intérêt ou du regret
(construction impersonnelle) ; on trouve plus rarement ces verbes
construits avec le nominatif du même nom. — EURIP, Or. 1097:
ταῦτα μὲν χἀμοὶ μέλει, Je veux parlager votre surt.
1. μνησθῆναι, se souvenir de, faire ἐπιμεληθῆναι, 2 γε /re soins de
mention de ροντίζειν, ἐά.
μεμνῖ,πθχ!, garder le souvenir de μελεῖν, "6 se soucier point de
ἐπιλανθάνεσθαι, oublier ὀλιγωρεῖν, négliger,
μέλει μοι, j'ai à cœur
Génitif $ 84, 5-7. 295
REMARQUE II. — Pour la construction des verbes: φείδεσθαι, ἐῤα»-
£gner, ménager et ἀφειδεῖν, n'épargner point, ne ménager point, voy. $ 84
10.
REMARQUE III. — Avecles verbes signifiant sesowventir de, oublier,
le nom de ἐκ chose peut se mettre aussi à ?accusatif ; si le nom de la
chose est remplacé par un pronom, l’accusafif est de rigueur : c'est
’accusatif d’un nom de même racine ou de même sens que le verbe. —
Cyr. I, 6, 5: τί γὰρ, ὦ mat. μέμνησαι ἐχεῖνα ; pourquoi enfant, gardes-lu
le souvenir de ces choses ? — Les deux verbes ἀνα- et ὑπομιμνήσχὼ,
rappeler quelque chose à quelqu'un, se construisent ordinairement avec
deux accusatifs (cf. $ 83, 6).
7 Le génitif partitif s'emploie comme complément avec
un grand nombre de verbes, quand l'action du verbe ne
s'exerce pas sur l'objet tout entier, mais seulement sur une
partie de l'objet.
Anab. I, 5, 7: ἔταξε Γλοῦν καὶ Πίγρητα λαβόντας τοῦ βαρβα-
ριχοῦ στρατοῦ συνεχβιβάζειν τὰς ἁμάξας, il donna ordre à
Glos et ἃ Pigrès de prendre avec eux un détachement de
barbares et de dégager les chariots. — Hellen. V, 4,8 : τού-
TOUS ταχὺ τῶν ἐκ τῆς στοᾶς ὅπλων καθελόντες ὥπλισαν, les prison-
niers furent aussitôt pourvus d'armes enlevées du portique.
— LysiAsS XXI, 15: πολὺ μᾶλλον ὑμῖν προσήχει τῶν ὑμετέρων
ἐμοὶ διδόναι, j'aurais bien plutôt droit à vos libéralités.
Voici les diverses catégories de verbes qui ont leur complé-
ment au génitif partitif : ce sont
a) les verbes qui expriment l'idée de participation, comme
avoir part à, faire participer ἃ, etc. (1).
Anab. V, 3,9 : πάντες οἱ πολῖται καὶ οὗ πρόσχωροι μετεῖγον
τῆς ἑοοτῆς, fous les citoyens et les habitants du voisinage
prirent part à la fête. — PLAT. Legg. 686 A : χεχοινωνήχασι᾽
πολλῶν πόνων χαὶ χινδύνων ἀλλήλοις, les Doriens ont longtemps
partagé les mêmes travaux et les mêmes dangers. — XEN.
Conviv- I1V,43 : μεταδίδωμι τῷ βουλομένῳ τοῦ ἐν τῇ ἐμῇ ψυχῇ
:. μετέχειν, κοινωνέϊν, avoir ou pren. προτήχει, 2] revient une part de
dre part à μεταδιδόναι, faire prendre part à.
μεταλαμβάνειν, obtenir une part de
296 Grammaire grecque.
πλούτου, je partage avec qui le veut les richesses de mon âme.
— Cyr. VIII, 1, 37 : οὐκ weto προτήχειν οὐδενὶ ἀογῆς, ὅστις
μὴ βελτίων εἴη τῶν ἀρχομένων, il pensait qu'un homme πὸ
mérite pas d'exercer le moindre commandement, s'il n'est
meilleur que ses subordonnés.—Il faut distinguer λαγχάνω τι,
j'obtiens en partage quelque chose, (l'objet en question tout
entier), et λαγχάνω τινός, j'obtiens une part de quelque chose.
REMARQUE I. — Si le complément de ces verbes désigne non ἐξ Zout
(l'objet tout entier), dont on reçoit ou donne une partie, maïs cette
partie elle-même, il se met naturellement à l’accusatif.— PLAT. A pol.
:36 À : οὐ μετέλαβε τὸ πέμπτον μέρος τῶν ψήφων, 2) #'oblint pas le cin-
quième des suffrages.
δὴ) les verbes signifiant toucher, saisir, marcher dans ou
sur, commencer, essayer (tenter) {1}. On met aussi au génitif
Je nom de la partie du corps par laquelle on touche quelqu un.
Memor. I, 4, 12 : ἣ τῶν ἀνθρώπων γλῶττα ἄλλοτε ἀλλαχτ,
ψαύςε. τοῦ στόματος, la langue, chez l'homme, touche la bouche
de diverses manières. — SOPH. Oed Col. 955 : θανόντων
δ᾽ οὐδεν ἄλγος ἅπτεται, les morts ne sont pas accessibles à la
douleur. — Hellen. I, 4, 12 : οὐδεὶς ἐν ταύτῃ τῇ ἡμέρᾳ οὐδενὸς
σπουδαίου ἔργου τολμήσαι ἂν ἅψασθαι, personne, en ce jour,
n'oserait entreprendre une affaire sérieuse. — Charm. 153B:
Χαιρεφῶν ἀναπηδήσας ἔθει πρός με καί μου λαβόμενος τῆς χειρὸς"
Ὦ Σώχρατες, Ἢ 0 ὃς, πῶς ἐσώθης ἐκ τῆς μάχης; Chéréphon
s'élançant, accourut vers moi, et me prenant la main, me dit:
Socrate,comment t'es-tu sauvé de ce combat? — PLAT. Conviv.
217 D : ἀνεπαύετο οὖν ἐν τῇ ἐχομένῃ ἐμοῦ κλίνῃ; Socrate se
coucha donc sur le lit voisin du mien. — Gnom. : νόμων
ἔχεσθαι πάντα δεῖ τὸν σώφρονα, tout homme sage doit être at-
taché aux lois.— PLAT. Legg. 578 E : τοὺς πολεμίους τῶν ὅρων
τῆς χώρας οὐκ ἐάσομεν ἐπ’ βαίνειν, nous empécherons l'ennemi
de mettre le pied sur notre territoire (litt. sur les frontières de
1. Ψαύειν, ἅπτεσθαι, foucher ou bien confiner à, être voisin de
λαμβάνεσθαι, ἐπι- εἰ dvrihau ave ἐπιβαίνειν, metre le pied sur
σθαι, saisir ἄργειν, ἀργεσθαι (8 92, 16) commencer
ἔχεσθαι, s'attacher à, tenir ferme à πειρᾶσθαι, πειραθῆναι, essayer, denter.
ne + © -ἙΚἙὁἙ. .-.. ςς-
Génitif $ 84, 297
notre pays). --- Occon, VI, 1 : χελεύεις σὺν τοῖς θεοῖς do χεσβα.
παντὸς ἔργου, tu recommandes de commencer chaque ouvrage
en implorant la ῬΡΟΙθΕΙΊΟΝ des dieux. — Anab. ILE, 2, 17:
τοὺς ἐθέλοντας φυγῆς ἀσχειν πολὺ χρεῖττον σὺν τοῖς heu
ταττομένους ἢ ἐν τῇ ἡμετέρᾳ τάξει δοᾶν, il vaut beaucoup mieux
voir avec nos ennemis que dans notre propre armée des gens
qui veulent être les premiers à fuir. — Anab. II,5,7:0
ποταμὸς τοσοῦτος ἢν τὸ βάθος ὡς μηδὲ τὰ δόρατα ὑπερέχειν πει-
ρωυένοις τοῦ βάθους, la rivière était si ΓΕ qu'on n'en
pouvait toucher le fond en sondant avec les piques.
REMARQUE II. — En prose, le moyen λαβάνεσθαι, dans le sens de
saisir (appréhender) quelqu'un, se construit avec le génitif; rarement
l'actif AxufBrvetv s'emploie,dans le même sens, avec l’accusatif. — Anab.
I, 6, το : ἔλαβον τῆς ζώνης τὸν Ὀρόνταν, s/s prirent Orontas par la cein-
ture. — Le génitif du nom de la partie par laquelle on saisit ou lon
traîne quelqu'un répond à la question : #z@'? a ou ex qua parte? (et
par conséquent présente /e sens de l’ablatif latin, cf. PLAUT. Asin.
668 : prehendere aliquem auriculis, prendre quelqu'un par les oreilles).
— HEROD. V, 12 : Ex τοῦ βραχίονος ἐπέλχειν, traîner par Le bras. — XEN.
dereeq. VI,9: ἄγειν τῆς ἡνίας τὸν ἵππον, conduire le cheval par la bride.
REMARQUE [11.— Commencer par quelque chose se dit ἄρχεσθαι &no(:)
ou ἔχ τινος (incipere ab). — PLAT. Conviv. 186 B : ἄρξομαι ἀπὸ τῆς
ἰατρικῆς λέγων, 76 commencerai par la médecine. — Cyr. II, 2, 2.
c) les verbes signifiant viser ἃ, atteindre (rencontrer ou obte-
nir), manquer {le but) ᾿
Cyr. I, 6, 29 : ἐπὶ σχοπὸν βάλλειν ἐσιδάσχοιεν, ἵνα, εἰ ποτε
πόλεμος γένοιτο, symale ᾿ ἀνθρώπων στογάζεσθαι, nous vous
apprenions à viser juste ἃ un but, afin qu'en temps de guerre,
vous fussiez habiles à atteindre aussi des hommes. — Anab.
III, 3,7 : οἱ ἀκοντισταὶ βοαγύτερα ἠκόντιζον À ὡς ἐξικνεῖσθα,
τῶν σφενδονητῶν, les hommes armés de javelines ne pouvaient
1. On trouve aussi la construction de ἀργξετθα' avec ἀπὸ et un nom de lieu :
᾿ἀοξάμενον ἀπὸ τοῦ προπυλχίου (347 av. ].-C.). Cf. M FPRÉRHANS, Gran.
der 4. 7.,$ 49, 2. (ΤῊ)
2. στο χάζεσθαι, viser à τυγχάνειν, atteindre (rencontrer ou
ε2- et ἐφτυκυξῖσθχ', attein.ire (sur- obtenir) |
tout avec une arme). ἀμαρτανξιν, ἀποτυγχάνειν, »α»-
giser (le but}.
298 Grammaire grecque.
pas atteindre les frondeurs ennemis. — ISOCR. IV, 187 : οὐκ
ἐφιχνοῦμαι τοῦ μεγέθους τῶν πραγμάτων, je ne puis atteindre la
hauteur de mon sujet. — Cyr. IV, 1, 2 : νίκης τε τετυχήχαμεν
xal σωτηρίας, nous sommes en possession et de la victoire et
du salut. — Anab. III, 4, 15 : οἱ τοξόται, ἐτόξευσαν καὶ οὐδεὶς
ἡμάρτανεν ἀνδοός, les archers lancèrent leurs flèches, et aucun
ne manqua son homme. — Cyr. 1, 6, 45 : ἐπιθυμήσαντες χύοιοι
εἶναι πάντων, διὰ ταῦτα χαὶ ὧν elyov ἀπέτυχον, désirant être
maitres de tout, ils ont, à cause de cela, perdu même ce qu'ils
possédaient. — ISOCR. VI, 70 : ψευσθῆναι τῶν ἐλπίδων, se
tromper dans ses espérances.
REMARQUE IV. — Avec le verbe τυγχάνειν, on met également au
génitif un nom attribut. — Gnom. : δίκαια δράσας συυμάχου τεύξῃ θεοῦ,
en agissant avec justice, lu gasgneras l'amitié de Dicr. — Les verbe
composés : ἐν --τν ἔπι --τ, παρὰ —, περι ---, συν-τυγχάνω (je érouve fc
λασαγά, je me trouve avec, je rencontre) se construisent avec le datif,
voy. ὃ 85, 24. — ᾿Απογιννώσχειν se construit aussi bien avec le
génitif (= désespérer de) qu'avec l'accusatif (—= renoncer à quelque
chose).
d) Les verbes signifiant désirer (1).
Memor.IV,2,11:T7x07n6 τῆς ἀρετῆς ἐφίεσαι, δι᾿ ἣν ἄνθοωπο:
ἄρχειν ἱκανοὶ γίγνονται, aspires-tu à cette science qui rend les
hommes capables de commander? — Memor. 1, 2, 15:
Κριτίας τε καὶ Αλχιβιάδης τοῦ βίου τοῦ Σωχράτους ἐπιθυμήσαντε
καὶ τῆς σωφροσύνης, ἣν ἐκεῖνος εἶχεν, ὠφέξαντο τῆς διιλίας αὐτοῦ,
Critias οἱ Alcibiade rechercherent-ils la société de Socrate,
parce qu'ils voulaient vivre comme lui et imiter sa tempé-
rance? — XEN. Conviv. IV, 36: πεινῶσι χρημάτων, ils ont
faim de richesses.
REMARQUE V. — Ἐρᾶν, aimer, désirer vivement, ἐρασθῆναι, s'éprendre
de, se construisent avec le génitif, tandis que οἱλεῖν, aîmer d'amitié,
ποθεῖν, soupirer après, veulent toujours l’accusatif. — Gnom. : τοῦ ζῆν
δῆτ᾽ οὐδεὶς ὡς ὁ γηράσχων ἐρᾷ, personne, assurément,n'est aussi fortement
altaché à la vie que le vieillard.
1. ἐπιθυμεῖν, ἐφίεσθαι, ὀρέγεσθαι, πεινῆν, avoir faim de
désirer, aspirer à διψῆν, avoir soif de.
ἀντιποιεῖσθα', prétendre à
La
_Génitif $ 84, 7. 299
6) Les verbes signifiant goñter de, jouir de, surtout par le
sens du goût (2), on met au génitif le nom qui désigne le tout
(165 provisions, le blé, le vin) dont on consomme une partie.
Anab. IV, 8, 20: τῶν χηρίων ὅσοι ἔφαγον τῶν στρατιωτῶν,
πόντες ἄφρονες ἐγίγνοντο, tous les soldats qui mangèrent des
gâteaux de miel eurent un transport au cerveau. — Oecon.
ΧΙ], 7: οἱ ἀπολαύοντες τῶν σῶν ἀγαθῶν evo oo! γίγνονται,
ceux que tu admets ἃ jouir de tes biens conçoivent pour tot de
l'attachement. — THUC. II, 70, 1: ὁ σῖτος ἐπελελοίπει καί
τινες χαὶ ἀλλήλων ἐγέγευντο, les vivres manquaient et plusieurs
en étaient venus ἃ se manger entre eux. — Anab. III, 1, 3:
ἀθύμως ἔχοντες ὀλίγοι σίτου ἐγεὔσαντ., dans leur décourage-
ment, peu de Grecs prirent de la nourriture.
REMARQUE VI. — ᾿Ἐσθίειν dans le sens de ranger entièrement et
πίνειν dans le sens de ὁοέγέ entièrement se construisent naturellement
avec l’accusatif. On emploie encore l'accusatif, pour indiquer simple-
ment / genre de nourriture ou de boisson, ex. : οἶνον πίνειν ἥδιόν ἐστιν À
ὕδωρ, fl est plus agréable de boire du vin que de l'eau. Cf. 165 expressions
françaises : manger de ἐκ viande et manger /a viande, boire dx vin et
boire /e vin.
REMARQUE VII. — Les verbes signifiant a@nirer, louer, blârner ont
souvent devant leur complément direct un φέρ partitif, désignant
le tout dont ce compléinent ne désigne qu'une partie ou une qualité
particulière ; nous traduisons quelquefois ce génitif par les prépositions
en, dans où chez: nous admirons çuelgue chose en quelqu'un, etc.— XEN.
Ages. VIII, 4: καὶ τοῦτο ἐπαινῶ ᾿Αγησιλάου, je loue Agésilas de ceci
(= je loue ceci chez Agésilas). — THUC. I, : 48 : βασιλεὺς ἐθαύμασεν
αὐτοῦ τὴν διάνοιαν, ἐξ Roë admira la résolution de Thémistocie. — La
construction de θαυμάζειν avec un nom de personne au génilif el une
proposition subordonnée (ὅτι, ὅπως, εἰ, prop. interrog.) mérite d’être
particulièrement remarquée ; cette proposition subordonnée tient la
place du complément direct. — Anab. VI, 2, 4: θαυμάζω τῶν στρατηγῶν
ὅτι OÙ πειρῶνται ἡμῖν ἐχπορίζειν σιτηρέσιον, Je sH'élonne que nos généraux
ne tâchent point de nous procurer de quor acheter des provisions. —
Dans une proposition comme celle-ci : ISOCR. VI, 42: θαυμάζω τῶν
μείζω συμμαχίαν ζητούντων, j'admire ceux qui recherchent une alliance
2, ἀπολαύειν, jouir de, γεύω, je fais golter à quelqu'un de, γεύεσθαι (moy.),
goûter de.
300 Grammaire grecque.
Plus grande,\a proposition subordonnée manque complètement, il
faut la suppléer : ὅτι μείζω συμμαχίαν ζητοῦσιν (de ce qu'ils recherchent
étc.). — Pour d’autres constructions de θαυμάζειν, voy. ὃ 85, 6 Rem. 1.
8. Avec les verbes signifiant apprendre de, entendre de la
bouche de quelqu'un,le nom de la personne «à laquelle on doit
la connaissance en question, se met au génitif (unde ? lat. ab
ou ex aliquo) et le nom qui désigne la chose apprise, à l'accu-
satif comme complément direct. — Anab. II, 5, 6: ἥδομαι
ἀκούων σου φρονίμους λόγους, je suis. heureux de tentendre
tenir ce langage sensé. — Cyr. 1, 6, 44: μάθε μου καὶ τας,
apprends encore de moi ceci. — Anab. IV, 6, 17: τῶν ἡγευό-
γων πυνθάνομαι ὅτι οὐχ ἄβατόν ἐστι τὸ ὅρος, j'apprends des
guides que la montagne n'est pas-inaccessible (la proposition
subord. avec que équivaut à un compl. direct).
REMARQUE I. — Le génifif de la personne peut être seul, sans com-
plément direct. — DEM. XVIII, 2: ἐν τῷ τῶν διχαστῶν 6524 καὶ τοῦτο
γέγραπται, τὸ ὁμοίως ἀμφοῖν ἀκροάσασθαι, dans le serment des juges sont
aussi écrites ces paroles : écouter également les deux parties. — LYSIAS
1, 43 : τῶν μαρτύρων ἀχηχόατε, ὦ ἄνδρες, ciloyens, vous avez entendu les
témoins. Cf. $ 126, 1 Rem. 4. — ἀχούειν avec le génitif de la personne
signifie encore: préler une oreille attentive à quelqu'un, lui obéir
(ὑπαχούειν, employé dans le même sens,se construit ordinairement avec
le datif. — Gnom.: νέος ὧν ἀκούειν τῶν γεραιτέρων θέλε, dans la jeu-
nesse, aîme à écouter les vieillards.
REMARQUE II. — Quand la personne n’est pas indiquée, mais seule-
ment la chose d’où vient le son qui frappe l'oreille, le nom de la chose
se met ax génitif (*) ; ἀκούειν, dans cette construction, signifie souvent
écouter. — Anab. IV, 2, 8 : ἀκούσαντες τῆς σάλπιγγος εὐθὺς ἵεντο ἄνω, ers-
tenitarrt la trompette, ils montèrent aussitôt. — Hellen. IV, 4, 4 : τῆς
χραυγῆς ἤσθοντο, i/s entendirent le cri. — Cyr. VI, 2, 13 : προσίσταται
ἀχουσόμανος τῶν λόγων, (quelqu'un) se présente pour découler ce qui va
étre dit. — De même le verbe dowpzatvous: (je perçois pur l’odorul, je
sens, je flaire) se construit avec le généitif de la chose.
1. Le nom de ia chose se met à l’accusatif, quand il indique une chose
déterminée, ex. : ἀχούειν ταύτην τὴν χραυγήν, hancaddire clamorem.(Tr.)
Génitif $ 84, 8-0. 301,
9. Les verbes qui expriment l'idée d'abondance ou de
disette{') se construisent avec le génitif (er lat. avec l'ablatif "
DEM. VIII, 74: οὐχ ἐμπλήσετε τὴν θάλατταν, ὦ ἄνδρες.
᾿Αθηναῖοι, τοιήοων ; ne couvrirez-vous pas la mer de trirèmes,
Athéniens? — DEM. XVII, 235: Φίλιππος χρημάτων εὐπόρευ,.
Philippe regorge de richesses. — Anab. II, 2, 11: τῶν
ἐπιτηδείων οὐκ ἀπορήσομεν, nous ne manquerons pas de vivres.
— Gnom:.:6 μηδὲν ἀδικῶν οὐδενὸς δεῖται, νόμου, celui qui
s'abstient de toute injustice n'a pas besoin de lois.
REMARQUE I. — Δεῖ μοί τινος, j'ai besoin de quelque chose ; πολλοῦ
δέω ἔχειν, je suis Loin d'avoir ; τοσούτου δέω ἔχειν ὥστε, je Suis οἱ
loin d'avoir... que, en latin fantum abest ut hkabeam, τέ (ὃ 120,
7Rem.2); δέομαι στρατεύματος, fai besoin d’une armée ; — δέομαί τι, j'ai
besoin de quelque chose et δέομαι οὐδέν, je n'ai besoin de rien, se con-
struisent exclusivement avec l'accusalif neutre d'un pronom (accusatif
d'un nom de même racine ou de même sens que le verbe ὃ 83, 9) ;
δέομαί σου, je de prie ; τοῦτό σοῦ δέομαι, je fe demande cela, je l'en prie
(accusatif d'un nom de même racine ou de même sens que le verbe,
cf. AESCH. III, 61: dengouat ὑμῶν μετρίαν δέησιν, je vous demanderai
une chose juste, litt. je vous adresserai une juste PA — Pour αἰτεῖν
τινά τι, demander quelque chose à quelqu'un, voy. $ 83, 6
REMARQUE II. — ᾿Ἀποστερεῖν, priver de, dépouiller de, se construit
rarement comme ἀφαιρεῖσθαι (ὃ 83,6), c.-à-d. avec deux accusatifs, mais
ordinairement avec l’accusatif de la personne et le génitif dela chose ;
le passif στέρεσθαι, se trouver privé ou dépoutllé de, veut toujours le
génitif (5. — Isocr. VI, 16: ταύτην ὑμᾶς τὴν χώραν ἐπιχειρρῦσιν
ἀποστερεῖν, on cherche à vous dépouiller de ce pays. — ISOCR.
XVII, 35: ἀποστερεῖ με τῶν γρημάτων, Pasion me dépouille de mes
fonds. — Anab. III, 2, 2: χαλεπὰ τὰ παρόντα, ὁπότε ἀνδρῶν στρατηγῶν
τοιούτων στερόμεθα, noire situation est fâcheuse, maintenant que nous
sommes privés de chefs si capables.
-
1. πληοοῦν, ἐμπιπλά ναι, remplir de, ἀπορεῖν, σπανίζειν (et, d’après
rassasier MEISTERHANS, Gram. $ 46, c7,
γέμειν, être loin de a … Aeitatv, ἐλλείπειν), manquer de.
εὐπορεῖν, avai des provisions de δεῖσθαι, ἐνδεῖσθαι, avoir besoin de
2. Le vèrbe ἀτυχεῖν, éprouver nn. échec, un refus de l& part de quelqu'un,
dans une inscription de 347 av. J.-C., est construit avec deux génitifs: οὐδενὸς
ἀτυχύ,σφυτιν τοῦ δήλου τοῦ ᾿Αδηναίων, tls n'éprouveront aucun refns de la
part du peuple Athfnien, Cf. MEISTERHANS, Gran. der À. 1.8 46, c 76. (Tr.)
302. Grammaire grecque.
10. Les verbes qui expriment l'idée de séparation ou
d'éloignement (*) se construisent avec le génitif (répondant à
l'ablatif latin).
Anab. IV, 3, 1: ἀπεῖχε τῶν ὀρέων ὁ ποταμὸς ὡς ἕξ ἢ ἑπτὰ
στάδια, le fleuve était éloigné des montagnes, de six ou sept
stades environ. — Anab. III, 1, 22: ἡμεῖς ὃξ πολλὰ ὁρῶντες
ἀγαθὰ στερρῶς αὐτῶν ἀπειχόμεθα οιὰ τοὺς τῶν θεῶν ὅρχους,
mais nous, avec tant de biens sous les yeux, nous eûmes
ia vertu de nous en abstenir par respect pour nos
serments et pour les dieux. — PLAT. Phaedo 78 A: χρὴ
μὴτε χρημάτων φείδεσθαι μήτε πόνων, il faut n'épargner ni
dépense ni peine. — DEM. V, 25: Φιλίππῳ νυνὶ χατὰ συνθήχας
᾿Αμφιπόλεως παραχεχωρήχαμεν, nous venons de céder, par un
traité, Amphipolis ἃ Philippe. — Cyr. VIII, 1, 1: ἄρχων
ἀγαθὸς οὐδὲν διαφέρει. πατρὸς ἀγαθοῦ, un bon prince ne diffère
en rien d'un bon père (differt a patre bono). — Cyr. 1,6,8:
δεῖ τὸν ἄρχοντα τῶν ἀρχομένων διχφέρειν, le prince doit se
distinguer de ses sujets (praestare). — Menex. 246 E:
πᾶσα ἐπιστήμη γωριζομένη ἀρετῆς πανουργία. οὐ σοφία φαίνεται,
ἰομίο science séparée de la vertu paraît n'être qu'une aptitude
, ἃ mal faire, non une véritable sagesse. — Cyr. II, 4, 21:
ἔληξε τῆς θήρας, il termina la chasse. — Anab. V, 1, 2:
ἐπιθυμῶ ἔδη παυσάμενος τούτων τῶν πόνων, ἐπεὶ θάλατταν ἔγο-
μεν, πλεῖν τὸ λοιπόν, je veux maintenant, sans me fati-
guer davantage, profiter de ce que nous avons la mer
devant nous, pour finir par mer notre voyage. — Hellen.
VI, 2, 13: παύσαντες Τιμόθεον τῆς στρατηγίας Ἰφιχράτην ἀνθαι-
ροῦντα",, ils destituent Timothée de son commandement, et
1. ἀπέχειν, être éloigné de χωρίζειν, séparer de
ἀπέχεσθαι, se tenir loin de, s'ab- εἴργειν, détourner, repousser de
stenir de
εἰδεσθαι, Parçner, économiser χωλύειν, empêcher de
Leds, ne pas cparoner παύειν, fuire cesser
παραχωρεῖν, se retirerde,s'écarter παύξσθα! (πχύτασϑα!) et λήγειν, cesser
de, en clin! à guelqu'urs (τινῦ (soi-même)
διαφέρειν, défférer de, se distinqu:r ἀπαλλάττειν, ἐλευθεροῦν, ἀπολύειν,
de dlivrer de, dégager de.
Génitif $ 84, 10-71. 393
nomment, à sa place, Iphicrate. — Anab. IV, 3, 2: ὡς
ἀπηλλαγμένοι τούτων τῶν πόνων ἡδέως ἐχοιμήθησαν, se croyant
délivrés de ces maux, ils goûtèrent les délices d'un doux
sommeil. — Anab. VI, 6, 15: ἀπολύω ὑμᾶς τῆς αἰτίας, 76
vous dégage de toute accusation.
REMARQUE. — Au lieu du simple génitif de séparation, on trouve
ἀπό avec le génitif ; la construction suivante, surtout, est fréquente :
ἀποστῆναι ἀπὸ τινος, se défacher dé quelqu'un.
11. Les verbes qui impliquent une comparaison (cf. num. 14)
comme : étre supérieur ἃ ou l'emporter sur,Surpasser, régner
sur ou commander à, être inférieur ἃ où le céder ἃ (1), se
construisent avec Je génitif.
Anah. [I, 1, 13: οἴει τὴν ὑμετέραν ἀρετὴν περι:γενέσθα', ἂν
τῆς βασιλέως δυνάμεως; tu crois que votre valeur triomphera
de la puissance du roi? — ISOCR. I, 21: αἰσχρόν ἐστ’ τῶν
μὲν οἰκετῶν ἄργειν, ταῖς δ᾽ ἡδοναῖς δουλεύειν, il est honteux
pour l'homme qui commande ἃ des esclaves d'être lui-même
esclave de ses passions. — Anab. II, 3, 23: ἐὰν τις ἡμᾶς εὖ
ποιῶν ὑπάογῃ, τούτου οὐγ ἡττησόμεθα εὖ ποιοῦντες, Si l'on nous
prévient par des bienfaits, nous ne nous laisserons pas vaincre
en générosité. — Anab. VII, 7, 31 : πλήθε, ἡμῶν ἐλείφθησαν,
+ls nous furent inférieurs en nombre. — Pour διχφέρειν (se
distinguer de)voy. num. 10.
REMARQUE I. — A cette catégorie de verbes s’en rattachent un grand
nombre, composés de ποό ou de ὑπέρ, qui expriment une supériorité.
— Hellen. VII, 1,4: ἐμπειρίᾳ πολὺ mooiyete τῶν ἄλλων, vous surpassez
de beaucoup les autres peuples en habileté. — IsoCr. I, 40 : πολλοῖς ἣ
γλώττα προτρέχει τῆς διανοίας, 2 y à beaucoup d'hommes chez qui la
parole devance lu pensée. — Ages. XI, 2: ᾿Αγησίλαος καὶ ὁπότε εὐτυχοίη,
οὐκ ἀνθρώπων ὑπερεφοόνει, ἀλλὰ θεοῖς χάριν ἤδει, Agésilas, dans la pros-
Dérité, ne méprisail pas les hommes; loin de là il remerciait les dieux.
— Mais ὑπερβάλλειν, surpasser, et ὑπερβαίνειν, dépasser, franchir,
1. περιεῖναι, étre supérieur à ἡττᾶσθα: (ἡττηθῆναι), étre inférieur
περιγίγνεσθαι, l'emporter sur à, le céder à
QE, commander à, régner sur λείπεσυαι (λειφθῆναι), reser en ar-
rière, le céder à quelqu'un en, être
inférieur en.
RS ARC Rene conne ας,
304 Grammaire grecque.
veulent toujours l’accusatif. — Φ 2) à La tête de se Âit προξστηκένα: avec
le génitif, ou ἐφεστηχένα! avec le datif (ἐπιστῆσχί τινα πόλει, rmeftre quel-
qu'un à la tête d'une ville, praeficere aliquem urëbÿ).
REMARQUE II. — κρατῆσαί τινα (uxyn), vaincre quelqu'un (dans une
bataille); τίνος, l'emporter sur quelqu'un. — Gnom.: γλώττης μάλιστα
πανταχοῦ πειρῶ χρχτεῖν, eforce-loi partout de gouverner surtout la
langue, — ἡγοῦμαί τινι, je sers de guide à quelqu'un, je lui montre le
chemin; πινος, je commande à quelqu'un.
12. Les verbes composés de χατὰ qui expriment une opi-
nion défavorable à quelqu'un, où une action judiciaire dirigée
contre quelqu'un, se construisent avec le génitif de la per-
sonne 11).
EURIP. Bacch. 199 : οὐ καταφρονῶ᾽᾿ γὼ τῶν θεῶν θνητὸς
γεγώς, simple mortel, je me garde de mépriser les dieux. —
Anab,. 11, 6, 23 : Μένων πολεμίου μὲν οὐδενὸς χχτεγέλα, τῶν δὲ
συνόντων πάντων ὡς χατανελῶν ἀεὶ διελέγετο, Ménon, jamais,
ne se moquait d'un ennemi, mais il parlaït toujours, d'un ton
railleur,.de tous ses familiers. — (Pour la construction passive
de ces verbes, νου. $ 93, 1 Rem. 1). — Ceux de ces verbes qui
signifient accuser où condamner peuvent, outre le génitif de
la personne, prendre l'accusatif du nom du délit ou de la peine
(complément direct); dans la construction passive, ce complé-
ment direct devient le sujet. — LYSEAS, XXV, 5 : τὰ τῶν τριᾶ-
χοντα ἁμαρτήματα ἐμοῦ χατηγοροῦσι, ON m'accuse des méfaits
des Trente. — ISOCR. IV, 157 : πολλῶν οἱ πατέρες ἥμων un-
δισμοῦ θάνατον κατέγνωσαν, nos pères ont prononcé un grand
nombre de condamnations capitales pour cause d'attachement
au parti des Mèdes — LYsiAS XIII, 39 : θάνατος κατεγνώσθη
αὐτων, la peine de mort fut prononcée contre eux. — XEN.
Apol. 27 : οὐ πάλα: ἴστε ὅτι, ἐξ ὅτουπερ ἐγενόμην, κατεψηφισμέ-
γος ἦν μοῦ ὑπὸ τῆς φύσεως ὁ θάνατος; ne savez-vous pas dès
longtemps que, du jour où je suis né, la nature avait prononcé
l'arrét de ma mort?
1, 42722 90vEtv, mopriser (quelqu'un) HATA/UVOOZEN, condamner (quel-
κατα ξλᾶν, semcquer de(quelqu’un) qu'un à une peine)
RAT οσξῖν. OÙ χατειπεῖν, Ὡς ΕΣ, χαταψησίζοιλαι, je vole contre quel.
(quelqu'un de quelque chose) qu'un, je con<amne.
Génitif $ 84, 12-13. 305
711. — GÉNITIF AVEC LES ADJECTIFS.
13. Le génitif avec les adjectifs a absolument les mêmes
sens que le génitif avec les verbes ; il s'emploie :
a) avec les adjectifs qui expriment /a propriété igénitif du
possesseur), comme 22:06, οἰχεῖος, propre à, appartenant ἃ,
ἱερός, consacré à, χοινός, commun à (cf. ὃ 85, 2 δ).
Anab. IV, 5, 35 : ἤκουσε τὸν ἵππον ἱερὸν εἶνα! τοῦ Ἡλίου,
il avait appris que ce cheval était consacré au Soleil (cf. en
latin sacer avec le génitif ).
δ) avec les adjectifs qui expriment /a valeur, comme ἄξιος,
digne de, qui vaut, ἀντάξιος, qui est d'un prix égal à, ὥὦνιος,
qui s'achète au prix de! génitif de prix :.
Anab. VII, 3, 27 : ἐδωρήσατο τῷ Σεύθη φιάλην τε ἀογυρᾶν
χαὶ Tant02 ἀξίαν Céxx νῶν, Timasion fit présent à Seuthès
d'une coupe d'argent et d'un tapis qui valait dix mines. —
Anab, I, 3, 12: Κῦρος πολλοῦ ἄξιος οἷλος ᾧ ἂν οἴλος ἡ, Cyrus
est un ami bien précieux pour celui ἃ qui il donne son amitié.
— Hellen. IV, 1, 36 : ἐλεύδεοον sivar ἐγὼ μὲν οἶμαι ἀντάξιον
εἶναι τῶν πάντων χρημάτων, je regarde la liberté comme aussi
précieuse que toutes les richesses.
c) avec ὑπόδικος, accusé de, passible de, ὑπεύθυνος, respon-
Sable de, qui doit rendre compte de, et αἴτιος ἡ, qui est cause
de, ainsi qu'avec εὐδαίμων, heureux dans (génitif de cause).
EURIP. Fragm\: πολλῶν τὰ yonuas αἴτι᾿ ἀνθοώποις χαχῶν,
les richesses sont pour les hommes la cause de beaucoup de
maux. — Phaedo 58 E : Σωχράτης εὐθαίμων μοι ἀνὴρ ἐφαΐ:
vero χαὶ τοῦ τρόπου χαὶ τῶν λόγων, ὡς ἀδεῶς χαὶ γενναίως ἐτε-
λεύτα, je trouvais Socrate heureux dans sa contenance et dans
ses paroles, tant il montra de courage et de noblesse a l'ap-
proche de la mort.
d) avec les adjectifs qui expriment le souvenir ou la solli-
citude.
D es PT τῶι, τᾶσα
I. αἴτιος, coupable de (Homère l’emploie toujours dans ce sens), puis, en géné-
ral, qui est cause de quelque chose, même de quelque chose de bon, l'auteur de
quelque chose (2:71, 1, énculpation, accusation, 2. cause).
GRAMM. GRECQUE. 20
300 Grammaire grecque.
Memor, 11,6, 35 : ἐπιμελὴς τῶν φίλων εἰ, tu f'intéresses à
tes amis.
6) avec les adjectifs qui expriment la connaïssance ou l'ex-
périence (ἔμπειοος, peritus, qui a l'expérience de, qui est
habile dans ; 3res0s, imperitus, qui ne connaît pas, qui est
inhabile dans), et avec les adjectifs en :xos, qui indiquent une
aptitude à queique chose.
PLAT. Phaed. 117: σὺ γὰρ τούτων ἐπιστήμων, τί χρὴ
ποιεῖν; que faut-il que je fasse? car tu le sais. — Gnom.:
ὁ γραμμάτων ἀπεῖρος οὐ Shine: βλέπων, l'homme sans instruc-
tion a des yeux pour ne pas voir. — Memor. III, 1, 6:
ποριστικὸν τῶν ἐπιτηδείων τοῖς στρατιώταις TOY στρατηγὸν εἰναι
χρή. il faut qu'un général pourvoie aux besoins des soldats.
Ο avec les adjectifs qui expriment la participation ἃ.
PLAT. Legg. 568 B: ὃ ἀκοινώνητος ὧν ἐξουσίας τοῦ συνδι-
χάζειν ὑγγεῖτα! τὸ πχοάταν τῆς πόλεως οὐ μέτοιγος εἶναι, celui
qui se voit exclu du droit de juger s'imagine être entièrement
privé des droits du citoyen.
REMARQUE.—Beaucoup d’adjectifs composés de à privatif (ἢ), signi-
fient : gui ne participe point à. Plusieurs d’entre eux se construisent
avec le génitif d'un nom de même racine ou de même sens qu'eux,
ordinairement accompagné d'un complément distinctif. — Memor.
11,1, 31 : τοῦ ἡδίστου ἀκούσιλατος ἀνήχοος εἴ χαὶ τοῦ ἡδίστου θεάματος
ἀθέατος, {u n'entends jamais de son le plus flatteur et tu ne contemples
jamais le plus doux des spectacles. — Cyr. IV, 6, 2 : ἄπαις εἰμὶ ἀρρένων
παίδων, je n'ai pas d'enfants mâles.
g) avec les adjectifs qui expriment l'abondance ou la priva-
tion (2) (ou l'exemption), par conséquent aussi avec ἐλεύθερος,
libre de et καθαρός, pur de.
_ Anab. [, 2, 7: παράδεισος μέγας ἀγρίων θηρίων πλήρης,
un grand parc rempli de bêtes fauves. — Anab. Ï, 8, 20:
1. & privatif ou plutôt ἀν privatif (cf. KRUEGER, Grtechk. Sprachl. 1° part.
8 42, 1 Rem. 3), de ἄνευ (sans); cf. en latin : 222 privatif, de sine (sans), et en
allemand : #7 privatif, de ohne (sans). (Tr.)
2. rhtpns, ἔλπλεως, μεστός, rempli de πλούσιος, riche de ou en
χενος, vide de πένης, fauvre en.
ἐνδεύς, ἐπ'δεής, gui a Lesoin de
Génitif ὃ 84, 13-15. . 307
ἅρματα xeva ἡνιόχων, des chars sans conducteurs (litt. dépour-
vus de). — PLAT. Legg. 864 E: χαθχρὸς τὰς χεῖοας φόνου,
(homme) qui a les mains pures du meurtre (commis involon-
tairement).
h) avec les adjectifs qui expriment la différence.
PLAT. Resp. 360 C: οὐδὲν διάφορον τοῦ ἑτέρου ποιεῖ, ἀλλ᾽
ἐπὶ ταὐτὸν ἴχσιν ἀμφότεροι, il ne diffère aucunement de l'autre
dans la conduite, mais tous deux tendent au même but.
(Cf. 8 85, 2 ὁ εἴ ὃ 131, 32).
14. Après le comparatif, on peut remplacer ἤ avec le no-
minatif ou l'accusatif (et même avec le datif, cf. ὃ 71, 3), sim-
plement par le génitif. C'est pourquoi aussi les adjectifs qui
expriment une comparaison (1) se construisent avec le génitif
du second terme de comparaison.
PLAT. Tim. 220 A: οὐσίᾳ χαὶ γένς, οὐδενὸς ὕπτερος, qui
. ne le cède à personne pour la fortune et la naïssance. —
SOPH. Fragm. πᾶς γὰρ οἰνωθεὶς durs ἥττων μὲν ὀργῆς ἐστ',
τοῦ ὃξ νοῦ χενός, l'homme ivre cède à la passion et manque de
raison. — PLAT. Resp. 463 D: ὑπίέκοον Get εἶναι τῶν γονέων,
l'enfant doit être soumis à ses parents.
15. Le génitif partitif s'emploie très souvent avec des ad-
jectifs, surtout avec des comparatifs, des superlatifs, et avec
des noms de nombre. (Pour la place du génitif partitif, cf.
$ 72, 8 Rem. 3).
REMARQUE I. — Pour le génitif partitif dépendant d’un adjectif
neutre pris substantivement, voy. num. 1 Rem. 2. Souvent l'adjectif
qui exprime la partie d’un tout s'accorde en genre avec le nom au géni-
tif partitif, c.-à-d. qui désigne le tout. — ISOCR. IV, 34: τὴν πλείστην
τῆς χώρας κατέχειν, posséder la plus grande partie de la terre habitable
— THUC. I, 2, 3: τῆς γῆς À ἀρίστη, ἐκ meilleure terre de la Grèce. (Pour
ἥμισυς, dent, cf. ὃ 72, 12 Rem.)
1. Δεύτερος et ὕστερος, postérieur à, 45ntns, ξυχοχτής. maître de
inférieur à ἀχουχτής, qui nest pas maftre ie
2072206, antérieur à ὕπτωυς γόνοι à
διπλάσιος, deux fois aussi grand 2171008, 702008, soumis ἃ, οὐέε!
que | sant à.
0 + ..---.
308 Grammaire grecque.
REMARQUE II. — Quand un superlatif construit avec un génitif
partitif est attribut, il s'accorde généralement en genre avec le génitif
partitif. — PLAT. Legg. 8ο8 D : à παῖς πάντων θηοίων ἐστὶ δυσμεταχεῖοισ-
πος _ l'enfant est de tous les êtres vivants le plus pi ile à dériger. —
Ibid. 226 E: τὸ νικᾶν αὐτὸν αὑτὸν πασῶν νιχῶν πρώτη τε χαὶ ἀρίστη, se
vaincre soi-même est la première et la plus noble de toutes les victoires.
— Mais l’on trouve aussi cette autre construction: MENANDER :
νόσων χαλεπώτατος φθόνος, l'envie est la plus cruelle des maladies.
REMARQUE [1]. — Quand on affirme quelque chose des dserses
Parties d’un tout, on met le tout au génitif partitif , mais le grec peut
aussi rapporter au tout ce qui est affirmé seulement des parties, et y
ajouter celles-ci comme afposifion, en les mettant au même cas que le
tout (apposition partilive ou distributive).— THUC. 1, 89 : οἰκίαι ai μὲν
πολλαὶ ἐπεπτώχεσαν, 0tyat δὲ πεοιῆσαν, la plupart des maisons étaiens
tombées en ruine; il n'en subsistait qu'un petit nombre.—Anab.ll,1,1c:
οὔτοι μὲν ἄλλος ἀλλα λέγει, de ceux-ci lun dit une chose, l'autre, une autre,
(= ils disent l’un une chose, l’autre une autre). Cf. Liv. XXIV, 20, 3:
consules arcellus Nolam redit, Fabius in Samnites processit.
REMARQUE IV. — On ne peut employer ni en grec ni enlatinle
wénitif partitif là où, en français, les pronoms æou/, en, au génitif par-
titif, n'indiquent pas plus de personnes ou d'objets que le nombre
même qui régit ces pronoms. — Anab. I, 5, 13: λαβὼν τοὺς ἱππέας, οἱ
ἴσαν αὐτῷ ἐν τῷ στρατεύματι πλείους ἢ τετταράχοντα, ανές les cavaliers,
dont il avait plus de quurante dans son armée.
IV. — GÉNITIF AVEC LES ADVERBES.
16. Les adverbes dérivés d'adjectifs qui se construisent avec
le génitif (num. 13 et 14) prennent naturellement la même
construction.— XEN. Hier. VII, 4: (ὑμεῖς οἱ τύραννοι) τι μᾶσθε
διαφερόντως τῶν ἄλλων ἀνθοώπων, vous, tyrans, recevez des
honneurs qui vous distinguent de tous les autres hommes. —
Cyr. VII, 3,11: τὸ μνῆμα πολλοὶ “ρώσουσιν ἀξίως ἡμῶν, Les
hommes lui élèveront un monument digne de nous
— Cyr, 1, 5, 11: τῶν μεγίστων παιδευμάτων ἀπείρως
ἔχουσιν (= ἀπειοοί εἰσιν; Cf. ἔχειν ἃ ο΄, 1a), les Assyriens
ignorent entièrement cette science importante.
17. On trouve encore le génitif :
a) avec des adverbes de lieu, comme ποὺ; ubi? ποῖ; quo?
4
Gêénitif ὃ 84, 15-20. 309
πανταγοῦ, partout (sur, dans), ubique ; ἐντχγηα, ibi où eo ;
ὅπου, ubicunque (1).
ΦΟΡΗ. Trach, 236: ποῦ γῆς: en quel endroit de la terre?
(ubi terrarum?) — Memor. IV, 3, 8: ἐνταῦῦχ τοῦ οὐρανοῦ,
ἔνθα x. τ. }., dans cette région du ciel, où etc.
δ) avec des adverbes de temps, comme πηνίκα ; ἃ quel
moment (du jour?) — 720, de bonne heure (dans la journée) ;
ὀψέ, tard {dans..….).
ARISTOPH. AV. 1408: πινίκα ἐστὶ τῆς ἡμέρας; quelle heure
(du jour) est-il?
c) avec des adverbes de manière, surtout quand 115 sont
construits avec ἔχειν pris dans un sens intransitif (étre ou se
trouver sous le rapport de, ἃ l'égard de). |
PLAT. Resp. 404 D: εὖ σώυατος Eye, jouir d'une santé
robuste. — THUC. II, 90, 4: οἱ Πελοποννήσιοι ἔπλεον ὡς
εἶχε τάχους ἔχαστος ἐπὶ τοὺς ᾿Αθυναΐους, les Péloponnésiens se
dirigèrent de toute leur vitesse contre la flotte Athénienne.
18. Toutes les prépositions improprement dites, excepté
ἅμα et ὁμοῦ, se construisent avec le génitif; cf. & ao.
V. — GÉNITIF INDÉPENDANT.
19. L'emploi du génitif d'un nom de lieu, à la question
ubi? et unde? est poétique ; en prose, le nom de lieu se construit
avec une préposition.
REMARQUE. — Pour le génitif d’un norn propre de pays, indiquant
la position géographique d'une localité, cf. num. 1 Rem. 1.
20. Le génitif d'un nom de temps s'emploie à la question
quando? quand, à quel moment? (mais non à la question
quandiu? pendant combien de temps?) et il indique le temps,
dans lequel une chose arrive (génitif partitif) (3).
ne te
1. ὁποῦ avec un génitif partitif, répond, en latin, à l'expression #Aicunque
gentrun:, terrarum. Cf. MEISTERHANS, Gram. der A. I. ὃ 46, c 4, genelivus
partitivus, (Tr.)
2. MEISTERHANS, Gram. der 4.1. $ 46. « 2, donne plusieurs exemples de ce
génitif, qu’il appelle genetivus temporfs. Il ajoute qu’on trouve aussi dès la fin du
Ve siècle av. J.-C. des expressions comme celles-ci : ἐντὸς τριάχοντα ἡμερῶν,
dans l'espace de trente jours; Er Sos tuionts, dans l'espace de trois jours ;
voy. plus loin $ 85, 9 Remarque. (Tr.)
310 Grammaire grecque.
Anab. 11, 6, 7: Κλέαρχος καὶ ἡμέρας καὶ νυχτὸς Tiyev ἐπὲ
τοὺς πολεμίους, la nuit comme le jour (litt. de jour et de nuit)
Cléarque conduisait ses troupes à l'ennemi. — Memor. IV,
8, 2: Δήλιχ ἐχείνου τοῦ μηνὸς ἣν, les fêtes de Délos tombaient
précisément dans ce mois. — Protag. 310 A: τῆς παρελβθού-
OT VUXTOS ταυτὶ, ἔτι βαθέος ὄρθοου, Ἱπποχράτης τὴν θύραν
τῇ βαχτηοίχ πάνυ cena ἔχοουε, cette nuit même (dernière ) de
tres grand matin, Ho ate est venu frapper violemment ἃ
ma porte avec son bâton. — Anab. I, 7, 18: βασιλεὺς οὐ
μαγεῖται ὀέχχ ἡμερῶν (= ἐν ὀέχχ ἡμέρχις εἴ ἐντὸς δέχα ἡμερῶν),
le roi ne combattra pas de dix jours. — Anab. I, 9, 25:
οὕπω πολλοῦ χρόνου τούτου tion οἴνῳ ἐπέτυχον, de longtemps,
je n'ai trouvé de meilleur vin.
REMARQUE I. Le génitif ἡμέρας sans article signifie : de jour (peu
importe quel jour) ; avec l'article, au contraire, il signifie : Ze jour dont
2] a été question précédemment, où en général: chaque jour (δ 72, 4
Rem. 2). — Anab. VII, 4, 14: ταῦτα μὲν τῆς ἡμέρας ἐγένετο᾽ εἰς δὲ τὴν
ἐπιοῦσαν νύχτα LT), Voilà ce qui se passa ce jour-là, la nuit shévante etc.
Anab. 1, 3, 21 : ὑπισχνεῖται δώσειν τρίχ ἡμιλάρειχα τοῦ μηνὸς τῷ στρα-
τιώτῃ, Cyrus promet de donner à chaque soldat trois demi-dariques, par
mioës. — La même différence existe naturellement entre νυχτὸς et τῆς
νυχτός, entre θέρους, l'été, et τοῦ iso, cet été là, dans ce même té, etc.
REMARQUE I1.— Τοῦ λοιποῦ, #n jour dans l'avenir; τὸ Àotrov, doré.
zavant, tout le temps à l'avenir.
21. Le génitif s'emploie dans les exclamations exprimant
le dépit, la douleur ou l'étonnement, pour marquer la cause
qui a provoqué dans l'âme ces sentiments: 1] est, ou non,
accompagné d'une eus — ARISTOPH. Plut. 389:
οἴμοι τῶν χαχῶν, ἀπολεῖς, O malheur ! tu me feras mourir.
— ARISTOPH. Nub. 153: w Ζεῦ βασιλεῦ τῆς λεπτότητος τῶν
φρενῶν, Ah! grand Zeus! que de finesse! quel esprit! —
Pour l'emploi de l'infinitif dans les exclamations, ΝΟΥ͂. ὃ 122,4.
22. Le génitif appelé génitif absolu répond tout à fait à
l'ablatif absolu des latins. Cf. $ 124, 2, 8 128 B.
Datif $ 85, «r. 311
ὃ 85. — DATIF.
L — DATIF, CAS DU COMPLÉMENT INDIRECT.
a) Un grand nombre de verbes transitifs, surtout ceux qui
signifient : donner, envoyer, dire, promettre, imposer, con-
seiller, reprocher, prennent, outre le complément direct à
l'accusatif (et, quand l'action du verbe ne s'exerce directement
que sur une partie de l'objet, au génitif), un complément in-
direct au datif.
Anab. [, 2, 12 : τῇ στρατιᾷ τότε dnéduxe Κῦρος μισθὸν τετ-
τάρων μηνῶν, Cyrus paya alors à l'armée la solde de quatre
mois. — Anab. [V,5,5 : μετεδίδοσαν ἀλλήλοις ὧν εἴχον ἔχαστοι,
on partagea de part et d'autre ce que l'on avait.
b) Le datif du complément indirect s'emploie aussi avec
beaucoup de verbes intransitifs, signifiant : secourir, servir,
suivre, céder ἃ, obéir à, se fier à,étre irrité contre, plaire,
convenir ἃ, être permis ἃ.
XEN. Apol, 20 : ἐκείνους olèx οὕς σὺ πέπεικας σοὶ πείθεσθαι
μᾶλλον ἢ τοῖς γεινχμένοις, j'en connais que tu as décidés à s'en
rapporter ἃ toi plutôt qu'à leurs parents. — Anab. 1, 5, 11:
οἱ στρατιῶται ἐχαλέπαινον χαὶ ὠογίζοντο ἰσχυρῶς τῷ Κλεάρχῳ,
les soldats s'indignèrent et s'emportèrent avec violence contre
Cléarque.
REMARQUE. 1. — Κελεύξιν, ordonner, se construit avec Paccusatif du
nom de la personne et l'infinitif (proprement : engager quelqu'un à
faire une chose). Mais le composé moyen παραχελεύεσθαι, emcourager,
se trouve toujours avec /e datif de la personne. — De même παραινεῖν,
engager, conseiller, veut le datif, tandis que ἐπαινεῖν, afhrouver, ne se
rencontre qu'avec l’accusatif. — Πείθειν, engager, πεῖσα', persuader, se
construit avec l’accusatif; πείθεσθαι (πεισθῆναι!) et ὑπαχούειν, obéir, se
construisent avec le datif; mais ἀχούειν, écouter quelqu'un, suivre ses
conseils, veut le génitif ($ 84, 8 Rein. 1).
REMARQUE II.— On dit : εὐχεσθαί τι τοῖς θεοῖς, demander (par des
prières) guelque chose aux dieux (Memor. III, 14, 3: πολυχαρπίαν, des
fruits en abondance); mais αἰτεῖν τινά τι, demander quelque chose à quel.
qu'un (ὃ 83, 6), δεῖσθαί τινος, prier quelqu'un (ὃ 84, 9 Rem).
ὃ 35
312 Grammaire grecque.
REMARQUE III. — Les verbes signifiant éfre wifile ou nuire à, veu-
lent l’accusatif (voy. ὃ 83, 2 & avec la Rem. 1).
REMARQUE IV. — Les verbes signifiant suivre (ἕπεσθαι, ἀχολομθεῖν)
se construisent avec le datif; les verbes signifiant fowrsuivre, faire la
chasse à (Σ'ὠχειν, θη»), avec l’accusatif (voy. ὃ 83, 2 ὁ).
REMARQUE V. — Φθονῶ (-ἔω), je sais envieux, j'envie, veut le nom
de la personne au datif : le nom de la chose se met soit au datif avec ou
sans ἐπί soit au génitif (ἢ 85, 6 Rem 1). — EURIP. Ion 1025 : φθονεῖν
γὰρ φασι μητρυ!ἃς τέκνοις, on dit que les marûtres jalousent Les enfants
étrangers. — Gnom. : σοφίας φθονῆσα! μᾶλλον ἢ πλούτου χαλόν, s/es{ beau
d'envier la sagesse plus que la richesse. — Cyr. VIII, 4, 16: πολλὰ μοι
ἔστι τοιαῦτα, ὧν ἐγώ 70109 οθονήπω, ἐὰν τὴν θυγατέρα nou γυναῖχα au βᾶντις,
j'ai plusieurs maximes semblables, dont je te ferai part de grand cœur,
si tu épouses ma fille. — Pour la construction passive de φθονῶ, voy.
$ 93, 1 Rem. 1.
REMARQUE ΓΙ. -- Ἐγχαλεῖν τινί τι, reprocher quelque chose à quel-
qu'un; souvent l’accusatif de la chose manque, il faut alors traduire
cette locution par : élever une flainte contre quelqu'un. De même
ὀνειδίζειν cf Éritiuäy se construisent tantôt avec le datif et l’accusatif :
reprocher quelque chose à quelqu'un, tantôt avec le datif seul : adresser
des reproches à quelqu'un, gourmander quelqu'un. — Pour les passifs
ἐγκαλοῦυαι, ὀνειδίζομαι, ἐπιτιλῶμαι, voy. ὃ 93, 1 Rem. 1. — Pour μέμ-
gout, je blême ou je reproche, λοιδορεῖν et λοιδορεῖσθαι, injurier, ΝΟΥ.
$ 83, 2, Rem. 2.
c) Les adjectifs qui se rapprochent, pour le sens, des verbes
précités, c.-à-d. ceux qui signifent : fidèle, bienveillant, hos-
tile, agréable, utile, nécessaire, etc., se construisent également
avec le datif. — Anab. II, 5, 11 : Κῦρον ἐπεθύμησα μοι φίλον
γενέσθαι, j'ai recherché l'amitié de Cyrus.
REMARQUE. — Les adjectifs φίλος, ami, ἐχθρός, ennemi, πολέμιος,
hostile, s'emploient aussi substantivement et, dans ce sens, se construi-
sent avec le génitif.
d) On trouve même construits avec le datif, des noms déri-
vés de verbes qui demandent ce cas. — THUC. V, 35, 2 :
ὑπώπτευον ἀλλήλους κατὰ τὴν τῶν γωρίων ἀλλήλοις οὐκ ἀπόδοσιν,
on vit surgir entre les Athéniens et les Lacédémoniens des
défiances réciproques au sujet de la non-reddition de quelques
places.
me men nmmmmp es Poe EE μᾶς
Datif $ 85, 2. 213
2. — DATIF DE COMMUNAUTÉ.
Les verbes, les adjectifs et les adverbes qui expriment une
communauté quelconque se construisent avec le datif.
Appartiennent à cette catégorie :
a) les verbes signifiant: s'approcher de ou attaquer (1); —
avoir avec quelqu'un des relations amicales où hostiles, par
conséquent aussi: disputer, combattre (2.; — prendre ou faire
prendre part à quelque chose (3, —et enfin ressembler, rendre
semblable ou comparer ἃ (ἢ).
Anab. III, 5, 8 : ἀπορουμένοις αὐτοῖς ποοτηλθέ τις ἀνὴ 9
Ῥόδιος, comme les Grecs étaient dans l'embarras, un
Rhodien se présenta ἃ eux. — Anab. IV, 3, : δοῶντε
ὁπλίτας σφίσιν ἐπιόντας ἐχλείπουσ. τὰ Unes τοῦ π ut ἄχρα,
νογαπί des hoplites s'avancer contre eux, les a bares aban-
donnent les hauteurs qui dominent . le fleuve. — Anab. IV,
1, 10 : συλλεγέντες τινὲς τῶν Καροούψων τοῖς τελευταίοις ἐπέ-
θεντο, quelques Carduques s'étant rassemblés tombèrent sur
1 πλησια ζειν, s'approcher ἐπιτίθεσθαι (moyen) fomber sur,
ποοσέρ εσθαι, approcher attaquer
ἐν-, ET’, TA54-, RES, T203 ἤχλλειν, COUTÉT 5147), investir
σὺν = τυγχάνειν, rencontrer ἐγχειρεῖν et ἐπιχειρεῖν, mettre la
ἐπιέναι, #archer sur (contre) nain à, entreprendre.
2. συνέϊναι, Sie. fréquenter quelque chose, lui disputer quel-
διαλέγεσθα!, s'entretenir où avoir que chose
une conférence avec quelqu'urs ἐοίζειν, disputer avec quelqu'un
συντίθεσθαι, σπένδεσθαι, conclure au: σϑηπεῖν, διχρέρεσθα! (διξ-
un traité avec quelqu'un νεχθῆνχ!), étre en désaccord
διχλάττεσθαι (passif), se réconcilier μάχεσθαι, combattre contre quel-
avec qu'us
ἀνπιποιείσθαί τιν τινος, prélendre πολευεῖν, faire la guerre à quel-
en même temps qu'un autre à qu'un etc.
3. χοινωνεῖν, μετέχειν τινέτινος, avoir nunicare aliquid cum aliquo)
part avec quelqu'un à quelque ἀναχοινοῦσθαΐ τινι περί τίνος, con-
chose sulter quelqu'un sur une affaire
ἀναχοινοῦν τινί τι, communiquer (consulere aliquen: de aliqua re.)
quelque chose à quelqu'un (com-
4 LI -
4. ἐοχέναι, ressembler à διλοιοῦν, rendre semblable
ἰσοῦν, épaler à, rendre égal à εἰχάζειν, Comparer à.
314 Grammaire grecque.
l'arrière-garde des Grecs. — Hellen. I, 2, 2 : τήν τε χώραν
ἐδήου καὶ προσέβαλλε τῷ τείχει, Thrasylle ravagea le territoire
et S'approcha des murs de la ville.
Gnom. : xaxoiç ὁμιλῶν καὐτὸς ἐχϑήσῃ χακός, à fréquenter
des gens vicieux tu deviendras vicieux toi-même. — Anab,
IV, 4.5 : εἶπεν ὅτι βούλοιτο διαλεχθήναι τοῖς ἄρχουσιν, Tiribaze
fit dire qu'il voulait conférer avec les chefs. — EURIP. ΗΘ],
1235 : σπονοὰς τέμωμεν χαὶ διχλλάχθητί μοι, faisons la paix
et réconcilie-toi avec moi. — Anab, II, 3, 23 : ἐπεὶ Kopos
τέθγηχεν, οὐχ ἀντιποιούμεθα βασιλεῖ τῆς sys, depuis la mort
de Cyrus, nous ne disputons plus l'empire au Roi. — Anab.
[, 2, 8: ᾿ἀπόλλων Massuxy ἐνίκησεν ἐρίζοντὰά οἱ περὶ σοφίας,
Apollon vainquit Marsy'as qui voulait lutter avec lui de talent.
— Gnom. : θεῷ μάχεσθαι δεινόν ἐστ', καὶ τύχῃ, c'est chose ter-
rible de lutter contre Dieu et la fortune. — Memor. II, 0, 8:
οὐκ αἰσχρόν ἐστι τοὺς μὲν “ρηστοὺς ἀνθοώπους φίλους ποιεῖσθαι,
τοῖς CE rovr,20ts διαφέρεσθαι, il n'est pas honteux de rechercher
l'amitié des gens honnêtes et de s'opposer aux méchants.
ISOCR. VI,43: ἐκοινώνησαν τῶν χινδύνων ἡμῖν, ont couru
les mêmes dangers que nous. — Laches. 180 A : ταῦτ ἐστὶν
ἃ ἐβουλόμεθα ὑμῖν ἀνχκοινώσασβα", c'est là ce que nous voulions
vous communiquer. |
Anab, 11,1, 13: φιλοσόφῳ ἔοικας, © vexvioxe,tu as l'air
d'un philosophe, jeune homme. — Cyr. VII, 5, 65 : ὁ σίδηρος
duusot τοὺς ἀσθενεῖς τοῖς ἰσχυροῖς ἐν τῷ πολέμῳ, à la guerre
le fer égale les faibles aux robustes. — THUC. IV, 36:
t ᾿Ξ ἢ ᾿ Ἢ , , , . ΄, . Ξ «
ὡς μ'κοὸν μεγάλῳ εἰχάσχι, foute proportion gardée (litt.: à
comparer le petit au grand).
REMARQUE I. — Les verbes signifiant &spufer,combattre peuvent
aussi se construire avec πρὸς et l’accusatif (ὃ 89, 4c). — Les locutions
formées avec ποιείσῆχι qui expriment des rapports bienveillants ou
Lostiles prennent ordinairement πρός avec l’accusatif: σπονδὰς ποιεῖσθαι
ποῦς τῶχς conclure un traité avec quelqu'un, — courge, une alliance,
— εἰρήνη etc. faire la paix avec quelqu'un, — φιλίαν etc. faire
alliance avec quelqu'un,--roheuoy etc. faire la guerre à quelqu'un;
Datif $ 85, 2. 315
on dit, par analogie, γίγνεται συμμαχία πρός τινα, on fait alliance avec
quelqu'un et à πρὸς τινα συμμαχία, l'alliance conclue avec quelqu'un.
REMARQUE II. — Il faut bien distinguer πολεμεῖν τινι, jaire la guerre
à quelqu'un et πολεμεῖν μετά τινος, σύν τινι = συμπολεμεῖν OÙ συμμαχεῖν,
faire la guerre (de concert) avec quelqu'un.
REMARQUE [1]. — μιγνύναι et χεραννύναι τί τινι signifient aussi bien
ajouter à, que mêler avec. — Memor. IV, 3, 6 : τὸ ὕδωρ μιγνύμενον πᾶσι
τοῖς τρέφουσιν ἡμᾶς εὐκατεργαστότερα ποιεῖ αὐτά, l'eau que nous ajoutons
à tous nos aliments les rend plus faciles à digérer. — Cyr. VI, 2,28 :
ὕδατι μεμιγμένην ἀεὶ τὴν μᾶζαν ἐσθίει, 2) mange toujours la pâte délayée
dans de leau.— Anab. I, 2, 13: Νίδας τὸν Σάτυρον ἐθήρευσεν οἴνῳ χεράσας
τὴν χρήνην, Cest cn mélant du vin aux eaux de cette source que Midas y
Drit de Satyre qu'ilpoursuivait.
δ) les adjectifs: ὅμορος, voisin, — κοινός, commun à (com-
munis), — ἴδιος, οἰκεῖος, propre, qui appartient en propre, —
συγγενής, parent, — ἴσος, égal, — ὅμοιος, παραπλήσιος, sem-
blable, — διάφορος, qui est d'opinion différente, hostile.
REMARQUE I. — χοινός, ἴδιος, οἰκεῖος, peuvent aussi se construire
avec le génitif du possesseur, cf. ὃ 84, 13 4.
REMARQUE IL. — διάφορος dans le sens de dférent de, se construit
avec le génitif ; ἐναντίος, opposé à, se rencontre avec le datif et le géni-
tif. — Cyr. 1,6, 20 : τἀναντία τούτων, 4 contraire de cela.
REMARQUE III. — Α notre conjonction g#e dans les locutions & Z
même que, de la méme manière que (comme) 3 répond ordinairement,
en grec, la conjonction καί (lat. afgue): — ὁμοίαν τὴν γνώμην ἔχω χαὶ σύ,
j'ai la même opinion que toi. — Cependant le grec préfère dire
plus brièvement ὁμοίαν (ionv, παραπλήσιαν) σοὶ τὴν γνώμην ἔχω. —
Cyr. 11, 3, 5: οὐ δεῖ ἴσον τοὺς καχοὺς τοῖς ἀγαθοῖς ἔχειν, #7 ne faut pas
que les méchants aient les mêmes avantages que les bons. — C'est avec
ce datif quese construit ὁ αὐτός, 6 même (que). — Protag. 331 C:
σὺ δὲ τίν᾽ ἂν ψῆφον θεῖο; τὴν αὐτὴν ἐμοὶ ἢ ἄλλην; ef foi, comment voterais-{uf
comme moi ou autrementê — Cyr. VII, 1, 2 : ὡπλισμένοι πάντες ἧσαν ol
περὶ τὸν Κῦρον τοῖς αὐτοῖς Κύρῳ ὅπλοις, fous ceux qui composaient la
troupe de Cyrus étaient armés comme lui.
c) les adverbes : 1) — dérivés des adjectifs précités, 2) — ἅμα,
en même temps que, δυοῦ, avec (idée de réunion).
Anab. 11, 2, 16: ἅμα τῷ ἡλίῳ δυομένῳ εἰς τὰς ἐγγυτάτω
χώμας τοὺς πρώτους ἔχων κατεσχήνωσεν, au coucher du soleil,
Cléarque campa avec la tête de la colonne dans les villages les
316 Grammaire grecque.
plus proches. — Hellen. III, 2, 5: διοῦ τοῖς "Exknsiy ἐστρα
τοπεδεύσαντο, les Odryses unirent leur camp à celui des Grecs.
d) On trouve même des noms dérivés de verbes, en con-
struction avec le datif de communauté. — THUC. IV, 23,1
ἐπιδοομὴν τῷ τειγίσματ' παρχσπονὸον, une attaque dirigée
contre la place au mépris du traité.
3. — DATIF AVEC DES VERBES COMPOSÉS.
Les verbes composés de σύν, un grand nombre composés de
ἐν, ἐπί, et quelques-uns composés de πρός, παρά, est, qui ex-
priment l'idée d'être ensemble ou d'agir de concert, d'être
attaché à quelque chose ou de s'approcher (voy. num. 2), se
construisent avec le datif sans préposition.
Gnom.: φίλος φίλῳ δὴ συμπονῶν ἁυτῷ πονεῖ, l'ami, en par-
tageant les peines de son ami, les fait siennes. — Memor. IV,
4, 4: Σωχράτης προείλετο μᾶλλον τοῖς νόμο'ς ἐμμένων ἀποθανεῖν
ἢ παρανομῶν ζῆν, Socrate préféra mourir en observant les lois
que 46 vivre en les violant. — Anab. I, 6, 8: +! ἀλικης-
θεὶς ὑπ᾽ ἐμοῦ νῦν τὸ τρίτον ἐπιβουλεύεις μοι; quelle injure f'ai-je
donc faite, pour que tu me tendes une troisième fois des em-
bâches? — Anab. IV, 2, 2: ταύτῃ τῇ, ὁδῷ οἱ πολέμιοι προσέ-
0971 τὸν νοῦν, les. ennemis portent leur attention vers ce
chemin. — Anab. III, 1, 46: παρέστω ἡμῖν Τολμίδης ὁ κήρυξ,
que le héraut Tolmide reste. — Anab. I, 8, 28 : ᾿Αοταπάτας
λέγεται, ἐπειδὴ πεπτωχότα ete υφον, χαταπυδήσας ἀπὸ τοῦ
ἵππου περιπεσεῖν αὐτῷ, on prétend qu'Artapate, voyant Cyrus
renversé, sauta ἃ bas de son cheval et se jeta sur le corps de son
maître. — ISOCR. IV, 101: ταύταις ταῖς συμφηοσὶς πεο'ἐπεσέν,
(aucune ville π᾿) a éprouvé de semblables malheurs.
REMARQUE I. — σύνοδά τινί τι, j'ai connaïssance d'une chose avec
quelqu'un; σύνοιδα ἐμαυτῷ τι, j'ai conscience d'une chose. — EURIP.
Jon 956: οὐδὲ ξυνήδε: σοί τις ἔχθεσιν τέχνου: ef fu n'avais pas de témoin
lorsque tu exposas ton enfant? — Memor. II, 9, 6: συνειδὼς αὑτῷ
πολλὰ nai rovnot, (quelqu'un) à qui sa conscience reproche bien des
crimes. Cf. $ 127, 3 Rem. 2.
Datif ὃ 85, 3-4. 317
REMARQUE II. — Les verbes composés de ἐν marquent aussi mou-
vement. — Anab. 11,6, 19 : οὐχ ἱκανὸς ἦν 007" αἰδῶ τοῖς στρατιώταις
ἑαυτοῦ οὐτε φόβον ἐμποιῆσαι, 1] ne savait inspirer à ses soldats ni respect
ni crainte. — Quand ces verbes ne sont pas pris dans un sens figuré,
mais qu'ils ont pour complément un nom de lieu, ils se construisent,
à la question #67 ? avec ἐν et le datif, et, à la question gwo ἢ avec εἰς et
l'accusatif : ἐμμένειν ἐν τῇ τάξε!, rester dans le rang, ἐμβάλλειν ψήφους εἰς
τὸν χαδίσχον, jeter les suffrages dans 7716.
4. -- DATIF D'INTÉRÉT.
On met au datif le nom de la personne pour qui une action
se fait ou une chose existe ou arrive. Ce datif peut désigner:
a) la personne dans l'intérét où au préjudice de laquelle
se fait l'action du verbe /dativus commodi vel incommodi).
DEM. XVIII, 205: οὐ τῷ πατρὶ καὶ τῇ μητρὶ μόνον γεγενή-
μεῆα, ἀλλὰ χαὶ τῇ nazi, nous ne sommes pas nés seulement
pour notre père et notre mère, mais encore pour notre patrie,
— Anab. 11, 3, 15: αἱ βάλανοι! τῶν φοινίχων οἵας μὲν ἐν τοῖς
Ἕλλησιν ἔστιν ἰόξὺν τοῖς οἰκέταις ἀπέχειντο, αἱ CE τοῖς δεσπόταις
ἀποχείλεναι, ἤσαν ἀπόλεκτο!, θαυμάσιαι τὸ κάλλος καὶ τὸ μέγεθος,
quant aux dattes, on les servait aux domestiques, pareilles ἃ
celles qu'on voit en Grèce; celles destinées à la table des
maîtres étaient choisies, étonnantes de beauté et de grosseur.
REMARQUE I. — Au lieu de l'actif avec le datif du pronom réfiéchi,
on emploie, en règle générale, le moyen ($ 92,1).
REMARQUE II. — Le nom de la personne (ou de la divinité), ex
l'honneur de qui l’on fait une chose,se met aussi au datif (‘).—Hellen.
ΙΝ, 3, 21: ἐκέλευξ στεφανοῦσθα! πάντας τῷ θεῷ, (-1gésilas) ordonna que
ous les soldats se couronnassent de guirlandes en l'honneur du dieu.
REMARQUE [1]. —- On trouve même des zoms construits avec le
datif d'intérêt (*).—DEM.III, 20 : Φίλιππον ἐᾶτε πόλεις EXAnvidxe avèpa-
ποῦίζεσθαι δι᾿ ἀπορίαν ἐφοδίων τοῖς στρατευομένοις, vous laissez Philippe
asser vir des cilés grecques, parce que vous n'avez pas de pain à donner
à vos soldats.
1, Cf. MEISTERHANS, Gram. der A. Δ $ 46, datif 3. (Tr.)
2. MEISTERHANS, (ibid. ),cite plusieurs exemples remarquables de l’emploi
de ce datif, qu'il appelle dafivns finalis: ξύλα χαὶ ἄνθηαχες τῷ μολύυβὸῳ
des bois et des charbons destinés à faire foire le plomb. (Tr.)
318 Grammaire grecque.
δ) le datif d'intérêt avec εἶναι, ὑπάρχειν et γίγνεσθα! désigne
la personne, qui peut disposer d'une chose ou le possesseur
même de la chose.
Anab. I, 2, 7: ἐνταῦθα Κύρῳ βασίλεια ἢ Tv, la Cyrus avait
un palais. — LyYSIAS XIX, 22: ἧσαν ἡμῖν ἔνδον ἑπτὰ μναΐϊ,
nous avions chez nous sept mines.
REMARQUE. — La construction latine d’un double datif avec les
verbes signifiant éfre, venir, envoyer, donner (hoc erit “δὲ laudï,
utilitati, dolori, etc.), n'existe pas en grec ; le grec construit comme
attribut \e nom que le latin met au datif pour indiquer l'effet ou le
résultat (/audi, utilitati, etc.). — Memor. 11, 3,6 : ὁ ἀδελφὸς ἐμοὶ, ὅπου
ἂν rapñ, ζημία μᾶλλον ἢ ὠφέλει ἐστιν, on frère, ῥαγίομ où fl se trouve,
one nuit plutôt qu'il ne m'est utile. — ISOCR. I, 2 : ἀπέσταλχά σοι τόνδε
τὸν λόγον δῶρον, je fai envoyé ce discours el je Pen ai fait don. —
Hellen. III, 1,6 : ἐκείνῳ αὕτη ἢ χώρα δῶρον ἐκ βαπτιλέως ἐδόθη, ce ferrs-
doire lui avait été donné en récompense par le roi. — Nomen ei est
Gaio, il a nom Gaïus, est également une construction latine inconnue
en grec.—Anah. If, 4, 25 : ἐνταῦθα ᾧχεῖτο πόλ'ς μεγάλη, À 0voux "Or,
7 y avait là une grande ville, nommée Opis. — Pour la manière de
traduire en grec gandio mih£ est, voy. d) Rem. 1.
c) le datif d'intérêt s'emploie quelquefois avec un verbe
passif au parfait (") ou au plus-que-parfait, pour désigner la
personne qui a fait l'action. Bien que remplaçant la construc-
tion ordinaire : ὑπὸ avec le génitif, ce datif exprime une nuance
de sens particulière : il ne présente pas la personne comme
agissante, mais comme considérant l'effet ou le résultat de son
action. — L'adjectit verbal en τέος (8 94, 2) se ccnstruit, en
règle générale, avec le datif, et non avec ὑπό et le génitif.
Lysias XXIV, 4: rest psy οὖν τούτων τοσαῦτά pot εἰσήσθω,
en voila donc assez; sur ce sujet. — LYC. L, 69: τὰ ἐκείνοις
πεπραγμένα, ce qu'ils ont fait.
d) le datif d'intérêt désigne la personne qui s'intéresse mo-
ralement, comme amie ou ennemie, à l'action du verbe
an D ——
1. MEISTERHANS, (Gran. der 4.1. αὶ 46, datif 4), cite plusieurs exemples de
cette construction du parfait passif avec le datif de la personne, qu Ἢ appelle
dativus auctoris: ἐνηφίσθαι τῇ βουλῇ, être décrété par le sénat ; ; τῶν ἔνηφισ.
μένων τῷ δήμῳ, des décrets portés par le peuple ; ἀπὸ τοῦ ὠφλημένου Σωπο-
λιδι ἀογυρίου, avec l'argent dû par Sopolis (εἰ non οἷ à Sopolis). (Tr.)
Datif $ 85, 4. 319
(dativus ethicus). En ajoutant au nom de la personne un par-
ticipe, comme fouhouive, ἡδομένῳ, ἀσμένῳ, ἀχθομένῳ, on
précise le genre d'intérét (souhait, joie, plaisir, déplaisir).
Cyr. I, 4, 2: ἐφοβεῖτο Κῦρος, un οἱ ὁ πάππος ἀποθάνῃ,
Cyrus ογαϊρπαϊ de perdre son αἹομί. — PLAT. Lys. 208 D :
ἢ μύτη σε ἐᾷ ποιεῖν ὅ τι ἂν βούλῃ, À αὐτῇ μακάριος ἧς, ta
mère te laisse-t-elle faire tout ce que tu veux, pour avoir le
plaisir de te voir heureux ? — PLAT. Cratyl. 418 D: ἀσμέ-
vois τοῖς ἀνθοώποις ἐχ τοῦ σχότους τὸ φῶς ἐγίγνετο, ἃ la grande
satisfaction des hommes, la lumière a brillé au sein des
ténèbres.
REMARQUE I. — Cet emploi du participe au datif avec εἶνα! est une
périphrase élégante du verbe fini. — Phaed. 78 B : ἐπανέλθωμεν, et
σοι ἡδομένῳ ἐστίν, revenons, S'il Le plait, à notre discours. — Hellen.
IV,1,11: τί οὖν οὐ πυνθάνει, εἰ χαὶ ἐχείνῳ βουλομένῳ ταῦτ᾽ ἐστίν (= εἰ χαὶ
ἐκεῖνος ταῦτα βούλεται); que ne linformes-tu donc, si lui-même est de cet
avis - Cf. SALLUST.Jug. 100, 4 suilitibus exaequatus cum imperatore
labos volentibus erat.
\
REMARQUE II. — Dans le dialogue, on trouve le datif do! assez
souvent intercalé, pour provoquer le bienveillant intérêt de l’interlocu-
»
teur. — LUCIAN. Dial. Mar. II : ᾽Οδυσσεὺς ἐτύφλωσξ με χαθεύδοντπ᾽ χαὶ
ἀπ᾽ ἐχείνου τυολός slt σοι, ὦ ΠόσΞιδον, est Ulysse qui m'a rendu aveugle
pendant que je dormais ; Cest lui qui m'a privé de la vue (moi ton fils),
O Postaon. — SOPH. Antig. 37 : οὕτως ἔχει go: ταῦτα, vorld ce qui se
passe, ma sœur (et la défense de Créon concerne le corps de ton frère).
6) enfin le datif d'intérêt désigne la personne au point de
vue de laquelle on se place pour affirmer une chose; c'est
ordinairement un participe avec ou sans le nom de la personne:
on se sert surtout de cette construction pour indiquer une
position géographique ou une circonstance de temps.
Anab. VI, 4, 1: ἣ Θράχη h ἐν τῇ Asia ἐπὶ δεξιὰ ἐστιν εἰς τὸν
Πόντον εἰσπλέοντι, la Thrace asiatique est à droite de celui
qui navigue vers le Pont. Cf. CAES. Β. C.ÏIT,80 : Gomphos
pervenit,quod est oppidum primum Thessaliae venientibus ab
Epiro. — THUC. II, 96, 1 : οἱ ὑπεοβᾶντ' Afuov Γέται, les Gètes
qui habitent au-delà de l'Hémus. — Hellen. Il, 1, 27 : nv
ἡμέρα πέμπτη ἐπιπλέουσι τοῖς ᾿Αθηναίοις, c'était le cinquième
320 Grammaire grecque.
jour (1 y avait quatre jours) que la flotte athénienne offrait le
combat à Lysandre. — Gnom. : γέρων γέροντι γλῶτταν Hoi
στὴν Êyer, παῖς παιοί, le langage du vieillard est plein de
charme pour le vieillard; celui de l'enfant, pour l'enfant.
REMARQUE I. — Quand le participe au datif n'est pas accompagné
du nom de la personne, il faut suppléer τινί ou ἀνθρώποις. Ainsi s’ex-
plique la formule très usitée (ὡς) συνελόντι εἰπεῖν, pour parler briève-
ment, pour tout dire en un mot (litt. pour parler en me plaçant au point
de vue de quelqu'un qui résumerait ou abrégerait), cf. $ 122, 2.
REMARQUE II. — Τίμτος tr, (qui est) ex haute estime auprès ὧδ
quelqu'un; ἄξιός TL τίνος, qui mérile quelque chose au jugement de
quelgi”un (Nitt. si l’on se place au point de vue de télle personne).
5. — DATIF INSTRUMENTAL.
Le moyen ou l'instrument dont on se sert pour exécuter
quelque chose se met au datif.
Anab. I, 8, 24: Κῦρος ἀποχτεῖνα, λέγεται αὐτὸς τῇ ἑαυτοῦ
yenot Αρταγέρσην τὸν ἀσίοντα τῶν ξξαχισχιλίων, on dit même
que Cyrus tua de sa main Artagerse, qui commandait les six
mille hommes. |
REMARQUE I.— Avec Enuto5v et χολᾶζειν, on met au datif le #om» de
la peine. Ex. : ζημιοῦταί τὶς θανάτῳ, πληγαῖς, τοσούτοις γοήμασι, μναῖς
τρισίν, quelqu'un est puni de mort, de coups, de telle amende, d'une
amende de trois mines. — On dit aussi bien dwsoduati (-ἐομ αι) σέ τινι, 7e
Le gratifie de quelque chose (dono te aliqua re) que δωροῦμαί soi τι, je
te fais don de quelque chose, je te donne quelque chose (dono fibt aliquid):
et ainsi le passif δωρηθῆνα! peut signifier éfre gratifié ou être donné. ἡ
REMARQUE II. —"*exuatsssfxt se construit plus souvent avec le datif
de moyen qu'avec ἐχ ou ἀπό. — ISOCR. IV, 141 : δεῖ τὰ μέλλοντα τοῖς
γεγενημένοις Tezuaoesüa!, on doit chercher dans le passé Les présages
de l'aventr.
REMARQUE III. — Quand le moyen ou l'instrument est ne personne,
voy. $ 88, 1: Rem.
REMARQUE IV. — Le datif qui exprime les forces de terre ou de
mer avec lesquelles on exécute une opération militaire, s'explique
généralement comme &dafif de moyen (— les troupes sont un moyen ou
un instrument dans.la main du général); primitivement pourtant ce
datif était un datif de communauté. Ce datif peut aussi être remplacé
Datif $ 85, 56. 321
par ἔχων. — Anab. II, 2, 12 : ὀλίγῳ μὲν στρατεύματι οὐ τολμήσει ἐφέπε-
σθαι, πολὺν δ᾽ ἔχων στόλον οὐ δυνήσεται ταγὺ πορεύεσθαι, avec peu de
troupes, tln'osera pas nous suivre, et avec de grandes forces il ne pourra
marcher rapidement. — Anab. III, 2,11 : ἦλθον οἱ Πέρσαι πχυπληθεῖ
στόλῳ, les Perses vinrent avec une formidable armée. — THUC. 11,66, 1:
οἱ Λαχεδαπλόνιοι χαὶ οἱ ξύμμαχοι ἐστράτευταν ναυσὶν ἐχατὸν ἐς Zaxvy0ov τὴν
νῆσον, les Lacédémoniens et leurs alliés firent une expédition avec cent
vaisseaux contre l'ile de Zacynthe.
. 6. — DATIF DE CAUSE.
Ce datif peut indiquer soit la cause interne, c.-à-d. le
motif ou le mobile de l’action, et dans ce sens, le datif est sou-
vent remplacé par ὑπό avec le génitif; soit la cause externe ou
l'occasion qui provoque à agir, particulièrement avec les ver-
bes qui expriment un sentiment; ces derniers (1) se construisent
souvent aussi avec ἐπ' et le datif. |
Anab. V, 5, 16 : οὐχ ὕβρει, ἀλλ᾽ ἀνάνχη λαμβάνομεν τὰ
ἐπιτήδεια, ce n'est point par licence, maïs par nécessité que
nous prenons ce dont nous avons besoin. — Anab,. II, 1, 3:
οὐχ ἐδύναντο χαθεύδειν ὑπὸ λύπης, ils ne purent dormir, tour-
mentés par le chagrin.— Anab. V, 8, 2 : ῥΐγει ἀπωλλύμεθα,
nous mourions de froid. — Anab. V. 7, 20 : ἠχθόμεθα τοῖς
γεγενημένοις, nous étions chagrinés de ce qui venait d'arriver.
— LYSIAS I, 1 : οὐκ ἂν εἴη ὅστις οὐχ ἐπὶ τοῖς γεγενημένοις
ἀγανακτοίη, On ne trouverait personne qui ne S'indignât de ce
qui s'est passé.
REMARQUE I. — Avec quelques verbes signifiant : érouver un sen-
liment, on trouve le nom de la cause non seulement au datif avec ou
sans ἐπί, mais encore ax génifif : ainsi, en particulier, se construisent
εὐδαιμονίζειν et ζηλοῦν, proclamer heureux, féliciter (voy. une autre
acception de ζηλοῦν ὃ 83, 2 ὁ) ; θαυμάζειν, admirer, être étonné de;
οἰχτίρειν (7), Hlaindre quelqu'un de; φθονεῖν τινι, envier quelqu'un (ὃ ὃς
1. ἥδεσθαι, χαίρειν, se réjouir de αἰσχύνεσθαι, rougir d'une chose
λυπεῖσθαι, s'affiger de mais μέγα φρονεῖν, fre fer de, se
ἀγαναχτεῖν, ἄχθεσθαι, χαλεπαίνειν, construit toujours avec ἐπὶ.
s'indigner de
2. οἰχτίρω, OixTLOG, ᾧχττρα, et non οἰχτείρω, etc. Cf. MEISTERHANS, Gram.
der A, Z. $ 43, 21. (Tr.)
GRAMM. GRECQUE. 21
322 Grammaire grecque.
1 a Rem. 5); ὀργίζεσθαι, en vouloir à quelqu'un de. — Crit. 43 B : πολ-
λάχις σε χαὶ πρότερον ἐν παντὶ τῷ βίῳ εὐδαιμόνισα τοῦ τρόπου, je Par souvent
félicité de ton humeur dans tout le cours d: ta vie. — Cyr. V, 4, 32:
τοῦ πάθους ᾧχτιοεν αὐτόν, Cyrus plaignit l'infortune de Gadatas (tt:
le plaignit de son infortune). — THUC. VI, 36, 1 : τοὺς ἀγγέλλοντας τὰ
τοιαῦτα “ἧς μὲν τόλμης οὐ θαυμάζω, τῆς δὲ ἀξυνεσίχς, ce qui m'élonne en
ceux qui répandent ces rumeurs, ce n'est pas leur audace, Cest leur sotiise.
— LysiaAs ΧΙ], 41 : πολλάχις ἐθχύμασα τῆς τόλμης τῶν λεγόντων, 7 αἑ été
souvent étonné de l'audace des orateurs. — Pour d’autres constructions
de θαυμάζειν, voy. ὃ 84, 7 Rem. 7.
REMARQUE II. — Le datif de cause, assez souvent, présente presque
le sens de l’accusatif de relation ($ 83, 11). — Anab. II, 6,9 : ὁρᾶν
στυγνὸς ἣν χαὶ τῇ φωνῇ τραχύς, 2 avait la physionomie dure et la voix
rude. — Memor. I, 6, 7 : οἱ φύσει ἀσθενέστατοι, ceux qui ont un corps
naturellement très faible. — Anab. VII, 7, 31: πλήθε! ἡμῶν ἐλείφθησαν,
ls nous furent inférieurs en nombre.
REMARQUE III. — Le nom de la chose qui est le #o65le externe
déterminant de l’action, se met à l’accusafif avec διὰ (lat. propter, ἃ
cause de, équivalant à une proposition introduite par puisque, parce
gue), ou bien au génitif avec ἕνεκα (pour, équivalant à une proposition
introduite par afin de, lat. causa).
7. — DATIF DE MANIÈRE.
On peut mettre au datif le nom qui exprime la manière
dont l'action se fait et les circonstances qui l'accompagnent,
pourvu que ce nom soit accompagné d'un complément distinc-
tif,ex.: παντὶ τρόπῳ, de toute façon, τίν. τρόπῳ; de quelle
facon? (pour τίνα τρόπον, voy. 8 83, 13; pour ἐκ παντὸς τρόπου,
voy. 8 87, 3), κραυγῇ πολλῇ, avec de grands cris. — Cepen-
dant le Grec emploie ordinairement, surtout quand il n'y a pas
de complément distinctif, — soit des prépositions avec les
noms de manière,ex. : σὺν δίκῃ, avec justice, μετὰ δίκης (id.),
δι᾿ ἀχοιβείας, avec exactitude, πρὸς βίαν, par force (per vim)
(8 89, 4 ch, κατὰ χράτος avec force, — soit des adverbes,
ex. : ἡδέως, avec plaisir. |
REMARQUE. — On emploie adverbialement, sans complément dis-
tinctif, les datifs suivants :
δρόμῳ, en courant σπουδῇ, avec peine, difficilement
βίᾳ, par force σιγῇ. en silence.
Datif ὃ 85, 7-0. 323
Remarquez les expressions :
τῷ ὄντι, en réqhité τῷ ἔργῳ, en effet, en fait
τῇ ἀληθείᾳ, en vérité τῷ λόγῳ où Toopide,sous an pré-
dexle,
et enfin les adjectifs féminins :
χοινῇ, 47: cOMINUN ἰδία, en particulier (privatim)
δημοσίᾳ, farautorilé publique, aux πεζῇ, à pied
frais de l'État (lat. publice), en πῇ (interrogatif), de quelle ma-
public nidre ἢ
8. — DATIF DE DIFFÉRENCE (ou DE MESURE).
Avec les adjectifs au comparatif, ainsi qu'avec des mots
qui expriment une comparaison,on met le datif ἃ la question :
de combien? ce datif marque donc la différence.
Cyr. V, 3,52: βραχεῖ γρόνῳ ὕστερον, peu après, paulo
post. — Hellen. 1 5,1 : πρότερον τούτων οὐ πολλῷ γρόνῳ, peu
de temps avant, non multo ante. — Memor. II, 2, 3: ὅτῳ
ἂν τις μείζω ἀγαθὰ παθὼν μὴ ἀποδιδῷ γάοιν, τοσούτῳ ἀοιχώτερος
ἂν εἴη, plus sont grands les services qu'on paie d'ingratitude,
plus on est injuste. (Cf. quo — eo, quanto — tanto, en franc.
plus — plus).
REMARQUE. — Au lieu de πολλῷ et ὀλίγῳ, on trouve souvent l’accu-
satif adverbial πολὺ et ὀλίγον. On emploie exclusivement les accusatifs:
τί, τὶ, οὐδέν, dans le sens de : de combien? de quelque chose ou un peu,
en rien. (Ces pronoms signifient proprement : sous quel rapport ? sous
quelque rapport, sous aucun rapport). — Anab. VII, 5, 9 : οὐδὲν ἧττον,
néanmoins, nihilo minus. — On trouve aussi τοσοῦτον … ὅσον.
9. — DATILF DE TEMPS.
L'époque précise, la date d'un fait, est marquée par le datif
sans préposition. C'est ainsi qu'à la question quando? les noms
de temps: jour, nuit. mois, année. etc., quand ils sont accom-
pagnés d'un complément distinctit, et aussi les noms de fête
se mettent simplement au datif. — Anab. II, 5, 27: τῇ Üste-
pale (s.-ent. ἡμέρᾳ), le lendemain. — THUC. IT, 2, 1 : τῷ
πέμπτῳ xx, δεχάτῳ ἔτε', la quinzième année. — ARISTOPH.
Nub. 988: ὀργεῖσθα, Πανχθηναΐοις, danser aux fêtes des
Panathénées. |
324 , Grammaire grecque.
REMARQUE. — A la question gando ? on emploie ἐν avec le datif,
quand on indique non l’époque précise d'un fait, mais /’intervalle de
temps dans lequel il s’est accompli. Εχ.:ἐν τούτῳ τῷ γρόνῳ, ἐγ ce temps-là,
— Pour le génitit de temps, cf. ἢ 84, 20; pour κατὰ τινὰ, du temps d'un
personnage, voy. ὃ 88, 20; pour ἐπί τινος, sous le gouvernement ou du
lemps de quelqu'un, voy. ὃ 89, 5a.
10. --- DATIF avec 421602 (lat. uti).
Le verbe ‘727502 (τ), utiliser quelque chose, fréquenter quel-
qu'un, seconstruit avec le datif ; il peut même prendre un second
datif attribut.— Anab. IT], 4, 17: νεύροις καὶ μολύφοω -/27 5021
εἰς τὰς σφενδόνας, se servir de cordes d'arc et de plomb pour
les frondes.— Anab. Il, 1, 6 : ξύλοις ἐχρῶντο τοῖς τε οἰστοῖς
ma τοῖς γέρροις, on fit du bois avec les javelots et les bou-
cliers. — Anab. VII, 2, 25 : σοὶ φίλῳ χρήσομαι! χαὶ ἀπελρῷ,
Je serai traité par toi en ami et en frère. — DEM. XXI, : :
τὴν ὕβοιν, ἢ ποὸς ἅπαντας ἀεὶ potrar Μειδίας, οὐδεὶς ὑμῶν ἀγνοεῖ,
l'insolence, dont Midias a coutume d'user envers tout le
monde, vous la connaissez tous. — Anab. 1, 3, 18 : τί $o-
stat ἡμῖν γρηπῆχι, (qu'on demande à Cyrus) ce qu'il entend
faire de nous (cf. ὃ 83, ο Rem. 1).
1. 0902: vient peut-être de “χείρ, de sorte que le sens propre de ce verbe
serait : s'occuper de, se mêler de, mettre la main ἃς
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Prépositions $ 86, 1-2. | 325
PRÉPOSITIONS.
$ 86. — OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES.
Toutes les prépositions, à l'origine, étaient des adverbes;
chacun des cas obliques ayant par lui-même plusieurs sens, le
rôle des prépositions employées comme adverbes, soit avec le
génitif soit avec un autre cas, était simplement de préciser tel
ou tel sens spécial du génitif ou d'un autre cas. Elles se pla-
çaient indistinctement avant ou après le cas auquel elles se
rapportaient; £vexx, même chez les attiques, est plus souvent
après qu'avant son régime, et par conséquent est impropre-
ment appelé préposition.
Toutes les prépositions énumérées dans les $$ 87, 88, 89,
à l'exception de ἄνευ, ἕνεκα, μέχοι, ἄγρ', et ὡς, servent aussi à
former des verbes composés ; mais elles s'incorporent si peu à
ces verbes qu'elles laissent passer entre elles et le radical verbal
l'augment et le redoublement ; primitivement on pouvait même
intercaler des mots entiers entre les prépositions et le verbe
ον. τι σις). Ex. : HOM. Od. I, 8.
. Avec les prépositions qui expriment un rapport de ie.
le . marque, soit la sortie ou l'éloignement d'un lieu (cf.
l'ablatif latin, dans le sens de l’ablatif primitif, à la question
unde?), soit le séjour sur quelque point d'un lieu considéré
comme un tout /génitif partitif, à la question wbi?) ; — le datif
marque le sgour dans ou aupres d'un lieu (ἃ la question ubi?):
— l'accusatif marque soit l'extension ou le passage par-des-
sus un lieu (à la question trans ou per quam regionem?) soit
la direction vers un lieu, le but {à la question guo?).
2. Avec les verbes de mouvement, le grec envisage quelque-
fois le repos où doit aboutir le mouvement, et emploie ἐν
avec le datif, où nous nous attendions à trouver εἰς avec l'ac-
cusatif. C'est ainsi qu'il construit le plus souvent τιθέναι, mettre,
placer, compter parmi, avec ἐν; cependant la construction de
86
326 Grammaire grecque.
ce verbe avec εἰς est également usitée (Π). Au contraire, il em-
ploie εἰς et l'accusatif {et non ἐν et le datif) avec des verbes
signifiant : étre présent (dans un lieu), se réunir ou se ras-
sembler dans, aborder à où dans, parce qu'il considère surtout
le mouvement de direction, qui a précédé l'action exprimée
par ces verbes. — Cyr. VIII, 7, 25 : τὸ ἐμὸν σῶμα, ὦ παῖδες,
ὅταν τελευτήσω, μήτε ἐν γουτῷ θῆτε μήτε ἐν ἀργύρῳ, quant ἃ
mon corps, ὁ mes enfants, lorsque je serai mort, ne l'enseve-
lissez ni dans l'or ni dans l'argent. — Memor. II, 4, 4 :
τούτους ἐν τοῖς φίλοις ἔθεσαν, ils ont mis ceux-ci au nombre de
leurs amis (cf. 8 84, 2, Rem. 4). Au contraire — LUCIAN.
de luctu 10: ὀβολὸν ἐς τὸ στόν κατέθηκαν αὐτῷ, μισθὲν τῷ
πορθμεῖ τῆς ναυτιλίας γενησόμενον, dans la bouche du mort
on a mis une obole, destinée au nocher pour prix du passage
du Siyx.— Phaedo 59 D: εἰώθειμεν φοιτᾶν παρὰ τὸν Ewxparn,
συλλεγόμενοι ἕωθεν εἰς τὸ δικαστήριον, nous avions coutume
d'aller voir Socrate: le rendez-vous avait lieu le matin sur
la place du tribunal. |
REMARQUE. — La construction du parfait et du plus-que-parfait
d'un verbe de mouvement,avec ἐν, ne doit point surprendre, puisque le
mouvement accompli, terminé,n’implique pas l’idée de direction, mais
l’idée de repos. — PLAT. Soph. 260 D : ἐν τούτῳ τῷ τόπῳ καταπεφευ-
γέναι, s'être réfugié dans ce lieu. — Anab. IV,7, 17 : τὰ ἐπιτήδεια ἐν τοῖς
ὀχυροῖς ἀνχχεχομισμένοι ἤσαν, τὴς avaient transporté leurs provisions
dans les lieux fortifiés. — Au contraire, l’on trouve παρεῖναι, fre présent
(lat. adesse), construit avec εἰς ou ἐπί et l’accusatif. comme si ce verbe
avait le sens de παρεληλυθέναι, éfre arrivé. — Anab. I, 2, 2 : παρῆσαν
εἰς Σάρδεις, ils étaient arrivés à Sardes (où ils se trouvaient en ce
moment).
3. Les verbes signifiant pendre (être suspendu), suspendre ἃ,
attacher ἃ (lier à) expriment la sortie ou l'éloignement d’un
lieu, (à la question unde ἢ, comme, en français, le verbe
dépendre de, pris dans un sens figuré flat. pendère ex). —
Hellen. IV,4, 10: χατέδησαν ἀπὸ δένδρων τοὺς ἵππους, ils
1. Voy. dans MEISTERHANS ( Gram. der A. I. 8 49, 7) des exemples de la
construction de θεῖναι, χαταθεῖνα! avec ἐν et εἷς. (Tr.)
Prépositions ὃ 86, 3-5. | 327
attachèrent leurs chevaux ἃ des arbres (religaverunt ad ar-
bores). — Hellen. VII, 1, 6: ἐκ τῆς θαλάττης ἅπασα ὑμῖν
ἤρτητα. ἣ σωτηρία, votre salut dépend entièrement de la mer.
— AESCHIN. III, 164 : τὰς ἐπιστολὰς ἐξηοτημένος x τῶν
δαχτύλων περιήεις (1), tu allais partout faisant montre de tes
lettres qui ne quittaient pas tes doigts.
4. Dans bien des cas, pour indiquer une direction (de quel
côté?), le grec emploie la préposition ἐκ, depuis, à partir de,
parce qu’au lieu de se poser, comme nous, la question où?
dans quelle direction? il se pose la question unde? ἃ partir
d'où? depuis quel endroit? Ainsi il dit: ἐκ δεξιᾶς, ἃ droite, ἐξ
ἀριστερᾶς (2), ἃ gauche, ἐκ πλαγίου, sur les côtés, sur le flanc.
— Cyr. VIIL,3, 10 : ἔστασαν Πέρσα', μὲν ἐκ δεξιᾶς, οἱ δὲ ἄλλοι
ἐξ ἀριστερᾶς τῆς ὁδοῦ, les Perses étaient placés à droite, les
autres ἃ gauche du chemin. — C'est ainsi que s'explique
également cette construction d'Homère: ἐγγύθεν ἦλθε, i/ s'ap-
procha — Pour la construction de πρύς avec le génitif, vis-a-
vis, ΝΟΥ $ 89, 4 a.
5, Quelquefois, un complément distinctif indiquant le séjour
dans un lieu, εχ. οἱ ἐν τῇ dyopa,les marchands,renferme une des
prépositions ἀπό, ἐκ, παρά avec le génitif, qui marquent, au
contraire, la sortie ou l'éloignement du lieu, à la question unde?
(= οἱ ἐκ τῆς ἀγορᾶς). C'est une prolepse (mieux,une syllepse) re-
marquable,que l'on peut employer seulement, lorsque le verbe
de la proposition exprime l'éloignement du lieu en question.—-
Anab. 1,2, 18: οἱ ἐκ τῆς ἀγορᾶς χαταλιπόντες τὰ ὦὥνια ἔφυγον,
les marchands du camp abandonnant leurs denrées prirent la
fuite. — Anab. I, 4, 3: οἱ παρ᾽ ᾿Αβροκόμα μισθοφόροι Ἕλληνες
ἀποστάντες ἦλθον παρὰ Κῦρον, les mercenaires grecs, au service
d'Abrocomas, le quittèrent pour se joindre à Cyrus.— Anab.
1. Cf. HoRaT. saf. I, 6, 74 : lpueri) laevo suspensi loculos tabulamque
lacerto tbant,
2. Au lieu de ἐχ avec le génitif on trouve le génitif sans préposition dans les
expressions : ἀριστερᾶς εἰσιόντι, δεξιᾶς εἰσιόντι (sur deux inscriptions de la fin
du IVe siècle av. J.-C.). Cf. MEISTERHANS, Gram. der 44... & 46, c. 1 genetivus
doci. (Tr.)
$ 87
328 Grammaire grecque.
II, 2, 16 : διήρπαστο τὰ ἀπὸ τῶν οὐχιῶν ξύλα, le bois des
maisons ayait été οπίονό. — DEM. I, 15: ἀγνοεῖ τὸν ἐχεῖθεν
πόλεμον δεῦο ἥξοντα (= τὸν ἐκεῖ «pes ἐχεῖδεν ὀεῦρο ἥξοντα),
il ne voit pas que cette guerre s'étendra jusqu'ici.
ὃ 87. À. — PRÉPOSITIONS A UN SEUL CAS.
I. — GÉNITIF (Ὁ.
1. ἀντί (primitivement : en face de (:), en présence de, cf
év-avr!-05, opposé, adversaire), au lieu de, en échange de, pour.
Anab. [,1,4 : βουλεύετα, ὅπως μήποτε ἔτι ἔσται. ἐπὶ τῷ
ἀδελφῷ, ἀλλὰ βασιλεύσε. ἀντ᾽ ἐχείνου, il cherche les moyens de
ne plus dépendre de son frère, et même de régner en sa
vlace. — Cyr. VI, 2, τὸ : ἀντὶ τοῦ ἀρήνειν τοῖς συμμάγοις
φεύγων ᾧγετο, au lieu de secourir ses alliés, Crésus s'em-
pressa de fuir. — THUC. IV, 20, 2 : ἀντὶ πολέμου εἰσήνην
Ehouebx,préférons la paix à la guerre. — THUC 1, 86, τ:
ἀντ ἀγαθῶν xaxoi “εγένηνται, les Athéniens de bons qu'ils
étaient sont devenus méchants. — Memor. IT, 7, 14:
χυνὸς εἰ οὐλαξ, tu remplis le rôle de gardien, comme le chien
(de la fable). — PLAT. Resp. 371 C: ἀντ᾽ ἀργυρίου ἀλλάξασθαί
+.,acquérir quelque chose à prix d'argent. — Cyr. IV, 6, 8:
τί ἡμῖν ἀντὶ τούτων quel service nous rendras-tu
en retour? — Anab. I, 3, 5 : ὠφελήσω αὐτὸν ἀνθ᾽ ὧν εὖ ἔπαθον
ὑπ ἐκείνου, 76 veux lui être ΕΠ pour les services qu'il m'a
rendus.
Verbes composés : ἀντι-τάττω, op-pono, ἀντι-οἰδωμι, re-
tribuo. |
1. Gén.: ἐχ, πρό, ἀπό, ἀντί Gén. et Acc. : δία, χατά, ὑπέρ, μετά,
Dat.: ἕν, σὺν G. D. et A. : πρὸς, auçi, περί,
Acc.:ets, ἀνά ἐπί, ὑπό, παρά.
2. ἀντ' semble pris au sens de δ» face de, dans l'exemple suivant, relevé par
Ο. RIEMANN : ἀσπίδες τοεῖς ἐν αἷς ἕν! ἱππεὺς χαὶ ὁπλίτης χ[ζαὶ Θησεὺς]
ἀντὶ τοῦ Μινωτχύοου, trois boucliers sur lesquels sont représentés un cavalier,
un hoplite et (Thésée?) en face du Minotaure. Cf. O. RIEMANN, Rev. de PA.,
ZX, p. 176. (Tr.)
Prépositions à un seul cas $ 87, 1-2. 329
REMARQUE. — De ἀντί sont dérivés: ἀντίον et χαταντιχρύ avec le
génitif, vis-à-vis d’un lien ; καταντιπέρας avec le génitif, vis-à-vis d'un
dieu situé sur l'autre rive ; ἐναντίον avec le génitif, ex face de ou sous
des yeux de quelqu'un (coram ).
2. ἀπό (lat. ab) marque l'éloignement, le point de départ,
soit en parlant du lieu : de, d'auprés, soit en parlant du
temps: depuis, des.
Anab. I, 2, 5: Kôsos ὡρμᾶτο ἀπὸ A ζος Cyrus
partit de Sardes. — Anab. I, 0, 4 : χατεσπάσθη ἀπὸ τοῦ
ἵππου, Grrus Jut arraché de son cheval. — Anab.Ï, 2, 7:
θηρεύειν ἀπὸ ἵππου, chasser ἃ cheval ilitt.: du haut de son
cheval), — Anab. VI, 3, 8: ἀπὸ τοῦ ὕδατος etoyov αὐτοὺς
οἱ Θοᾶχες, les Thraces empéchaient les Grecs d'arriver à
l'endroit où 11 y avait de l'eau. — THUC. I, 46, 2: FO!
ὑπὲρ τοῦ λιμένος χεῖται ἀπὸ θαλάττης, une ville se trouve au-
dessus du port à La La distance de la mer. — PLAT.
Theaet. 179 C: οὐκ ἀπὸ σχοποῦ eicruev, le langage de
Théétète ne s'éloigne pas du sujet. — DEM. XXIV, 6: οὐχ
ἀπὸ τοῦ πράγματος, (choses) qui ne sont pas étrangères au
sujet. — Memor. I, 2, 14: Cv ἀπ᾽ ἐλα ίστων γρημᾶτων,
vivre de très peu. — Anab. II, 6, 5: ἀπὸ τούτων τῶν χρημᾶ-
τῶν (1) συνέλεξε στράτευμα, Cléarque leva une armée avec cette
somme. — Memor, II, 10, 3: ἀρ᾽ ξχυτοῦ γρήσιμον εἶναι,
rendre service soi-même. — THUC. VI, 2, 3: ἀπὸ τῶν
Σικανῶν Σικανία τότε ἢ νῆσος ἐχαλεῖτο, du nom des Sicaniens
cette île reçut alors celui de Sicanie. — Hellen. III, 1, 6:
οἱ ἀπὸ τοῦ Δημαράτου, les fils de Démarate. —- Anab. II, 5,
32: ἀπὸ τοῦ αὐτοῦ σημείου οἵ + ἔνδον συνελια"λϑάνοντο καὶ οἱ ἔξω
χατεχόπησαν, au Même signal, ceux qui étaient entrés furent
arrêtés; et ceux qui étaient dehors, tués. — Anab. VII, 5,
8 : ἀπὸ τούτου τοῦ ypivou, dès ce jour. — Anab. III, 2, 14:
de οὗ, depuis que, depuis (ex quo). — Memor. III, 6, 0:
ἀπὸ στόματος εἴπεῖν, répondre sur-le-champ, dire de mémoire.
1. ἀπό, de la valeur de, ex.: χρυσῷ στεφάνῳ ἀπὸ X fox ut ; φιάλην ἀπὸ
dsayu@y ἔχατον. Cf. MEISTERHANS, Gram. der À. 1. 8 49, 2. (Tr.)
a
330 Grammaire grecque.
— {Pour l'emploi de ἀπό avec les verbes signifiant étre sus-
pendu, suspendre ἃ, νου. ὃ 86, 3).
Verbes composés: ἀπο-βάλλω, ab-jicio, ἀπο-τίθημι, de-
pono (ex-uo vestem), ἀπο-δίδωμ:, red-do (solvo), ἀπ-αιτῶ (-ἔω),
re-posco (re-peto ).
REMARQUE. — Les verbes passifs ne se construisent avec ἀπὸ et le
nom de la personne qui fait l’action, que dans ie sens de: de La part
de, de par. — Hellen. VII, 1, 5: ἀπὸ τῶν θεῶν δέδοται ὑμῖν εὐτυχεῖν,
de par les dieux il vous est donné de Prospérer.
3. ἐξ (), et devant une consonne ἐκ {lat. ex ou δ), marque le
mouvement du dedans au dehors ou la sortie, — en parlant
du lieu : de, du fond de où du milieu de, — en parlant du
temps: dés, depuis, aussitôt après, et par extension, l'idée de
cause : par suite de, par l'effet naturel de. :
Memor. IV, 3,10 : τὰ êx τῆς γῆς φυόμενα, les productions
de la terre. — Hellen. VI, 4, 37 : παῖδες αὐτῷ οὐχ ἐγίγνοντο
ἐκ τῆς γυναικός, Alexandre n'avait point eu d'enfants de cette
épouse. — Cyr. V, 3,3: ἐκ χρυπῶν πίνομεν φιαλῶν, πομδ
buvons dans des coupes d'or. — Anab. 1, 2, 9: Ξέρξης ἐχ
τῆς Ἑλλαῦος ἀπεχώρε', Yerxès revenait de la Grèce.— Anab.
VIL, 7, 28 : ἐκ πλουσίου πένητα γενέσθα,, de riche (que l'on
était) devenir pauvre. — Anab. II, 3, 10: ἐποιοῦντο γεφύρας
Ex τῶν φοινίκων (cf. S 84, 2 Rem, 3), on fit des ponts avec les
palmiers. — Cyr. V,1,2: ἣν ἐκ παιδὸς αὐτῷ ἑταῖρος, Araspe
fut l'intime ami de Cyrus dès l'enfance (a puero). — Anab.
IV, 6, 14: ἀχούω τοὺς Λακεδχ'μονίους εὐθὺς ἐκ παίδων κλέπτειν
μελετᾶν, j'entends dire que les Lacédémoniens s'exercent dès
l'enfance à voler (a pueris).— Memor. III, 5,8: ἐκ παλαιοῦ,
des les temps anciens. — Anab. V,7, 34 : ἐξ οὗ et Anab. VII,
8, 4 : ἐξ ὅτου, depuis que, depuis (ex quo). — Anab. IV, 6,
1. On trouve aussi ἐξ devant p et ζ, ξ, s, ἐξ Ῥόδου (425 av. J.-C.), ἐξ
ἱΡηνείας (374 av. J.-C.), (voy. MEISTERHANS, Gram. der A. ἢ. 8 23, 2): εξ
Ζέας (357 av. J.-C.) ἐξ Σχλχιαῖνος Ν ες. av. J.-C.), ἐξ Σιχελίας (366 av. J.-C.)
ΝΟΥ͂. MEISTERHANS, 20. 8ὶ 49, 6), et l’on rencontre quelquefois ἐχ devant 6, Ps
4» ΝΟΥ. p. 27, $ 17, 44, note sur ἐχ. (Tr.)
Prépositions à un seul cas $ 87, 3-4. 331
21: ἐοίστων᾽ ἐχ ὃὲ τοῦ ἀρίστου προήγαγεν ὁ Χειρίσοφος τὸ στρά-
τευμα πρὸς τοὺς πολεμίους, on dina : aussitôt après le dîner,
Chirisophe mena l'armée dans la direction de l'ennemi. —
DEM. XVIII, 315 : λόγον x λόγου λέγειν, prononcer discours
sur discours. — Cyr. V, 4, 10 : πῶς ἔχει ἐχ τοῦ τραύματος ;
comment se porte-t-il à la suite de sa blessure ? — Anab. II,
6, 4: ἐκ τούτου, d'après cela, c'est pourquoi. — THUC. III,
29, 2: ἐβουλεύοντο ἐκ τῶν παρόντων, (les. Péloponnésiens)
tinrent conseil sur le parti à prendre dans les conjonctures
présentes. — LYSIAS XVI, τ: βούλονται ἐκ παντὸς τρόπου
χαχῶς ἐμὲ ποιεῖν, 115 cherchent tous les moyens de me nuire. —
(Pour l'emploi de ἐξ avec les verbes signifiant êfre suspendu,
suspendre à, et dans des locutions comme ἐχ δεξιᾶς, à droite,
_ voy. $ 86, 3 et 4).
Verbes composés : ἐχ-βάλλω, e-jicio ; &x-rAnpoüy, ex-plere.
4. sd (lat. pro), — en parlant du temps : avant; — en
parlant du lieu: devant,en avant de; — par analogie: pour la
défense de(litt. : en se tenant devant quelqu'un, pour le couvrir
de son corps); — et par extension : de préférence à.
Anab. IV,6, 12: τὰ πρὸ ποδῶν, ce que l'on a devant soi. —
Hellen. I], 4, 33 : τεθαμμένοι εἰσὶ πρὸ τῶν πυλῶν ἐν Κερα--
μειχῷ, ils sont inhumés aux portes du Céramique. — Anab.
1,4,4:70 πρὸ τῆς Κιλικίας τεῖχος, le mur en avant de la Cilicie.
— Cyr. VIII, 8,20: στρατεύεσθαι πρὸ τῆς χώρας, entreprendre
une expédition pour la défense du pays. — Anab. VII, 6, 36:
ἀνὴρ πολλὰ πρὸ ὑμῶν ἀγρυπνήσας, un homme qui a veillé sou.
vent pour votre salut. — Cyr. 1, 6, 42 : nävres ἀξιώσουσι σὲ
πρὸ ξαυτῶν βουλεύεσθαι, tous voudront que tu prennes pour eux
des soins prévoyants. — PLAT. Resp. 386 B : ἐν ταῖς μάχαις
αἱρεῖσθαι πρὸ ἥττης τε καὶ δουλείας θάνατον, préférer la mort
dans les combats, à une défaite et ἃ l'esclavage. — ISOCR.
V, 14: πρὸ πολλοῦ ποιησαΐμην dy σοι χεχαρισμένως εἰπεῖν,
j'attacherais un grand prix à te parler d'une manière qui te
fût agréable. — Anab. I, 7, 13 : πρὸ τῆς μάχης καὶ μετὰ τὴν
μάχην, avant et après la bataille. — Memor, III, 5, τι : ol
332 Grammaire grecque.
πολὺ πρὸ ἡμῶν γεγονότες, ceux qui ont vécu longtemps avant
nous (nos ancêtres). — Cyr. IV, 4, 14 : πρὸ ἡμέρας, avant le
Jour. — πρὸ τοῦ, avant cela, autrefois.
Verbes composés : προ-τάττω, pro-pono, prae-pono (ante-
pono); προ-τρέχω, pro-curro (prae-curro); mpo-aosïsfxi τί
τινος, prae-ferre aliquid alicui ; προ-ελπεῖν, prae-docere, palam
dicere findicere bellum).
5. ἄνευ, Sans.
Gnom. : où Vas θέμις ζῆν πλὴν θεοῖς ἄνευ χαχῶν, il n'est
permis qu'aux dieux de vivre exempts de malheurs. —
Hellen. [, 6, 11: ἀλλὰ σὺν τοῖς θεοῖς δείξωμεν τοῖς βαρβάροις,
ὅτι χαὶ ἄνευ τοῦ ἐχείνους θχυμάζειν δυνάμεθα τοὺς ἐχθοοὺς
τιμωρεῖσθαι, avec l'aide des dieux, montrons aux barbares
que, sans nous humilier devant eux, nous pouvons nous
venger de nos ennemis.
6. ἕνεχα (1), ἃ cause de, pour (idée de but), (se place le plus
souvent après son régime, lat, causa, cf. 8 88, 1 δ).
Memor.Il,4,7: Cévôsx θεραπεύειν τοῦ καρποῦ ἕνεκα, cultiver
des arbres pour en avoir les fruits. — Anab. 11, 3, 20 :
ἐρέσθαι με ὑμᾶς ἐχέλευσεν, τίνος Évexx ἐστοχτεύσχτε ἐπ᾽ αὐτὸν, il
m'a ordonné de vous demander pourquoi vous avez pris les
armes contre lui (cf. ἐπὶ τίν., $ 89, 5 δ). — ISOCR. I, το : οἱ
ἔμποροι τηλικαῦτα πελάγη διαπερῶσιν ἕνεχα τοῦ πλείω ποιῆσα,
τὴν ὑπάρχουσαν οὐτίαν, les commerçants traversent de si vastes
mers pour augmenter leur fortune. — Cyr. II, 2, 30 : ἐξέ-
gra ἡμῖν ἐκείνου ÉVEXX πρὸς τὸ ἡμέτερον συμφέρον πάντα τίθε-
oôx., il ne trouvera pas mauvais que nous prenions le parti
le plus avantageux pour nous (licebit nobis per illum). —
Memor. IV, 3, 3 φῶς εἰ μὴ εἴχομεν, Guotor τοῖς τυφλοῖς ἂν
ἤμεν ἕνεχα γε τῶν ἡμετέρων ὀφθχλμῶν, si nous n'avions point la
1. La forme ἕνεχεν est postérieure. Voici,d'après MEISTERHANS, dans quelle
proportion on trouve les deux formes dans les inscriptions :
de 400 — 300 av. J.-C., ἕνεχα : ἕνεχεν = 28 :1,
de 209 — 100 av. J.-C., ἕνεχα : ἕνεχεν = 4 : 12.
εἵνεκα, etvexsv sont des formes poétiques. Cf. MEISTERHANS, Gran. der 4.7,
8 49, 8. (Tr.)
qe
Prépositions à un seul cas $ 87, 5-8. 333
lumière, nous ressemblerions aux aveugles, avec nos Yeux
(litt. pour ce qui dépend de nos Jeux).
μέχρι et ἄχρι (1), jusqu'a, avec un nom de lieu, de temps
ou de nombre.
Anab, I, 7, 15: παρετέτατο à | τάφρος ἄνω διὰ τοῦ πεδίου ἐπὶ
ὁώφεχχ ne μέχρι. τοῦ Mrôias τείχους le fossé s'étendait
en haut dans la plaine sur une longueur de douze para-
sanges, jusqu'au mur de la Médie. — Cyr. I, 4, 23: ἠκρο-
βολίζοντο πολλάκις uéypt ἑππέρας, ils escarmouchaient souvent
jusqu'au soir. — Cyr. VI, 1,11: μέχρι τοῦδε, jusqu'à présent
‘hucusque). — Anab. VI, 4, 25 : οἱ ἄλλοι οἱ uéyot τριάχοντα
ἐτῶν ἅπαντες, tous les (soldats) âgés de moins de trente ans.
11. — DATIF.
8. ἐν (lat. in avec l’ablatif): — dans, aux questions ubi? et
quando? — parmi(une foule), — dans l'intervalle de, pendant.
Ἔν τῇ πόλει, in urbe, ἐν 75 Ἕλλάοι, in Graecia, ἐν
AGryas, Athenis, ἐν Ἅιϑου, in inferis (8 70, 1 Rem. 3). Ἡ ἐν
Σαλαμῖνι ναυμαχία, la bataille navale de Salamine. — Hellen.
IT, 4, 6 : τότε τὴν ἐν Νοτίῳ ἐνίκησε ναυμαχίαν, Lysandre fut
vainqueur alors ἃ la bataille navale de Notium. — Ages.
[, 33 : ἐν ὅπλοις παρεῖναι, se tenir sous les armes. — ISOCR.
V, 55 : ἐν σοὶ τὰς ἐλπίοας € HOUSE τῆς αὑτῶν σωτηρίας, c'est en
toi que les Thébaïins placent l'espoir de leur salut. — Oecon.
VII, 14: ἐν σοὶ πάντα ἐστὶ, tout dépend de toi. — Cyr. VIII,
5, 23 : Ευρος εὐχλεεῖς ὑμᾶς ἐν πᾶσιν ἀνθοώποις ἐποίησεν, Cyrus
a rendu votre nom illustre chez tous les peuples. — Anab.
V, 7, τὸ : λέγειν ἐν ὑμῖν, parler devant vous (au milieu de
vous). — Cyr. I, 3, 2 : ταῦτα νόμιμα ἣν ἐν Μήδοις, c'était la
mode chez les Mèdes. — Memor. II, 2,1 : ἐν τοῖς ἀοίχοις χα-
ταλογίζονται τοὺς ἀχαρίστους, on range les ingrats parmi les
1. μέχρι εἴ ἄχρι ne prennent pas de ς même devant une voyelle, Cf. MEIs-
TERHANS, Gram. der A.7., 8 49, 3. (Tr.)
334 Grammaire grecque.
.—
hommes injustes (numerant in). — EURIP. Fragm.: ἐν τοῖσ'.
πολλοῖς ἐοιθμημένος, compris dans la foule.— Pour τιθέναι ἐν,
voy. 8 86, 2. — Anab. IV, 2, 17 : ἐν τούτῳ τῷ χρόνῳ, ἃ ce
moment. — Hellen. V, 2, 29 : ἐν & ἣ βουλὴ ἐχάθητο ἐν τῇ ἐν
ἀγορὰ στοᾷ, ἐν τούτῳ ὁ Λεοντιάδης ἡγεῖται (τῷ Doria) εἰς τὴν
ἀχρόπολιν, pendant que le conseil était assemblé sous les por-
tiques de la place publique, Léontiade conduit Phébidas à la
citadelle. — Anab. III, 1, 1 : ἐν ταῖς σπονδαῖς, au moment du
traité. — Ages. Il, 1 : ἣν ἐνιαυσίαν ὁδὸν 6 βάρβαρος ἐπο'ἡσατο,
αὐτὴν μεῖον n ἐν μηνὶ χατήνυσεν ὁ ᾿Αγησίλαος, le chemin quc
Xerxès avait fait en un an, Agésilas le parcourut en moins
d'un mois. — Pour le génitif du nom de temps, à la question
quando? quo temporis intervallo? ΝΟΥ. ὃ 84, 20.
Verbes composés: év-o:xw(-éw), in-colo; ἐν-βάλλω, in-Jicio.
9. σύν ou ξύν (1) (lat. cum), avec [idée d'association, d'accom-
pagnement, d'accord ou de conformité).
Nota. En dehors de la formule σὺν (τοῖς) θεοῖς avec l'aide des
dieux, cette préposition ne se rencontre guère que chez les
poëtes et dans Xénophon ; les autres prosateurs emploient μετὰ
(8 88, 3 a).
Anab. I, 9, 2 : ἐπαιδεύετο σὺν τῷ ἀδελοῷ καὶ σὺν τοῖς ἄλλοις
παισί, Cyrus fut élevé avec son frère et les autres enfants. —
Cyr. III, 2, 22 : σὺν τοῖς ἀδιχουμένοις ἡμεῖς ἐσόμεθχ, nous
prendrons le parti des offensés. — Anab. 11,3, 23 : ἀδικοῦντα
πειρασόμεθα σὺν τοῖς θεοῖς ἀμύνασθαι, si l'on nous maltraite,
nous tâcherons, avec l'aide des dieux, de repousser l'injure.
— Anab, 1,10, 2: βασιλεὺς xx! οἱ σὺν αὐτῷ, le roi et son
escorte (ses soldats). — Auab. I, 2, 18: οἱ Ἕλληνες σὺν
γέλωτι ἐπὶ τὰς σχηνὰς nov, les Grecs revinrent à leurs tentes
en riant. — Memor. IV, 4, 2: σὺν τοῖς νόμοις ἠναντιώθη
1. La forme ξύν domine dans les inscriptions attiques jusqu’en 410 av. J.-C.,
et depuis lors, la forme σύν. Voici, d’après MEISTERHANS, dans quelle propor-
tion on trouve les deux formes :
de 460 — 410 av. J.-C. ξύν : σύν = 71 : 19.
de 410 — 403 av, J.-C. ξύν : σύν = 9: 50.
Cf. MEISTERHANS, Gran. der À, Z, 849, τι. (Tr.)
Prépositions à un seul cas $ 87, 9-10. 335
Σωχράτης τοιαύτῃ δομῇ τοῦ δήμου, d'accord avec les lois,
Socrate résista à la violence de la multitude. |
REMARQUE. — La préposition σύν se sous-entend ordinairement,
quand αὐτοῖς, αὐταῖς précède le datif. — Hellen. I, 2, 12: τέτταρας
ναῦς ἔλαβον αὐτοῖς ἀνδοάσιν, ἐΐς prirent quatre vaisseaux avec les
hommes qui les montuient.
Mots composés ; σύμ-μαγος, com-milito, socius,suk-ÀëYu,
col-ligo (15).
10. εἰς ou ἐς (1) (lat. in avec l'accusatif): — dans, à la question
quo?— vers (idée de direction), jusqu'a (avec un nom de lieu, de
temps ou de nombre); — pour (idée de but); — par rapport
ἃ, concernant.
LYSIAS. I, 20: θεσμοφορίοις ᾧ χετο ets τὸ ἱερόν, aux Thes-
mophories, il est allé au temple. — Gnom. : ἀνὸρῶν σὺ φαύλων
ὅρκους εἰς ὕδωρ γράφε, inscris sur l'eau les serments des
hommes sans conscience. — Hellen. 1, 1, 2: εἰς Ἑλλύ-
σποντον εἰσέπλε', Doriée entra dans l'Hellespont.—Hellen. I,
2, 4: ἐπορεύοντο εἰς Κολοφῶνα, ils firent voile vers Colophon.
— (Pour εἰς avec les verbes signifiant se rassembler dans, νου.
8 86, 2; pour εἰς “Azoou, voy. 8 70, 1 Rem. 3.) — Anab,. V,
6, 28 : λέγειν εἰς ὑμᾶς, vous adresser la parole. — Anab. II,
3, 25 : εἰς τὴν ὑστεραίαν οὖγ ἧκεν, Tissapherne ne vint point le
lendemain (litt. : jusqu'au lendemain). — Anab.IV, τ, 15 : εἰς
τὴν ὑστεραίαν γίγνεται, χειμὼν πολύς, dans la nuit(litt.: jusqu'au
lendemain) survient un orage. — Anab. III, 3, 6 : εἶγβ τοξότας
x2! GDEVOOVR TAG εἰς τετραχόσίους, Mithridate avait à peu près
quatre cents archers ou frondeurs. — Anab. IT, 3, 23 : εἰς
δύναμιν, autant que possible (litt. : jusqu'à la limite de nos forces).
— DEM. XXI, 194 : εἰς τοῦτο θοάσους καὶ ἀναιδείας ἀφίχετο,
il en est venu à cet excès d'audace et d'impudence, voy. 8 84,
1 Rem. 2. — ISOCR. VIII, 07 : εἰς τὸν πρὸς ὑμᾶς πόλεμον
1. ἐς est la forme ordinaire jusqu’en 380 av. J.-C. ; depuis lors, εἰς devient la
forme dominante. Cf. MEISTERHANS, Gras. der A. ἢ, 8 49, 5, et O. RIEMANN,
Rev. de Ph., IX, p. 182. (Tr.)
336 Grammaire grecque.
πλέον Ὦ πενταχ'σγίλια τάλαντα παρέσχε, le roi avait donné aux
Lacédémoniens plus de cinq mille talents pour les aider dans
la guerre contre nous. — Oecon. IX, 6 : ἣ εἰς ξορτὰς ἐσθής,
les habits des jours de fête. — Anab. I, ο, 5 : τὰ εἰς τὸν πό-
heuocv ἔργα, les exercices militaires. — Hellen. VII, 4, 30:
τὸν πρόσθεν γρόνον εἰς τὰ πολεμιχὰ χατεφρονοῦντο ὑπ᾽ ᾿Αρχάδων,
jusque-là, les Arcadiens avaient pris les Éléens pour de
mauvais soldats {litt.: pour tout ce qui concerne la guerre). —
PLAT. Apol, 29 D : ᾿Αθηναῖος εἴ, πόλεως τῆς μεγίστης καὶ
εὐδοχι μωτάτης εἰς σορίαν χαὶ ἰσχύν, tu es d'Athenes, c'est-a-dire
de la ville la plus grande et la plus renommée pour sa sagesse
et sa puissance.
Verbe composé : εἰς-βάλλω, in-jicio.
11. ὡς, vers, chez, à la question guo? s'emploie exclusive-
ment avec des noms de personnes {1}. — Anab. ἷ, 2, 4 : πο-
ρεύεται ὡς βασιλέα, Tissapkerne va trouver le roi (ad regem
contendit). — Memor. li, 7, 2 : συνεληλύθασιν ὡς ἐμέ, mes
sœurs sont toutes venues chez moi.
REMARQUE. — Cet emploi de la particule ὡς, qui n’est pas une pré-
position proprement dite et qui ne se trouve jamais en composition
avec des verbes, a probablement son origine dans l’usage fréquent des
constructions ὡς πρὸς, ὡς ἐπὶ, ὡς εἰς, où l’idée d’analogie indiquée par
notre conjonction comme a quelquefois entièrement disparu.
12. ἀνά (cf. dyw,en haut; exprime proprement l'idée de trans-
port de bas en haut, et signifie : — en remontant, sur toute
l'étendue de, suf ou le long d'un objet, — et par analogie:
par, à travers lun pays); — pendant, durant (un certain temps).
HEROD.Ï, 194: ἀνὰ τὸν ποταμόν, ὁπ remontant le fleuve. —
Cyr. Il, 4, 27: πλανᾶσθαι ἀνὰ τὰ dsn,errer par les montagnes
(en les gravissant) — AGES. IX, 7: πλείστους φίλους xx!
ἀρίστους ἀνὰ πᾶσαν τὴν γὴν χέχτηται, il s'est fait par toute la
_terre une foule d'amis illustres. — HEROD. VIII, 123:
1. Cette règle est confirmée par les inscriptions, où ὡς, préposition, ne se
rencontre que quatre fois, mais chaque fois avec un nom de personne. Cf.
MEISTERHANS, Gram. der A. Δ, 8 49, 13. (Tr.)
ne «ete de
Prépositions à deux cas $ 88, r. 337
ἀγὰ πᾶσαν τὴν ἡμέραν, durant tout le jour. — Anab. I, 8, 1:
ἀνὰ χράτος, de toutes ses forces {litt.: en employant ses forces
jusqu’à leur plus haut point). — Anab. III, 4, 21: οἱ στρα-
τηγοὶ ἐποίησαν ἕξ λόχους ἀνὰ ἑχατὸν avosxç, les généraux for-
mérent six loches de cent hommes chacun ilitt. : se montant
chacun à cent hommes). — Une autre préposition qui a plus
souvent que ἀνά le sens distributif, c'est χατά, cf. ὃ 88, 2 ὁ.
Verbes composés : ἀνα-βαίνω, a-scendo (= ad-scendo) ;
ἀγιάγομαι, 76 fais voile (vers la haute mer), in altum vehor;
ἀναπνέω, re-Spiro ; ἀνα-φρονῶ (-ἐω), re-sipisco ; ἀνα-χιυρῶ (-ἔω),
re-cedo.
$ 88. B. — PRÉPOSITIONS Α DEUX CAS
GÉNITIF ET ACCUSATIF.
1. διά (qui a de l'analogie avec ούο (1), et par conséquent
signifiait primitivement : par le milieu de):
a) avec le génitif : — à travers, par (lat.per),en parlant de
l'espace, du temps et du moyen (idée d'intermédiaire).
ΔΏΔΌΟΙΝ, 5,1: ἐπορεύοντο διὰ χιόνος πολλῆς, on marchait à
travers une épaisse couche de neige. — Anab. I, 8, 26:
τιτρώσχει τὸν avôpa διὰ τοῦ θώραχος, Cyrus blesse l'homme (le
roi) ἃ travers sa cuirasse. — DEM. XVIII, 179: ἀπὸ τῆς
ἀρχῆς διὰ πάντων ἄχρι τῆς τελευτῆς διεξῆλθον, je commençai,
76 continuai, je consommai l'ouvrage. — Protag. 323 A:
διὰ διχαιοσύνης ἰέναι καὶ σωφροσύνης, marcher dans la justice
et la sagesse (= aller par des voies justes et sages). --- Anab.
III, 2, 8: διὰ φιλίας ἰέναι τινί, vivre dans de bonnes relations
avec quelqu'un, — διὰ παντὸς πολέμου ἐέναι τινί, faire à quel-
qu'un une guerre acharnée (= vivre en guerre avec quelqu'un).
— Cyr. 1, 4,25: πάντες τὸν Κῦρον διὰ στόματος εἴχον, le nom
de Cyrus était dans toutes les bouches. — THUC. 11, 13, 2:
τὰ τῶν ξυμμάχων διὰ χειρὸς ἔχειν, tenir en bride ses alliés.
- Gorg. 449 B : διὰ μαχρῶν --- διὰ βραγυτάτων τοὺς λόγους
1. Cf en allemand zwischen, entre (deux objets), de zivei, deux.
GRAMM. GRECQUE. 22
8 88
338 Grammaire grecque.
“Ὁ
ποιεῖσθαι, faire de longs discours — faire des discours très
courts. — Anab. 1, 5, 9: διὰ ταγέων τὸν πόλεμον ποιεῖσθαι,
faire la guerre avec célérité. — Theaet. 193 C: διὰ μαχροῦ
xat μὴ ἱκανῶς ὁρῶν τι, celui qui.voit quelque chose dans le
lointain et d'une manière confuse. — THUC. III, 94, 3: τὸ
τῶν Αἰτωλῶν ἔθνος οὐκεῖ κατὰ χώμας ἀτειχίστους, καὶ ταύτας διὰ
πολλοῦ, les Étoliens habitent des villages non fortifiés, à une
grande distance les uns des autres. — Memor. I, 2, 61:
Σωχράτης διὰ παντὸς τοῦ βίου τὰ μέγιστα πάντας τοὺς βουλομέ-
vous ὠφέλει, Socrate consacra sa vie entière à rendre les plus
grands services ἃ tous ceux qui voulaient éprouver sa géné-
rosité. — ISOCR. VI, 27: Μεσσήνην διὰ τετρακοσίων ἐτῶν
μέλλουσ! κατοικίζειν, les Perses veulent, après quatre cents ans,
rétablir Messène dans ses anciennes conditions. — Memor.
IV, 4, 5: διὰ χρόνου, après un long intervalle (aliquanto
post, longo ex intervallo). — XEN. Resp. Athen. IIT, 5 :
τοῦτο γίγνεται δι᾿ ἔτους πέμπτου, cela arrive tous les cinq ans(i).
— Anab. II, 3, 17 : ἔλεγε δι᾿ ἑρμηνέως τοιάδε, i/ parla en ces
termes par son interprète (per interpretem). — Anab, II,5,
21: ἐθέλουσι δι᾿ ἐπιορχίας τε πρὸς θεοὺς nat ἀπιστίας πρὸς ἀνθρώ-
ποὺς πράττειν τι, ils veulent retirer quelque avantage de leur
parjure envers les dieux et de leur mauvaise foi envers les
honunes (Ξε réussir par le parjure etc.).
-
δ) avec l'accusatif : — grâce ἃ l'influence de, ρα» le mérite
ou par la faute de, à l'instigation ou par les soins d'une per-
sonne( opera alicujus ); — en vertu de, à cause de (idée de motif,
lat. propter ; au contraire Évexx avec le génitif exprime ordi-
nairement le but: pour, lat. causa, cf. 87, 6).
Mémor. III, 2, 3 : βασιλεὺς αἱρεῖται, οὐχ ἕνα ἑαυτοῦ καλῶς
ἐπιμελῆται, ἀλλ᾽ ἕνα καὶ οἱ ἑλόμενοι δι᾿ αὐτὸν εὖ πράττωσιν, on
élit un roi, non pour qu'il s'occupe de sa prospérité person-
nelle, mais pour qu'il rende heureux ceux qui l'ont choisi. —
1. Chaque fois après la quatrième année ; le mot πεντετηρίς n'exprimait pas
une période de cinq ans, mais une période de quatre ans ; cf. la locution fran-
çaise : fous les -uinze jonss.
Prépositions à deux cas $ 88, 1-2. 339
Anab. V, 8, 13 : σῴζεσθαι δι᾿ ἡμᾶς, nous devoir leur salut
(nostra opera incolumes evadere). — Anab. VII, 7,7 : δι᾽
ἡμᾶς ἔχετε τήνδε τὴν χώραν, grâce à nous, vous êtes maîtres
de cette contrée. — Gorg. 516 E : Μιλτιάδην τὸν ἐν Μαραθῶνι
εἰς τὸ Papahooy ἐμβαλεῖν ἐψηρίσαντο, καὶ et μὴ διὰ τὸν πρύτανιν,
ἐνέπεσεν ἄν, pour Miltiade, le vainqueur de Marathon, les
Athéniens le condamnèrent à être précipité dans la fosse, et,
sans le prytane, il y eût été jeté; cf. DEM. XIX, 74 et 00;
LYsiAS XII, 60 ; ISOCR. V, 92. — DEM. LVIII, 56 : τοὺς
γόμους, δι᾽ 026 οἰκοῦμεν TRY πόλιν, παραβέβηχε, il a transgressé
les lois fondamentales de notre constitution. — Anab. I, 8,
29 : ἐτετίμητο ὑπὸ Κύρου δι᾽ εὔνοιαν καὶ πιστότητα, Cyrus ho-
norait Artapate pour son affection et sa fidélité. — Cyr. 1,4,
3 : διὰ τὸ φιλομαθὴς εἶναι πολλὰ del τοὺς παρόντας ἀνηρώτα, à
cause de son désir de s'instruire, Cyrus questionnait toujours
beaucoup ceux avec qui il se trouvait. — Anab. I, 7, 6 : ἐκεῖ
διὰ χαῦμα οὐ δύναντα'. οἰκεῖν ἄνθρωποι, les hommes ne peuvent
habiter la à cause de la chaleur (du climat). — Διὰ τοῦτο,
Gt ταῦτα, διό, c'est pourquoi, à cause de cela (quam ob rem):
διὰ τί ; pourquoi?
REMARQUE. — Διά avec l’accusatif de la personne indique que celle-
ci agit de son propre mouvement ; au contraire, διά avec le ρέρ 7 de
la personne indique qu'elle ne fait qu’exécuter un ordre, et signifie :
par l'entremise de, par l'intermédiaire de.
Verbes composés: ôt-dyw, tra-jicio (trans-mitto, ex. : flu-
men) ; δια: μένω, per-maneo ; δια-φθείρω, dis-solvo ; ὀιχ-δίξωμ,,
dis-tribuo ; d:-aonx<v, di-ripio ; δ. χι στῆναι, se séparer; διχ- φέρω,
dif-fero et prae-sto.
2. χατὰ (cf. χάτω, en bas).
a) avec le génitif : — du haut de,en bas de,sous, vers le bas
de, — et par analogie, contre : parler contre quelqu'un (ltt. :
faire tomber du haut de la tribune un discours sur quelqu'uni.
cf. ὑπέρ avec le génitif).
Anab. IV,2, 1%: ἤλαντο κατὰ τῆς πέτρας, ils sautèrent du
haut du rocher. — Anab. 1, 5, 8 : ὀρχμεῖν 227% ποανοῦς 1
#
340 Grammaire grecque.
λόφου, descendre, en courant, un coteau rapide. — Anab.
ΙΝ, 5, 18 : ἧκαν ἑαυτοὺς χατὰ τῆς χιόνος εἰς τὴν νάπην, ils se
jetèrent dans le vallon à travers la neige. — Anab. VII, 7,
11: χατὰ τῆς γῆς ὑποδύομαι ὑπὸ τῆς αἰσχύνης ἀχούων ταῦτα, en
apprenant ce qui s'est passé, de honte je voudrais descendre
sous terre, — Cyr. VI, 6, 5 : ὃ χατὰ γῆς, le défunt. —
ARISTOPH Av.464: καταχεῖσθαι κατὰ χειρὸς ὕδωρ φερέτω ταχύ
τις, que l'on apporte ἃ l'instant de l'eau pour la verser Sur
mes mains. — PLAT. Resp. 398 A : μύρον κατὰ τῆς χεφαλῆς
καταχέαι, répandre du parfum sur la tête. — Hellen. II, 3,
35 : πρῶτον μὲν μνησβήσομαι, ὦ ἄνορες, ὃ τελευταῖον χατ᾽ ἐμοῦ
πε, d'abord je parlerai, Athéniens, de l'accusation que Cri.
tias a dirigée contre moi à la fin de son discours. — Gorg.
472 À : μάρτυρας παρασχέσθαι κατὰ τινος, produire des témoins
contre quelqu'un. — Δημοσθένους αἱ κατὰ Φιλίππου δημηγορίαι,
les harangues de Démosthène contre Philippe.
δ) avec l'accusatif, κατά exprime proprement l'idée de trans-
port de haut en bas et signifie : — en descendant; — le long
de ; — sur toute l'étendue de, par (à la question qua? ou à la
question per quam regionem?); — et en général: dans, — du
temps de, — selon, d'après (secundum ).
HEROD. : χατὰ τὸν oran en descendant le fleuve. —
Cyr. VII,5,16: τὸ Udwp κατὰ τὰς τάφρους ἐχώρει, l'eau s'épan-
chait dans les tranchées. — Anab. I, 8, 26 : mate! αὐτὸν χατὰ
τὸ στέρνον καὶ τιτρώσχει διὰ τοῦ θώρχχος, Cyrus frappe le Roi
a la poitrine et le blesse à travers sa cuirasse. — Anab. IV,
2, 16: προελθεῖν κατὰ τὴν ὁδόν, s'avancer sur le chemin. —
Anab. V, 2,10: ἔθεντο τὰ ὅπλα χατὰ τὺνν δοὸν τὴν ἐπὶ τὴν ἄχοχν
φέρουσαν, les hoplites se tinrent en armes dans la rue qui con-
duisait à la citadelle (τι. : le long de la rue du haut en bas). —
Anab. [1], 3, 19 : οἱ κατὰ τοὺς "Énvxs τεταγμένοι, ceux qui
étaient opposés aux Grecs (litt. : rangés le long du front de ba-
taille des Grecs). — Cyr. VIII, 1,6 : οἱ χατὰ τὴν Agiav ὑπὸ
βασιλεῖ ὄντες, ceux qui obéissent au Roi dans toute l'Asie. —
Hellen. IV, 8, 1 : x2° ὃ UEv Ch χατὰ VEN πόλεμος οὕτως ἐπ 5λ:-
Prépositions à deux cas $ 88, 2. 341
μεῖτο * ἐν ᾧ δὲ πάντα ταῦτα ἐπράττετο, τὰ κατὰ θάλατταν αὖ καὶ
τὰς πρὸς θαλάττῃ πόλεις γενόμενα διηγήσομαι, telle élait donc
la guerre qui se livrait sur terre : or, tandis que tous ces
événements s'accomplissaicnt, la mer et les villes maritimes
étaient le théâtre d'une autre guerre que je vais raconter. —
XEN. Resp. Lacedaem. X, 8 : ὁ Λυκοῦργος κατὰ τοὺς Hoz-
χλείδας λέγεται γενέσῆχι, on prétend que Lycurgue était con-
temporain des enfants d'Hercule (litt.: du temps des). —
Hellen. VI, 4, 28 : μέγιστος nv τῶν καθ᾽ αὑτόν, Jason était
supérieur à ses contemporains (litt.: aux hommes de son temps).
— Cyr. II, 3,25 : deënvoy χατὰ φῶς ἐποιοῦντο, πυρὰ δὲ γύχτωρ
οὐκ ἔχχον, on prenait le repas du soir avant le coucher du
soleil (quand 11] faisait encore jour), et l'on n'allumait point
de feux la nuit — Cyneg. VIII, 2 : πορεύεσθαι χατὰ τὰ ἴχνη,
suivre les traces (= marcher sur les traces). — Anab. VII,
3, 23 : κατὰ τὸν νόμον, d'après la loi, conformément à la loi
(secundum legem ; pour le sens contraire, νου. 8 89, 3 c). —
Cyr. VIII,6, τι: ὃς ἂν ἐμοὶ κατὰ λόγον (ἡ) τῆς δυνάμεως πλεῖστα
ἅρματα ἀποδειχνύῃ, τοῦτον ὡς ἀγαθὸν σύμμαχον τιμήσω, celui
qui, en raison de ses moyens, aura le plus grand nombre de
chars, je le récompenserai comme un brave et fidèle ami. —
Hellen. III, 3, 1 : ἔτυχε σεμνοτέρας ἢ κατὰ ἄνθρωπον ταφῆς,
Agis eut des funérailles plus qu'humaines (8: 71, 3 Rem. 4).
— Anab. VII, 6, 28 : κατὰ σπουδὴν φεύγειν, fuir avec célérité.
— Hellen. 11, 1,19 : προσβαλόντες τῇ πόλει αἱροῦσι κατὰ
χρᾶτος, ils attaquent et prennent d'assaut la ville. |
Sens distributif de χατὰ avec l’accusatif: — Anab. III, 5,
8 : ἐγὼ θέλω διαβιβάσαι ὑμᾶς κατὰ τετραχισχιλίους ὁπλίτας. je
me charge de vous faire passer quatre mille hoplites, à la fois.
— Hellen. I, 7, 23 : χρινέσθων οἱ ἀνὸρες καθ᾽ ἔνα ἕχαστον, que
ces hommes soient jugés séparément. — Anab. V, 1, 9 : κατὰ
μέρος φυλάττειν, veiller (= monter la garde) par détachement.
1. χατὰ λόγον, se/on Le calcul = par rapport à; on emploie dans le même
sens ἀνὰ λόγον (adj. ἀνάλογον, gui a rapport à, analogue).
342 Grammaire grecque.
— Protag. 338 C: κατὰ σμιχρὸν ἀποχρίνεσθαι, répondre en
détail. — Cyr. II, 1, 25 : ἐσχήνουν χατὰ τάξεις, les troupes
logeaient par compagnie. — Anab. III, 2, 12 : ἔδοξεν αὐτοῖς
xaT' ἐνιαυτὸν πενταχοσίας χιμαίρας θύειν, les Athéniens décré-
tèrent qu'on sacrifierait cinq cents chèvres tous les ans.
Mots composés: χατα-βαίνω, de-scendo, χατ-έρχομαι, de-
scendo, red-eo in patriam (1); χατα-κόπτειν, abattre; κατα-
xaetv, brûler entièrement, incendier ; χατα-φαγεῖν. consommer ;
χατιήγορος, contradicteur, accusateur; κατα-γελᾶν τινος, se
moquer de quelqu'un, le railler (8 84, 12).
3. μετά (2).
a) avec le génitif: — avec (idée de participation ou de coo-
pération) (3).
Cyr. Il, 4, 7: ὃ Ἰνδῶν βασιλεὺς μετὰ τοῦ ἐδιχημένου
ἔσται, le roi des Indes prendra le parti de l'offensé. —
Hellen. V, 2, 14: ἱππεῖς, ἐὰν καὶ ἡμεῖς μετ᾽ αὐτῶν γενώ-
μεθα, ἔσονται πλείους ἢ χίλιοι, quant à la cavalerie des Οἰγη-
thiens, si nous joignons nos forces aux leurs, elle sera de
mille chevaux et plus. — Hellen. 111, 3, 11: αὐτός τε καὶ οἱ
μετ᾽ αὐτοῦ, Cinadon et ses complices. — Anab. I, 10, τ:
ol μετ᾽ ᾿Αριαίου, Ariée et ses troupes (cf. 8 89, 1 c Rem.) —
Hellen. IV, 8, 24: πλεῖν μετὰ δέχα τριήρων, partir (en mer)
avec dix trirèmes. — PLAT. Apol. 34 C: lxsziverv μετὰ
πολλῶν δαχρύων, supplier en versant beaucoup de larmes. —
THUC.I, 18,7: μετὰ κινδύνων τὰς μελέτας πο'εἴσθχι, s'exercer
avec ardeur au milieu des dangers. — Anab. If, 6, 18:
τούτων οὐδὲν ἄν θέλοιμι χτᾶσθαι μετ᾽ ἀδικίας, je ne voudrais
rien obtenir de tout cela par des voies injustes.
1. En descendant soit de la haute mer, soit des montagnes de l’intérieur du
pays.
2. Cette préposition a de l’analogie avec μέσος; ce qui explique, dans
Homère, la construction de μετά avec le datif, — ex.: Od. VIII, 156 : μεθ᾽
ὑμετέρῃ ἀγορῇ NU, je siège au milieu de votre assemblie, et la construction
de μετὰ avec l’accusatif, ex.: Ilias XV : ἔρχεο νῦν μετὰ φῦλα θεῶν, va en ce
moment irouver des tribus célestes.
3. μετὰ, dans cette construction, s'emploie surtout avec des noms de per-
sonnes ou des noms désignant une réunion de personnes. Cf. MEISTERHANS,
CGram.der A. I. $ 49, 9. (Tr.)
Prépositions à deux cas $ 88, 3-1. 343
δ) avec l'accusatif : — après (idée d'une succession quel-
conque).
THUC. I, r8, 3: δεκάτῳ ἔτει μετὰ τὴν ἐν Νήχραθῶνι
μάχην αὖθις ὁ βάρβαρος τῷ μεγάλῳ στόλῳ ἐπὶ τὴν Ἕλλαδα δου-
λωσόμενος ἦλθεν, dix ans après la bataille de Marathon, le
Barbare s'avanca de nouveau avec sa grande armée pour
asservir la Grèce. — Anab. IV,6, 12 : μεθ᾽ ἡμέραν, de jour
(après la pointe du jour). — Cyr. VII, 2, 11: πόλιν ἔχειν τὴν
πλουσιωτάτην ἐν τῇ Aoia μετὰ Βαβυλῶνα, étre maître de la
plus opulente ville de l'Asie, après Babylone.
Mots composés : μετ-έχω τινός, je prends part à quelque
chose (participo); μετα-πέμπομαϊ τινα, j'envoie chercher, je
mande quelqu'un (arcesso); μετα-νοῶ (-ξω), je regrette(d'abord:
je reconnais après coup, puis: je change d'avis); de même
μετα-μέλει μοί τινος, je regrette 4.4. chose; μετά-θεσις, trans-
position, métathèse ; μετα- βάλλειν, transformer, changer ;
μετα-ζευγνύναι, changer d'attelage.
4. ὑπὲρ (lat. super) (1).
a) avec le génitif : — au-dessus de (ἃ la quest. ubi?); com-
battre au-dessus d'un soldat tombé sur le champ de bataille,
d'où en général : dans l'intérêt de, pour (opposé à κατά avec le
génitif), au nom de.
Memor. III, 8, 9 : ὃ ἥλιος τοῦ θέοους ὑπὲρ ἡμῶν αὐτῶν καὶ
τῶν στεγῶν πορευόμενος σχιὰν παρέχει", le soleil, en été, passant
au-dessus de nos têtes et par-dessus les toits, procure de
l'ombre. — Hellen. V, 4, 47 : καταλαβεῖν τὸ ὑπὲο τῆς ὁδοῦ
ἄχρον, s'emparer des hauteurs qui dominent le chemin. —
Anab. VII, 4, 9 : ὑπὲρ τούτου ἀποθανεῖν, mourir pour cet
enfant. — Cyr. 1IF, 3, 44: νῦν ὑπὲρ ψυχῶν τῶν ὑμετέρων ὁ
ἀγὼν καὶ ὑπὲρ γῆς ἐν À ἔφυτε χαὶ ὑπὲρ οἰχων ἐν οἷς ἐτράφηγτε,
il s'agit maintenant de combattre pour votre vie, pour la terre
qui vous a vus naître et pour les foyers qui vous ont nourris.
— Anab. VII, 3, 31: πονεῖν ὑπὲρ σοῦ, essuyer des fatigues
1. Cf. en allemand #6er.
δ 89
344 Grammaire grecque.
pour toi. — Gorg. 515 C: ἐγὼ ὑπὲρ σοῦ droxptvouux, 26
répondrai pour toi (en ton nom). — DEM. IX, 20 : ὑπὲρ τῶν
πραγμάτων φοβοῦμα', la situation m'inspire de vives inquié-
tudes (= je crains pour). — Δημοσθένους ὑπὲρ Κτησιφῶντος
περὶ τοῦ στεφάνου λόγος, discours de Démosthène sur la cou-
ronne en faveur de Ctésiphon.
δ) avec l'accusatif : --- par-delaà, au-dela de.
Anab. I, 1, 9 : ἐπολέμει τοῖς Θρχξὶ τοῖς ὑπὲρ Ἑλλήσποντον
οἰκοῦσι, il porta la guerre chez les Thraces qui habitent au-
dela de l'Hellespont. — Anab. VI, 2, 10: ὑπὲρ ἥμισυ τοῦ
ὅλου στρατεύματος, plus de (au-delà de) la moitié de toute
l'armée. — Cyr. I, 2, 4: οἱ ὑπξρ τὰ στοχτεύσιμα ἔτη γεγονότες,
ceux qui ont passé l'âge de porter les armes. — Cyr. VIII,
7, 3: οὐδεπώποτε ἐπὶ ταῖς εὐτυχίαις ὑπὲρ ἄνθρωπον ἐφρόνησα,
Jamais, dans le cours de mes prospérités, je n'ai oublié que
d'étais homme. — PFarmen. 128 B: ὑπὲρ ὑμᾶς φαίνεται ὑμῖν τὰ
εἰρημένα εἰρήσθχι, vos discours ont l'air de s'élever au-dessus
de notre intelligence.
Mots composés : ὑπερ-βαίνω, tran-scendo (montem) ; ὑπέρ-
μετρος, immodéré, excessif {= supra modum); ὑπερ-ορω(-ἄω),
je regarde par-dessus, je dédaigne (de-spicio).
$ 89. C. — PRÉPOSITIONS à TROIS CAS,
1. πεοί, au-dessus de (plus que) et autour.
a) avec le génitif :
1) au-dessus de, plus que, — très fréquent dans HOMÈRE
(Uias IX, 38: τετιμήσθαι rest πάντων, étre honoré par-dessus
tous ; — Ilias I, 287: πεοὶ πάντων ἔμμενα! ἄλλων, étre au-dessus
de tous les autres); mais,en prose, περί n'a ce sens que dans
les locutions: πεοὶ πολλοῦ, πλείστου, παντὸς ποιεῖσθαι ou ἡγεῖσθαι,
tenir en haute estime, faire le plus grand cas de, estimer au-
dessus de tout. Cf. Memor. II, 3,10; Anab. I, 9,7;
[, 9, 16. — Par analogie avec περὶ πολλοῦ ποιεῖσθαι, estimer
beaucoup, on a formé les locutions περὶ πλείονος, περὶ ὀλίγου,
Prépositions à trois cas .$ 89, :. 345
περὶ ἐλάττονος et περὶ οὐδενὸς ποιεῖσθαι ou ἡγεῖσθαι, estimer.
plus, peu, moins, n'estimer point du tout (1). |
2) au figuré: sur, au sujet de (lat. de). — λέγειν, βουλεύεσθα,
περί τινος, parler, délibérer sur quelque chose. Anuoshévous
ὑπὲο Ἀτησιφῶντος περὶ τοῦ στεφάνου λόγος, discours de Démos-
thène sur la couronne en faveur de Ctésiphon. — Anab. I,
3, 1: xnpuxas ἔπεμψε περὶ σπονδῶν, il envoya des hérauts pro-
poser un traité. — Memor. III, 12, 1: ὁ πεοὶ τῆς Ψυχῆς πρὸς
τοὺς πολεμίους ἀγών, disputer sa vie contre les ennemis, litt. :
la lutte pour la vie (cf. ὑπέο avec le génitif.) — Anab, V, 5,
7: ἐφοβοῦντο περὶ τῆς γώρας 07. ἥχουον δηουμένην, ils crai-
gnaient pour le pays qu'ils savaient ravagé.
δ) avec le datif ; — autour du corps (en parlant d'armure,
d'habillement); — au sujet de (idée de sollicitude).
Cyr. I, 2, 13: θώραχα ἔχουσι περὶ τοῖς στέρνοις, ils ont une
cuirasse sur la poitrine. — Anab. I, 5, 8: στρεπτοὺς εἶχον
περὶ τοῖς τοαχήλοις χαὶ ψέλια περὶ ταῖς γερσίν, ils avaient des
colliers au cou, des bracelets aux mains. — Protag. 322 C:
Ζεὺς ἔδεισε περὶ τῷ γένει ἡμῶν μὴ ἀπόλοιτο πᾶν, Zeus craignit
que notre espèce (litt.: au sujet de notre espèce qu'elle) πὸ périt
entièrement.
REMARQUE. — πταίειν ou σφάλλεσθαι περί tt, heurter contre, faire
un faux pas, une fausse démarche, éprouver un malheur. — THUC. I,
69, 5: ἐπίστασθε τὸν βάρβαρον αὐτὸν περὶ αὑτῷ τὰ πλείω σφαλέντα, vous
savez que le Barbare na dû qu'à lui-même la majeure partie de ses
revers.
c) avec l'accusatif, nsot exprime, en général, l’idée d’envi-
(ronner : — autour d'{un lieu); — vers (telle époque); — environ
dix hommes); — concernant (l'agriculture), — envers, ἃ l'égard
d'(une personne).
Anab. 1, 6, 4: ἐκέλευσε τούτους θέσθα, τὰ ὅπλα περὶ
τὴν αὑτοῦ σχηνήν, Cyrus ordonna que les hoplites se tins-
1. Cf. περὶ πολλοῦ ποιεῖσθαι avec πρὸ πολλοῦ ποιεῖσθαι (8. 87, 4), περ
οὐδενὸς ἡγεῖσθαι avec l'expression plus usitée παρ᾽ οὐδὲν ἡγεῖσθαι (8 89, 3
Rem, 1).
346 Grammaire grecque.
sent en armes autour de sa tente. — Anab. IV, 5, 36: περὶ
τοὺς πόδας περ'εἰλεῖν τι, attacher quelque chose aux pieds.
— Anab. {14 1, 7: ἤδη nv περὶ πλήθουσαν ἀγοράν, c'était ἃ peu
près l'heure où le marché est plein. — Hellen. 1, 1, 33:
περὶ τούτους τοὺς χρύνους, vers ce temps- «ἃ, dans le même temps.
— Hellen. IV, 5, 17: ἀπέθανον πεοὶ πεντήκοντα καὶ διαχοσίους,
il périt environ deux cent cinquante hommes. — XEN. de re
equest. VI, 3: ὁ περὶ τὸν ἵππον, le palefrenier. — Hellen.
[T, 2,4: καὶ οὔτοι uv περὶ ταῦτα ἤσαν, voila de quoi les esprits
etaient préoccupés (à Athènes). — ISOCR. VIII, 5 1 : σπουοάνςειν
περὶ τὴν πολιτείαν, avoir de la sollicitude pour la forme de
gouvernement (actuelle). — Anab. I, 4, 8: καχίους εἰσὶ πεοὶ
ἡμᾶς, ils en usent plus mal envers nous. — Cyr. VIH, 1, 23:
τὰ πε ερὶ ποὺς θεούς, le culte des dieux (ἰτῖ. : ce qui concerne les
dieux). — Oecon. XX, 1: μαθεῖν τὰ περὶ Try γεωργίαν,
apprendre ce qui a rapport à l'agriculture.
REMARQUE. — L'expression οἱ περί τινὰ peut avoir nn triple sens :
1) Cyr. ΝΠ], 2, 8: τίς χοσμῶν χάλλιον φαίνεται στολαῖς τοὺς περὶ αὑτὸν
ἢ βασιλεύς, qui habille plus superbement les gens de sa suite que le roi
(de Perse) ?
2) Anab. VII, 4, 16: οἱ περὶ Ξενοφῶντα ἔνδον ἧσαν, Xénophon et
ceux qui logeatent avec lui.
3) Memor. III, 5, 10: λέγεις τὴν τῶν θεῶν χρίσιν ἣν οἱ περὶ Κέκροπα
δι᾿ ἀρετὴν ἔχριναν, δ veux parler de ce différend des dieux dont Cécrops
fut élu arbitre à cause de sa vertu. — L'emploi de οἱ περί τινα, désignant
simplement ##7 personnage, n’est fréquent que chez les écrivains
postérieurs à l’époque classique, surtout chez Plutarque.
Mots composés : περι-εῖναι, ee (intransitif) et su
per-esse; πεοι-γαρής, per-lactus; nest-tivat, circunrire; περι"
ορὼ (— au), praeter-e0 et nn
2. dut (cf. ἄμφω, tous deux, lat. ambo) : des deux côtés,
autour de.
a) avec le génitif : — au sujet de (acception rare en prose).
Anab. [V,5, 17: οὗ de ποοσήεσαν πολλῷ θορύβῳ ἀμφὲ ὧν
εἶχον Ο'αφερόμενο", les barbares 5 αναπζαϊοπί avec grand bruit,
se disputant entre eux ce qu'ils avaient pillé.
Prépositions à trois cas $ 89, 2-3. 347
pute
b) avec le datif (— περὶ avec le datif) se rencontre chez les
poëtes et dans Hérodote.
c) avec l'accusatif, proprement : des deux côtés, et par ex-
tension : autour de = περὶ avec l'accusatif.
Cyr. VI,2, 11: συλλέγεται τὸ στράτευμα ἀμφὶ τὸν Παχτωλὸν
ποταμόν, l'armée se rassemble sur les bords du Pactole.
— Anab. IV, 2, 5 : καταλαμβάνουσι τοὺς φύλαχας ἀμφὶ πῦο
χαθημένους, ils surprennent la garde assise autour d'un feu.
— Anab. Ï, 8, 1 : ἣν ἀμφὶ ἀγορὰν πλήθουσαν, c'était à peu
près l'heure où le marché est plein. — Anab. IT, 2, 8: ἀφ-
ικνοῦνται εἰς τὸν πρῶτον σταθμὸν ἀμφὶ μέσας νύχτας, on arrive
vers minuit au dernier campement. — XEN. de vectig.
IV, 43 : ἀπέχει ταῦτα τὰ τείχη ἀπ᾽ ἀλλήλων ἀμφὶ τὰ ἑξήκοντα
στάδια, ces forteresses sont éloignées l'une de l'autre de
soixante stades environ. — Cyr. VII, 1, 1: εἶναι ἀμφὶ τὰ ἱερά,
étre occupé aux sacrifices. — Oecon. VI, 7 : τοὺς ἀμφὶ γὴν
ἔγοντας (= τοὺς γεωργούς), les laboureurs. — Oecon. XIX, 1:
τὰ ἀμφὶ τὸν σπόρον, τὰ ἀμφὶ τὴν φυτείαν ἐπίστασθα', connaître
l'art de semer, l'art de planter
REMARQUE. — L'expression οἱ ἀμοί τινα a toutes les acceptions de
οἱ περί τινα. — Memor. I, 1, 18 : ἐπεθύ!λησεν ὁ δῆμος παρὰ τοὺς νόμους
ἐννέα στρατηγοὺς μιᾷ Ψήφῳ τοὺς ἀμφὶ Θράσυλλον καὶ Ἐρασινίδην ἀποχτεῖναι
πᾶντας, le peuple voulut, contrairement aux lois, condamner à mort,
Dar un seul et même jugement, neuf généraux, C'est-à-dire Thrasylle,
Érasinide et leurs collègues.
Mots composés : ἀμφί-βιος, amphibie (qui vit sur terre et
dans l'eau); ἀμφι-λέγουσι, amb-igunt, dubitant (de duo), dis-
putant (in utramque partem); ἀμφί-λογος, amb-iguus, dubius ;
ἀμφι-γνοεῖν, dubitare ; ἀμφι-εννύναι τινά τι, induere alicui tu-
nicam, arma.
3. παρά, à côté de, auprès de. |
a) avec le génitif : — d'auprès de, de la part d'une personne
(lat. ab). |
Anab. 1,9, 29: παρὰ βασιλέως πολλοὶ πρὸς Κῦρον ἀπῆλθον,
beaucoup abandonnèrent le Κοὶ pour passer ἃ Cyrus.
— Anab. V, 6, 18 : παρὰ Κύρου ἔλαβε τρισχιλίους ὃα-
348: Grammaire grecque.
petxous, Silanus avait reçu de Cyrus trois mille dariques. —
Cyr. 11, 2, 6 : ταῦτα παρὸ σοῦ éualouey, nous avons appris
cela de toi. — Cyr. VII, 5, 54 : ἐθέλω παρὰ σοῦ ἐξαγγέλλειν,
je veux annoncer de ta part (en ton nom). — Hellen. VI, 1,
3 : παρ᾽ ἑχυτοῦ προστιθέναι τι, ajouter du sien (= de ses propres
fonds.
δ) avec le datif : — aux côtés de, auprès d'une personne (ἃ
la question ubi?lat. apudi. |
Cyr. I, 2, 8 : οὐ παρὰ pnzpl σιτοῦνται οἱ παῖδες, ἀλλὰ παρὰ
τῷ διδασχάλῳ, les enfants prennent leur nourriture, non pas
chez leur mère, mais chez leur maître. — Anab. I, 5, 1:
où παρὰ βασιλεῖ ὄντες, ceux qui approchent la personne du Roi.
— Anab. 1, 7, 4: τὰ παρ᾽ éuot, les avantages que l'on trouve
auprès de moi. — Memor. II, 1, 32: τιμῶμα! μάλιστα πάντων
καὶ παοὰ θεοῖς καὶ πχοὰ ἀνθρώποις, je suis, dit la vertu, singu-
lièrement honorée des dieux et des hommes (litt.: chez les). —
SOPH. Trach. 589 : δοκεῖς παρ᾽ ἡμῖν οὐ βεβουλεῦσθαι χκαχῶς,
ton dessein, ce nous semble, n'a rien de condamnable.
c) avec l'accusatif :
aux côtés de, vers ou chez une personne (ἃ la question guo?
lat. ad);
le long d'un objet, d’un lieu ; au fig. en comparaison de;
près de (à la question wbi? avec l'idée de passer outre)
— au-delà de; plus que;
et, par analogie, contre la loi, l'opinion;
pendant (litt.: le long d'une période de temps).
PLAT. Conviv. 175 À : où à ᾿Δριστόδημε, map’ Ἐρυξίμαχον
χαταχλίνου, et toi, Aristodème, mets-toi à côté d'Eryximaque.
— Anab. IV, 3,14 : ἦγε τοὺς vexvisxous παρὰ τὸν Χειρίσοφον,
Xénophon mena les jeunes gens vers Chirisophe. — Anab.
VI, 2,1: ἔπλεον παρὰ γῆν, ils côtoyèrent la terre (propter
oram). — Anab. III, 5, 1: ἦσαν κῶμαι πολλαὲ ἐν τούτῳ τῷ
πεδίῳ παρὰ τὸν Τίγρητα ποταμόν, il y avait beaucoup de vil-
lages dans cette plaine le long du Tigre, — Cyr. IV, 2, 30:
h παρ᾽ Ἑλλήσποντον Pou ia, la Phrygie située sur les bords
Prépositions à trois cas $ 89, 3-4. 349
de l'Hellespont. — THUC. 1, 23, 3: ἡλίου ἐκλείψεις, αἵ πυ-
χνότεραι παρὰ τὰ ἐχ τοῦ πρὶν χρόνου μνημονευόμενα ξυνέβησαν,
éclipses de soleil, qui furent plus fréquentes qu'en aucun autre
temps dont on ait gardé le souvenir. — Ages. V, 3 : Exwy
ἐπόνει παρὰ τοὺς ἄλλους, il travaillait de bon cœur plus que
personne (praeter ceteros). — Memor. IV, 4, 2 : παρὰ τοὺς
γόμους, contre les lois (praeter leges). — Anab. II, 1, 19 :
παρὰ τὴν δόξαν, contre l'attente (praeter opinionem). — XEN.
de re equest. IX, 11 : δεῖ παρὰ χραυγὴν καὶ παρὰ σάλπιγγα μὴ
αὐτὸν φαίνεσθαι τεθοουβημένον τῷ ἵππῳ, au cri de guerre ou au
son de la trompette, le cavalier doit éviter de montrer du
trouble à son cheval. — Anab, II, 3, 15 : παρὰ πότον, en
buvant (litt. : pendant le boire).
. REMARQUE I. — L'idée de passer le long de, à côt£ de a donné
naissance aux locutions παρ᾽ ὀλίγον ποιεῖσθαι, compiler pour (comme)
peu, c.-h-d estimer peu, παρ᾽ οὐδὲν ἡγεῖσθαι, compiler pour rien,
n'estimer point du tout. Cf. Anab. VI, 6, 11 ; SOPH. Oed. KR.
983. — Deux actions s’accomplissant parallèlement peuvent être entre
elles comme la cause et l'effet, de là le sens de à cause de, que παρὰ
présente quelquefois (). — ΕΜ. IV, 11: οὐ παρὰ τὴν αὑτοῦ ῥώμην
τοσοῦτον ἐπηύξηται ὅσον παρὰ τὴν ἡμετέραν ἀμέλειαν͵ ce n'est pas lant par
ses propres forces que Philippe s'est agrandi que par notre népligence.
REMARQUE II.— L'idée de passer près a donné naissance à' la locu-
tion παρὰ μικρὸν ἦλθον ἀποθανεῖν, (ISOCR. XIX, 22), je με μὲς mourir
(litt.: je passai bien près de la mort), #on multum afuit quin morerer,
il s'en est fallu peu que je ne mourusse. — DEM. XXIV, 138: Φίλιππον
χρημάτων πολλῶν παρ᾽ ὀλίγας ψήφους ἐτιμήσατε, vous avez condamné
presque à l'unanimité \litt.:à peu de suffrages près) Philippe à une forte
amende.
Mots composés : παρ-εἴναι, ad-esse ; παρα-χαλῶ (-ἐω), ad-
voco; παρα-πλέω, je côtoie; παρ-ἐργεσθαί τινα; praeter-gredi,
dépasser quelqu'un ; παρα-βαΐνω, trans-gredior, je trans-
gresse (la loij; παρά-νομος, contraire aux lois.
4. 20 (qui ἃ de l'analogie avec πρό) signifie en vue de, en
face ou vis-a-vis de, contre, vers.
1. Cf. le latin propter (= propiter, de frope), 1. à côté de, 2. à cause de.
350 Grammaire grecque.
a) avec le génitif :
agir devant ou sous les yeux de quelqu'un (mais seulement
dans Homère; en prose, on emploie ἐναντίον en ce sens, 8 00,
14}; — à l'avantage de quelqu'un, — conformément ἃ la volonté,
aux ordres où aux principes de quelqu'un, au nom de quel-
qu'un; |
être en honneur auprés de quelqu'un =— être méritant au
Jugement de quelqu'un;
se trouver vis-a-vis d’un lieu = être orienté vers un lieu,
et, par extension, eu égard ἃ.
HOM. Ilias 1, 238: δικασπόλοι, ofre θέμιστας πρὸς Διὸς
εἰούχται, les juges, qui gardent les lois sous l'autorité de
Zeus. — Od. VI, 207 : πρὸς γὰρ Διός εὖσιν ἅπαντες ξεῖνοί τε
πτωχοί τε, tous les étrangers et les mendiants sont sous la
protection de Zeus. — Ilias VI, 456 : καί χεν ἐν Ἄργει ἐοῦσα
πρὸς ἄλλης ἴστον ὑφαίνοις, ἃ Argos, lu ourdiras sans doute
la trame sous les ordres d'une autre. — Hellen. VII, 1, 17:
σπονδὰς ἐποιήσατο, ὡς τοῖς πλείστοις ἐδόχει, πρὸς Θηβαίων
αᾶλλον Ὦ πρὸς ἑαυτῶν, il conclut une trève qu'on trouva géné-
ralement plus avantageuse pour les Thébains que pour leurs
adversaires. — Memor. II, 3, 15: ἄτοπα λέγεις καὶ οὐδαμῶς
πρὸς σοῦ, ce que tu dis la, Socrate, est déraisonnable et
indigne de toi ilitt.: nullement à ton avantage). — Η ΟΜ. Od.
XVIII, 162: Πηνελοπείη — τιμήεσσα — πρὸς πόσιός τε xai
υἱέος, Pénélope, honorée aux yeux de son époux et de son
fils. — Anab. VII, 6, 33: ἔχων ἔπαινον πολὺν πρὸς ὑμῶν,
jouissant auprès de vous d'une grande considération (litt.: à
votre jugement). — Anab. [, 9, 20: Κῦρος ὁμο λογεῖται πρὸς
πάντων κράτιστος γενέσθα, Üssaneuerv, Cyrus passe aux yeux
de tous pour avoir excellé dans l'art de cultiver ses amis. —
Anab. II, 5, 20: τρόπος πρὸς θεῶν ἀσεβὴς, πρὸς ἀνθρώπων
αἰσχρός, moyen impie aux yeux des dieux, déshonorant aux
yeux des hommes. — Gnom.: χρηστοῦ πρὸς ἀνδρὸς μηδὲν
ἐνγοεῖν κακόν, il ne vient pas à la pensée de l'homme de bien
de nuire à autrui. — HOM. Od. XIII, 110 : δύω θύραι εἰσὶν,
-
Prépositions à trois cas $ 89, 4. 351
af υὲν πρὸς βορέχο, αἴ de πρὸς νότου, cette grotte a deux portes:
l'une regarde Borée, l'autre le Notus. — HEROD. IT, ro1r :
ἄλλο: πρὸς ἄρχτου τε καὶ βορέω ἀνέμου κατοιχημένοι, d'autres
Indiens habitent vers le Nord. — Anab. IV, 3, 26: rapry-
fEtÀE τοὺς μὲν λοχαγοὺς καὶ ἐνωμοτάργους πρὸς τῶν Ἀαρδούχων
ἰέναι, οὐραγοὺς ὃε καταστύήσασῆλ' ποὸς τοῦ ποταμοῦ, Xénophon
donna ordre aux lochages et aux énomotarques de marcher
du côté des Carduques, et aux serre-files de se tenir du
côté du fleuve. — Anab, II, 2, 4: ἔπεσθε, τὰ μὲν ὑποζύγια
ἔχοντες πρὸς τοῦ ποταμοῦ, τὰ CE ὅπλα ἔξω, suivez votre général,
la colonne des équipages appuyée au fleuve et couverte par
les hoplites.
REMARQUE I. — Descendre de quelqu'un ex égard au père (”),
c.-à-d. du côté paternel, ex égard à la mère, c.-à-d. du côté maternel.
— DEM. XXI, 144 : ᾿Αλκιβιάδης λέγεται πρὸς πατοὺς μὲν ᾿Αλχμαιωνιδῶν
εἶναι, πρὸς δὲ μητρὸς Ἱππονίχου, Alcibiade, dit-on, descendait par son
père des Alcméonides ; par sa mère d'Hipponicus. — DEM. LVII, 17:
᾿Αθηναῖός εἰμ: χαὶ τὰ πρὸς πατρὸς καὶ τὰ πρὸς μητρός, Je suis Althénien
et par mon père et par ma mère.
REMARQUE II. Demander avec suphlication quelque chose à quel-
qu'un ou conjurer quelqu'un, sous le regard des dieux dont on espère
appui et protection, c.-à-d. far les dieux, au nom des dieux. — Anab.
V,7, 5: ἀκούσατε οὖν pou πρὸς θεῶν, écoutez-moi au nom des dieux. —
DEM. XXVIII, 20 : σώσατε, ἐλεήσατε ἱχετεύω, ἀντιβολῶ πρὸς παίδων,
πρὸς γυναικῶν, πρὸς τῶν ὄντων ἀγαθῶν ὑμῖν (2), sauvez-nous, ayez pitié de
nous : je vous en suphlie, je vous conjure par vos enfants, par vos
femmes, par tous les biens que vous possédez.
δ) avec le datif: — sur le devant de, auprès, à côté de (ἃ la
quest. μδὶ 3) ; — en plus de, outre.
XEN. Resp. Laced, XV, 6: πρὸς τῇ οἰκία λίμνη, ὕδατος
dsMoviav παρέχει, près de la maison, un étang fournit de l'eau
en abondance. — Hellen. TV, 8, 22: ἀεὶ πρὸς ᾧ εἴη ἔργῳ,
τοῦτο ἔπραττεν, fout ce qu'il entreprenait, il l'exécutait. —
eo τὐτἍνἅ ἍῈ “τ ““π-ὕὕ---ΞΞ-Ξ.ὕ0}ὦ)ὅϑπαπεστστύκοτατα.. ο-
1. Cf. Oviv. Met. II, 38; Andoc. I, 226.
2. Πρός ne s'emploie pas dans les protestations affirmatives ou négatives ;
oui, par Zeus! se dit νὴ Δία ou ναὶ μὰ Ata;— non, par Zeus ! οὐ μὰ Δία. (Jurer
par une divinité ou aféester une divinité, se dit ὀμνύναι θεόν, cf. 883, 3 Rem.2).
352 Grammaire grecque.
Hellen. III, 4, 6: στράτευμα πολὺ πρὸς ᾧ elye πρόσθεν
(= πρὸς τούτῳ ὃ εἴγε πρόσθεν) μετεπέμπετο, il fit venir une
arméenombreuse qu'il joignit à la sienne (litt.: outre celle qu'il
avait déjà). — Cyr. 1, 2, 8: πρὸς τούτοις μανθάνουσι καὶ
τοξεύειν, ils apprennent encore à lancer le javelot.
REMARQUE. — πρὸς s'emploie aussi adverbialement sans le datif
τούτῳ ou τούτοις, dans le sens de «x outre, surtout dans les locutions
προσέτι, πρὸς δ᾽ ἔτι et πρὸς δὲ mat, en outre, de plus, practerea.
c) avec l'accusatif :
s'avancer devant une personne ou un objet, aller ou envoyer
chez ou vers quelqu'un (vers, aussi, en parlant du temps);
marcher sur où conh'e quelqu'un;
se conduire en ennemi ou en ami ἃ l'égard de quelqu'un,
porter les armes contre quelqu'un ou faire la paix avec un
ennemi; .
parler en face de quelqu'un = devant ou ἃ quelqu'un;
regarder, être situé ou orienté, voyager dans la direction
d'un lieu;
eu égard ἃ = 1. en vue de {idée de but);
2. conformément ἃ;
3. en comparaison de;
4. par rapport a.
Memor. II,1,27: καὶ ἐγὼ ἥχω πρὸς σὲ, ὦ Ἡράκλεις, moi
aussi, Hercule, je Suis venue vers toi. --- DEM. XVIII, 24:
ὑμεῖς πρὸς Φίλιππον περὶ τῆς εἰρήνης πρέσβεις ἐπέμπετε, vous
envoyiez vous-mêmes des députés ἃ Philippe pour négocicr la
paix. — Anab, 11,6, 10: ἰέναι πρὸς τοὺς πολεμίους, marcher
contre l'ennemi. — Hellen. III, 1, 19: AepxuAièas hyeïr
πρὸς τὰς πύλας, Dercylidas approcha des portes de la ville.
— Anab. IV, 5, 2: διέβαινον τὸν ποταμὸν ϑοεγόμενο. πρὸς τὸν
ὀμφαλόν, on passa le fleuve avec de l'eau jusqu'a la ceinture. —
Hellen. IV, 3, 22: ἐπεὶ ds πρὸς ἐσπέραν nv, sur le soir (ad
vesperum). — Hellen. IV, 8, 17: οἱ Λακεδαιμόνιοι ἑώρων τὸν
Πέρσην πρὸς Exurous μὲν πολεμιχῶς ἔχοντα, πρὸς ὁὲ τοὺς
᾿Αθηναίους φιλιχῶς, les Lacédémoniens virent bien que le
Prépositions à trois cas ὃ 89, 4:5. 353
Perse était autant leur ennemi que l'ami des Athéniens. —
ISOCR. VIIT, 97: βασιλεὺς αὐτοῖς εἰς τὸν πρὸς ἡμᾶς πόλεμον
πλέον n πεντακισχίλια τάλαντα παρέσχε, le roi leur donna plus
de cinq mille talents pour nous faire la guerre. — Hellen.
III, 2, 31: εἰρήνη τε γίγνεται χαὶ συμμαχία Ἠλείων πρὸς
Λακεδαιμονίους (8 85, 2a Rem. 1), les Éléens et les Lacédémo-
niens concluent paix et alliance. — Anab. III, 3,2: λέξατε
οὖν πρός με, τί ἐν νῷ ἔχετε, diîtes-moi donc quel est votre projet.
— ISOCR.I,26: τῶν ἀπόντων φίλων μέμνησο πρὸς τοὺς παρόντας,
rappelle le souvenir de tes amis absents devant ceux qui
sont là. — Memor. III, 8, 9: ἐν ταῖς πρὸς μεσημβοίαν
βλεπούσαις οἰκίαις, dans les maisons qui regardent le midi. —
HEROD. I, 201: ἔθνος οἰκημένον πρὸς ἠῶ τε καὶ ἡλίου ἀνατολάς,
peuple qui habite à l'orient (litt. : vers l'aurore et le lever du
soleil). — Anab. I, 10, 19: καταλῦσαι πρὸς ἄοιστον, rompre
les rangs pour souper (en parlant d'une armée). — EURIP.
Hec. 257: τοῖς πολλοῖς πρὸς χάριν λέγειν τι, Jlatter la multi-
tude (litt. : parler pour lui plaire). — Memor. IIT, 7, 2: πρὸς
τί μὲ ταῦτ ἐρωτᾷς; pourquoi me fais-tu cette question? —
Anab. VI, 1,5: πρὸς αὐλὸν ὠρχήσαντο, ils dansèrent au son
de la flûte. — De là les expressions : πρὸς φιλίαν, πρὸς βίαν,
πρὸς ὀργὴν ποιεῖν τι, faire quelque chose par amitié, par force,
par colère, cf. Anab. I, 3, 19. — ISOCR. IV, 107: (ἣ ᾿λττικὴ)
γώρα πρὸς τὸ πλῆθος τῶν πολιτῶν ἐλαχίστη, (l'Attique) était un
territoire trop resserré pour le nombre de nos citoyens. —
THUC. VI, 41: πρὸς τὰ παρόντα ἔλεξε τοιάδε, il s'exprima ainsi
sur la question qu'on agitait. — Anab. IV, 3, το: τὰ πρὸς
τὸν πόλεμον, ce qui concerne la guerre.
Verbes composés ; προσ-ιέναι, ad-ire, προσ-τίθημι, ap-
pono.
5. ἐπί, sur, pres de.
a) avec le génitif :
sur (ἃ la question ubi?), sur lechemin de; — au tribunal de
quelqu'un (cf. apud judicem) = devant un juge; — sous les
GRAMMAIRE GRECQUE. 23
354 Grammaire grecque.
_
Jeux où du vivant d'un grand personnage, — et aussi à
l’époque d'un événement considérable.
Anab. III, 2, 19 : οὗ μὲν ἐφ᾽ ἕππων χρέμανται φοβούμενοι
οὐχ ἡμᾶς μόνον, ἀλλὰ καὶ τὸ καταπεσεῖν, ἡμεῖς GE ἐπὶ γῆς
βεβυηκότες πολὺ ἰσχυρότερον παίσομεν, les cavaliers sont sus-
pendus sur leurs chevaux et craignent non seulement de
recevoir nos Coups, mais encore de tomber, tandis que nous,
appuyés sur le sol, frapperons avec bien plus de force. —
Anab. IV, 7, 21 : ἐπειδὴ οἱ πρῶτο! ἐνένοντο ἐπὶ τοῦ ὄρους καὶ
xatetdoy τὴν θάλατταν, χραυγὴ πολλὴ ἐγένετο, lorsque les pre-
miers arrivèrent au sommet de la montagne et qu'ils aper-
çurent la mer, ce furent de grands cris. — Anab. IV, 3,6:
ἐπὶ τῆς χεφαλῆς φέρειν τι, porter quelque chose sur la tête. —
SOPH. Oed. C. 746 : ἐπὶ προσπόλου μιᾶς “χωρεῖν, marcher
sans autre soutien qu'une servante (litt.: appuyé sur). —
Anab. II, 4, 10: ol Ἕλληνες ὑφορῶντες τοὺς βαρβάρους αὐτοὶ
ἐφ᾽ ἑαυτῶν ἐχώρουν, les Grecs, qui se défiaient des barbares,
marchaient séparément (ütt.: s'appuyant, ne comptant que sur
eux-mêmes). — Anab. I, 2, 15: ἐτάχθησαν ἐπὶ τεττάρων,
les troupes furent rangées sur quatre de hauteur. — Anab.
V, 2, 6: ἣν γὰρ ἐφ᾿ ἑνὸς ἣ κατάβασις, car on ne pouvait des-
cendre qu'un à un. — Hellen. I, 2, 11: ἔπλεον ἐπὶ Λέσβου
χαὶ Ἑλλητπόντου (1), les Athéniens firent voile vers Lesbos et
l'Hellespont. — DEM. IX, 48: ἀναχωρεῖν ἐπ᾽ οἴχου (2), se
rètirer chez soi. — ISAE. V, 1: τὰ ὁμολογημένα ἐπὶ τοῦ
διχαστηρσίου, les choses jugées, (litt.: réglées devant le tribunal).
— Hellen. VI, 41 : οὐκ ἐπ᾽ ὀλίγων μοι δοχοῦσι μαρτύρων νῦν
ἂν εὖ παθεῖν ὑφ᾽ ὑμῶν, ἀλλ᾽ εἰσονται μὲν ταῦτα θεοὶ οἱ πάντα
δρῶντες 2.7.)., il me semble que ce n'est point devant un
petit nombre de témoins que les Lacédémoniens recevraient
aujourd'hui ce bienfait de votre part; mais les dieux, qui
voient tout, le sauront, etc. — Cyr. VIII, 8, 15 : οἱ Πέοσα'
__— ——
1. Cette locution était peut-être primitivement un terme de marine: ἃ ἐκ
hauteur de Lesbos et signifia plus tard : vers Lesbos.
+ 9 »” Ω 4 .
2. ἐπ᾿ οἴχου est une expression très usitée.
Prépositions à trois cas $ 89, 5. 355
θρυπτικώτεροι πολὺ νῦν ἢ ἐπὶ Κύρου εἰσίν, les Perses sont main-
tenant beaucoup plus efféminés que du iemps de Cyrus. —
ISOCR. VIT, 69 : ἐπὶ τῆς ὀλιγαρχίας — ἐπὶ τῆς δημοχρατίας,
sous l'oligarchie — sous la démocratie. — LYSIAS I, 30 :
ἐφ᾽ ἡμῶν, de nos jours.
δ) avec le datif:
près de (à la question uwbi?);
au pouvoir de quelqu'un (lat. penes);
après (idée de suite ou de succession ;
sur, ἃ la tête de :
a cause de (avec un verbe signifiant éfre puni) -
au sujet de {avec les verbes signifiant éprouver un sentiment);
a la condition que (avec un verbe:signifiant conclure 'un
traité);
pour (idée de but — ἕνεκα), dans l'intention de.
Anab. 1,4, 1: ἐξελαύνει εἰς Ἰσσοὺς, τῆς Κιλικίας ἐσχάτην
πόλιν, ἐπὶ τῇ θαλάττῃ olxouuévnv, Cyrus arrive ἃ Issus, la
derniere ville de la Cilicie, située au bord de la mer. —
Anab. VII, 3, 34 : ὡς ἣν ἥλιος ἐπὶ δυσμαῖς, comme le soleil
était près de se coucher. — Memor. II, 6, 36 : ἐπὶ σοί ἐστι
λέγειν, il ne tient qu'à toi de direlilt'est permis de dire). —
Anab.l, 1,4 : βουλεύεται, ὅπως μήποτε ἔτι ἔσται ἐπὶ τῷ ἀδελφῷ,
ἀλλ᾽ Ἦν δύνητα,, βασιλεύσει ἀντ᾽ éxelvou, Cyrus cherche les
moyens de ne plus dépendre de son frère, et même, S'il le
peut, de régner en sa place. — Hellen. I, 1, 34 : ὀλίγοι τῶν
ἐπὶ πᾶσιν ἀπέθανον, quelques hommes furent tués à la queue
de l'arrière-garde (litt. : quelques-uns de ceux qui venaient
après tous les autres). — Cyr. LI, 3, 7 : Χρυσάντας μὲν δὴ οὕτως
εἶπεν ᾿ ἀνέστη ὃ ἐπ᾽ αὐτῷ Φεραύλας, Chrysantas parla ainsi;
après lui Phéraulas se leva. — Cyr. VI, 2, 27 : ἐπὶ τῷ σίτῳ
εὐθὺς doywuea πίνειν ὕδωρ, dès à présent, commençons à boire
de l'eau dans nos repas (litt.: après avoir pris de la nourriture).
— Cyr. V, 5, 21 : ἐπὶ τούτοις, après cela (= là-dessus). —
Hellen. I, 5, 11 : κατέλιπεν ἐπὶ ταῖς ναυσὶν ᾿Αντίοχον τὸν αὑτοῦ
χυβεονήτην, Alcibiade laissa le commandement de la flotte à
356 Grammaire grecque.
Antiochus son pilote. — Cyr. VI, 3, 28 : ol ἐπὶ ταῖς μηχαναῖς,
ceux qui sont occupés aux machines. — DEM. VIII, 76 : οἱ
ἐπὶ τοῖς πράγμασιν, ceux qui sont a la tête des affaires (publi-
ques). — Cyr. I, 3, 16 : πληγὰς λαβεῖν ἐπί τινι, recevoir des
coups pour quelque chose. — Memor. I, 4, 3 : ἐπὶ uëv ἐπῶν
ποιήσει “Ὅμηρον μάλιστα τεθαύμαχα, ἐπὶ δὲ τραγῳδίᾳ Σοφοχλέα,
ἐπὶ ds ἀνδοιαντοποιίᾳ Πολύχλειτον, ἐπὶ de ζωγραφίᾳ Ζεῦξιν, j'ad-
mire surtout Homère dans la poésie épique ; Sophocle, dans la
tragédie ; Polyclite, dans la statuaire, et Zeuxis, dans la
peinture. — Cyr. III, 2, 23 : ὡς à Txoucav duvôtepo ταῦτα,
ἐπήνεσαν καὶ ἔλεγον, ὅτι οὕτως ἂν μόνως ἣ εἰρήνη βεβαία γένοιτο"
καὶ ἐπὶ τούτοις ἔλαβον καὶ ἔδοσαν πάντες τὰ πιστά, quand on eut
des deux parts entendu ces mots, on applaudit et l'on convint
que c'était l'unique moyen de rendre la paix durable; à ces
conditions, on reçut et l'on donna des gages de foi.— Hellen.
II, 4, 22 : ἀπήγγελλον οἱ ποέσβεις ἐφ᾽ οἷς οἱ Λαχεδαιμόνιοι ποι-
οἶντο τὴν εἰοήνην, les députés annoncèrent à quelles conditions
les Lacédémoniens feraient la paix. — Pour ἐφ᾽ ᾧ et ἐφ᾽ ᾧτε,
à la condition de, avec l'infinitif, cf. 8 113, 3 Rem. 2. —
SOPH. Antig. 1061 : ἐπὶ κέρδεσι λέγειν, parler dans un but
intéressé (= pour un gain). — PLAT. Legg. 742 C : δανείζειν
ἐπὶ τόχῳ, prêter à intérêt. — Anab. IV, 4, 17 : o à ἠρώτων
αὐτὸν τὸ στράτευμα ὁπόσον τ᾽ εἴη καὶ ἐπὶ τίνι συνειλεγμένον, on
lui demanda quelle était la force de cette armée et pourquoi
on l'avait rassemblée.— Anab. V, 8, 18 : εἰ ἐπ᾿ ἀγαθῷ ἐχόλασα
τινα, si j'ai frappé quelqu'un pour son bien. — Cyr. I, 6,21:
οὐδὲ γὰρ δῶρα ἐπὶ τῷ αὑτοῦ καχῷ ἑχὼν οὐδεὶς λαμβάνει, car per-
sonne n'accepte volontiers des présents qui doivent lui nuire.
— Anab. VII,6, 16 : ἐπὶ τούτῳ, ὅπως, dans l'intention de. —
Pour ἐπὶ τῷ avec l'infinitif, cf. $ 121.
c) avec l'accusatif :
sur (à la question quo?) ou en montant le long de, sur
l'étendue de;
contre (idée d'hostilité);
vers quelque chose, pour (idée de but);
Prépositions à trois cas ἃ 89, 5-6. 357
pendant (un certain temps).
Anabh. III. 4, 35 : ἀναβῆναι ἐπὶ τὸν ἵππον, monter ἃ cheval.
— Anab. IIE, 1, 42 : ἰέναι ἐπὶ τοὺς πολεμίους, marcher contre
l'ennemi. — Cyr. V, 3, 50 : ἴτω τις ἐφ᾽ ὕδωρ, qu'on aille
chercher de l'eau. — Anab. VII, 3, 15 : στρατηγοὺς ἐπὶ det-
nvoy Σεύθης ἐκάλεσε, Seuthès invita les généraux à diner. —
Anab. IV, 3, 11 : φρύγανα συλλέγειν ἐπὶ πῦο, ramasser des
broussailles sèches pour faire du feu. — Cyr. 1, 2, 9 : ἔξεισι
βασιλεὺς ἐπὶ θήραν, le Roi sort pour la chasse. — Anab. VI,
6, 36 : θυομένῳ αὐτῷ ἐπὶ τρεῖς Ἡμέρας οὐκ ἐγίγνετο τὰ ἱερά,
Cléandre sacrifia pendant trois jours sans que les présages
lui fussent favorables. — XEN. de vectig. I, 4 : τὰ ἐπ᾽ ἐνιαυ-
τὸν θάλλοντά τε καὶ γηράσχοντα, les productions qui éclosent et
finissent chaque année.
Mots composés : ἐπι-γράφω, in-scribo;èn-Epyopuat, je vais
vers (eo ad); ἐφ-ίεμαί τινος, nitor ad aliquid; ἐπι-στρατούω
τινί, je fais une expédition contre quelqu'un; ἐπι-βουλή,
dessein hostile, embûche ; éri-opxos, parjure ; ol ἐπιγιγνόμενοι,
les descendants (ceux qui naissent après quelqu'un); ol ἐφ-
ἐστῶτες, prae-positi, prae-fecti (les préposés).
. 6. ὑπό flat. sub), sous.
a) avec le génitif:
sous (ordinairement avec le datif, en ce sens) et de dessous ;
sous la pression ou l'influence d'une personne = par ou
de (avec les verbes passifs, en parlant de la personne qui fait
l'action);
sous l'influence d'une chose (considérée comme la cause ou
le mobile de l'action du verbe) = par l'effet de.
PLAT. Apol. 18 B: σοφός ἀνὴρ, τά τε μετέωρα φροντιστὴς
χαὶ τὰ ὑπὸ γῆς ἅπαντα ἀνεζητηχώς, homme savant,qui recherche
ce qui se passe dans le ciel, et sonde les profondeurs de la
terre. — Hellen. II, 3, 23: ξιφίδια ὑπὸ μάλης εἶχον, ils
avaient des dagues sous l'aiselle. — Anab. VI, 4, 25: λαβὼν
βοῦν ὑπὸ ἁμάξης ἐσφαγιάσατο, Xénophon prit un bœuf d'atte-
358 Grammaire grecque.
lage et l'immola. — Anab. V, 1,15: ἀπέθανεν ὑπὸ Νικάνδρου (1),
Dexippe fut tué par Nicandre. — THUC. V, 50, 4: ὑπὸ τῶν
ῥαβδούχων πληγὰς ἔλαβεν, Lichas avait été frappé de verges
par les rhabdophores. — Cyr. III, 1, 22: δίκην δοῦναι ὑπό
τινος, être puni par quelqu'un. — Anab. VII, 7, 23: μέγα
μοι ἐδόχει εἶναι εὖ ἀκούειν ὑπὸ ἑξακισχιλίων ἀνθρώπων, je pensais
qu'il fimportait d'être loué par. la bouche de six mille
hommes. — Φιλεῖσθαι ὑπὸ τῶν γονέων, être aimé de ses parents.
— Anab. III, 4, 25: οἱ βάρβαροι ἐτόξευον ὑπὸ μαστίγων, les
barbares, grâce aux coups de fouet, lancèrent des flèches. —
THUC. V, 70: Λακεδαιμόνιοι βραδέως καὶ ὑπ᾽ αὐλητῶν πολλῶν
ἐχώρουν, les Lacédémoniens s'avançaient lentement et au son
d'un grand nombre de flûtes. — Anab. 1, 5, 5 : πολλὰ τῶν
᾿ ὑποζυγίων ἀπώλετο ὑπὸ λιμοῦ, beaucoup de bêtes de somme
vérirent de faim. — Cyr. VI, 1, 35: πολλὰ δακρύειν ὑπὸ
λύπης, de douleur fondre en larmes (prae dolore). — Cyr. I,
4, 15: οὐκ ἐδύνατο σιγᾶν ὑπὸ τῆς ἡδονῆς, Cyrus ne pouvait se
taire dans l'excès de sa joie.
δ) avec le datif: sous (à la question ubi?), en parlant du
lieu ou de la dépendance.
Anab, IV, 7, 10: προέτρεχεν ἀπὸ τοῦ δένδρου, ὑφ᾽ ᾧ ἦν, δύο
T τρία βήματα, Callimaque s'éloigna, en courant, de deux ou
trois pas, de l'arbre sous lequel il était ἃ couvert. — Hellen.
V, 2,41: ἀντιπαρετάξαντο ὑπὸ τῷ τείχει, les ennemis s'étaient
rangés sous les murs. — Cyr. VIII, τ, 6: οἱ κατὰ τὴν ᾿Ασίαν
ὑπὸ βασιλεῖ ὄντες, ceux qui obéissent au Roi, en Asie. —
Laches. 184 E: ὑπὸ παιδοτρίβη ἀγαθῷ πεπαιδευμένος, qui a
été formé à l'école d'un habile maître de gymnase.
c) avec l'accusatif : sous (à la question guo?),en parlant du
lieu ou de la dépendance; — vers (en parlant du temps, lat.
sub avec l'accusatif ).
I. Primitivement ἀποθανεῖν ὑπό τινος ne différait pas de ἀποθανεῖν ὑπό τινι
ou ὑπὸ χερσί τινος; car ὑπο (dans Homère ὑπαΐ), employé comme adverbe,
pouvait, à la question #17, se construire aussi bien avec le génitif (sous une
chose) qu'avec le datif remplaçant un locatif primitif pour préciser davantage
le rapport ou la circonstance de licu.
Prépositions improprement dites $ 90. 359
Anab. I, 10, 14: Κλέαρχος οὐχ ἀνεβίβαζεν ἐπὶ τὸν λόφον,
ἀλλ᾽ ὑπ᾽ αὐτὸν στίσας τὸ στράτευμα πέμπει Λύχιον ἐπὶ τὸν
λόφον, Cléarque ne monta point la colline avec ses troupes,
mais, les rangeant au pied, il envoie Lycius reconnaître les
hauteurs. — Anab. IV, 7, 8: ἀπῆλθον ὑπὸ τὰ δένδρα ἄνθρωποι
ὡς ἑβδομήχοντα, environ soixante-dix hommes se portèrent
sous les arbres. — Anab. I, 8, 27: ἀχοντίζει τις αὐτὸν ὑπὲ
τὸν ὀφθαλμόν, quelqu'un atteint Cyrus d'un coup de javelot
au-dessous de l'œil.— THUC. I, 110, 1: Αἴγυπτος πάλιν ὑπὸ
βασιλέα ἐγένετο, l'Égypte retomba sous la domination du roi.
— PLAT. Resp. 348 D: δύνανται πόλεις τε καὶ ἔθνη d/-
ἡρώπων ὑφ᾽ ἑαυτοὺς ποιεῖσθαι, ceux qui sont capables de réduire
sous leur domination des villes et des nations. — THUC. I,
100, 3: ὑπὸ τοὺς αὐτοὺς χρόνους, vers la même époque. —
THUC. I, 115, 4: ὑπὸ γύχτα, ἃ l'entrée de la nuit (sub noctem).
REMARQUE. — On trouve aussi γίγνεσθαι ὑπό τινι, fomber au pouvoir
de g. gn et ποιεῖσθαι ὑφ᾽ ἑαυτῷ, sowmettre à sa puissance ; on peut com-
parer cette construction à τιθέναι ἐν, meffre au rang où au nombre de.
— LysiAs XXVI, 22. — HELLEN. Il, 3, 46.
Mots composés : ὑπόδημα, sandale(ce qu'on attache sous
le pied); ὑπο-στῆναι xivôuvoy, sub-ire periculum ; ὑφ-ορᾶν,
su-spicari; ὕπτοπτος, suspectus (ὑποπτεύω, suspicor) ; ὑπο-
πέμπω, j'envoie secrètement, sub-mitto; Ür-xyw (intransitif),
je m'avance doucement ; ὑπο-γελᾶν, sub-ridere ; ὑπο-
στρατηγός, commandant en second.
8. 90. D. — PRÉPOSITIONS IMPROPREMENT DITES.
I — AVEC LE GÉNITIF.
SENS ADVERBIAL AVEC LE GÉNITIF.
1. ἐυθύ tout droit tout droit vers ou sur
2. ἐγγύς | prés de la, \dans le voisinage de,
3. πλησίον || à proximité ! près de
_$ 90
360 Grammaire grecque.
SENS ADVERBIAL AVEC LE GÉNITIF,
4. πόρρω et || en avant, dans le| loin dans où loin de. —
πρόσω | lointain, loin PLAT. Apol. 38 C : ὁρᾶτε
δὴ τὴν ἡλικίαν, ὅτι πόρρω
ἤδη ἐστὶ τοῦ βίου, θανάτου
δὲ ἐγγύς, considérez mon
âge, je suis bien avancé
dans la vie et proche de la
mort (litt. : mon âge est)
5. χωρίς isolément, ἃ part| séparément de, abstraction
J'aite de, sans
6. πλήν par exception excepté (lat. praeter), ct.
8 131, 64.
γ. ἔμπροσθεν | par devant | devant (ordinairement en
parlant du lieu)
8. ὄπισθεν | par derrière, en-| derrière (lat. post)
(κατόπισθεν, suite
ATOT-LY)
9. μεταξύ | dans l'intervalle |
(en parlant du lieu), |lentre (en parlant du lieu
cependant(en par- | ou du temps)
lant du temps |
10. ἐντός (1) | ἃ l'intérieur(ubi?;\ dans l'intérieur de, dans le
(lat. intus) domaine de, dans l'espace
de (lat. inträ, en parlant
du temps et du lieu)
11. εἴσω a l'intérieur, vers| dans l'intérieur de (quo?)
le dedans (quo?)
(lat. intro)
12. ἐκτός dehors (ubi?) (lat.| en dehors de, hors du do-
foris) maine de, libre de, ἃ l'ex-
ception de
1. διαμέσως, au milieu de, avec le génitif, préposition jusqu'ici inconnue, 56-
rencontre dans une inscription de l’an 347 avant J.-C, : διαμέσως τῆς oxsuo-
θήχης, au milieu du garde-meuble. Cf. MEISTERHANS, Gram. der À. 1,
ὃ 49, 4. (Tr.)
Prépositions improprement dites $ 90. 361
SENS ADVERBIAL. AVEC LE GÉNITIF,
13. ἕξω dehors (lat. foras | hors de, mais ordinairement
ou foris) il a le sens de ἐχτός (en par-
lant du temps : au-delà de)
14. ἐναντίον |vis-d-vis,au-devant| en face d'une personne, sous
(de l’adj. les yeux de quelqu'un
ἐναντίος) (lat. coram)
15. xat-avtt- | en face yis-a-vis d’{un lieu)
χρύ (1) |
16. πέραν de l'autre côté. | 46 l'autre côté (du fleuve),
au-delà de (lat. trans)
REMARQUE. — SR S
: vis-à-vis d’un lieu situé sur
Fo et ἘἘ ΟΜ ΟΕ l’autre rive gs
κατ-αντι-πέρας
17. πέρᾳ au-delà, plus loin| par de la (la mort)
(πέρα) fau comparatif] (lat. ultra)
περαιτέρω, ulte-
rius) |
18. λάθρα secrètement, en ἃ Fins deftat εἰαπὴ
19. χρύφα Î cachette
20. χάριν en faveur de quelqu'un,
(accusatif pour l'amour de, à cause
de «χάρις, de (se place ordinairement
gratia) après son régime, cf. ἕνεκα
δ. 87,6). Ex.: πατρὸς χάοιν,
patris gratiä, σὴν χάριν,
tua gratid
21. δίχην selon l'usage de, à la ma-
(accusatif de nière de, comme (cf. lat.
δύκη, usage, instar).
tradition,
droit)
1. Au lieu de ἀπαντιχρύ, καταντικρύ, les inscriptions attiques portent
ἀπαντοχρύ, καταντοχρύ, et, avec transposition du , ἁπαντροχύ et χαταντροχύ.
Cf. MEISTERHANS, Gram. der À. Z., $ 49, r et O. RIEMANN, Rev. de Phil.,
IX, p. 182. (Tr.)
362 Grammaire grecque.
II. — AVEC LE DATIF.
SENS ADVERBIAL AVEC LE DATIF
22. ἅμα |'en mémetemps | en même temps que, Fe”
23. ὁμοῦ | ensemble .] avec (lat. una cum) 2C.
Actif $ 91, r. 363
VERBE.
A.— VOIX DU VERBE.
8 91. — ACTIF.
1. Un certain nombre de verbes actifs s'emploient comme
transitifs ou intransitifs. Ex. :
SENS TRANSITIF. SENS INTRANSITIF.
a) ἐχλείπειν, abandon- — cesser, faire défaut
ner
ἀπαγορεύειν, refuser, — se lasser, se décourager
interdire |
πράττειν (parf. πέ- — πράττειν, (parf. πέπραγα), se trouver
rpaya), faire, exé- |
cuter
ἔχειν, avoir, tenir — s'arrêter, se comporter, se trouver
(χαλῶς ἔχειν, aller bien; χαλεπῶς
ἔχειν = “χαλεπαίνειν, être indisposé
contre quelqu'un; ἀπείρως ἔχειν
τινός, être dans l'ignorance d'une
chose; ἀπέχειν, être éloigné de;
προέχειν, sélever au-dessus de)
δὴ ἐλαύνειν, conduire, — (s.-ent. τὸν {rnov), aller à cheval
s'avancer, pousser
αἴρειν, lever — (s.-ent. τὰς oxnvas), lever le camp,
(s.-ent. τὰς dyxüpas), lever l'ancre
ἄγειν, conduire — (s.-ent. τὸ στράτευμα), s'avancer
γαταλύειν, délier,ter- — (s.-ent. τοὺς ἵππους), dételer, s'arré-
᾿ς miner ter, se reposer, loger
ἔχειν, tenir — (s.-ent, τὴν ναῦν), faire voile (—gou-
verner un navire)
προσέχειν, attacher — {s.-ent. τὴν ναῦν), aborder ; (s.-ent.
τὸν γοῦν), faire attention ($ 85, 3)
τελευτᾶν, finir — (s.-ent. τὸν βίον), mourir.
364 Grammaire grecque.
c) Plusieurs verbes transitifs peuvent s'employer aussi intran-
sitivement, mais seulement dans quelques-uns de leurs
composés :
SENS TRANSITIF. SENS INTRANSITIF.
φέρω, je porte — διαφέρειν, différer de,se distinguer de;
— συμφέρει, il importe
βάλλω, je jette ῥα μεταβάλλειν, changer (mutari), se
tourner ; ἐσβάλλειν et ἐμβάλλειν, se
jeter dans (en parlant d'un cours
d'eau), faire irruption dans (un
pays); προσβάλλειν, se porter con-
tre, s'approcher de (τῷ τείχει, du
rempart)
ἕημ!, je lance — ἐξιέναι, se déverser dans; ἀνιέναι, se
relâcher
δίδωμι, je donne «-- ἐνδιδόναι, céder {cedere), ἐπιδιδόναι,
croître, faire des progrès.
μίγνυμι, je mêle --- προσ- et συμμιγνύναι, se rencontrer,
en venir aux mains.
REMARQUE. — D'autre part, un certain nombre de verbes intransi-
tifs qui marquent mouvement, en formant des verbes composés avec
des prépositions, deviennent transitifs, surtout au sens figuré (cf. ὃ 83,4).
d) Un certain nombre de verbes actifs s'emploient intransi-
tivement, seulement à quelques temps, surtout au parfait (au
parfait premier et au parfait second), et à l’aoriste second,
cf. 8 68.
2. L'actif a quelquefois un sens causatif, c.-à-d. qu'il ex-
prime une action que le sujet du verbe n'accomplit pas lui-
même, mais fait accomplir par un autre. (Quod quis per alium
Jecit, ipse fecit.)
Anab. I, 4, 10 : Κῦρος one τὸν παράδεισον χαὶ τὰ βασί-
λεια κατέχαυσεν, Cyrus rasa le parc et bräla le palais (c.-à-d.:
fit raser οἵ brûler). — Anab. IV, 4, 5 : προπέμψας Eounvea
+
εἶπεν ὅτι βούλοιτο διχλεγθήναι τοῖς ἄρουσιν, Tiribaze envoya
χ ΘᾺ )
Moyen ὃ 92, :. 365
en ayant un interprète pour annoncer qu'il voulait conférer
avec les chefs (litt. : et il (Tiribaze) fit annoncer). Cf. CORN. N.
Con. 5. 4: Conon complures pauperes mortuos suo sumptu
extulit.
δ 92. — MOYEN.
Le moyen marque une action, que le sujet accomplit en
vue de lui-même ; il a donc le sens réfléchi. Dans beaucoup de
verbes, le moyen manque complètement.
1. Le plus souvent, le moyen s'emploie, quand le sujet fait
une chose pour lui-même ou dans son propre intérêt (moyen
indirect).
a) προβάλλομαι τὴν ἀσπίδα, je tiens mon bouclier devant
moi (pour me protéger);
μεταπέμπομαί τινα, J'envoie chercher quelqu'un, c.-à-d. je
fais venir quelqu'un chez moi;
ἵστασθαι, στήσασθαι, placer, établir pour son propre
compte ;
εὑρέσθα!,, trouver pour soi, c.-à-d. obtenir ;
καταλέγεσθαι, choisir pour soi (p. ex. des soldats);
φυλάττομαί τινὰ (1), j'observe quelqu'un dans mon intérét,
je ne le perds pas de vue pour l'empêcher de me nuire = je
me mets en garde contre quelqu'un ;
äroréunesla., renvoyer quelqu'un d'auprès de soi, con-
gédier ;
τρέψασθαι τοὺς πολεμίους, détourner de soi les ennemis =
les mettre en fuite (hostes in fugam vertere) ;
προΐεσθαι, repousser loin de soi = abandonner, livrer en
proie ; |
ἀμύνεσθαί τινα, repousser quelqu'un, se défendre contre
quelqu'un, se venger de quelqu'un ;
1. S'observer soi-même, se dit: φυλάττειν ἑαυτόν. — Gorg. 480 À : δεῖ
αὐτὸν ἑαυτὸν μάλιστα φυλάττειν ὅπως μὴ ἀδιχήσει, #7 fasef s'observer soi-même,
pour ne point conmettre d'infusiter.
$ 92
366 Grammaire grecque.
ἀποδίδοσθαί τι, donner quelque chose dans son intérét (pour
de l'argent) τῷ vendre ;
τίθεσθαι τὴν ψῆφον, donner son suffrage ;
ἀποφαίνομαι (τὴν γνώμην), j'expose mon opinion ;
ἀποδείκνυμαι et ἐπιδείχνυμαι (τὴν παιδείαν), je montre mon
éducation ;
ἐπαγγέλλομαι, j'annonce que je Suis disposé à donner = je
promels ;
προσποιοῦμαι, 76 m'attribue quelque avantage = je feins de ;
ποιεισῆχί τινα φίλον, se faire un ami de quelqu'un, mais
_aussi : s’imaginer avoir quelqu'un pour ami = le tenir pour
son ami ; (ποιεἰσθαί τινα περὶ πολλοῦ, tenir quelqu'un en haute
estime, $ 89, 14).
δ) Γιοάφειν νόμους, proposer des lois (en parlant du légis-
lateur) ;
γράφεσθαι νόμους, se donner des lois (en parlant du peuple; ;
γράφομα!: τινα, j'inscris quelqu'un dans mon intérét, c.-à<d.
76 porte son nom dans un acte d'accusation, par conséquent =
Jj'accuse quelqu'un, j'intente une accusation contre quelqu'un ;
"Acyw, je fais le premier une chose, à laquelle d'autres
devront prendre part, ou que d'autres devront continuer
— je suis le premier, je commande;
ἄρχομαι, 76 commence pour moi, je ne fais que commencer
ἃ agir (1).
Αἰἱρω(έω), j'enlève ; αἱοοῦμαι, je prends pour moi, je choisis;
τιμωρῶ (ἕω) τινι, je viens au secours de quelqu'un, je le
défends, je le venge, (τιμωρός, vengeur) ; τιμωροῦμαί τινα, 76
me secours moi-même, je me venge de quelqu'un, je le châtie
fulciscor aliquem).
Cyr. I, 2, 8: φέρονται otxoev ἄοτον, les enfants apportent
de chez eux du pain; ibid. ἀπὸ τοῦ ποταμοῦ ἀρύσασθαι,
1. Anab. 1, 6, 5: Κῦρος npye τοῦ λόγου ὧδε, Cyrus ouvrit ainsi la déli-
bération, à laquelle tous devaient prendre part ; au contraire III, 2, 7: τοῦ
λόγου ἤρχετο ὦδε, signifie : #/ commença ainsi son discours.
Moyen ὃ 92, 1-2. 367
(pour) puiser de l'eau à la rivière. — Cyr. VII, 4, 16:
χατεστρέψατο μὲν Φρύγας, ὑποχειρίους GE ἐποιήσατο ᾿Αραβίους,
: Cyrus subjugua les Phrygiens, et réduisit les Arabes sous
sa domination. — Anab. IV, 5, 28: Ξενοφῶν τὸν ἄρχοντα
τῆς χώμης ταύτης σύνδειπνον ἐποιήσατο, Xénophon fit souper
avec lui le magistrat de ce village. — LYSIAS 1, 6 : γυναῖκα
ἠγαγόμην εἰς τὴν οἰκίαν, je me mariai (uxorem duxi). — Cyr.
VII, 3, 5 : ταῦτα ἀκούσας ὁ Κῦρος ἐπαίσατο τὸν μηρόν, ἃ ce
récit, Cyrus se frappa la cuisse. --- Anab. V, 5, 13: τὰ
σώματα ἐσωσάμεθα καὶ τὰ ὅπλα, nous ayons sauvé notre vie et
nos armes. — Anab. VII, 4, 16: εὐθὺς ἐχπηδῶσιν ésrasuévor
τὰ ξίφη, aussitôt les soldats s'élancent dehors, l'épée à la main.
REMARQUE I. — Dans les antithèses, pour plus de clafté, on ajoute
au moyen le pronom réfléchi. — DEM.XVII1,66 : τί τὴν πόλιν, Αἰσχίνη,
προσῆχε ποιεῖν, ἀρχὴν καὶ τυραννίδα τῶν Ἑλλήνων ὁρῶσαν ἑχυτῷ χατασ-
χευαζόμενον Φίλιππον; que devait faire notre ville, Eschine, en voyant
Philippe marcher à l'empire, à la domination de la Grèce ἢ
REMARQUE II.— Le moyen indirect a quelquefois un sens causañif,
et par conséquent,exprime une action, que le sujet fait accomplir dans
son propre intérêt par un autre, ex.: παρχτίθεμαι, je ne fais servir (à
table) ; — δανείζω, 7e prête (de l'argent) à sntérêt, δανείζομαι, je me
fais prêter à intérêt, jemprunte; — 150 (-0w), je loue (à un autre),
μισθοῦμα!, je me fais louer ; — τίνω, je paie, j'expie, τίνομαί τινα, je fais
expier à quelqu'un, je punis quelqu'un. — Cyr. 1, 6, 2: ἐγὼ γάρ σε
ταῦτα ἐδιδαξάμην, je ai fait enseigner ces choses, dit Cambyse à Cyrus.
— Memor. IV, 4, 5: βούλεταί (tic) ἢ αὐτὸς μαθεῖν τὸ δίχαιον ἢ υἱὸν ἢ
οἰκέτην διδάξασθαι, on veut apprendre soi-même la justice ou la faire
enseigner à son fils ou à son serviteur. — Cyr. I, 3, 17 : ποιήσασθαι
χιτῶνα À πρίασθαι, se faire faire ou s'acheter une robe.
REMARQUE III. — Si le sujet est au f/#riei, le moyen peut expri-
mer une idée de réciprocité, — LysIAS XXXII, 4: τὴν μὲν ἀφανῆ οὐσίαν
ἐνείμαντο οἱ ἀδελφοὶ, τῆς δὲ φανερᾶς ἐχοινώνουν, les deux frères parta-
gèrent le mobilier, et pgéraient en commun les biens-fonds.
2. Plus rarement, le moyen s'emploie quand l'action du
verbe s'exerce directement sur le sujet (moyen direct). Cet
emploi du moyen est limité à un petit nombre de verbes, dont
les plus usités expriment une action du sujet sur son propre
COrps.
Grammaire grecque.
παύσας τ 0.0..........ὄ.ὄὺὲ.ὕ..
oo θϑ0τΆ5΄ΠοΠΠΠ6ὖὖῸΠῸῸὖ6ᾷΦ0Φ.....-.τὦἢ 62 1..Ὅ0ΘὍὥὍὕὍὦ2ὋὉΣ5Ω20ΒΣΖ;τὥὕδσϑὔὉ................
α)
δ)
Λοῦσθαι (1), se baigner (lavari)
ἀλείφεσθαι, χρίεσθαι, oindre son
corps (ungi)
κοσμεῖσθαι, se parer (ornari)
στεφανοῦσθαι, se couronner (co-
ronari)
xx\urtesx,s'envelonper(indui)
συσχευαζεσθα', se préparer,
παρασχευάζεσθαι, s'équiper,
(aecingi, or-
nari)
ἵστασθαι, se placer (aor. στῆναι)
τάττεσθαι, se ranger, se mettre
en ordre de bataille
l'evw, je fais goûter,
παύω, je fais cesser,
λαυνῇάνω,
1.chez les Attiques, intrans.:
Je suis caché ;
2.dans Homère:
je fais oublier
ἅπτω, J'attache
ἵεσθαι, se jeter, fondre
(sur), se hâter
ἐπιτίθεσθαι, sibi imponere
aliquid ou se imponere
alicui = instare alicut,
attaquer ;
ὀρέγεσθα: τινος, s'étendre
vers quelque chose, con-
voiter ;
ἔγεσθαί τινος, s'attacher à
quelque chose, y confi-
ner ;
ἀπέχεσβαί τινος, se tenir ἃ
l'écart de, s'abstenir de
quelque chose ;
ἀπόλλυμαι, je me détruis,
76 me perds;
PE je m'aide,
Gvivauat | je tire profit.
γεύομαι, je goûte (moi-même)
παύομαι, 76 cesse (moi-même)
ἐπιλανθάνομαί τινος, j'oublie
quelque chose
ἅπτομαί τινος, je m'attache à
quelque chose,je m'occupe de
yauv (-éw), je prends pour
femme (uxorem duco)
γαμοῦμαί τινι, 76 me marie à
un homme (nubo alicui)
auodua τὴν θυγατέρα τινί,
comme père,je donne ma
fille en mariage ἃ quel-
qu'un.
1. λοῦσθαι forme attique, au lieu de λούεσθαι. (Tr.)
Moyen $ 92, 2-3. 369
REMARQUE I. — On trouve aussi le moyen direct, employé dans un
sens causalif. — Hellen. 11, 4, 8: ἐκέλευον ἀπογράφεσθαι πᾶντας, τὸν
δ᾽ ἀπογραψάμενον ἐξιέναι χ.τ.λ., “ἧς ordonnèrent à tout le monde de s'in-
scrére (litt.: de se faire enrûler) ; gzand on avaif donné son nom, on
devait sortir, etc.
REMARQUE II. — Généralement, on rend le sens du moyen direct
par l'acéif avec le pronom réfiéchi ; quelquefois même, pour la clarté
l’on ajoute au moyen le pronom réfléchi. — PLAT. Apol. 33 B:
ὁμοίως καὶ πλουσίῳ καὶ πένητι παοέχω ἐμαυτὸν ἐρωτᾶν, je permets égale-
ment au riche et au pauvre de m'interroger. — Anab. I, 8, 29 : ot μέν
φασι βασιλέα χελεῦσαί τινα ἐπισφΐξαι αὐτὸν ᾿Αρταπάτην) Κύρῳ, ot δ᾽ ἑαυτὸν
ἐπισοξχσθαι σπασάμενον τὸν ἀχινάχην, les ans prétendent que le ro;
ordonna à l’un de ses soldats d'égorger Artapate, d'autres que celui-ci
dira son cimeterre et s'égorgea lui-même.
REMARQUEÏIII. — Dans beaucoup de cas où, en français, nous nous
servons de verbes réfléchis équivalant, pour le sens, à des verbes in-
transitifs, on emploie, en grec, le fussif (passif à sens moyen, cf. ὃ 67,4).
Ex. : χινηθῆναι, se meltre en mouvement; ἀθοοισθῆναι, se rassembler;
ἀπαλλαγῆναι, s'éloigner; συνεθισθῆναι, s'accoutumer; σωθῆναι, se sauver
(au contraire σώσασθαι, sawver quelque chose pour soi). — Crito 44B:
ἔτι καὶ νῦν ἐμοὶ πείθου καὶ σώθητι, / ex est femps encore, suis mes conseils
él sauve-foi. — Quelques-uns de ces verbes passifs à sens moyen peu-
vent même se construire avec un complément à l’accusatif. Ex. : œio-
χυνθῆναί τινα, rougir de quelqu'un, — φοβηθῆναί τινα, redouter quelqu'un,
— χαταπλαγῆναί τινα, avoir peur de quelqu'un, cf. ὃ 83,2 c.
REMARQUE IV. — D’autres fois, aux verbes réfléchis que nous em-
ployons en français, correspondent, en grec, des verbes actifs à sens
intransitif, cf. ὃ 91, 1.
3. Enfin, le moyen s'emploie pour indiquer que le sujet
contribue de son énergie et de ses ressources, à l'action du
verbe (moyen dynamique) (1).
Παρέχω, je procure; παρέχομαι, je donne de mes propres
moyens.
συμβάλλομαι, je contribue de mes propres ressources.
1. Ainsi s'explique l'emploi du futur moyen d’un grand nombre de verbes
actifs, $ 67, 1.
GRAMMAIRE GRECQUE. 24
370 Grammaire grecque.
λύω, je délie, je délivre; λύεσθαι, délivrer à ses frais, ra-
cheter (1).
ἐχδιδόναι, donner, livrer (de chez soi); ἐκδίδοσθαι θυγατέρα,
donner sa fille avec une dot, la marier.
λαμβάνω, je prends ; λαυβάνεσῆχί τινος, ἐπιλαμβάνεσθα' τινος,
_je saisis, je tiens fortement quelque chose.
σχοπεῖν, regarder ; σχοπεῖσθαι, considérer attentivement,
examiner, méditer.
θύειν, sacrifier ; θύεσθαι, sacrifier pour connaître l'avenir.
πόλεμον ποιεῖν, provoquer, susciter une guerre (comme tiers)
(bellum movere); πόλεμον ποιεῖσθαι, faire une guerre avec ses
propres ressources (bellum gerere), périphrase expressive pour
πολεμεῖν; — ποιεῖσθα' sert à former beaucoup de périphrases
de ce genre, ex. : χατηγορίαν, ἀπολογίαν, ἐπιμέλειαν, διατριβὴν,
δεῖπνον, εὐχὴν ποιεῖσθαι.
_ REMARQUE I. — γίνεσθαι sert de passif au moyen dynamique ποιεῖ-
σθαι, — Anab. IV,1,10: ὅλην τὴν ἡμέραν À ἀνάβασις αὐτοῖς ἐγένετο,
celte ascension leur avait pris la journée entière.
REMARQUE II. — Quelques verbes intransitifs ont également un
moyen dynamique : στρατεύειν, entreprendre une campagne (en parlant
du chef de l'expédition, Anab. II, 1, 14); στοατεύεσθαι, fre sous Les
drapeaux (en parlant du soldat, Anab. III, 1, 10).
πολιτεύειν, être ciloyen (Anab. III, 2, 6) ; πολιτεύεσθαι, s'occuper des
affaires politiques (Cyr. 1, 1,1).
πρεσβεύειν, étre ambassadeur (Anab. VII, 2, 23); πρεσβεύεσθαι, πέρο-
cier comme ambassadeur (souvent en parlant d’un gouvernement : /aire
négocier par des ambassadeurs, sens causatif, Thuc. 1, 67, 2).
βουλεύειν, éfre conseiller (Memor. 1, 1, 18); βουλεύεσθαι, délibérer,
examiner.
συμβουλεύω τινί, je donne des conseils à quelqu'un; συμβουλεύεσθα' τινι,
délibérer avec quelqu'un, le consulter. —Anab.1l, 1, 16: συμβουλευόμεθά
σοι τὶ on ποιεῖν πεοὶ ὧν λέγεις, σὺ οὖν πρὸς θεῶν συμβούλευσον ἡμῖν, 6 τι
σοι δοχεῖ κάλλιστον εἶναι, nous Le consultons sur le parti que nous devons
I. Λύεσθχι peut enrore être regardé comme un moyen fndirect, puisque
l’acheteur acquérait un droit sur la personne de l'individu acheté, cf. DEM. LIII,
11: οἱ vonuot χελξύουσ' τοῦ λυσαμένου ἐκ τῶν πολεμίων εἶναι τὸν λυθέντα, ἐὰν
μὴ ἀπολιδῷ τὰ λύτοχ, aux termes de la loi, le prisonnier de guerre reste la
propriété de Pacheteur, s'il ne faie sa rançon.
Passif ὃ 93, r. 371
prendre d'après ton message. Au nom des dieux, Phalynus, conseilie-
nous ce qui te semble le plus honorable.
ταμιςύειν, éfre intendant, administrateur; Fe agir en bon
économe (888: 1, 5, 18).
$ 93. — PASSIF,
1. Ce qui, dans la construction active, est à l'accusatif
comme complément direct, devient le swjet dans la con-
struction passive et par conséquent se met au nominatif.
REMARQUE I.— Une particularité remarquable de la langue grecque,
c’est que même des verbes intransitifs, c.-à-d. des verbes qui se con-
struisent avec le génitif ou le datif, ont un passif, qui peut prendre
pour sujet ce complément indirect. Tels sont les verbes suivants :
a) ἄρχω, je commande à, je règne sur
χαταφρονῶ (-Éw), je méprise, je dédaigne Ces verbes se construisent
καταγελῶ (-&w), je me ris de, je raille tous avec le génitif.
ἀμελῶ (-Éw), je néglige.
δ) πιστεύω, je me fie à, je crois
ἀπιστῶ (-lw), je me défie de
φθονῶ (-Éw), je porte envie à, j'envie
ἐπιβουλεύω, je tends des pièges à
ἀπειλῶ (-Éw), je fais des menaces à, je menace Le datif
ἐγκαλῶ (ἕω). j'accuse tous avec le :
ὀνειδίζω, je reproche
ἐπιτιμῶ (-w), id.
πολεμῶ (-éw), je fais la guerre à,
Cyr. 1, 6, 8 : δεῖ τὸν ἄρχοντα τῶν ἀρχομένων διαφέρειν, le prince doit se
distinguer de ses sujets. — Anabh. V, 7, 12 : ὥρα βουλεύεσθαι, μὴ κατα-
φρονηθῶμεν, #7 est temps de prendre des mesures, si nous ne voulons pas
appeler le mépris sur nous. — ISOCR. 1, 29 : μίσει τοὺς χολαχεύοντας
ὥσπερ τοὺς ἐξαπατῶντας " ἀμφότεροι γὰρ πιστευθέντες τοὺς πιστεύσαντας
ἀδικοῦσιν, λαΐς les flaiteurs non moins que les imposteurs : les uns et les
autres portent préjudice à ceux qui des croient. — Memor. IV, 2, 35 :
πολλοὶ διὰ τὸν πλοῦτον ἐπιβουλευόμενοι ἀπόλλυνται, beaucouh périssent
victimes des οριῤῆελός que leur attirent leurs richesses. — THUC. I, 37,1
οἱ Κερχυραῖοι οὐκ εἰκότως πολεμοῦνται (ὑπὸ τῶν Κορινθίων), la guerre que
nous (Corinthiens) faisons aux Corcyréens est ἐμ 7μ512.---.ι Cf.en français:
nous sommes obéis, forme passive de obéir à.
REMARQUE II. — Au passif, les verbes signifiant confer quelque
chose à quelqu'un peuvent prendre pour sujet le nom de la personne
qui, dans la construction active, se met au datif, tandis que le nom
de la chose, c.-à-d. le complément direct du verbe actif, reste à
Ces verbes se construisent
δ 93
372 Graramaire grecque.
l’accusatif; tels sont les verbes : ἐπιτάττω, ἐπιτρέπω, πιστεύω. — T HUC.
I, 140, 5 : ἀλλο τι εῖζον εὐθὺς ἐπ'ιτχ θήσεσθε, vous recevres aussitôt quel-
que injonction plus forte. — THUC. 1, 126, 11 : οἱ τῶν ᾿Αθηνχίων ἔπιτε-
τραμμένοι τὴν φυλάχήν, ceux des Athéniens à qui la garde (de l’acropole)
avait été confiée (par analogie avec la construction : ἐπιτετραμμένοι
ἐπιτροπήν τινα, chargés de quelque gestion, νου. ὃ 83, 10).
REMARQUE III. — Pour la construction passive des verbes qui ont, |
à l'actif, un double accusatif, cf. ὃ 83, 6.
REMARQUE IV. — Les verbes qui, à l'actif, ont pour complément
direct le nom de la fartie du corps affectée directement par lPaction
du verbe, peuvent, dans la construction passive, prendre pour sujet le
nom même de la personne, tandis que le nom de la partie reste à l’accu-
satif; cet accusatif est un accusalif de relation. — Anab. 11,6,1:
ἀποτμηθέντες τὰς χεφχλὰς ἐτελεύτηταν, les généraux eurent la tête tran-
chée (à côté de la construction active: Anab. III, 1, 17: τοῦ ἀδελφοῦ
ἀπέτεμε τὴν κεφαλὴν χαὶ τὴν χεῖρα, le roi a fait couper La tête et la main
de son frère). — Anab. IV, 7,4: ἔδειξεν αὐτῷ συντετριμμένους ἀνθρώπους
χαὶ σχέλη καὶ πλευρᾶς, Chrrisophe montra à Xénophon des hommes qui
avaient les jambes et les côtes brisées. — Cf. ὃ 83, 11.
REMARQUE V. — Les verbes transitifs qui, à l'actif, ont un double
accusatif, celui du complément direct et celui d’un nom de même racine
ou de même sens que le verbe, ne peuvent, dans la construction passive,
prendre pour sujet que le complément direct ; le nom qui exprime l'idée
du verbe reste à l’accusatif. Cf. καὶ 83, 10. — Au contraire, l’on trouve
quelquefois des verbes infransitifs, mis au passif, et ayant pour sujet
le nom qui exprime l’idée du verbe, comme si ce nom, dans la construc-
tion active, était complément direct. — Memor. III, 5, 10 : οἱ πόλεμοι
οἱ ἐπὶ Θησέως πολειηθέντες, les guerres livrées du temps de Thésée (ex-
pression plus énergique que s’il y avait γενόμενο!). — Laches 187 B :
ὁ 2110008 χινδυνεύεται ἐν τοῖς υἱέσι, VOUS eXDOSES aux premiers COUS VOS
propres enfants.— On rencontre même des parficipes passifs de verbes
intransitifs semblables, traités comme des μον neutres. — DEM.
XXVIII, 265 : ἐξέτατον τοίνυν mas ἄλληλα τὰ σοὶ χἀμοὶ βεβιωμένα, com -
pare donc ἐὰ conduite et la mienne. — Anab. V, 8, 20 : μικρὰ auaptr-
θέντα, des fautes ou des erreurs légères.— DEM. I, 28 : αἱ τῶν πεπολιτευ-
μένων εὔθυναι, les comptes de la gestion politique. — AESCHIN. IL, 4 :
τῶν σεσιυφοονημένων ἐν τῷ βίῳ μοι γάριν ἀπειληφέναι νομίζω, la sagesse
dont j'ai fait preuve dans ma vie m'a valu, je crois, celle reconnais-
sance.
REMARQUE VI.— Les verbes μέγαρο, en grec, n’ont pas de
construction passive personnelle, analogue à la construction latine :
Passif $ 93, 1-5. 373
_———
ilur (on va), ventum est (on est venu ou l'on vint); mais le grec a les
constructions impersonnelles : λέγεται, on dit; ἀγγέλλεται, on annonce;
ὁμολογεῖται, on reconnaît. ΝΟΥ. ὃ 120, 1 Rem. 3. .
2. Le sujet du verbe actif {transitif) devient complément
indirect dans la construction passive; s'il désigne un être
animé, il se met au génitif avec ὑπό (plus rarement avec παρά,
après les verbes signifiant donner, envoyer, manifester); s'il
désigne une chose, il se met au datif.
REMARQUE.— Pour l'emploi du datif de la personne qui fait l’action,
avec le parfait passif, νου. ὃ 85,4 c; pour ἀπό avec le passif, νου. $ 87,
2 Rem.
. 3. Non seulement les verbes actifs, mais encore les verbes
que nous avons appelés déponents moyens, ont un passif.
Ex. : αἱρεθῆναι, être choisi (εἐλέσθαι, choisir), — peraneuchrvn,
étre mandé, — βιασθηναι, être vaincu, — χκτυβῆνα",, être ac-
quis, — ἐργασῇηναι, être bien travaillé, — αἰτιαθῆναι, être
regardé comme responsable de, — ψυηρισθῆναι, étre décidé
par suffrage, — ἰαθῆναι, être guéri, — GeyViva, être reçu,
accueilli (8 67, 2)..
4. Beaucoup de verbes passifs ont le sens intransitif (νου.
8 68, et 8 67, 4). Ex.: ἀγνυσῆχ', ἀγήῆναι, se briser, s'en aller
en morceaux ; ἐνεχθῆναι, se hâter, voler [volare); λειςθηνχί
τινος, rester en arrière de, le céder à, être inférieur ἃ.
5. Le passif de certains verbes transitifs n'étant point ou peu
usité, on y supplée par l'emploi de verbes actifs à sens intran-
sitif que l'on construit comme des verbes passifs, avec ὑπό.
Ainsi :
εὖ πάσγω, je suis bien traité, sert de passif à εὖ ποιῶ, je fais
du bien a,
εὖ ἀχούω, je suis loué (litt.: je suis l'objet de propos favo-
rables, de la part de), sert de passif à εὖ λέγω, je dis du bien
de (δ 83, 7 Rem. 1),
πίπτω, je suis banni sert de passif à βάλλω, je bannis,
φεύγω, je suis poursuivi en justice, accusé, exilé, sert de
passif à ὀιώχω, je poursuis en justice, j accuse,
374 Grammaire cb
ἀποφεύγω,76 suis absous [18 gagne mon procès), sert de passif
à ἀπολο: j'absous, j'acquitte,
ἁλίσκεσθαι, perdre son procès (litt.: être convaincu de, être
᾿ condamné pour), sert de passif à αἱρεῖν, convaincre de, con-
damner pour,
ἀποθνήσχω, je fue,sert de passif à ἀποχτείγω,
δίκην δοῦναι, étre puni, sert de passif à ζημιοῦν, punir.
ISOCR. VI, 41 : οὐδὲν οὕτω δεινόν ἐστ'ν ὡς τὸ καχῶς ἀχούειν
ὑπὸ τῶν πολιτῶν, rien n'est si terrible que d'être diffamé par
ses concitoyens. — Hellen. IV, 8, 20: ἦλθον εἰς Λαχεδαίμονα
οἱ ἐχπεπτωχότες Ῥοδίων ὑπὸ τοῦ δήμου, les Rhodiens bannis
par le peuple vinrent à Lacédémone. --- Anab. V, 1, 15:
ἐν Θράκῃ ἀπέθανεν ὑπὸ δὼ, Dexippe fut tué en Thrace
par Nicandre.
REMARQUE.— ytyve70at x, satire de,sert de passif à τίχτειν, enfanter.
— Hellen. VI, 4, 37: παῖδες αὐτῷ οὐχ ἐγίγνοντο ἐχ τῆς γυναικός,
Alexandre n'avait point eu αὐ: de celte épouse. — χεῖμαι sert
souvent de passif à τέθηχα ($ 56, 6 Rem. 2). — IsoCr. I, 36 : πείθου
τοῖς νόμοις τοῖς ὑπὸ τῶν βασιλέων χειμένοις, obéis aux lois établies par les
rois. — Hellen. IV, 1, 30: εἰς συγχείμενον χωρίον, au lieu convens,
(quo?) in locum constitutum, (συντίθεσθαί τινι, concerter avec quelqu'un ).
— Pour λαγχάνω, voy. $ 83, 7 Rem. 1.
6. Le futur moyen se prend quelquefois au sens passif,
surtout dans les verbes, dont le radical est terminé par une
voyelle: τιμήσομαι, je serai honoré; ὠφελήσομαι, je serai aidé;
ἀδικήσομαι, je serai lésé dans mon droit; στερήσομαι, je serai
privé ; ζημιώσομαι, 76 serai puni, etc.; — plus rarement, dans
les verbes dont le radical est terminé par une muette: βλαάψο-
μαι, je serai lésé; θρέψομαι, je serai nourri ; ταράξομαι, je
serai troublé ; ἄρξομαι, je serai commandé ; — et très rare-
ment, dans les verbes dont le radical est terminé par une
liquide.
Adjectifs verbaux $ 94, 1-2. 375
9. 94. — ADJECTIFS VERBAUX.
1. Les adjectifs verbaux ont, en règle générale, le sens
passif (1)
a) L'adjectif verbal en +66, tn,’ τόν exprime soit le fait,
comme le participe latin passif en fus, ta, tum, soit (et c'est le
cas ordinaire) la simple possibilité.
REMARQUE I. — Le second sens est une conséquence du premier ;
en effet ce qui 4 déjà été fait est censé pouvoir être fait encore, et
par conséquent on le regarde comme possible. Ex.: τὰ ὁρατά, les choses
qui ont été ou qui sont vues, et par extension #es choses visibles ; τὰ
ἀόρατα, les choses qui n’ont pas été ou qui ne sont pas vues, et par
extension, /es choses invisibles. — ISOCR. 1, 28: τὸ μέλλον ἀόρατον,
l'avenir est incertain. — Anab. 1, 4, 18: οὐπώποθ᾽ οὗτος ὁ ποταμὸς
διαβατὸς ἐγένετο πεζῇ, Jamais ce fleuve n'a été guéable (litt.: n’a été ou
n’a pu être traversé à pied).
δ) L'adjectif verbal en τέος, τέα, τέον, exprime la nécessité,
comme le participe latin passif en — ndus.
REMARQUE II. — Dans les verbes qui ont, au moyen, un sens autre
qu’à l’actif, l'adjectif verbal en τέος ἃ les deux sens. - φυλαχτέον signifie:
il faut garder ou il faut se mettre sur ses gardes ; ἀρχτέον, il faut com-
mander où il faut commencer ; πειστέον, il faut persuader où il faut
obéir (ce dernier sens de πειστέον vient de πεισθῆναι, οὐδέ», ΔΟΥ. passif à
sens moyen); — φοβητέον ne se trouve que dans le sens de : i/ faut
craindre (du passif φοβηθῆναί τινα, redouter quelqu'un).
2. L'adjectif verbal en τέος se construit — soit personnelle-
ment comme le participe latin en ndus, en prenant pour
sujet le complément direct du verbe actif et en s'accordant,
comme attribut, avec le sujet, — soit impersonnellement, en ΄
se mettant au neutre singulier avec ou sans ἐστίν et en conser-
vant son complément au cas voulu par le verbe actif. Cette
dernière construction (impersonnelle), que l'on emploie pour
1. Quelques adjectifs verbaux en τὸς ont le sens actif, ex. μενετός, qui
attend, patient ; ὄυνατος (= δυνάμενος), capable de, Suissant; χαρτός, qui est 141
sujet de Joie. Ces adjectifs sont généralement composés de a privatif, ex. :ἀπραχ-
τος, qui n'a rien fait ; ἀφύλαν τος, non gardé, Mais aussi qui n'est Pas sur 565
gardes, insouciant ; ἀδύνατος, sans forces, impuissant (impropre au service
militaire).
ὃ 94
δ 95
.416 Grammaire grecque.
mettre en relief l’idée de l'action, est de rigueur, quand le
verbe actif a son complément à un autre cas que l’accusatif.
— Anab. II, 4, 6 : ποταμός τις ἡμῖν ἐστι διαβατέος, il nous
faut traverser un fleuve. — Memor. II, 1, 28 : τοὺς φίλους
εὐεργετητέον, τὴν πόλιν ὠφεληγτέον, τῶν βοσχηυάτων ἐπιμελητέον,
il faut faire du bien ἃ tes amis, il faut te rendre utile à la
cité, il faut donner tes soins aux troupeaux. — Oecon.
XVI, 12: ἔχρός ἐστι τούτου τοῦ ἔργου ἀοχτέον, c'est au prin-
temps qu'il faut commencer ce travail.
REMARQUE I. — Dans la construction impersonnelle, il n’est pas
rare de trouver l'adjectif verbal au s#eutfre pluriel. — THUC. I, 86, 3:
ἡμῖν ξύμμαχοι ἀγαθοὶ, οὃς οὗ παραδοτέα τοῖς ᾿Αθηναίοις ἐστίν, mous avons
de braves alliés, qu'il ne faut Das livrer aux Athéniens.
REMARQUE II. —- Le nom de la personne qui est dans la nécessité
ou lobligation de faire l’action exprimée par l'adjectif verbal, se met
au datif (comme, en latin, avec le participe en #dus). — Une con-
struction que l’on rencontre quelquefois chez les attiques et qui con-
siste à mettre à l’accusatif le nom de la personne, c.-à-d. le sujet du
verbe actif, semble être une variante de la construction de δεῖ (il faut) :
dans cette construction attique, ἐστίν est régulièrement sous-entendu.
— Gorg. 507 D : τὸν βουλόμενον εὐδαίμονα εἶναι σωφροσύνην μὲν διωχτέον
χαὶ ἀσκητέον, ἀχολασίαν δὲ φευχτέον, l’homme qui veut être heureux doit
poursuivre, pratiquer la tempérance, et πεῖ» la vie licencieuse.
B. — THÉORIE DES TEMPS.
ὃ 95. — TROIS MANIÈRES DE CONCEVOIR L'ACTION
DU VERBE.
1. Les formes verbales, dérivées du radical pur du verbe,
expriment l'action :
a) sans aucune idée accessoire ni de commencement ni de
durée (idée verbale pure et simple, idée du simple fait);
δ) souvent, sans aucune idée de durée, mais avec l'idée
accessoire de commencement {idée de la mise en acte).
2. Les formes dérivées du radical du présent expriment
l'action avec l'idée accessoire de durée {idée de durée).
3. Les formes dérivées du radical du parfait expriment
Manières de concevoir l’action du verbe $ 95. 377
l'action considérée non δὴ elle-même, mais dans la seule per-
manence ou stabilité de son effet (idée de l'état résultant de
l'action accomplie).
REMARQUE I. — Il nous est souvent difficile d'exprimer avec préci-
sion, dans notre langue, ces trois manières de concevoir l’action ; toute-
fois les exemples suivants permettront de bien saisir la différence des
trois radicaux :
Radical pur.
ποιῆσαι, faire
φυγέϊν, s'enfuir, prendre
Ja fuite
ἀποθανεῖν, mourir (1)
XANOvat,recevoir un nom
χτήσασθαι, acgtérir,
faire un gain
ἁρπάσαι, arracher, enle-
ver de force
γνῶναι, reconnaître
κέϊσαι, fersuader
πιστεῦσαι, prendre con-
fance
σπουδασαι, devenir ar-
dent à, se prendre d'un
beau zèle.
θαυμάσαι, fomber dans
l'étonnement, être saisi
d'étonnement
ἐχπλαγῆναι, s’'efrayer
ἐνθυμηθῆναι, prendre en
considération
Radical du présent.
Toteiv,étre occupé à une
* chose
φεύγειν, fre en fuite,
errer partout
ἀποθνήσχειν, se mourir
χαλεῖσθαι, étre aprelé du
nom qu'on «a reçu
χτᾶσθαι, être occupé à
acquérir
ἁρπᾶζειν, être occupé à
Diller, exercer des bri-
gandages
NOTE, apprendre à
connaître (cognoscere)
πείθειν, engager (quel-
qu'un) à /aire une
chose (3)
πιστεύειν, Avoir con-
fance en
σπουδάζειν, travailler
avec ardeur à, mettre
ses soins à
θαυμάζειν,
être étonné
s'étonner,
ἐχπλήττεσθαι, craindre
ἐνθυμεῖσθαι, considérer
Radical du parfait.
πεποιηχέναι, avoir 267-
miné une chose
πεφευγέναι, êfre hors de
danger
τεθνηχέναι, être mort
χεχλῇσθαι, Porter ou avoir
un nom, s'appeler
χεχτῆσθαι, posséder
ἡρπαχέναι, posséder
un objet enlevé
ἐγνωκέναι, étre en posses-
sion de la connaissance,
savotr (cognovisse).
πέπεισμαι, je suis con-
VAincu, Je crois
πεπιστευχέναι, “6 reposer
sur quelqu'un
ἐσπουδακέναι, être plein
de sèle
rebavuarévar, érerempli
d’étonnement
ἐχπεπλῆχθαι, fre con-
sterné
évreluuñsôat, étre pénétré
d'une pensée.
I. Cf. en français: 57 mourut et à] se mourait ; il retourna, à] revint et il re-
tournait, il revenait.
2. Les langues slaves distinguent très nettement entre l’action considérée
sans aucune idée de durée (idée verbale pure et simple), et l’action considérée
avec l’idée de durée (action incomplète). Exemple tiré de la languc russe :
ja uzovarill, je persuadaï ; ja ugavérivall, je cherchaïs à persuader.
8 96
378 Grammaire grecque.
REMAKQUE II. — Il y a des verbes qui expriment toujours l’action
avec l'idée de durée (ex. : ὁρᾶν, regarder; ἐσθίειν, manger); d'autres
n’expriment jamais l’action avec l’idée de durée (ex. : ἰδεῖν, apercevoir;
φαγεῖν, avaler). Or des verbes qui expriment ainsi différentes manières
de concevoir une action, mais qui ont un sens verbal analogue, servent
à former 22 système de conjugaison dans lequel, par exemple, ἰδεῖν sert
na,»
daoriste à ὁρᾶν, et ὁρᾶν, à son tour, seré de présent ἃ ἰδεῖν.
ἃ 96. — TROIS ESPÈCES DE TEMPS.
Chacune des trois manières de concevoir l'action peut être
considérée comme présente, passée ou future. D'où 1] suit que
la conjugaison grecque devrait avoir neuftemps. Mais le radi-
cal pur ne forme point de présent, le radical du présent ne
forme point de futur; seul le radical du parfait forme les trois
temps. Ce qui réduit le nombre des temps à sept, dont deux
du présent, deux du futur et trois du passé (la caractéristique
du passé est l'augment).
Voici ces temps groupés d'après leur mode de formation et
leur signification :
PRÉSENT
Aoriste Futur
Radical ; :
ἀπέθανον ἀποθανοῦ μαι
pur | |
ἐχχύθην χαυθήσομα!:
Radical Présent Imparfait
du ἀποθνῆσχω ἀπέθνησκον
présent χάομαι ἐχαύμην
Radical Parfait Plus-que-parfait| Futur antérieur
du τέθνηχα ἐτεθνήχειν τεθνήξω
parfait χέχαυμαι ἐκεχαύμτιν χεχαύσομαι
Indicatif aoriste ὃ 97, r. 379
ξ 97. — INDICATIF AORISTE.
1. Premier sens.
L'indicatif aoriste exprime d'abord l'action passée sans
aucune idée accessoire ni de commencement ni de durée: il
présente à l'esprit une chose comme ayant eu lieu, rien de plus
(idée verbale pure et simple, idée du simple fait). Il répond
donc, dans la narration histvrique, au parfait des Latins et à
notre passé défini, c.-à-d. que, dans l'exposition ou le récit
d'événements passés, il marque simplement leur succession.
On emploie encore l'indicatif aoriste, pour exprimer une action
qui a duré longtemps, quand on l'embrasse d'un coup d'œil
(idée synthétique). — Anab. I, 9, 6: apxrov ποτὲ ἐπι: ae βενὴν
Κῦρος οὐχ ἔτρεσεν, ἀλλὰ συμπεσὼν χατεσπάσθη͵ ἀπὸ τοῦ ἵππου,
αὶ τὰ μὲν ἔπαθεν, τέλος δὲ κατέχανε" χαὶ τὸν πρῶτον βοηθήσαντα
πολλοῖς μαχαριστὸν ἐποίησεν, Cyrus, voyant un ours fondre
sur lui, ne fut point effrayé; il le combattit et fut ar-
raché de son cheval; il vint ἃ bout, malgré des blessures, de
tuer l'animal et combla de faveurs celui qui le premier était
venu ἃ son secours. — PLUTARCH. Caes. 50: ἦλθον, εἶδον,
ἐνίκησα, veni, vidi, vici (je Suis venu, 7 αἱ vu, 7 αἱ vaincu).
REMARQUE I. — On voit par l'exemple qui précède que, en dehors
de la narration historique, l'indicatif aoriste répond aussi à notre,
passé indéfini ; nous le traduisons généralement par le passé indéfins,
lorsqu'il est question de faits £so/és du passé. — Anab. III, 2,13:
ἡ ἐλευθερία τῶν πόλεων, ἐν αἷς ὑμεῖς ἐγένεσθε xat ἐτράφητε, /a liberté des
“villes où vous êles nés et où vous av:'z été élevés. Cf. $ 103, 1 Reïn. 2.
REMARQUE II. — Ce qui est arrivé une fois peut se renouveler
encore dans les mêmes circonstances (ὃ 94, 1 Rem. 1); on l’exprime par
l'indicatif aoriste, surtout dans des maximes ou des sentences géné-
rales (Ξε γνῶμαι, d’où le nom d'aorrste gnomique). Nous traduisons, en
ce cas, l’aoriste par le Présent (").— Gnom. : οὐδεὶς ἐπλούτηςεν ταχέως,
qe ns
1. Le Français exprime par le présent la vérité comme un résultat de l’ex-
périence ; le Grec, au contraire, exprime par l’aoriste l'expérience elle-même,
en laissant à l'auditeur ou au lecteur le soin d’en déduire la vérité générale, 1]
n’est pas rare de trouver ἤδη où πολλάκις ἤδη, avec l’aoriste. C'est DOELEKLEIN
(AReden und Aufsitze 11, page 316) qui a appelé cet aoriste: snomique
(griomicus ). -— D'autre part, on trouve aussi, en Grec, le présent οὐ dr dans
le sens de l’aoriste gnomique, cf, $ 98, 5.
$ 97
380 Grammaire grecque.
δίκαιος ὦν, nul ne s'enrichit vite, S'il est juste. — PHILEM. : πολλάκις
ἔχων τις οὐδὲ tévayxzix νῦν αὔριον ἐπλούτησ᾽, ὥστε γἀτέρους τρέτειν.
souvent τ» homme qui manquait même du nécessaire s'enrichit du jour
au lendemain, au point de pouvoir venir en aide à d'autres.—Cyr.1,2,2:
al πλεῖστα: πόλεις προστάττουσι τοῖς πολίταις μὴ χλέπτειν, μὴ Apr ASE ἣν
δέ τις τούτων τι παραβαίνῃ, Enuiav αὐτοῖς ἐπέθεσαν, la flupart des États
défendent aux citoyens de dérober, de piller, et ils infligent (\itt.: ils ont
toujours infligé) sne peine à quiconque enfreint la loi en quelqu'un de
ces points. — ISOCR. I, 1 : τὰς τῶν φαύλων συνηθείας ὀλίγος χρόνος διέλυσε,
τὰς δὲ τῶν σπουδαίων φιλίας οὐδ᾽ ἄν ὁ πᾶς αἰὼν ἐξαλεύψειεν, ἐξ suffit d'un feu
de temps pour dissoudre Pintimité des méchants (*) ; éternité tout en-
lière n'efacerait pas l'amitié αἷς cœur de l'homine vertueux.— 1SOCR. 1,6:
κάλλος ἣ χρόνος ἀνήλωσεν ἢ νόσος ἐμάρανε, le femps détruit la beauté, une
maladie la flétrit.
REMARQUE [1]. — On emploie τί οὐ avec l'indicatif aoriste, quand
on demande avec impatience pourquoi ce que l’on souhaite n’est pas
encore arrivé. — Protag. 317 D : τί οὖν où καὶ Πρόδικον ἐχαλέσχμεν:
que n'avons-nous appelé aussi Prodicus ἢ = appelons aussi Prodicus.
2. Deuxième sens.
L'indicatif aoriste exprime aussi une action passée avec
l'idée accessoire de commencement (idée de la mise en acte).
Ex:
ἔσχον (2), j'eus, j'obtins ἐπολέμησα, je commençai la
ἐχρησάμην, je me servis de guerre
1,952, j'arrivai au pouvoir 1972, j'entrai dans l'âge viril
ἐδυνήθην et ἐδυνάσθην, j'eus le ἐνήόπητα et ἠἐσθένησα, je tombai
pouvoir ou la force de faire malade
une chose ÉTEOTUN TA, j arrivai au pays
ἴσχυσα, je me fortifiai natal
ἐβατίλευτα, j'entrai au sénat ἐχοιμήθην, je m'endormis
ἐτυράννησα, je devins tyran ἐπλούτησχ, je m'enrichis, je
ἐθούλευσα, je tombai en cscla- devins riche
rage
1. On pourrait dire aussi en français : le temps défruisit toujours l'intimité
des méchants. Boileau a dit. 4 gai ne saif se borner, ne sut jamaës écrire » ; dans
ce vers, ne sut jamais a le même sens que #e sait jamais. (Tr.)
2. Cf. en français: J'eus (faim), J'avais (faim) ; 7e sus, je savars.
Indicatif aoriste $ 97, 2-3.
εὐρυχίμησα, 76 devins célèbre
ἐσγόλασα, j'eus des loisirs
ἐγέλασα, j'éclatai de rire
ἐδάχρουσα, je fondis en larmes
ἐσίγησα, 76 me tus
ἠράσθην, je m'épris de
ἠγάσθην, je fus saisi d'admi-
ration
481
ἐφοβήθην et ἔδεισα, je fus saisi
de crainte
ἐθάοσητα, je pris courage
ὑπώπτευσα, je conçus des soup-
cons
ἐθαύμασα, je m'étonnai
ἐνόμισα |Jj'eus la pensée,
ἡγησάμην» je m'avisai de
ἥσθην, je fus saisi de joie
ἠχθέσθην, je fus saisi de tris-
tesse
φήθην penser
NOTA. Le radical du présent de ces verbes exprime l'idée
d'un état: avoir, étre roi, rire, pleurer, aimer, admirer,
penser, etc.
REMARQUE I. — Le même indicatif aoriste peut avoir tantôt l’un,
tantôt l’autre des deux sens indiqués : ainsi ἐπολέμησα signifie tantôt
bellum gessi, je fis la guerre ; tantôt bellumm gerere coepi, j'entrepris la
guerre.
REMARQUE II. — Dans le daiogne, un sentiment provoqué chez
moi par les paroles de mon interlocuteur appartient déjà au passé,
lorsque j'en parle : c’est pourquoi le Grec, dans ce cas, emploie fré-
quemment la 1'° pers. de l'ind. aoriste ; nous traduisons cet aoriste
simplement par l'indicatif présent. — SOPH. Aj. 536: ἐπήνεσ᾽ ἔργον καὶ
πρόνοιαν ἣν ἔθου, je loue la conduite et la prévoyance que tu as fait
paraître. — LUCIAN. Deor. dial. 16, 2 : ἐγέλασα, ἐξ me fais rére(litt.:
j'ai ri).
3. Une action passée, antérieure à une autre action égale-
ment passée, se rend, généralement, par l'ind. aoriste ; ce
temps répond donc encore à notre plus-que-parfait où à notre
passé antérieur. Toutefois l'idée d'antériorité n'est pas ren-
fermée dans l'aoriste (pas plus qu’elle n'est renfermée dans le
parfait latin construit avec postquam, simul ac ou ut); mais
elle doit se dégager naturellement du contexte. L’'aoriste,
employé au sens de notre plus-que-parf., peut exprimer aussi
bien le simple fait que la mise en acte. — Anab,. I, το, 19:
ἄδειπνοι ἤσαν οἱ πλεῖστο,. ἤσαν GE χαὶ ἀνάριστοι. ποὶν γὰο δὴ
ἢ 98
332 Grammaire grecque.
καταλῦσαι τὸ στοάτευμα πρὸς ἄοιστον, βασιλεὺς ἐφάνν,, la plu-
part des Grecs ne purent dîner, et ils n'avaient pas déjeuné ;
car, avant que l'armée rompit les rangs pour prendre son
repas, le Roi avait paru.
REMARQUE. —- L’ind. aoriste s'emploie au sens